Contrat de mariage de Jean Toysonnier et Marie Gouppil, Angers, 1653

Oncle d’Etienne Toysonnier, il est de petite bourgeoisie en tant que clerc juré au greffe de la Prévôté, mais jolies vignes à Chalonnes pour madame

Le journal d’Etienne Toysonnier donne :

Le 4 mai 1684 mourut monsieur Jean Toysonnier greffier à la prévosté de cette ville. Il est mort d’une maladie de langueur, âgé de 58 ans ; il n’a point laissé d’enfants. Il avait épousé Marie de Fontenelles Goupil. Il était frère de feu mon père.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5? Voici la retranscription littérale : Le 19 juillet 1653, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, furent présents establiz et soubzmis
Me Jean Toysonnier clerc juré au greffe de la prévosté de cette ville, fils de deffunctz honorables personnes Me Etienne Toysonnier vivant aussi clerc juré audit Greffe et de Marguerite Guillot demeurant en cette ville paroisse de St Michel du Tertre d’une part,
et honorable personne Me Marc Gouppil Sr de Fontenelle et Marye Lailler sa femme, de luy authorisée quand à ce, et Marye Gouppil leur fille demeurant en la paroisse St Pierre de cette ville d’autre part,
lesquels sur le traité du futur mariage d’entre lesdits Toysonnier et ladite Gouppil avant aucune bénédiction nuptialle sont demeurez d’accord de ce qui ensuit à scavoir que
lesdits Toysonnier et ladite Gouppil de l’authorité et consentement de sesdits père et mère, se sont promis mariage et iceluy solemniser en face de l’église catholique apostolique et romayne si tost que l’un en sera par l’autre requis tout empeschement légitime cessant,
en faveur duquel mariage lesdits Gouppil et Lailler sa femme ont donné et relaissé à ladite fille en advancement de droit successif paternel et maternel une maison avec ses apartenances et dépendances située au bourg de Chalonnes proche les Halles, 2 planches de terre aux Malingeryes, 5 quartiers de vigne situés en plusieurs endroits audit Chalonnes ainsy que le tout leur apartient en vertu du retrait par eux fait sur Perrine Landereau auquel lieu ledit Gouppil peut et ferait mettre un pressoir au lieu qu’ils ont désigné et auquel leurs autres enfants auraient droit de pressouerage à toujours pour leurs autres vignes tant celles qu’ils ont que de celles qui leur pouroyent advenir par acquet ou le vin en provenant dans le cellier, et promettent faire continuer et parachever les réparations nécessaires estre faites à ladite maison suivant le marché fait avec Pierre Cherbonnier par devant Lemé notaire dudit Chalonnes le 16 octobre dernier,
pour après lesdits futurs conjointz estre tenus de l’entretenir en bonne et suffisante réparation, faire faire ladite vigne de bonne façon ordinaire selon l’ordre du pais, y faire faire du provings (provin : plants qui naissent d’un cep de vigne, choisi pour sa fertilité et qualités vinifères, qu’on couche complètement en terre dans une fosse d’une quarantaine de cm de profondeur et dont on laisse sortir 2 ou 3 sarments qui remplacent la souche sacrifiée et la renouvellent. Les provins ne sont jamais détachés du pied mère, au contraire de la marcotte. (selon le Dict. du Monde Rural, de Lachiver)) et les tenir en bon estat sans qu’elles soyent depréciées, payer les cens rentes et debvoirs anciens et acoustumés pour raison desdites choses,
et entretenir le bail fait à René Touzé de ladite maison seulement à la ferme de 12 livres par an pour 5 années ou le desdommager à leur choix, (12 livres ne sont pas un gros rapport, et ce sont seulement les vignes qui sont intéressantes, car manifestement elles couvrent la consommation personnelle)
plus promettent donner à leurdite fille la somme de 600 livres dans le jour de leur bénédiction nuptialle, et la somme de 300 livres en trousseau meubles et habits, qui demeureront de nature de meuble commun,
et au regard desdites 600 livres ils demeureront avec les héritages du propre paternel et maternel de ladite future espouse et des siens en son estoc et lignée, et à cette fin ledit futur espoux l’ayant receue demeure tenu la mettre et convertir en acquets d’héritages en ce pais d’Anjou qui sera reputé son propre comme dit est et à faute d’employ en sera ladite future espouze récompensée sur les biens de la future communauté et en cas qu’ils ne suffisent sur les biens dudit futur espoux, lequel a faute de ce en a constitué et constitue rente à la raison du denier vingt (qui est notre 5 %) racheptable un an après la dissolution dudit mariage,
pourra ladite future espouze et ses enfants renoncer à ladite communauté et ce faisant reprendre tout ce qu’elle y aura aporté mesme lesdits trousseau mobiliers habits baques et joyaux franchement et quitement, et sera acquitée de toutes debtes hors qu’elle y eust parlé, et n’entreront en leur communauté les debtes passives dudit futur espoux si aucune sont,
lequel a assigné douaire à ladite future espouze cas d’iceluy etc
ainsi ils ont le tout voulu stipulé et accepté a quoy tenir etc obligent et l’entretenir respectivement mesme lesdits Gouppil et sa femme solidairement sans division renonçant spécialement iceux Gouppil et femme au bénéfice de division et ordre,
fait audit Angers maison desdits Gouppil et femme en présence de honorable homme Pierre Gouppil Me apothicaire en cette ville cousin germain de la future espouze, Me Jean Adynan professeur en l’art desentier ? , Pierre Violleau faiseur d’instruments, et René Touchaleaume praticien. Signé de tous. (Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5)

