Chasse, cartes postales

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La Chapelle-sur-Erdre, Loire-Atlantique
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Le Gavre, Loire-Atlantique
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Durtal, Maine-et-Loire
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Montourtier, Mayenne
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Placé, Mayenne
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Saint-Berthevin, Mayenne
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Sainte-Suzanne, Mayenne
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Automobiles en Anjou et Maine, cartes potales

Voici quelques voitures automobiles anciennes, dont l’une a même l’air d’avoir des roues en fer.

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Segré, Maine-et-Loire
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Saint-Martin-du-Bois, Maine-et-Loire
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Trélazé, Maine-et-Loire
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Chammes, Mayenne
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Cuillé, Mayenne
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Neau, Mayenne
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Journal d’Etienne Toisonnier, Angers, 1683-1714

Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite. Cette page fait suite aux précédentes.
Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 7 (janvier 1698) mourut la femme de Mr de la Mothe conseiller du roy, receveur des décimes du diocèse d’Angers ; elle était âgée de 48 ans ; elle était fille de feu Mr Guillot marchand de soie en cette ville et de la dame Hodemon, mes beau-père et belle-mère ; c’était une femme d’un rare et vrai mérité, agréable de sa personne, d’une douceur et d’une humeur toujours égale, charitable aux pauvres, bienfaisantes à tout le monde ; elle a été pleurée amèrement de toute la ville ; elle m’honorait d’une amitié très particulière et elle avait pour moy les inclinations et les tendresses d’une véritable mère. (Note de Marc Saché : Catherine Guillot, dont Toisonnier fait un si grand éloge, femme de n. h. Melaine de La Motte, receveur des décimes, était fille de Nicolas Guillot, marchand de draps de soie à Angers, et de Françoise Hodemon – V. Bibl. d’Angers, man. 1215, bis-anc. 1005, p. 61)
  • Dans ce temps là, le fils du sieur François Chauveau Me apothicaire et de la dame Buret, épousa la fille de Me Gilles Guilbault avocat et de la défunte Delle … avant veuve du Sr Bonvallet de la Bourgeoiserie, bourgeois de cette ville.
  • Le 23 (janvier 1698) mourut la femme du sieur Gouin des Terrandières bourgeois ; elle s’appelait Valleau fille de feu Me Valleau avocat.
  • Le premier février (1698) on publia la paix d’entre le Roy, l’Empereur et les Etats de l’empire. (Note de Marc Saché : Cette paix fut réglée également par le trait de Ryswick.)
  • Le 2 (février 1698) il y eût des feux de joie et les cérémonies ordinaires pour la paix avec l’Empereur et les Etats de l’empire.
  • Le 4 (février 1698) le Sr Raimbault apothicaire fils du Sr Gilles Raimbault aussi apothicaire et de la feue dame Martin, épousa la fille de défunts Sr Maunoir aussy apothicaire à Nantes et de la dame Colin.
  • Dans ce même temps mourut le sieur de la Véronnière Grézil ; il a laissé un fils conseiller au siège présidial et de la défunte Delle Nail.
  • Le 6 (février 1698) mourut le sieur Patot, marchand cirier en cette ville.
  • Le 10 (février 1698), le sieur de Cierzé Volaige, épousa la fille de feu Mr Gautreau avocat et de la Delle Delaporte.
  • Le même jour (10 février 1698) le fils du sieur de la Hamardière Neveu, bourgeois, et de la Delle Davy de Vaux, épousa la fille de feu Mr Guynoiseau de la Saulaye avocat et de la Delle Deschamps.
  • Le 12 (février 1698) Mr de la Sorinnière Verdier escuyer épousa la fille du sieur de la Chenaye Menard et de la Delle Margariteau.
  • Le même jour (12 février 1698) mourut la femme du feu sieur Lefebvre marchand ; elle s’appelait Deniau ; elle a laissé un fils chanoine en l’église d’Angers, une fille veuve du Sr de la Roche.
  • Le 8 mars (1698) Mr Rioland de la Marsaulaye fils de Mr Rioland assesseur de l’hôtel de ville et de la défunte Delle Curieux se fit installer en la charge de conseiller au présidial de cette ville cy-devant remplie par feu Mr de la Chatelaye Pasquier.
  • Le 11 (mars 1698) le sieur Favrie du pays de Vivaretz, cy-devant chirurgien dans une compagnie et à présent commis pour la recepte des deniers pour les bois et charbons, frère du Sr Favrie cy-devant intéréssé dans les francfiefs et autres partys, où il a gagné du bien considérablement, épousa la fille de Mr Cochon, avocat et de la Delle .
