Guillaume et Louis Coiscault vivaient à Combrée en 1531

Cet acte ne donne que leur présence car Guillaume est venue avec Louis payer une pièce de terre qu’il a acquise devant un notaire de Combrée, nommé J. Bruneau, quelques mois plus tôt. Mais, quoiqu’il en soit, leur présence atteste la présence ancienne en Haut-Anjou de Coiscault.
Et qui sait, un jour on pourra peutêtre les relier.

    En attendant, voyez les nombreux Coiscault déjà relevés dans le coin, et dont je descends personnellement plusieurs fois.
    Et voyez ma page sur Combrée.
collection particulière, reproduction interdite
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J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 22 septembre 1531 en la cour du roy notre sire à Angers (Huot notaire Angers) personnellement establye Jehanne Cherot femme et espouse de Raoullin Poupin paroisse d’Escoufflant et de luy suffisamment auctorisée par devant nous quant à ce qui s’ensuyt soubzmectant ladite establye o l’auctoriré de sondit mary elle ses hoirs etc ou pouvoir etc confesse après ouy lecture à elle présentement fait par nous notaire cy dessoubz signé et deuement entendu de mot à mot le contenu de certain contrat de vendition fait par sondit mary
à Guillaume Coyscault marchand et à Jehanne Pynard sa femme demourant en la paroisse de Combrée d’un cloteau de pré et ung cloteau de terre à plein designés et confrontés au contrat sur ce fait et passé soubz la cour de Combrée par J. Bruneau le 17 novembre 1530 pour la somme de 80 livres tz
avoir icelle dite vendition et tout le contenu en icelle au jourd’huy loué ratiffié confirmé et approuvé et encores loue ratiffie confirme et approuve et icelle a pour agréable en tous points et articles selon sa forme et teneur comme si elle avoit esté présente à icelle faire passer consentir et accorder
et lequel Coyscault à ce présent a poyé compté et nombré content en notre présence et à veue de nous auxdits Poupin et sadite femme sur et en déduction de ladite somme de 80 livres mentionnée et contenue audit contrat de vendition la somme de 32 livres tz quelle somme lesdits Poupin et sadite femme ont eue prinse et receue en or et monnoie bons et à présent aians cours jusques à la valeur et concurrence de ladite somme
et la somme de 18 livres tz que iceulx establys ont confessé avoir eue et receue dudit Coyscault auparavant ce jour sur icelle dite somme de 80 livres pour ladite vendition, lesdites sommes faisans et revenans ensemble à la somme de 50 livres tz dont et de laquelle pour les causes susdites lesdits Poupin et sadite femme se sont tenus et tiennent par ces présentes à bien poyés et content et en ont quicté et quictent ledit Coyscault ses hoirs et tous autres, lesquelles choses héritaulx ainsi vendues par ledit Poupin audit Coyscault pour ladite somme de 80 livres ladite establye o l’autorité de sondit mary a promis et promet garantir et déffendre audit Coyscault ses hoirs etc de tous troubles et empeschements quelconques
à laquelle ratiffication quittance et tout ce que dessus est dit tenir etc et aux dommages dudit Coyscault amendes etc obligent lesdits Poupin et sadite femme eulx leurs hoirs etc renonçant et et par especial a l’exception de peine non nombrée non eue et non receue en présence et à vue de nous et ladite establye au droit velleyen etc elle sur ce de nous suffisamment acertaine et de tout etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce sire Loys Coyscault marchand demourant à Combrée, Guillaume Lemée et Jehan Huot le jeune clerc demourans à Angers et Clements Hamon paroissien de St Lau les Angers tesmoings
ce fut fait et passé audit Angers en la rue st Jehan Baptiste les jour et an susdits

    hélas, comme à son habitude, le notaire Huot n’a pas fait signer

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Jean Dugast n’avait pas payé les services d’Aubine Davy et sa fille, Combrée 1548

elles ont dû porter plainte et il transige avec elle pour éviter le procès, en leur promettant à la fois un paiement en argent et un paiement en nature, sous forme de divers coupons de tissus (drap, toile de lin)
Je suppose que ces 2 femmes ont été domestique chez lui quelques années et qu’il a omis de les payer.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 31 décembre 1548 en la cour du roy notre sire à Angers endroit par davant nous Marc Toublanc notaire de ladite cour personnellement estably chacun de honneste personne Jehan Dugast sieur dudit lieu demeurant en la paroisse de Combrée comme il dit d’une part,