Cette carte postale est issue de collections privées qui sont publiées sur mon site. Cliquez sur l’image pour l’agrandir :Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.
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Journal d’Etienne Toysonnier, Angers 1683-1714

1697 : janvier, février, mars, avril, mai, juin

Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite. Cette page fait suite aux précédentes.
Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 7 janvier 1697 Mr Merou de la ville de Manthe épousa la veuve de feu Mr Bault d’Aubrée dont il y a un enfant
  • Le 10 (janvier 1697) mourut le sieur Prejean marchand de soie ancien juge consul. Il a laissé deux enfants, son aîné marchand de soie, marié avec la fille du Sr Yvard, et l’autre lieutenant des eaux et forests marié avec une autre fille dudit feu Sr Yvard. (Toysonnier utilise le terme marchand de soie, qui est le marchand de drap de soie, et son expression est plus parlante, car ce ne sont pas des draps de lit qu’il vendait mais des tissus de soie, avec le terme drap signifiant étoffe)
  • Le même jour, le sieur Thibaudeau notaire, fils du Sr Thibaudeau aussy notaire et de la défunte dame Françoise Jacquet épousa la fille du feu sieur Guérin greffier de la prévôté et de la défunte dame Jarry.
  • Le 22 (janvier 1697) Mr Avril de la Durbelière, veuf de la demoiselle de la Gallicheraye Coutard duquel mariage il y a deux enfants, épousa la fille du feu Sr Lemesle, cy-devant receveur par commission des décumes et de la Delle Moreau de la Jumelière.
  • Dans ce même temps mourut le sieur Pinson huissier au Chatelet de Paris. Il avait épousé la fille de défunt Hamon des Ponts-de-Cé dont il a laissé 9 enfants.
  • Dans ce même temps, Mr Constantin, prêtre, docteur en théologie, fils de feu Mr Constantin grand prévôt d’Anjou et de la dame Pelletier, prit possession du bénéfice de grand doyen de l’église d’Angers par résignation de feu Mr Denyau
  • Dans ce même temps, Messire Philippes Guillaume Le Clerc, chevalier, seigneur de la Ferrière, fils du feu Sr de la Ferrière et de la dame d’Orvaux, fut frappé de plusieurs coups de fusil par Mr de Beauregard son cousin germain, dont il mourut quelques jours après. Il a laissé la Delle d’Héliand d’Ampoigné sa femme, grosse. Il m’honorait d’une amitié très particulière.
  • Le 29 (janvier 1697) mourut Mr Guérin avocat ; il était très habille homme ; mais sa trop grande assiduité sur le barreau et son peu d’exercice l’abrutirent dès l’âge de 50 ans. Il n’a laissé qu’un fils.
  • Le 4 février (1697) mourut la femme de feu Mr de la Vaulandry ; elle s’appelait Nivard ; elle a laissé trois filles, l’aînée mariée avec Mr Chotard de la Bretonnière.
  • Le 8 (février 1697) mourut Mr Grimaudet du Landevau, fils de feu Mr Grimaudet écuyer et de la feue dame Boylesve. Il a épousé la fille de feu Mr Trouillet et de la défunte dame …
  • Le 10 (février 1697) mourut la femme de Mr Boylesve des Aunais conseiller honoraire au parlement de Bretagne ; elle s’appelait Cupif fille de feu Mr Cupif de Teildras conseiller au présidial de cette ville et de la défunte dame Tréton du Ruau.
  • Le 14 (février 1697) Mr d’Urbé Neveu, conseiller en Bretagne, épousa la file de Mr Dupont d’Auville conseiller honoraire au siège présidial de cette ville et de la dame…
  • En ce même temps mourut la femme du feu Sr Erreau du Perron bourgeois ; elle s’appelait Jameron ; elle a laissé un garçon marié avec la Delle Pannetier avant veuve de Mr Gallard de Mongazon conseiller de la prévôté et une fille mariée avec Mr Grudé bourgeois.
  • Le 1er mars (1697) mourut Mr Petit de la Besnerie de Mondomé, écuyer, fils de feu Mr de la Besnerie Petit et de la dame Brillet. Il avait épousé la Delle Angevin.
  • Le 4 (mars 1697) Mr de la Sauvagère Guynoiseau capitaine d’infanterie au régiment de …, fils de feu Mr Guynoiseau de la Sauvagère, conseiller au siège présidial et de la dame Boisourdy, épousa la fille de feu Mr de la Roche Thévenin et de la dame Le Roy.
  • Le 22 (mars 1697) mourut la femme de Mr Cocquereau de Boisbernier écuyer ; elle était fille de feu Mr Chauvin de la Hurtaudière, avocat et de la Delle … Elle a laissé huit enfants ; elle est morte en couche.
  • Le 23 (mars 1697) le fils du feu Sr Mauvif de la Plante marchand, et de la dame Esnault, fut installé en la charge de subsitut du procureur du Roy de l’élection.
  • Le 28 (mars 1697) mourut la femme du sieur de la Barre Me chirurgien ; elle s’appelait Rodayer
  • Le 13 avril (1697) mourut Mr d’Angené Du Roger, conseiller honoraire au siège de la prévôté et juge de la monnoie ; une fille a épousé Mr Drouet conseiller audit siège. Il avait 75 ans.
  • Le 14 (avril 1697) mourut madame Catherine Jallet fille, âgée de 87 ans
  • Le 21 (avril 1697) mourut Mr Guynoiseau de la Saulaye, avocat, veuf de la Delle Deschamps. Il a laissé plusieurs enfants, un fils prêtre curé de la Tourlandry, Mr Guynoiseau de Princé avocat, une fille mariée avec le Sr Marchand des Couteaux bourgeois.
  • Le 23 (avril 1697) mourut la femme de Mr Raimbault avocat, elle s’appellait Thibaudeau, fille du Sr Thibaudeau chirurgien à Chavaignes et de la dame Verdon ; elle a laissé trois petits enfants.
  • Dans ce même temps, le fils de Mr de Lesrat des Briottières et de la défunte dame Avril épousa la fille de défunts Mr de la Sorinnière Verdier et de la dame d’Escoublant.
  • Le 1er mai (1697) Mr Poulard de la Favrie assesseur de l’hôtel de ville et Mr Boguais de la Boessière assesseur en l’élection, furent élus échevins.
  • Le 3 (mai 1697) mourut la femme du Sr Lejeune de la Grandmaison expert juré ; elle s’appelait …
  • Le 6 (mai 1697) mourut le sieur Jannault notaire royal en cette ville.
    Dans ce même temps mourut la femme du feu Sr Fleuriau ; elle s’appelait Yvert.
  • Dans ce même temps, le Sr Maugrain du bourg de Rochefort, épousa la fille du feu Sr Boussac bourgeois.
  • Dans ce même temps mourut Mr Leroyer de la Baronnière avocat ; il y a dix ans qu’il avait quitté le barreau à cause de son indisposition.
  • Le 20 (mai 1697) Mr Cupif se fit installer dans la charge de controlleur grenetier.
  • Dans ce même temps mourut Mr des Places Gaultier, veuf de la dame de Crespy ; ils n’ont point eu d’enfants.
  • Le 8 juin (1697) mourut la femme de Mr du Fresne bourgeois ; elle s’appelait Héard, fille de feu Mr Héard de Boissimon, conseiller au présidial et de la dame Doublard.
  • Le 25 (juin 1697) Mr Trouillet fils de Mr Trouillet de la Bertière lieutenant particulier en la sénéchaussée et siège présidial de cette ville et de la dame Martineau, plaida sa première cause.
  • Le 30 (juin 1697) il y eut des feux de joie pour la paix d’Ath en Flandres par l’armée du Roy commandée par monsieur le maréchal de Catinat.
  • Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