  • Le 5 avril (1698) mourut la femme de Mr Jourdain de Fleins, conseiller au siège présidial de cette ville, fille de feu Mr Deroye, conseiller audit siège et de la dame du Chiron Davy. Il n’y a point d’enfant ni de don.
  • Le 11 (avril 1698) mourut la femme du feu sieur Gallizon bourgeois ; elle s’appelait Leloyer ; elle a laissé trois enfants : Mr Gallizon docteur de Sorbonne et chante de St Martin de Tours, un autre chanoine de St Martin de cette ville et une fille mariée avec Mr de Quatrebarbes des Monceaux.
  • Le 15 (avril 1698) le fils de Mr Poisson de Neuville et de la fame Peneau de Pegon, épousa la fille de ffeu Mr Herreau de la Simonnière, conseiller au présidial et de la dame Garsenlan.
  • Le même jour, Mr du Rossay gentilhomme, épousa la fille de feu Mr Chotard receveur des décimes de ce diocèse et de la feue Delle Gardeau.
  • Dans ce même temps mourut la femme de Mr de l’Etoile escuyer ; elle s’appelait Lefebvre, fille de défunts Mr Lefebvre de la Guyberdrie escuyer et de la fame Guédier ; elle a laissé des enfants.
  • Le 19 (avril 1698) mourut Mr Gilles de Volainne de la Chauvière ; il avait été quelque temps à l’armée ; il était fils de Mr Gilles de Vollainne trèsorier à Tours et de la dame Jouet ; il avait épousé mademoiselle Chotard de la Sablonnière, avant veuve du sieur du Plessis Berthelot ;
  • Le 21 (avril 1698) mourut la femme de feu Mr Cheret avocat ; elle s’appelait de la Combre Garciau. Ils ont laissé deux filles, l’une veuve de Mr Avril de Louzil conseiller au présidial duquel mariage il y a une fille, et à présent remariée à Mr Martineau ; l’autre est encore fille.
  • Le 27 (avril 1698) mourut le sieur Delinières cy-devant marchand droguiste. Il avait épousé en 1ères noces la dame Guynoiseau duquel mariage est issu l’aîné marié avec la Delle … et le cadet marié avec la fille du feu Sr Richard huissier audiencier au présidial mort depuis quelques années, et en secondes noces la dame Guyet avant veuve du Sr Lemaître aussy huissier audiencier audit siège, dont il n’y a point eu d’enfant.
  • Le 28 (avril 1698) mourut le sieur Provost bourgeois. Il avait épousé la défunte fille du Sr Touchaleaume cy-devant greffier de l’hôtel de ville, dont il y a deux garçons.
  • Dans ce même temps mourut la femme de Mr Davy de Chavigny auditeur des comptes à Nantes ; elle s’appellait Hibon ; elle a laissé plusieurs enfants non encore établis.
  • La nuit du vendredy 2 mai (1698) les vignes gelèrent presque partout.
  • Le 10 (mai 1698) mourut la femme du sieur Coquilleau bourgeois ; elle s’appelait Davy fille du feu Sr Davy notaire et de la dame Garnier.
  • Le 13 (mai 1698) le fils du sieur de la Porte Trochon, cy-devant élu en l’élection de cette ville et de la Delle Herreau, épousa la fille du sieur de la Garde Petit, officier à la pointe et de la Delle Trochon ; ils sont assez proches parents et il leur a fallu des dispenses de Rome. (la pointe était un poste de gabelle puisque le sel remontait la Loire par bateaux. Un officier à la pointe est donc un officier du grenier à sel)
  • Le 14 (mai 1698) mourut la femme de Mr Maussion docteur en médecine ; elle s’appelait Chedanne.
  • Le 24 (mai 1698) mourut Mr Héard de Boissimon, prêtre, cy-devant chanoine d’Angers et conseiller clerc au siège présidial, fils de feu Mr Héard, conseiller honoraire audit siège, et de la dame Doublard.
  • Le 1er (juin 1698), les sieurs Poulard de la Favrie et Beuscher marchand furent élus échevins, ledit sieur Poulard conseiller assesseur de l’hôtel de ville.
  • Dans ce mois, le fils de Mr Soreau de Lépinay cy-devant avocat et à présent bourgeois et de la défunte Delle …, épousa en la ville de Nantes la fille du sieur Lejeune de la Vincendière marchand et de la dame Mauvif.
  • Le 3 (juin 1698) mourut la femme du feu sieur des Bottelorières Charlot ; elle a laissé Mr Charlot, cy-devant maire de cette ville, conseiller échevin perpétuel et académicien de l’acadamie royale, et la femme de feu Mr Leclerc des Emeraux.
  • Le 16 (juin 1698) le fils de feu Mr de la Roche Davy et de la Delle Aubin de Chevigné épousa mademoiselle Trochon veuve de Mr Théard conseiller au présidial de Château-Gontier.
  • Le même jour, le fils aîné du feu Sr Provost et de la défunte Delle Touchaleaume épousa la fille de feu Mr Gault de la Saunerie et de la Delle de la Haye.
  • Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
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    Courses en Anjou avant 1914, cartes postales