    Denais dans son Armorial de l’Anjou donne bien 2 famille Dugast, mais ne pense pas que celui-ci ait quelque lien avec ces familles. Il s’agit ici d’une famille qui a donné son nom au lieu du Gâts paroisse de Combrée, dont Célestin Port ne donne rien de plus. En effet en 1548, nous ne sommes pas loin des origines de fondations des lieux, et certaines familles vivaient encore ou possédaient les lieux qu’elles avaient contribuer à fonder.

et Aulbine Davy veufve de feu Jehan Trousseau tant pour elle que soy faisant fort de Jacquine Trousseau sa fille demeurant ès forsbourgs saint Michel de ceste dite ville aussi comme elle dit d’autre part
soubzmectant lesdites parties d’une part et d’autre leurs hoirs etc confessent avoir aujourd’huy fait les appointements accords et pactions qui s’ensuyvent, c’est à savoir que ledit Dugast pour demeurer quite vers ladite Aulbine esdits noms de certains services qu’elle et sadite fille prétendoient et demandoient à l’encontre de luy et dont y avoit procès meu et intenté par entre eulx par davant monsieur le lieutenant général de monsieur le sénéchal d’Anjou en ceste ville d’Angers que pour tous et chacuns les fraiz mises et intérests prétenduz et demandez par ladite Aulbine et sadite fille intentés à deffault de payement desdits services, ledit Dugast a promis rendre et poier à icelle Aulbine Davy esditsnoms en ceste ville d’Angers la somme de 13 livres 10 sols tournois à laquelle lesdites parties ont conveneu et accordé ensemblement par davant nous
scavoir est la moitié d’icelle somme dedant d’huy en 15 jours et l’autre moitié montant 6 livres 15 sols tournois dedans le jour de my Caresme le tout prochainement venant à peine de tous intérests ces présentes néanmoings demeurent etc
aussi a promis ledit Dugast bailler à ladite Aulbine esdits noms dedans ledit jour de My Caresme prochainement venant deux aulnes et demye de drap gros bachau ? pour faire une robbe à ladite Jacquyne fille de ladite Aulbine, ensemble douze aulnes de toile grosse et 6 aulnes aussi de toile de lin que ledit Dugast sera tenu bailler à ladite Aulbine esdits noms dedans ledit jour de My Caresme aussi prochainement venant à pareille terme que dessus
et moyennant ce que dessus ledit Dugast est et demeure quicte vers ladite Aulbine Davy qui l’a cuité et quite et promis acquiter envers sadite fille et tous autres tant desdits services que despens et intérests dudit procès sur lequel procès lesdites parties ont transigé et appointé o le plaisir de la dite cour ainsi que dit est dessus, et s’entre sont quités et quitent lesdites parties de toutes choses et chacunes qu’ils ont eu affaire ensemblement de tout le temps passé jusques à huy
et de ce que dessus lesdites parties sont demeurées à ung et d’accord et poier et bailler tant ladite somme drap que toille par ledit Dugast à ladite Aulbine esdits noms aux termes et ainsi que dit est et s’entre garantissent lesdites parties de toutes pertes et intérests dommages etc oblige et obligent lesdites parties de part et d’autre et ladite Davy esdits noms leurs hoirs etc mesmes ledit Dugast ses biens à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
ce fut fait et passé en ceste dite ville d’Angers au palais royal dudit lieu ès présence de maistre Pierre Aubert demeurant en la paroisse de Freigné et Jehan Cartin sergent royal demeurant en ladite ville et Patry Saybouez demeurant esdits forsbourgs st Michel tesmoings