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    Journal d’Etienne Toysonnier, Angers 1683-1714

    1696 : juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre

    Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 8 juillet (1696) mourut la fille du feu sieur Dupas bourgeois, et de la demoiselle Cupif ; elle était très bien faite, l’esprit bien tourné, d’une humeur égale ; elle était âgée de 50 ans.
  • Le 15 (juillet 1696) mourut la femme du sieur Poulard cy-devant messager de cette ville à Paris.
  • Le 18 (juillet 1696) le sieur de la Primaudière … épousa la veuve du feu sieur Aubert ; elle s’appelle Fortin.
  • Le 28 (juillet 1696) mourut le sieur Huet de Mongonne bourgeois. Il a laissé plusieurs enfants de son mariage avec la Delle Phelipeau.
  • Le 2 août (1696) mourut madame des Ommeaux Boucault, veuve de Mr des Ommeaux Boucault, conseiller au siège présidial de cette ville ; elle s’appelait Grudé ; elle a laissé Mr Boucault conseiller audit siège, une fille veuve de Mr de St Aignant, etc…
  • Le 6 (août 1696) Mr Leroyer de la Hautalière président au grenier à sel de Candé, épousa la Delle de Coulaine Poitras.
  • Le 11 (août 1696) Mr Aucent fils de feu Mr Aucent, avocat, et Mr Limiers fils du sieur Limiers commis au greffe du présidial, plaidèrent leur première cause.
  • Le 13 (août 1696) mourut monsieur de Chatelaye Pasquier doyen des conseillers du siège présidial de cette ville. Il avait épousé en premières noces la Delle Testard dont il n’y a point eu d’enfant, et en secondes la Delle de Vaugirault dont il y a une fille.
  • Le 25 (août 1696) Mr Aubin de Cheveigné, fils de Mr Aubin de Chevigné, cy-devant Me des Eaux et Forests d’Angers et de la dame Garsenlan, se fit installer dans la charge de conseiller au présidial cy-devant remplie par le feu Mr Hernault de Montiron.
  • Le 8 septembre (1696) mourut le sieur Grimault marchand orfèvre en cette ville.
  • Le 9 mourut Mr Gohin de la Fautraye frère de Mr Gohin 1er président. Il a laissé plusieurs enfants de la dame Drouin fille du feu Sr Drouin notaire et de la défunte dame Moreau.
  • Dans ce même temps mourut Mr Tendron chanoine et grand pénitencier.
  • Le 2 octobre (1696) mourut Mr Baillif docteur en médedine. Il a laissé trois enfants de son mariage avec la défunte Delle …, deux garçons dont le cadet est prêtre et une fille mariée avec Mr Avril des Monceaux lieutenant de l’élection de cette ville.
  • Le 5 (octobre 1696) mourut le sieur Ducerne huissier.
  • Dans ce même temps mourut la Delle Noirault veuve du feu Sr Noirault ; elle a laissé (blanc) enfants ; une fille a épousé Mr Antoine Gasté avocat au siège présidial et procureur de l’hôtel de cette ville.
  • Le 7 (octobre 1696) on fit des feux de joie avec les cérémonies ordinaires pour la paix de France avec la Savoye.
  • Le 20 (octobre 1696) mourut le sieur Gaury receveur en titre d’office des traites de cettes ville.
  • Le 26 (octobre 1696) mourut le sieur Guérin greffier en chef au siège de la prévôté de cette ville. Il avait épousé la défunte dame Jarry. Il a laissé plusieurs enfants, un garçon commis audit greffe.
  • Le 20 (octobre 1696) mourut la femme de feu Mr Le Maître seigneur de Monsabert, conseiller au parlement de Paris. Elle a laissé une fille unique mariée avec Mr de Goislard conseiller audit parlement. Elle est morte à Monsabert ; elle s’appelait Serézin, fille du feu Sr Serézin notaire en cette ville.
  • Le 29 (octobre 1696) mourut le sieur Cavé cy-devant greffier au siège de la prévôté de cette ville.
  • Dans ce même temps mourut la femme du feu Sr Gault du Tertre bourgeois, dont est issu une fille unique ; elle s’appelait Rouerie.
  • Dans ce même temps mourut la femme du feu sieur Hyron dont est issu Mr Hyron élu en l’élection de cette ville et une fille ; elle s’appelait Jamet.
  • Le 15 novembre (1696) mourut Mr Denyau grand doyen de l’église d’Angers et doyen de Sorbonne.
  • Dans ce même temps mourut Mr Neveu docteur en médecine veuf de la Delle … duquel mariage sont issus le Sr Neveu bourgeois, une fille morte femme du Sr des Brosses Panetier aussy bourgeois.
  • Dans ce mois, le fils de Mr Varice du Chatelier a épousé la Delle Hunault de Marcillé. Il a épousé le 13 février 1697. (sic)
  • Le 21 (novembre 1696) mourut la femme de Mr de Roizée Robert avocat et commissaire des saisies réelles ; une de ses filles a épousé Mr Bernard conseiller au présidial ; elle s’appelait Beslière de la Roche.
  • Le 26 (novembre 1696) mourut le sieur Coustard apothicaire ; il a laissé dix enfants ; sa femme s’appelle Chauveau fille du feu Sr Chauveau apothicaire et de la dame de la Roche.
  • Dans ce même temps mourut le fils du feu Sr Daigremont cy-devant marchand de soie. Il avait épousé Delle Lenfantin.
  • Dans ce même mois mourut le sieur Grudé cy-devant marchand drapier.
  • Cette année n’a pas été abondante en bled. Il n’est par cher attendu qu’il y en a beaucoup de vieux. La disette des vins a été très grande entre autres dans les meilleurs crus de la province à cause de la grêle et de la brime ; il s’est d’abord vendu dans les meilleurs endroits comme Faye 90 livres la pipe, il a depuis un peu diminué. Il s’en est recueillé considérablement du côté de Saumur et de Chinon. Il y a eu très peu de fruits.
  • Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet (blog, forum ou site, car alors vous supprimez des clics sur mon travail en faisant cliquer sur l’autre support, et pour être référencé sur Internet il faut des clics sur ma création) seul le lien ci-dessous est autorisé car il ne courcircuite pas mes clics.