    Voici les courses avant 1914 à travers les cartes postales privées dont mon site a les droits.
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    Craon
    Saumur

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    saint Loup, évêque d’Angers, honoré le 17 octobre

    Petit avertissement : lisez la page A PROPOS (à droite) dans laquelle je vais mettre les réponses à vos questions techniques au fur et à mesure.

    Dans mon billet du 2 avril 2008, qui était un extrait du Cahier d’Etienne Toisonnier, on lisait :

    Le 13 (mai 1685) il se fit une procession générale de St Maurice à St Aubin. On y porta le chef de Saint-Loup. Monsieur d’Angers y célébra la messe. C’était pour la disposition du temps et à cause de la grande sécheresse. Il plut abondamment le lendemain, grâce à Dieu.

    Monsieur d’Angers désigne l’évêque d’Angers, car en 1685, du moins dans la bourgeoisie angevine, c’est ainsi qu’on s’exprimait.
    J’avais alors ajouté : Si vous savez ce qu’était le chef de Saint Loup, merci de le raconter. Personne n’ayant répondu, j’ai tenté de comprendre et publié le 29 juillet un premier billet, que celui-ci reprend plus logiquement.
    La réponse était compliquée (au premier abord) parce que plusieurs saints ont porté ce nom, d’ailleurs beaucoup de communes sont dédiées à Saint Loup. Le dictionnaire des Communes en dénombre par moins de 33, dont les plus proches sont en Mayenne avec Saint-Loup-du-Dorat, et Saint-Loup-du-Gast. Le Dictionnaire de l’Abbé Angot (Mayenne), si riche par ailleurs, ne donne aucune indication relative au saint honoré, il faut en conclure que c’est le plus grand et le plus connu des Saint Loup, que nous allons voir ci-dessous.

    Le journal d’Etienne Toisonnier faisant allusion à une relique vénérée, portée en procession à Angers, j’aurais dû commencer par regarder l’ouvrage de Célestin Port, ce que j’avais totalement oublié de faire dans mon premier billet. Où avais-je la tête ? pourtant pas échauffée par la canicule ? Voici donc ce saint Angevin entre tous, traité dans le plus angevin des dictionnaires, celui de C. Port :