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Demande de retrait lignager de la Touche par Bertrand d’Andigné, Combrée et Challain 1623

et voici encore Bertrand, le frère aîné de Louise et Renée, qui ont venu la Touche, et tente le lendemain la demande en retrait lignager.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 18 juin 1623 après midy, par devant Louys Couëffe notaire royal à Angers, fut présent estably et deument soubmis messire Bertrand d’Andigné chevalier sieur de Mongeaulgé les Escottais et la Chesnaye demeurant en la maison seigneuriale dudit lieu de la Chesnaye paroisse de Saint Martin du Limet lequel a nommé et constitué et par ces présenes nomme et constitue Me (blanc) son procureur général et spécial pour occuper plaider opposer appeler substituer et eslire domicile, et par especial de faire appeler par devant monsieur le lieutenant général d’Anju aux assises royaux Me Jehan Pouriast sieur de la Hanochaye advocat au siège présidial de ceste ville en demande de retrait lignager pour raison du lieu et mestairie appartenances et dépendancs de la Tousche paroisse de Challain qu’il a acquise de damoiselles Louyse et Renée les d’Andigné ses sœurs puisnées
demander la cognoissance et exécution dudit retrait, jurer et asseurer en l’âme dudit constituant comme il faut par devant messieurs qu’il entend le faire pour et à son profit et revenir ladite mestairie à la famille
et our cest effet donne pouvoir à sondit procureur de fournir les deniers nécessaires ou en emprunter de telles personnes qu’il verra bon estre
et consentir par le mesme jugement d’exécution pour plus grande asseurance de luy procureur ou celuy qui fournira lesdits deniers qu’ils jouissent et disposent de ladite mestairie jusques à leur actuel et entier remboursement
et faire au surplus ce qu’il appartiendra promettant etc obligent etc dont etc
fait à notre tablier présents Me Jehan Mynée et Louys Douchet clercs audit Anges tesmoins

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Vente de la Touche à Jean Pouriats par Louise et Renée d’Andigné, Combrée 1623

Voici encores les 2 soeurs d’Andigné, toujours lors du même voyage d’affaires à Angers, où Louise est venue seule, mais accompagée de Louis Aubry prêtre à Combrée, qui l’a manifestement conduite en cariole, tout en lui servant de témoin, et même probablement de conseiller financier.
L’acte est lié aux précédents, puisque c’est pour payer l’achat de Montjauger, engagé par leur frère Bertrand, que les demoiselles vendent la Touche.
Mais restez bien accrochés, car il y a une suite, pour demain.

Enfin, sur la Touche et la famille Pouriats voyez mon blog, qui donne beaucoup d’éléments.