    Contrat de mariage du ministre de la religion prétendue réformée, Angers, 1676

    entre Jean Lombard, natif de Nîmes, et Françoise de la Fuye (AD49, série 5E5)

    Pour le billet d’avant-hier, qui concernait Brouage, je viens de trouver le site des fortifications de Vauban.

    Aujourd’hui nous accueillons en Anjou un ministre protestant et nous le marions.

      Le milieu est assez aisé.

      Le contrat prévoit le mariage devant la religion prétendue réformé

      Le futur étant originaire de Nïmes, on lui ajoute la phrase relative aux acquets en Anjou, afin de lui interdire de convertir l’argent de son Angevine en propriétés en Languedoc !

      La future reçoit 2 000 livres d’un Parisien, sans doute proche parent… pour faire un tel cadeau de nopces.

      Et l’acte contient une clause nouvelle à mes yeux, et comme j’espère bien que vous allez tout lire, d’autant que je vous facilité la tâche en retranscrivant, ajoutant des alineas dans un manuscrit totalement exempt de ponctuation et aliénas, et je surgraisse les lectures essentielles. Alors j’espère que vous allez trouvez ce que ce contrat contient d’exceptionnel et inattendu.

      Les femmes présentes au contrat sont nombreuses et signent toutes. Ceci est la marque d’un contrat protestant manifestement, car sinon les femmes présentes au contrat de mariage sont uniquement la future, parfois la mère, et rien de plus, et la pauvre future fait parfois face à quelques dizaines de messieurs lorque le milieu est aisé et ce point m’a toujours frappée. Regardez attentivement les signatures de ce contrat, il est exceptionnel et vous allez être étonnés sur ce point : une quantité de femmes sont présentes et signent. Les protestants avaient vraiement marqué là une grande différence avec les catholiques.