    Saint Loup est inscrit sur les plus anciens catalogues des évêques d’Angers, dont un du 9e siècle (Bibliothèque Nationale, fonds latin 3837, f°193) entre Niulphus et Agilbert (7e siècle). C’est donc à tort et seulement pour établir quelque concordance avec le récit sans valeur historique du « Retour des cendes de St Martin » par l’apocryphe Odon, qu’Arthaud, Ste-Marthe, Roger, Rangeard, Travers, Lehoreau et de nos jours Godard-Faultrier et D. Chamard, l’on reporté à la fin du 9e siècle ou au 10e siècle et fait voyager avec le comte Ingelger en Bourgogne. – Le saint prélat est fêté le 17 octobre. Il avait été inhumé dans un cimetière qui porta depuis son nom, au nord et près du choeur de l’église St Martin d’Angers qui quelque temps lui fut dédiée. On retrouva son tombeau de pierre en 1012, d’où les reliques furent recueillies dans une châsse d’argent. Le chef, mis dans une chasse particulière, était porté aux processions solennelles, qui avaient pour but d’obtenir la cessation des pluies ou des sécheresses. (Dict. du Maine-et-Loire, C. Port)

    Ainsi, C. Port nous apprend 3 éléments remarquables :

    1-saint Loup faisait venir aussi bien la pluie que la sécheresse. Je suis en admiration devant une telle performance ! enfin devant une telle crédulité !
    2-Beaucoup d’auteurs ont écrit des choses contestées ou contestables, même sur le saint Angevin de ce nom. C’est dire la complexité des biographies de cette époque, et de revoir de nos jours tous ces auteurs.
    3-saint Loup était honoré le 17 octobre. Nous verrons en fin de ce billet que le 29 juillet honore un autre saint Loup, celui qui fut évêque de Troies, et qu’il ne faut pas confondre avec le saint évêque Angevin. Comme quoi, un saint peut en cacher un autre dans le calendrier des saints

    La procession évoquée par Toisonnier eut lieu le 13 mai 1685 : cette date n’est pas celle de la fête du saint, mais celle d’un pélerinage pour implorer le saint de faire tomber la pluie, par suite d’une grande sècheresse.

    Voici ce que cite en 1996 l’historien Mr Matz :

    17 octobre S. Lupi ep. (ABCDEF) : 17e évêque d’Angers, saint Loup est absolument inconnu ; son épiscopat se place vers le milieu du 7e siècle. Enterré au plus près du chœur de la collégiale Saint-Martin d’Angers, son corps fut levé par son lointain successeur, Hubert de Vendôme. Saint Loup ne fait que l’objet d’une mémoire. (A et F seulement) (J.M. MATZ, Le Calendrier et le culte des saints : l’abbaye Saint-Aubin d’Angers 12-début 16e siècle, Revue Mabillon, 1996, n.s. t.7 p.127-155)

    Dans cette précieuse étude les références ABCDEF renvoient à tous les calendriers de l’abbaye Saint Aubin d’Angers étudiés par l’auteur. On voit donc que Saint Loup, évêque d’Angers, était honoré le 17 octobre à Angers, au moins du 12e au 16e siècle.

    Je trouve également sa trace dans :
    Un livre liturgique « le Processionnal de Saint Aubin », livre sur papier (BMA, ms 81 (73), 341 p.) indique les processions et les stations accoutumées pour les fêtes de l’année. –
    X. BARBIER DE MONTAULT, Un processionnal de l’abbaye Saint-Aubin d’Angers, Bulletin historique et philologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, 1885, p.132-141
    « Lieux de pèlerinage au début du 17e siècle, les plus chers au cœur des Angevins. BRUNEAU DE TARTIFUME, Des Principaux voyages d’Angers et du pays d’Anjou »

    Selon Toisonnier, on porta le chef de Saint-Loup. Or, selon le dictionnaire Littré :

    Tête. exemple : Le chef de saint Jean-Baptiste.

    En conclusion, il a existé un saint Loup évêque d’Angers, honoré autrefois le 17 octobre, localement, à ne pas confondre avec le saint Loup honoré le 29 juillet. Les processions, telles que celle racontée par Etienne Toisonnier sont oubliées depuis longtemps. Toisonnier nous a laissé un témoignage de l’époque : On peut être certain qu’il y eut une sécheresse importante en 1685, et que la pluie est apparue le 14 mai, et je n’irai pas jusqu’à dire que saint Loup y fut pour quelque chose