Combrée
Combrée

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 17 juin 1623 après midy, par devant Louys Couëffe notaire royal à Angers, fut présente establye et duement soubzmise damoiselle Louyse d’Andigné demeurant au bourg de Combrée, tant en son privé nom que au nom et soy faisant fort de damoiselle Renée d’Andigné sa sœur à laquelle elle promet faire ratiffier ces présenes et obliger solidairement avecq elle à l’effet et entretien d’icelles et en fournir et bailler à l’acheteur cy après nommé ratifficaiton et obligation valable d’huy en 15 jours prochains venant à peine de toutes pertes despens dommages et intérests
laquelle esdits noms et en chacun d’iceulx seule et pour le tout sans division de personnes ne de biens ses hoirs etc confesse avoir ce jourd’huy vendu quitté cédé délaissé et transporté et par ces présenes vend quitte cèdde délaisse et transporte et promet garantir perpétuellement de tous troubles d’hypothèques évictions et empeschements quelconques
à honorable homme Me Jehan Pouriats sieur de la Hanochaie advocat au siège présidial de ceste ville y demeurant paroisse St Michel du Tertre à ce présent et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc
scavoir est le lieu et mestairie domaine appartenances de la Tousche Bottereau située en la paroisse de Challain consistant en maisons granges esables et autres logements jardins vergers terres labourables prés pastures chesnays et généralement tout ce qui en deppend appartenant auxdites damoiselles venderesses et leur est escheu et advenu de la succession de leurs défunts père et mère et leur a esté baillé en partage par le sieur de Mongeaulgé leur frère aisné et qu’elles leurs closiers et collons en ont cy devant jouy et jouissent à présent, sans autre mentions spécifiées ne confrontés en rien en réserver
ès fiefs et seigneuries dont lesdites choses sont tenus aux cens rentes charges et debvoirs anciens et accoustumés qui en sont beubz que les parties par nous advertyes de l’ordonnance royale ont vérifié ne pouvoir exprimer que l’acquéreur payera et acquitterea à l’advenir quittes des arréraiges du passé jusques à ce jour
transporté etc et est faite ladite vendition cession délais et transport pour la somme de 2 000 livres sur quoy l’acquéreur a payé contant en notre présence à ladite damoiselle venderesse la somme de 400 livres tz qu’elle a eue et receue en pièces de 16 sols et autre monnaye bonne et courant suivant l’édit s’en tient contant et l’en quite
et sur les 1 600 livres et surplus iceluy acquéreur aussi deuement soubzmis soubz ladite cour par hypothèque général de tous ses biens et spécialement desdites choses vendues a promis et s’est obligé en payer et bailler en l’acquit desdites damoiselles scavoir
au sieur Dufresne Minée docteur régent en droictz en l’université de ceste ville 540 lives
au sieur Pierre Breteau marchand en ceste ville 260 livres
au sieur Philippes Doublard aussi marchand 24 livres qu’elles sont obligées leur payer pour les causes du contrat d’acquet qu’elles ont ce jour d’huy fait dudit de Mongeaulgé par devant nous notaire
et desdits payements leur en fournir acquits vallables d’huy en 15 jours prochains à peine etc
faisant lesquels payements ledit acquéreur demeurera subrogé ès droits et actions d’hypothèque des dessus dits pour plus grande asseurance du présent contrat
et le reste montant 776 livres le payera pareillement auxdites damoiselles dans le même terme de 15 jours prochains aussi à peine etc
et par ces mesmes présentes ladite damoiselle venderesse esdits noms a pareilement vendu céddé et transporté audit acquéreur la moitié du bestial et sepmances qui sont à présent sur ledit lieu sans rien en réserver, fors la quevalle moyennant la somme de 100 livres tz qu’il promet pareillement luy payer à pareil terme
ce qui a esté stipulé et accepté par lesdites parties respectivement etc obligent etc ladite damoiselle esdits noms solidairement comme dit est leurs hoirs et biens et choses etc renonçant etc et par especial ladite damoiselle esdits noms au bénéfice de division et discuttion d’ordre etc dont etc
fait audit Angers présents vénérable et discret Me Loys Aubry prêtre demeurant à Combrée, Me Jehan Mynée et Loys Douchet clercs audit Angers tesmoins

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Engagement de la terre de Montjauger, Combrée 1623

Voici l’engagement de la terre de Mongeaulgé aliàs Montjauger (orthographe de C. Port) par Bertrand d’Andigné à ses soeurs puînées, célibataires, demeurant ensemble à Combrée. La maison noble, transformée en ferme, fait l’objet d’une fiche sur la base Mérimée des MH.

Bertrand d’Andigné écuyer seigneur de Montjauger, de la Chesnaye-Lallier etc… est le fils aîné, et principal héritier, de Philippe d’Andigné et Claude de Juigné. Il fait partage avec ses frères et soeurs devant P. Mahé, notaire de la cour de Pouancé, le 15 novembre 1607, des biens de leur père. La mère, veuve, est présente au partage en qualité de tutrice et garde-noble des puïnées mineurs.
Bertrand d’Andigné a épousé en 1604 Renée de Mondamer, fille de Guy de Mondamer, seigneur des Ecottais et de Surgon et autres lieux, et de Françoise de La Croix. Ce mariage amène à la maison d’Andigné la terre des Ecottais (Jublains en Mayenne). Cette belle terre avait appartenu aux seigneurs des Ecottais, et était passé aux Mondamer par le mariage de Guillaume des Ecottais avec Françoise de Mondamer en 1531.
Il a eu 8 enfants, dont Charles, fils aîné et principal héritier, né en 1605, que nous verrons ci-dessous dans le réméré de Montgeauger.