    Attention, je passe à la retranscription littérale y compris l’orthographe : Le 3 septembre 1676, par devant nous Françoys Crosnier notaire royal à Angers, furent présents establiz et soubzmis Me Jean Lombard ministre de la religion prétendue réformée d’Angers, fils de deffunt noble homme Anthoine Lombard et damoiselle Claude Simon sa femme, natif de la ville de Nymes province de Languedoc, demeurant en cette ville paroisse de Saint Maurice d’une part, et demoiselle Marie Conseil veufve de deffunct Me Jean de la Fuye vivant ministre de la mesme religion, et demoiselle Françoise de la Fuye fille dudit feu Sr de la Fuye et de ladite damoiselle Conseil, demeurant audit Angers paroisse St Michel de la Pallud d’autre part,
    lesquelz traitant et accordant le futur mariage d’entre ledit Sr Lombard et ladite Delle Françoise de la Fuye avant fiances et bénédiction nuptialle ont fait entre eux les conventions matrimoniales qui suivent,

    s’est assavoir que le dit Lombart du consentement de Me David Gilly ministre de la religion prétendue réformée à Baugé, qui a dit avoir charge de ladite demoiselle Simon d’assister audit mariage et a promis qu’elle n’y contreviendra à peine, et ladite damoiselle de la Fuye du consentement de ladite demoiselle sa mère et autres leurs amis cy après nommez et soubzsignez se sont promis et promettent mariage et le solemniser aux formalitez ordinaires de ladite religion prétendue réformée, tout légitime empeschement cessant,

    en faveur duquel mariage ladite demoiselle Conseil a donné par ces présentes à ladite future espouze sa fille la somme de 4 000 livres qu’elle a promis et s’est obligée payer auxdits futurs conjointz par advancement de droitz successifs partenelz eschuz et maternelz à eschoir à sadite fille premièrement sur les paternelz scavoir 2 000 livres dans le jour de bénédiction nuptialle et la quiter de touttes debtes de quelque nature qu’elles puissent estre,

    feu (fut) aussy à ce présent estably et deuement soubzmis noble homme Me David Dutenps aussy ministre de la religion prétendue réformée d’Angers demeurant paroisse de St Michel de la Pallud au nom et comme procureur de Louis Giberne sieur de Salunsac par sa procuration passée par Enogier conseiller du roy notaire gardenottes de sa majesté au chastelet de Paris le 26 aoust dernier la minutte de laquelle signée Giberne Chupin Enogier et paraphée en marge par ledit procureur est demeurée attachée pour y avoir recours sy besoing est, lequel en vertu de ladite procuration en faveur dudit mariage et pour la bienveillance dudit sieur Giberne envers ladite demoiselle de la Fuye et par ce qu’il l’a ainsi voulu et luy plaist, a donné par ces dites présentes à ladite demoiselle de la Fuye future espouze et acceptante pour elle ses hoirts et ayant cause la somme de 2 000 livres qu’il promet et s’oblige audit nom de procureur payer auxdits futurs conjoints le jour de leur bénédiction nuptialle en deniers contans,

    desquelles sommes de 4 000 d’une part, 2 000 livres d’autre revenant ensemble à la somme de 6 000 livres tournois, entrera en la communauté des futurs conjointz qui s’acquérera du jour de leurdite bénédiciton nuptialle, la somme de 400 livres tournois, et le surplus montant la somme de 5 600 livres demeurera et demeure à ladite future espouze et aux siens en ses estocq et lignées de nature de propre immeuble patrimoine, que ledit futur espouz l’ayant au préalable receu promet et s’oblige employer et convertir en acquest d’héritages en cette province d’Anjou, pour tenir à ladite future espouze et aux siens en ses estocqz et lignées de ladite nature de son propre, sans que ledit surplus immobilisé les acquets en provenant ny l’action ou actions pour les avoir et demander puissent tomber en ladite communauté, siens demeureront perpétuellement de ladite nature de propre à ladite future espouze et aux siens en ses estocs et lignées à tous effectz, et à faute dudit employ en a ledit futur espouz des à présent venu et constitué rente au denier vingt à ladite future espouze, qu’il est les siens feront contre argent racheter et admortir 2 ans après la dissolution dudit mariage ou de ladite communauté, et dudit jour de la dissolution payer et continuer ladite rente jusqu’au rachapt, (la somme entrant dans la communauté est généralement 10 % et je suppose que le chiffre de 400 livres est calculé sur les biens du futur, qui ne sont pas explicités, et montent donc probablement à 4 000 livres. Le total fait alors 10 000 livres et on est dans un milieu aisé que l’on peut comparer à celui d’un avocat à Angers ou notaire royal à Angers)

    quant audit futur espoux il se marye avec tous et chacuns ses droitz noms raisons et actions tant mobilières qu’immobilières où qu’ils soient situez et à quoy qu’ils se puissent monter et revenir,
    desquelz en entrera pareillement en la communauté des futurs conjoints la somme de 400 livres outre pareille somme qu’il donne à ladite future espouze à prendre sur iceux par forme de don de nopces pour elle ses hoirs et ayant cause, le surplus de tous lesdits droitz demeurera et demeure audit futur espoux et aux siens en ses estocs et lignées de ladite nature de propre immeuble qu’il pourra convertir en acquets d’héritages qui luy tiendra de la mesme nature de propre, et aux siens en ses estocs et lignées,
    ladite future espouze et les siens pourront renoncer à ladite communauté toutefoys et quantes quoy faisant elle et ses enfants dudit mariage reprendront franchement et quittement de touttes debtes ses habits bagues joyaux ladite somme mobilière et générallement tout ce qu’elle y aura aporté mesme ladite somme de 2 000 livres à elle cy-dessus donnée, desquelles debtes ils seront acquitté par ledit futur espoux et les siens par hypothèque de ce jour, en cas d’alliénation des propres des futurs conjointz pendant ledit mariage, ilz en seront respectivement raplacez et récompensez sur les biens de ladite communauté, ladite future espouze par préférence et déffault sur les propres de sondit futur espoux qu’il y a affectez aussy par hypothèque dudit jour combien qu’elle eust parlé auxdites aliénations
    ce qui leur eschera cy après de successions collatérales ou autrement demeurera de nature de propre à celuy de l’estoc et lignée dont il reviendra à la réserve des meubles meublants qui entreront en ladite communauté,
    ledit futur payera et acquittera ses debtes avant la bénédiction nuptialle sans qu’elles puissent entrer en ladite communauté ny qu’a raison de celles du futur espoux les droits de ladite future espouze puissent estre diminuez
    ladite damoiselle Conseil jouira sa vie durant de la part afférante à sadite fille en la succession de sondit père et demeurent ses pensions et entretenement compensez avec le revenu de son bien paternel sans que ladite Delle Conseil soit obligée de rendre aucun compte,
    aura ladite future espouze douaire coustumier sur les propres de sondit futur espoux cas d’iceluy advenant, mesme sur les droitz mobiliers et immobiliers,
    parce qu’ilz l’ont ainsy voulu consenty stipulé et accepté, à ce tenir s’obligent respectivement …
    fait audit Angers en la maison et demeure de ladite Delle Conseil présent honorable homme Pierre ? Pasquereau marchand bourgeoys dudit Angers, Abraham Lepelletier sieur de la Thieurine Me chirurgien en cette ville, Paul Besnard sieur du Porcher marchand dudit lieu cousins de ladite demoiselle future espouse et autres leurs parents et amys soubsignez et encore présents Me Nicolas Perdrix et Jacques Pelletier praticiens demeurant audit Angers tesmoins à ce requis et appellés


    Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.

    Le futur fait un don de noces et c’est la première fois que je vois une telle clause dans un contrat de mariage, d’autant qu’il est assez important puisqu’il égale la somme qu’il met dans la communauté. Il est bien écrit :

      outre pareille somme qu’il donne à ladite future espouze à prendre sur iceux par forme de don de nopces

    Comme tout ce que je vous livre ici, ce contrat ne me concerne en rien, mais je suis passionnée par la découverte de tous ces détails, manifestement parlants. Ainsi, le don de noces est rare, car c’est le premier que je découvre.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

    Contrat d’apprentissage de clerc de notaire, Angers (49), 1612

    pour Maurice Chauvin chez Nicolas Charlet Me écrivain (Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E)

    Dernière minute : je découvre ce matin sur Internet que l’UNESCO vient de classer 12 sites de Vauban au patrimoine de l’humanité. Je n’en reviens pas de découvrir à quel point j’étais en phase hier avec les fortifications de Saintonge vues du ciel.

    Je poursuis les contrats d’apprentissage, et aujourd’hui voici l’apprentissage d’un futur clerc de notaire, malheureusement sans indication ni de la durée de la formation, ni de l’âge du garçon.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E – Voici la retranscription de l’acte : Le 10 may 1612, par devant nous Pierre Richoust notaire royal Angers personnellement establis honneste personne Nicolas Charlet Me escripvain d’une part
    et Elisabeth Jarry marchande publique

    (ne pas confondre avec femme publique qui désigne le commerce de son corps, je supposais que la marchande publique est celle qui vend à la criée, il n’en ai rien, et elle serait un femme ayant le droit juridique de vendre, ce qui concernait surtout les veuves, mais pas exclusivement, la meilleure explication que j’ai trouvée, se rapporte au commerce du port de Nantes Les femmes et le commerce maritime à Nantes (1660-1740) : un rôle largement méconnu.
    Il est probable que l’origine du qualitifatif « publique » tient au fait de l’effacement des femmes derrière leur mari dans le droit coutumier d’autrefois, et on aurait trouvé ce qualificatif pour celles qui se sont lancées sans leur mari dans le commerce, qu’elles soient veuves ou non, et dans ce dernier cas avec l’autorisation de leur mari mais juridiquement indépendante de lui. Pratiquement, il semble qu’on ait eu quelque difficulté à mettre le terme « marchand » au féminin, alors on avait inventé cette formule « marchande publique » qui signifierait « marchande » ayant le droit juridique de vendre à son compte, autorisée de son mari à faire un autre commerce que le sien, voyez mon commentaire vous donnant le Code Napoléon)

    femme de René Chauvin marchand hostelier d’aultre part tous demeurant en ceste ville d’Angers paroisse de la Trinité soumettant etc confessent etc avoir faict et font entre eulx le marché accord et convention ce qui s’ensuit

    c’est à savoir que ledit Charlet a promis et demeure tenu de montrer instruire et enseigner à Maurice Chauvin fils desdits Chaulvin et sadite femme faire toute escriptures faictes à la main et escripre toutes escriptures qui sont à présent en usaige et à gester (on jette bien entendu, et on ne geste pas) et calculer aux chestons (on calcule aux jetons ici écrits chestons) et commencer à congnoistre le chiffre et à orthographier le mieux et le plus profitablement qu’il luy sera possible de faczon et manière qu’il soit capable d’estre clerc de notaire pour minutes copies et faire des grosses en parchemin bien et duement, comme il appartient,
    lequel Maurice Chauvin sera et demeurera tenu d’aller chacun jour en la maison dudit Charlet aux heures acoustumées sans intervalle ny discontunation
    et est ce faict moyennant la somme de 15 livres tournois sur quoy ladite Isabeau Jarry a payé comptant audit Charlet la somme de 7 livres 10 sols et le reste payable par ladite Jarry dedans un an prochainement venant à ce tenir et obligent renonçant etc foy jugement, condamnation etc
    fait et passé audit Angers en nostre table après midy en présence d’Estienne Cize et René de Mouteul demeurant audit Angers tesmoins etc ladite Jarry a dict ne savoir signer de ce enquise
    Le 1er juillet 1613 fut présent ledit Charlet qui a confessé avoir reçu dudit Chauvin par la main de Elisabeth Jarry sa femme la somme de 7 livres 10 sols pour le reste et parfait payement de ladite somme de 15 livres mentionnée au marché cy-dessus et pour la cause y contenue.