    J’ai un puissant souvenir personnel sur un tel sujet. Il y a environ un trentaine d’années, j’étais partie en vacances à Pâques en Allemagne rejoindre mon amie Hildegarde. Je venais d’essuyer des semaines de pluie incessante sur Nantes. Le lendemain de mon arrivée étant un dimanche, nous allons à la messe dans cette splendide chapelle baroque de campagne. Soudain, pendant l’homélie, j’entends le prêtre du haut de la chaire, à haute et intelligible voix, exhorter tous les fidèles à prier pour obtenir enfin la pluie ! Ils venaient de vivre la sécheresse (l’ouest de la France avait dû tout garder !) et dans ce lieu agricole, l’inquiétude était grande. Bien entendu, je n’ai pas prié du tout, car mon enthousiasme était assez modéré. Donc ce n’est en aucun cas ma prière que Dieu a entendu. En tout cas, vous avez déjà deviné la suite : j’ai eu le droit à la pluie non-stop et abondante, durant les 15 jours ! Ceci dit je ne crois absoluement à l’intercession de qui que ce soit pour obtenier la pluie, je crois dans le meilleur des cas, que c’est moi qui devait trimballer la pluie avec moi…

    Voici les commentaires du précédent billet :
    Je crois me souvenir que Stanilas avait mentionné pour ce billet du 2 Avril = »chef » = tête , et que cette relique devait avoir été portée en procession pour produire la pluie.Comparable à la « rain dance » des Indiens d’Amérique…La pluie pendant 40 jours si il pleut à la St Médard…En GB, c’est pour la St Swithin…En fin d’été, dans le Derbyshire, comté qui souffre de sécheresse , il y a des cérémonies de « Bénédiction « des puits et des sources, qui sont tout décorés avec des pétales de fleurs reproduisant une sorte de « mosaique » , (mais placée verticalement comme un « vitrail »)llustrant une scène de la Bible.

    Commentaire de Marie Laure, le 21 août : La mention de Célestin Port sur le chef de St Loup, porté en procession pour obbtenir la pluie, est une solution parfaite. Je vous remercie de l’avoir ajoutée à votre billet du 29.7.2008. Bien cordialement, Marie-Laure.

    Enfin, pour l’anectote seulement, puisque notre Angevin est désormais bien identifié, voici un aperçu sur un autre saint Loup., sand toute le plus connu en France, honoré le 29 juillet, qui a donné probablement donné son nom a une partie des communes qui l’honorent :

    LOUP (Saint), Lupus, évêque de Troyes, au cinquième siècle, honoré le 29 juillet.— Saint Loup, d’abord religieux au monastère de Lérins, fut élu malgré lui, évêque de Troyes, et conserva dans cette haute dignité l’esprit de pauvreté et de mortification qui l’avait distingué parmi ses frères. La renommée de ses talents et de ses vertus était déjà si grande que l’assemblée des évêques des Gaules le choisit pour aller, avec saint Germain d’Auxerre, combattre l’hérésie des Pélagiens, dans la Grande-Bretagne. Quand il eut heureusement accompli cette mission, il revint dans son diocèse et continua de se livrer avec le plus grand zèle aux fonctions pastorales. Ce fut à cette époque que le terrible Attila, roi des Huns, après avoir envahi la Gaule et ruiné plusieurs cités florissantes, marcha vers la ville de Troyes pour lui faire subir le même sort. Les habitants étaient consternés. Saint Loup ranima leur courage, et, leur disant de mettre leur confiance dans la protection divine, il prescrivit un jeûne général et des prières publiques. Ensuite, révétu de ses ornements pontificaux, accompagné de tout son clergé et précédé de la croix, il sortit de la ville et se rendit au camp d’Attila. Admis en la présence du conquérant, il osa lui adresser le premier la parole en lui demandant qui il était. « Je suis, dit Attila, le fléau de Dieu. — Nous respectons, reprit le saint évêque, tout ce qui nous vient de Dieu ; mais si vous êtes le fléau avec lequel Dieu veut nous châtier, souvenez-vous de ne faire que ce qui vous est permis par la main toute-puissante qui vous meut et vous gouverne. Le roi barbare, étonné de ces paroles, s’adoucit et promit d’épargner la ville de Troyes. Il se retira en effet avec son armée. Saint Loup mourut en 477 après avoir, glorieusement gouverné son église pendant cinquante deux ans. (Beleze, Dict. des noms de baptême, 1863)