Combrée
Combrée

Renée et Louise d’Andigné, soeurs puînées de Bertrand, acquièrent en 1623 pour 7 000 livres la terre de Montjauger, avec condition de grâce. Bertrand d’Andigné ne fera pas le réméré de son vivant, et c’est son fils aîné, Charles, qui va le faire en 1637 seulement, soit 14 ans après l’acte d’engagement qui suit.
Ce qui signifie que durant ces 14 années, ce sont les 2 soeurs d’Andigné qui ont géré la terre de Montjauger elles-mêmes, puisque nous avons vu hier qu’on donnait son congé au fermier. Elles avaient donc un revenu appréciable.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 17 juin 1623 après midy, par devant Louys Couëffe notaire royal à Angers, furent présents establys et duement soubzmis messire Bertrand d’Andigné chevalier sieur de Mongeaulgé les Escottais et la Chesnaye demeurant en la maison seigneuriale dudit lieu de la Chesnaye paroisse de Saint Martin du Limet lequel confesse avoir ce jourd’huy vendu quitté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend quitte cèdde délaisse et transporte et promet perpétuellement garantir de tous troubles d’hypothèques évictions et empeschements quelconques
à damoiselles Louise et Renée d’Andigné ses sœurs demeurante au bourg de Combrée ladite Louise à ce présente et acceptante laquelle a achapté et achapte pour elle et sadite sœur absente leurs hoirs etc
scavoir est la terre fief et seigneurie de Mongeaulgé située en ladite paroisse de Combrée et ès environs consistant en la maison seigneuriale boys de haulte fustaye et taillables garennes jardins prés mestairies et closeries qui en dépendent cens rentes hommes vassaux et subjects que ladite damoiselle présente a dit bien cognoistre comme le tout se poursuit et comporte, avecques ses appartenances et dépendances, et ainsi que ledit sieur vendeur et autres de par luy en ont jouy et jouissent à présent, que ladite terre et appartenancse luy appartient et luy est escheue et advenue à cause de la succession de ses déffuncts père et mère sans rien en réserver, fors la closerie et appartenances du Petit Mongeaulgé et le pré appellé le pré de Primault qu’il a cy devant engagée à François Thomas et qu’il entend retirer à son profit et encores se réserver les bestiaux dudit lieu
ès fief et seigneurie de Champiré Baraton la Roche Normand et autres si aucuns sont, aux cens rentes charges et debvoirs anciens et accoustumez qui en sont deubz que les parties par nous adverties de l’ordonnance royale ont vérifié ne pouvoir exprimer, que lesdites damoiselles achapteresses payeront et acquitteront à l’advenir quitte des arrérages du passé jusques à ce jour
transporte etc et est faite ladite vendition cession delais et transport pour la somme de 7 000 livres sur quoy ladite damoiselle présente des deniers appartenant par moitié à elle et sadite sœur a payé contant audit sieur vendeur la somme de 4 248 livres qu’il a receue en notre présence en pistolles demies pistolles escuz d’or quarts d’escu et autre monnaye bonne et courante suivant l’édit s’en tient contant et l’en quitte
et le surplus montant 2 752 livres icelle damoiselle tant en son privé nom que soy faisant fort de ladite Renée sa sœur à laquelle elle promet faire ratiffier ces présentes et obliger solidairement avecq elle à l’effect et entretien d’iceluy et en fournir et bailler audit sieur vendeur ratiffication et obligation valable d’huy en 15 jours prochains venant à peyne etc et esdits noms seule et pour le tout sans division de personnes ne de biens ses hoirs etc renonçant au bénéfice de division et discussion et ordre par hypothèque générale de tous et chacuns ses biens et especial des dites choses vendues promet et s’oblige le payer et bailler en l’acquit dudit sieur vendeur scavoir