    Même si la durée n’est pas explicitée, le mode d’étalement des deux paiements laisse clairement entrevoir 24 mois, au moins, car le paiement est toujours parfait bien avant la fin du stage.

    Le calcul aux jetons : Le jeton est un pièce ronde ou à pans et plate, de métal, d’ivoire ou de nacre, sur laquelle on met des portraits, des armes, des devises, etc. et dont on se sert pour jeter et calculer, pour marquer et payer au jeu.
    Le calcul aux jetons se fait aisément, en représentant les unités par les jetons, les dixaines par d’autres jetons, les centaines par d’autres. Par exemple, si je veux exprimer 315 avec des jettons, je mets 3 jetons pour marquer les centaines, 1 pour les dixaines, 5 pour les unités.
    L’usage des jetons pour calculer étoit si fort établi, que nos rois en faisoient fabriquer des bourses pour être distribuées aux officiers de leur maison qui étoient chargés des états des comptes, & aux personnes qui avoient le maniement des deniers publics (selon l’Encylopédie Diderot). Le jeton apparaît en France à l’époque de Saint-Louis comme instrument de calcul : en métail ordinaire, et frappé au marteau, c’est le jeton de compte. Il sera par la suite orné par des particuliers, corporations etc…

    Nantes conserve des choses merveilleuses qu’on peut voir sur Internet, ainsi la collection de sceaux du Musée Dobrée. Les maires de Nantes avaient leur jeton, et si je n’ai pas trouvé en ligne les jetons, j’ai trouvé les maires de Nantes. Si j’ai voulu redécouvrir ces jetons, c’est que j’en ai toujours entendu parler, mais je crois maintenant que je n’avais pas tout à fait bien compris le rôle du jeton, avant ce billet, pour lequel je me suis penché sur la méthode de calcul autrefois. Les Russes et les Chinois avaient le boulier et je ne m’imaginai pas que nous avions une méthode différente

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    Journal d’Etienne Toysonnier, Angers 1683-1714