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    Bail à ferme des biens de Jean Allain, Angers, 1573

    parti à Château-Gontier

  • L’ascencion sociale, qu’on appelle de nos jours, la carrière, passe le plus souvent par un déplacement géographique. Il en allait de même autrefois. Lorsqu’on se déplace, il faut donc confier la gestion de ses biens immobiliers à un tiers, par bail à ferme. L’objet de ce jour est donc le bail à ferme des biens de Jean Allain, qui ne pourra plus surveiller de près ses biens.
  • Château-Gontier, sera bientôt élevée au rang de présidial par Henri IV et cela va créer un appel d’air dans les rangs des avocats, magistrats etc… Henri IV fit beaucoup, en si peu de temps ! Outre la réforme du droit vélléien des femmes (1606), je l’admire pour le Pritanée à La Flèche, le présidial à Château-Gontier, et bien sur l’Edit de Nantes, tout cela rien que dans les Pays-de-Loire.

  • Ces officiers viendront en grande majorité d’Anjou, province concernée. Voici donc notre Jean Allain, que nous voyons ces temps-ci à travers beaucoup d’actes à Angers, parti à Château-Gontier, mais lui est parti avant le coup de pouce donné par Henri IV.
  • l’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7.
  • Voici la retranscription intégrale (ou presque car il était fort long et vous allez voir quelques … parce que je vous ai épargné les longueurs) de l’acte : Le 14 février 1573 en la cour du roy nostre syre et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy Angers et de présent par devant nous Mathurin Grudé notaire royal ont esté presonnellement establis
    honorable homme Me Jehan Allain licencié en droits lieutenant de monsieur le sénéchal de Beaumont au siège de Château-Gontier, bailleur, d’une part,
    et honneste homme Mathurin Viredoux sieur de Champchec et Jehanne Allain sa femme marchand demeurant fauxbourgs St Jacques en ceste ville d’Angers preneurs d’aultre preneurs d’aultre ladite Jehanne Allain de sondit mari par devant nous présentement autorisée quant à l’effet et contenu des présentes laquelle et mesme ledit Viredoux et sa femme, et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division confessent avoir fait et par ces présentes font le bail et prise à ferme qui s’ensuit
    c’est à scavoir que ledit Me Jehan Allain a baillé et baille par ces présentes audit Viredoux et sa femme qui ont pris et accepté audit tiltre de ferme et non autrement pour le temps et espace de 7 ans et sept cueillettes parfaites commençant le jour et feste de la Nativité monsieur St Jehan Baptiste prochainement venantes et finissant à pareil jour lesdits sept ans finis et rendant
    ses maisons étables jardins et appartenances audit bailleur appartenant situés ès fauxbourgs St Jacques de ceste ville maison et jardine de la Bahays assis situé ès fauxbourgs St Jacques joignant la grand maison et appartenances d’icelle, le lieu et closerye appartenances et dépendances de la Barre avecque la pièce de terre nommée les Doussets, contenant 3 journaux de terre ou environ et 3 arpends de terre situés ès prairie de Loyau sur la rivière de Maine de ceste ville proche ledit faubourg St Jacques ;
    Item la grand maison de la Barre en laquelle est à présent demeurant Michel Bassin appartenances et dépendances d’icelle ainsi que lsdites choses sont demeurées audit Allain par le partage fait avec ladite Jehanne Allain sa sœur sans rien en retenir ne réserver et ce non compris les 2/5e parties d’ung quartier et demi de vigne ou environ situées au cloux des Fouassières aussi demeurées audit Allain par ledit partage qui estait eschu et advenu à défunte Françoise Mellet mère desdits Me Jehan et Jehanne Allain à cause de la succession de Renée Luceau lesquelles 2/5e parties ledit bailleur a retenu et réservé ;