à Me Olivier Duchesne sieur de Mire docteur régent en droits en l’université de ceste ville aiant les droits de Jehan de Lancreau escuyer sieur e la Sauldraye la somme de 500 livres de principal pour l’extinction et admortissement de 31 livres 5 sols de rente hypothécaire à luy deue vendue créée et constituée par défunte damoiselle Claude de Juigné mère des parties et autres ses coobligés et 31 livres 5 sols pour une année d’arréraige de ladite rente escheue au 30 de ce mois, et ce qui a couru du depuis et court jusques au 3 juillet prochain, avecq le coust du contrat et frais si aucuns sont
au sieur Pierre Breteau marchand en ceste ville 400 livres tz tant pour remboursement et arrérages par luy payés de la dite rente de 31 livres 5 sols pour empescher le déguerpissement qui estoit contre luy poursuivy par ledit de Lancreau de la terre du Laveu ? à luy vendue par ledit sieur vendeur et ladite défunte sa mère que pour ses frais par luy faits à la cessation desdites poursuites et son remboursement contre lesdits vendeurs et Me Pierre Gauldry advocat à Banay ? acquéreur des biens d’iceluy vendeur,
reviendront à ladite achapteresse la somme de 1 020 livres à elle deue par ledit sieur vendeur scavoir 600 livres de principal moitié de 1 200 livres dont il avoir promis faire récompense à ses puisnés par acte passé par Renou vivant notaire royal en ceste ville le 27 juin 1609 pour les causes y contenues
et 420 livres à quoi reviennent les intérests de ladite somme de 600 livres à raison du denier vingt depuis le 27 juin 1609 jusqu’au 27 de ce mois
payeront pareillement Louys d’Andigné escuyer sieur du Fabvry leur frère 400 livres sur ce que ledit sieur vendeur peult debvoir pour son partage de la dite succession
au sieur Phelippes Doublard marchand en ceste ville 24 livres à quoy ledit sieur vendeur a composé pour les frais qu’il a contre luy faits de l’admortissement de ladite rente de 31 livres 5 sols aussi pour empescher le déguerpissement des biens par luy acquis dudit sieur vendeur qui estoit poursivi par ledit François Thomas précédent aquéreur qui l’estoit pareillement par ledit Gauldry
et desdits payements en fournir audit sieur vendeur les acquits vallables des dessus dits dans le 30 juillet prochain à peine de toutes pertes despens dommanges et intérests faisant lesquels payements lesdites damoiselles achapteresses demeureront comme dès à présent elles demeurent du consentement dudit sieur vendeur subrogées ès droits et actions d’hypothèque desdits créanciers pour plus grande assurance du présent contrat
o condition de grâce et faculté donnée par lesdites damoiselles achapteresses audit vendeur et par luy retenue de pouvoir recourcer et rémérer lesdites choses vendues d’huy en 9 ans prochains venant leur payant et remboursant à un seul payement ladite somme de 7 000 livres avecq les loyaulx cousts frais et mises raisonnables
et d’aultant que ledit vendeur recognoist que les maisons et logements dudit lieu sont à présent en mauvais estat et qu’il est nécessaire leur faire réparer et augmenter, est accordé que lesdites demoiselles feront faire lesdites réparations et augmentations nécessaires jusques à la somme de 200 livres seulement qui leur sera remboursée comme le principal lors de ladite recousse suivant les marchés et quittances qu’elles en retirerons des manœuvres desquels marchés elles donneront néanmois advis auparavant audit sieur vendeur pour y assister sy bon luy semble

