Contrat de mariage de Jean Le Cocq et Renée Crannier, Craon, 1631

Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

Je descends de la famille Crannier que l’on trouve au Lion-d’Angers puis une partie à Craon, à travers l’installation d’un des fils comme curé de Saint-Clément de Craon.
A ce jour, nous n’avons toujours pas trouvé les sépultures de Etienne Crannier et de son épouse Perrine Leroyer, et ici du moins on sait qu’ils sont vivants au 31 décembre 1631 et demeurant avec leur fils au presbytère de Craon.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série 3E1-548 – Voici la retranscription de l’acte : Le 31 décembre 1631 avant midy, sur les propos et traicté de mariage d’entre honneste homme Jehan Le Cocq marchand d’une part et honneste fille Renée Crannier fille d’honorables personnes Estienne Crannier et Perrine Leroyer ses père et mère d’autre, ont esté faits les accords pactions et conventions qui s’ensuivent
pour ce est-il que par devant nous Pierre Hunault notaire royal en Anjou, résidant à Craon furent présents en leurs personnes establis et duement soumis et obligés lesdits Lecocq marchand demeurant au faubourg Saint Pierre de Craon d’une part, et ladite Renée Crannier demeurant avec vénérable et discret Me François Crannier prêtre curé de Saint-Clément dudit Craon cy-présent, lesdits Crannier et Leroyer père et mère aussy présents et dument soumis et obligés demeurant audit presbitaire dudit Saint-Clément avec ledit Crannier leur fils et aussy en présence de Me Jehan Crannier, de honneste homme Daniel Adron et Perrine Crannier son épouse, honneste homme François Croissant et Louise Crannier sa femme, frères et sœurs de ladite future espouse,
lesquels Le Coc et ladite Renée Crannier par l’advis congé et consentement de ses père et mère, frères et sœur, ont promis mariage l’un l’autre iceluy solemnise en face de notre mère sainte église catholique apostolique et romaine lorsque l’un en sera requis par l’autre tous légitimes empeschements cessants,
en faveur duquel mariage lesdits Crannier et Leroyer père et mère de ladite future épouse ont promis donner en avancement de droit successif à ladite future épouse la somme de 400 livres tz à leur commodité et de l’habiller et luy bailler ung trousseau beau et honneste (il est rare de trouver un qualiticatif aussi beau ! car les remarques concernant la beauté sont rares !)
laquelle somme entrera en la future communauté qui en faveur des présentes sera acquise entre lesdits futurs époux du jour des espousailles (la règle la plus généralement rencontrée est celle d’une partie, représentant 20 % environ de la somme, qui entre dans la communauté de biens, et le reste est conservé à titre de propre. Nous avons déjà rencontré un car (au moins) dans lequel tout est mis en commun et de mémoire c’était un mariage protestant, comme quoi le fait de tout mettre en communauté n’est pas lié à la religion, car ici, on est en mariage catholique – Néanmoins je souligne ici cette clause car elle est moins fréquente en Anjou)
et outre a ledit Lecocq assigné douaire coustumier cas de douaire advenant
tout ce que dessus les parties ont voulu consenty stipullé et accepté auquel contrat de mariage tenir obligent lesdites parties respectivement même Crannier et Leroyer père et mère ung seul et pour le tout renonçant au bénéfice de division etc dont etc
fait et passé audit pesbitaire de Saint Clément en présence de vénérables et discrets Me Jean Renier prêtre vicaire dudit Saint Clément, Me Pierre Cocquilleau prêtre sieur de la Carusière, Me René Marsollier prêtre secretain dudit Saint Clément, honorables personnes Me Jacques Duboys sieur du Faul, Jehan Paulinart sieur de la Malvallière demeurant audit Craon tesmoins à ce requis et appelés et ont lesdits Le Coc et Crannier futurs espoux, Le Royer et lesdites Perrine et Louise les Crannier dit ne scavoir signer
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famille Leroyer de la Roche, du Lion-d’Angers (49)

liée à la famille Crannier (AD49 série 5E5)

Nous avons vu que les obligations par constitution de rente hypothécaire, impliquaient des liens étroits entre les emprunteurs, car ils étaient totalement solidaires sur leurs biens.

Voici un lien, qui me paraît certain, entre les Crannier et les Leroyer de la Roche, car ils empruntent solidairement. Craon est à 58 km d’Angers, et comme un cheval fait 40 km par jour, François Crannier s’est arrêté au Lion d’Angers chez Jean Leroyer, et ils sont partis ensemble à Angers, enfin, c’est ainsi que je reconstitue les choses.

Auparavant, Jean Leroyer est manifestement allé à Craon demander à François Crannier ce service. En effet, un prêtre ne fait pas de commerce, et ce n’est pas lui l’emprunteur vrai. Par contre Jean Leroyer a des enfants en âge de se marier : qu’il est un besoin se comprend, car il faut doter les enfants, et cela n’est pas une mince affaire, d’autant que la dot est généralement environ 1/6e à 1/10e de la fortune des parents.

Voici la retranscription de l’acte : Le 9 mai 1626 après midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers personnellement establiz discret Me François Crasnier prêtre demeurant en la ville de Craon,

    François Crannier est né au Lion d’Angers le 21 juin 1590, fils d’Etienne et de Perrine Leroyer. Il va devenir chanoine de St Nicolas de Craon, ce qui atteste une bonne naissance car les chanoines sont tous bien nés, et aisés. Lors de cet acte il est âgé de 35 ans. Je n’ai jamais pu remonter sa mère, Perrine Leroyer, mais jusqu’à ce jour, par étude de tous les parrainages réciproques, je la supposais soeur de Jean Leroyer Sr de la Roche.

honorable homme Jean Leroyer Sr de la Roche demeurant au bourg du Lion d’Angers

    que je supposais, comme je viens de le dire, frère de Perrine Leroyer épouse d’Etienne. Il s’est marié quelques années après elle.

et noble homme Me Jacques Bernard Sr du Breil greffier à la prévosté de ceste ville demeurant paroisse St Maurille d’Angers,
lesquels deuement soubzmis chacun d’eux l’un pour l’autre seul et sans division confessent avoir vendu créé et constitué et par ces présentes par hypothèque ont promis et promettent garantir fournir et faire tant en principal que comme d’arrérages à noble homme Me Nicolas Cornuau Sr de la Grandière advocat en parlement demeurant en ceste ville paroisse Saint Maurille à ce présent,
lequel a stipulé et accepté etc la somme de 37 L 10 s de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle rendable et payable franche et quitte chacun an par les années et à la fin de chacune le payement de la première année eschéant d’huy en un an prochain venant et à continuer faisant assiette de ladite rente laquelle lesdits vendeurs ont du jourd’huy et par ces présentes assize et assignée assiéent et asssignent généralement et spécialement sur tous et chacuns leurs biens tant meubles que immeubles présents et futurs sans que le général et spécial hypothèque se puissent faire aucun préjudice l’un l’autre … ladite constitution de rente faicte pour et moyennant la somme de 600 livres tournois payée contant aux vendeurs devant notaire auxdits vendeurs qui ont receu ladite somme en pièces de 16 solz …
fait audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Jean Becheux Jacques Bouvet et André Dureau clercs demeurant Angers tesmoings.

Voir les familles CRANNIER et LEROYER du Lion-d’Angers. Cliquez sur l’image pour l’agrandir :Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.


Cette carte postale est issue de collections privées qui sont publiées sur mon site. Pour répondre à Marie-Laure, les vaches sont certainement des Maine-Anjou, dont voici le site Internet Collections privées – Reproduction interdite, y compris sur autre lieu d’Internet comme blog ou site

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