    Item ledit bailleur baille par ces présentes audit tiltre de ferme ung arpend de terre situé auprès de Loyau joignant les terres cy-dessus par ledit bailleur acquis de Guillaume de la Perdrix et Renée Maugars sa femme pour desdites choses icelles en jouit et user par lesdits preneurs et en prendre les fruits et esmoluements durant ledit temps à la charge des preneurs et chacun d’eulx de payer et acquitter durant le temps de ladite ferme les cens rentes debvoirs et aultres charges dues et acoustumées … à la charge oultre desdits preneurs de tenir et entretenir lesdites maisons les terres vignes et autres choses du présent bail en bonne et suffisante réparation et les rendre à la fin … et de entretenir les volières desdits jardins … et de rendre les vignes faites de toutes les quatre faczons et les terres labourées et sepmées de pareil nombre comme ils seront ledit jour de St Jehan prochainement venant aux frais desdits preneurs et sans qu’ils puissent prendre la cueillette des terres et vigne par le temps que fera ladite ferme au par devant le jour de St Jehan passé ni que les preneurs puissent rien prendre en herbe et foings ni icelui faire faucher auparavant ledi terme de St Jehan prendront les foings de l’année présente … à la St Jehan prochaine …
    faire faire les vignes desdits lieux durant le temps de ladite ferme des quatre faczons ordinaires … en temps et saison convenable et de planter èsdites vignes le nombre de 200 de plants et aultre grand nombre que les vignes pourront en pourront prendre par chacun an et faire de provaings et enterrer les semis ès lieux et endroits nécessaires et les faire bien et duement greffer et les rendre prises à la fin de ladite ferme
    et de tenir et user comme ung bon père de famille et comme ung bon mesnager doibt faire et à la charge oultre desdits preneurs de laisser à la fin de ladite ferme une bonne forme de fumier et engrais tellement que (blanc) de présent fermier de ladite Grande Maison est tenu laisser et qu’elle sera par luy laissé
    et à la charge oultre desdits preneurs de garder et entretenir Michel Busson et Pierre Guerilleau et René Desnoys au marché qu’ils ont scavoir ledit Busson du bas de la grande maison de la Barre et ung lopin de jardin joignant à icelle non compris le cellyer et les chambres et grenier de ladite maison pour le temps du louage baillé par ledit bailleur audit Busson du bas de la dite maison et jardin non compris ledit cellyer ni les chambres ni grenier pour le temps de 4 ans qui commencèrent à la Toussaint dernière pour en payer par ledit Busson par chacun an 9 livres et charges de rentes dues pour raison de ladite maison et quant au marché dudit Desboys dudit lieu et closerie de la Barre de luy garder son marché durant le temps de la présente ferme lequel Jean Desboys est tenu rendre les jardins et terres dudit lieu à moitié des fruits et de faire par ledit Desboys les vignes au prix qu’il sera convenu entre eulx et sera fourny par lesdits preneurs audit Desboys une charetée de foin par chacun an et de payer par ledit Desboyz la moitié des rentes de la maison et terres dudit lieu de la Barre et faire par ledit Desboys les redevances accoustumées et quant au marché de Guerilleau user garder le marché de ferme de la maison et jardin de la Bahaye au prix et pour le temps contenu en son marché pendant ledit temps prendre sa ferme payée desdites choses affermées à la charge des preneurs entrentenir les maisons dudit lieu de la Barre en bonne et suffisante réparation de la luy rendre à la fin de ladite ferme
    et oultre pour en payer par lesdits preneurs oultre les charges … par chacun an aux termes de Noël et Saint Jehan par moitié la somme de 400 livres tournois le premier payement commençant au terme de Nouel prochainement venant et à continuer esdits termes par chacun an durant la ferme et est convenu et accordé entre les parties que les preneurs garderont et entretiendront audit Mathieu Aubert le marché de ferme et louage à luy baillé par ledit bailleur de la maison et jardin situés esdits faubourg près du lieu des Doisson de 3 arpents de terre ou environ près la maison et jardin de la Baherye pour une année qui finira à la St Jehan qui sera 1574 et en prendront les preneurs la ferme montant à 140 livres et en cette condidération le bailleur déduira aux preneurs la somme de 60 livres sur ladite somme de 400 livres …
    renonçant ladite Jehanne Allain au droit vélléien et à tous autres droits introduits en faveur des femmes…
    fait et passé à Angers en présence de Mathurin Nepveu marchand demeurant ès faubourg St Jacques Me Guillaume Martineau et Jehan Guyon praticien en cour laye demeurant Angers témoins
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