    ainsi, nous découvrons ici que les 2 soeurs d’Andigné ont fait des travaux à Monjauger peu après cet acte daté de 1623, mais nous ne lisons pas ici qu’elles aient droit de prendre des bois pour la charpente rehaussant la maison de la tour des Gueltiers (photo ci-dessus). En effet, pour faire les charpentes et travaux, le bois pris devait l’être avec l’autorisation du propriétaire, et manifestement Bertrand d’Andigné entend donner son avis sur ce point malgré le fait qu’il a engagé la terre à ses soeurs.
    Ce passage en tous cas permet de préciser la date des travaux à Montjauger, et laisse une ouverture vers l’hypothèse suggérée par Henri Pechot sur ce blog, à savoir que ce seraient les demoiselles d’Andigné qui ont fait faire le 1er étage de la tour des Gueltiers.

et pourront outre ladite somme faire abattre et prendre du boys sur ladite terre en ce qui en sea nécessaire pour lesdites réparations es lieulx les moins endommageables que faire se pourra
comme pareillement elles pourront pendant ladite grâce faire abattre du boys sur ledit lieu pour leur chauffage et usage aussi ès lieux moings commodement
ne pourra ledit sieur vendeur faire ladite recousse qu’au préalable il n’eust advertit les achapteresses 6 mois auparavant et à ce qu’elles ayent temps de disposer de leurs affaires lequel admortissement ne les pourra empescher de prendre les fruits jusques au jour qu’elles seront entièrement remboursées
et outre leur promet fournir et mettre entre mains dans le 9 juillet prochain les papiers tiltres et enseignements des fiefs qu’elles leur rendront faisant ladite recousse le tout sans préjudice des autres droits des parties
ce qui a esté stipulé et accepté par lesdites parties respectivement etc obligent etc biens etc renonçant etc dont etc
fait à notre tabler présents vénérable et discret Loys Aubry prêtre demeurant audit Combrée Jehan Nepveu et Louys Douchet clercs à Angers tesmoins

PS (le réméré 14 ans après l’engagement, et ce par Charles fils de Bertrand d’Andigné) : Et le 8 avril 1637 après midy par devant nous Louys Coueffe notaire susdit furent présentes establyes et duement soubzmises lesdites damoiselles Louise et Renée les d’Andigné lesquelles ont reognu et confessé avoir ce jourd’huy receu de Charles d’Andigné escuyer sieur des Escottais et de la Chesnays Lailler fils aisné et principal héritier soubz bénéfice d’inventaire dudit défunt Me Bertran d’Andigné vivant chevalier sieur de Mongeaulgé, la somme de 7 000 livres pour la recousse et réméré de la terre fief et seigneurie de Mongeaulgé que iceluy deffunt leur avoit vendue et engagée par contrat cy dessus à condition de grâce laquelle grâce auroit esté prorogée et continuée audit sieur des Escottais jusques dans le présent an

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Succession de Claude de Juigné, mère de Bertrand, Louise et Renée d’Andigné entre autres, Combrée 1623

Bertrand d’Andigné sieur de Montgeaulger a vendu à ses deux soeurs, Louise et Renée, la seigneurie de Montgeaulgé mais compte tenu des dettes respectives, le paiement n’est pas tout à fait réellement fait, et c’est le but de cette contre-lettre.
Louise d’Andigné, l’une des 2 soeurs qui demeurent au bourg de Combrée, est venue seule, ou non, pas tout à fait seule, car on découvre à la fin de l’acte la présence comme témoin de Louis Aubry prêtre à Combrée, qui a donc conduit la cariole et c’était beaucoup plus convenable qu’une demoiselle seule à cheval par les chemins !
Donc, ici nous apprenons que Montgeaulger est en fait à partir de 1623 possession de 2 demoielles, et qu’elles entendent bien en assumer la gestion elles-mêmes, puisque Bertrand d’Andigné précise à la fin qu’il doit à son fermier actuel la rupture de son bail à ferme.
Les femmes était tout a fait aptes à gérer une seigneurie, et ici, si elles demeurent au bourg de Combrée, elles sont très proches de la seigneurie de Montgeauger. Elles augmentent ainsi leurs renvenus considérablement, et partant elles auraient pu entreprendre des travaux dans leur maison du bourg de Combrée, située tout près de l’église, ce qui est assez pratique pour aller chaque matin à la messe. C’est dans tous les cas bien préférable à la vie à Montgeauger, dont j’ignore l’état à cette époque.

Vous remarquerez également que c’est probablement Claude de Juigné qui a apporté aux d’Andigné une part ou totalité des biens situés sur la paroisse de Combrée. La famille de Juigné serait-elle une piste pour la maison à la tour du bourg de Combrée ?