    1696 : janvier, février, mars, avril, mai, juin

    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 12 janvier (1696) mourut Mr de la Bigottière de Perchambault, prêtre et conseiller honoraire au siège présidial de cette ville. Il avait beaucoup de mérite et était fort savant. De son mariage avec la dame …
  • Le 23 (janvier 1696) mourut le sieur Chatelain du Hardaz bourgeois. Il a laissé trois enfants de son mariage avec la Delle …
  • Le 27 (janvier 1696) mourut la femme du feu sieur Eveillon, marchand ferron en cette ville. De ce mariage est issu un fils unique Mr Eveillon, maître des Eaux et Forests d’Angers.
  • Le 7 février (1696) mourut la femme du feu Sr Lenfantin de la Marinnière, bourgeois ; elle a laissé plusieurs enfants, un prêtre, une fille qui a épousé le fils du Sr Daigremont, cy-devant marchand ; elle s’appelait Bionneau.
  • Le 18 (février 1696) mourut le sieur Cazeau, marchand de draps de laine. Il avait épousé en premières noces la fille du feu Sr Mabit dont il n’y a point eu d’enfant, et en secondes noces la fille du feu Sr Maumussard droguiste en cette ville dont il a des enfants.
  • Le 21 (février 1696) mourut la femme de Mr Avril avocat ; elle s’appelait de la Roche ; elle n’a laissé qu’une fille qui a épousé Mr Du Tremblier de la Varanne, auparavant veuf de la Delle Aveline dont il n’a point eu d’enfant.
  • Le même jour, le sieur Goupil de Bouillé, receveur du domaine par commission, auparavant veuf de la Delle … dont il y a quatre enfants, épousa la fille du feu Sr Lemaçon et de la défunte dame … et laquelle était veuve du feu sieur Hureau marchand de dentelles, duquel mariage il y a un enfant.
  • Le 22 (février 1696) mourut monsieur Dumesnil chanoine de l’église d’Angers.
  • Le 21 (février 1696) mourut Mr Jamet, avocat. Il a laissé plusieurs enfants de son mariage avec la Delle Poisson.
  • Le 22 (février 1696) le fils du feu sieur Mauvif de la Plante, marchand de draps de laine, et de la dame Esnault, épousa la fille du feu Sr Cupif des Fourcelles et de la Delle Le Vannier.
  • Le 28 (février 1696) Mr Foussier, procureur du Roy au présidial de Château-Gontier, fils de défunts Mr du Rocher Foussier, avocat au présidial de cette ville, et de la Delle Avril, épousa la fille du feu Sr Tessier, commis au greffe dudit présidial de cette ville et de la dame …
  • Le jour précédent, Judic Anne Le Camin, veuve de Dumesnil, fermier de Chavagnes en Poitou, convaincue d’avoir été complice de la mort de son mary, assassiné, et d’adultère avec le nommé Havard sergent, fit amande honorable et ensuite fut pendue et brulée et ses cendres jettées au vent. Le valet qui avait assassiné, corrompu par ladite Camin et ledit Havard, fut rompu vif et ledit Havard condamné d’être aussi rompu vif par effigie, sur le conflit de juridiction d’entre le prévôt de Touars et le lieutenant criminel de Saumur. Cette affaire fut renvoyée par arrest devant Mrs du présidial de cette ville pour être jugée en dernier ressort. Nota : la sentence fut rendue le samedy 25 précédent ; mais l’exécution en étant impossible Mrs ne descendirent de la Chambre qu’après 7 heures du soir, elle fut remise au lundy suivant.
  • Le 5 mars (1696) Mr Amys du Ponceau, fils de feu Mr Amys du Ponceau gouverneur de la ville et château de Sablé, et de la feue Delle Marie Boylesve, épousa la fille de feu Mr Ganches de la Fourerie conseiller à la prévôté et de la Delle Avril.
  • Le même jour, la fille du feu Sr Avril marchand de bois et de la défunte dame .. épousa la Sr Du Castel.
  • Le même jour, Mr Bault de Beaumont écuyer fils de feu Mr Bault de Beaumont et de la dame Guillebault épousa la fille du feu Sr Dupont de la Marre et de la Delle Grudé.
  • Le 8 (mars 1696) mourut le fils de Mr René Fromageau, commissaire des saisies réelles. Mr Duboul de Cintré seigneur de Chandolant paroisse de Cantenay ayant été averti qu’il chassait avec le Sr Yvard près de sa maison, fut les trouver avec le Sr de Cintré son frère lieutenant de dragons et deux valets. On dit que les ayant approché, le Sr Yvard tira le premier sur le Sr de Chandolant sans le blesser et que son frère tira ensuite sur le Sr Fromageau dont le coup lui passa au travers de la machouere et qu’ensuite on lui donna trois coups de bout de fusil sur la teste qui y paraissaient gravés. Cet accident arriva le 26 de février dernier et cette affaire se poursuis vigoureusement.
  • Le 28 du mois précédent (février 1696), Mr Boucault, fils de feu Mr Boucault, conseiller honoraire au siège présidial et de la défunte dame Grudé, se fit installer dans la charge de conseiller audit présidial cy-devant possédée par feu Mr Hernault de Montiron.
  • Le 29 (mars 1696) mourut mademoiselle Chotard, veuve du feu Sr Chotard de la Sablonnière bourgeois ; elle a laissé plusieurs enfants, un fils conseiller au présidial qui a épousé Melle Trouillet auparavant veuve de Mr de Pescherat aussy conseiller, un autre marié avec Melle de Landevy de Vaux, et une fille mariée avec le sieur Gilles de Volaines cy-devant capitaine d’infanterie, laquelle était auparavant veuve du Sr du Plessis Berthelot ; elle s’appelait Chevrollier.
  • Le 16 avril (1696) se fit l’ouverture du jubilé accordé par notre St Père le pape Innocent XII pour la paix.
  • Le 19 (avril 1696) mourut le sieur Richomme huissier de la mairie de cette ville ; il était fort honnête homme et âgé de 82 ans.
  • Le 1er may (1696) Mr Avril de la Durbelière assesseur de l’hôtel de cette ville et Gandon de la Vérandrie ancien consul, furent élus échevins.
  • Le 4 (mai 1696) mourut le sieur Lemaître, marchand
  • Dans ce même temps, Mr Hameau du Marais, conseiller au siège présidial de cette ville veuf de la dame d’Héliand de la Gravelle, épousa la fille de Mr de Barnabé de la Boulaye et de la dame …
  • Le 14 (mai 1696) mourut monsieur de Dane Audouin, docteur régent en droit. Il a laissé plusieurs enfants de son mariage avec la défunte dame Ménage.
  • Le 16 (mai 1696) mourut Mr Maugin cy-devant contrôleur au grenier à sel de cette ville.
  • Le 27 (mai 1696) mourut le sieur Chauveau Me apothicaire, veuf de la dame de la Roche. Il a laissé plusieurs enfants, le sieur Georges Chauveau aussy apothicaire, marié avec la dame Deschamps, une fille mariée avec le sieur Coustard aussy apothicaire, une autre mariée avec le sieur Camus, commis aux traites, une autre mariée avec le sieur Guérin cirier.
  • Le 16 (juin 1696) mourut le sieur Lemesle veuf de la dame Moreau ; il avait longtemps exercé la recepte des décimes par commission. Il a laissé quatre enfants.
  • Le 19 (juin 1694), le fils du feu sieur Davy de Vaux et de la demoiselle Eslys, épousa la fille de Mr Chantelou de Portebize, procureur du Roy de l’élection de cette ville et de la dame Gilles de Volaine.
  • Le 22 (juin 1694) mourut la femme du Sr Esnault, marchand de draps de laine ; elle s’appelait Mabit ; elle a laissé 10 enfants.
  • Dans ce même temps, au moyen de la désunion de l’élection de cette ville d’avec le grenier à sel, Mr Poitras s’est fait installer dans une charge de controlleur grenetier. (Note de Marc Saché : André Poitras, sieur des Brosses, était fils d’André Poitras, conceiller receveur des traites d’Anjou. Il épousa le 2 juillet 1690, Anne Babaut, fille de feu Philippe Babaut, sieur de la Moinerie)
  • Le 28 (juin 1696) Mr de la Porte Trochon s’est fait installer dans la charge de procureur du Roy au grenier à sel. (Note de Marc Saché : Jean Trochon de la Porte, sieur de la Coudre, fils de Jean T., conseiller en l’élection d’Angers, et de Marguerite Erreau. Il épousa Madeleine Baillif)
  • Le 30 (juin 1696) mourut le sieur Baudin bourgeois ; il avait épousé la demoiselle Crosnier ; il a laissé deux enfants.
  • Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

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