Combrée
Combrée

Enfin, il y a 2 autres actes, aussi longs, qui sont signés le même jour, et que je vous mets à suivre ici dans les jours qui viennent. Patience.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 17 juin 1623 après midy, par devant Louys Couëffe notaire royal à Angers, furent présents establys et duement soubzmis messire Bertrand d’Andigné chevalier sieur de Mongeaulgé les Escottais et la Chesnaye demeurant en la maison seigneuriale dudit lieu de la Chesnaye paroisse de Saint Martin du Limet d’une part
et damoiselle Louise d’Andigné sa sœur demeurante au bourg de Combrée, tant en son privé nom que au nom et comme soy faisant fort de damoiselle Renée d’Andigné leur sœur à laquelle elle promet faire ratiffier ces présentes et la faire obliger solidairement avecq elle à l’effet des présentes et en bailler lettres de ratiffication et obligation dans le 3 juillet prochain à peine etc, et esdits noms seule et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc d’autre part
lesquels confessent avoir esté d’accord de ce qui s’ensuit, c’est à savoir que ladite damoiselle Louise d’Andigné a recogneu et confessé combien que par contrat de vendiiton que luy a présentement faire ledite sieur son frère tant pour elle que pour sadite sœur de ladite terre fief et seigneurie de Mongeaulgé par contrat passé par nous noraire il soit porté qu’elle luy a payé contant la somme de 4 248 livres tz faisant partie de la somme de 7 000 livres prix dudit contrat, la vérité est néanmoins qu’à l’instant dudit contrat il luy a relaissé ladite somme de 4 258 livres en mesmes espèces qu’elle a retenue et s’en contente
et encores qu’il soit aussy porté par ledit contrat qu’elle et sadite sœur payeront au sieur Pierre Breteau la somme de 400 livres pour les causees y contenues néanmoins les parties ont convenu que lesdites damoiselles en payeront seulement 260 livres et que ledit sieur de Mongeaulgé fournira le surplus de ses deniers dont sera retiré contant du tiers au profit desdites damoiselles qu’elles ne pourront néanmoins faire valoir qu’à concurrence de celle de 260 livres
outre ont convenu pour le regard des 1 020 livres desduits par ledit contrat tant pour 600 ans livres de principal et intérests pour les causes aussi y raportées
que lesdites damoiselles pourront tirer ladite déduction à conséquence d’aultant que ledit sieur de Mongeaulgé prétend avoir fait plusieurs payements en l’acquit de la succession de déffuncte damoiselle Claude de Juigné leur mère tant en son acquit que desdites damoiselles ses sœurs et leurs cohéritiers au moyen de quoy ils en compteront à l’amiable nonobstant ledit contrat et ce qui en despend de compte sera trouvé estre deub auxdites damoiselles entrera au prix dudit contrat pour faire part de la somme cy après sur les 300 livres qui doibvent estre payées à Me Louys Fauveau à préent fermier de ladite terre de Mongeaulgé pour l’éviction que ledit sieur doibt faire faire en son bail avant la cueillette des fruictz de la présente année et autres causes avec les intérests dudit reliqua moyennant lesquels payements de ladite somme de 3 000 livres qui en sera aussi fait par lesdites damoiselles elles jouyront et disposeront de ladite terre et appartenances de Mongeaulgé conformément audit contrat
ce qui a esté stipulé et accepté par les dites parties respectivement etc obligent etc mesme ladite damoiselle Louyse esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout comme dit est leurs hoirs etc biens et choses etc renonçant etc et par especial ladite damoiselle esdits noms au bénéfice de division et discussion d’ordre etc dont etc
fait à notre tabler présents vénérable et discret Me Louys Aubry prêtre demeurant audit Combrée Me Jehan Mynée et Louys Douchet clercs à Angers tesmoins

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MESSAGE hors cet acte, mais IMPORTANT.
Le volcan Islandais Laki a plongé l’Europe en 1783 sous une pluie de fluor, soufre et autres nuages sympathiques ayant entraîné beaucoup de victimes et des famines durant 4 ans.
Ce que nous avons connu en Avril 2010 était une très infime idée du cataclysme qui n’a rien en vérité de comparable.
Selon les scientifiques, 4 volcans sur les innombrables que comptent l’Islande, sont susceptibles de provoquer, et provoqueront, un cataclysme comparable à Laki. Ils alertent le monde entier qu’il faut le savoir, car cela arrivera un jour.
Et quelques uns s’agitent en ce moment.