Renée Bitaud vend une boutique au nom de son mari François Cochelin, Angers 1619

J’ai trouvé et retranscrit sur ce blog plus de 6 000 actes notariés anciens, majoritairement d’Anjou. Les actes passés par des femmes n’y concernaient que des célibataires et des veuves, car dans le cas des femmes mariées, c’est l’époux qui passe les actes même quand il s’agit des biens de madame. Cependant, j’avoue avoir rencontré quelques rarissimes cas de femmes mariées passant des actes, mais pour des couples de grande bourgeoisie, dans lesquels monsieur avait un poste qui l’éloignait souvent, ce qui était le cas pour quelques conseillers au parlement de Bretagne, dans lesquels monsieur partait seul à Rennes quelque temps, alors qu’il laissait à Angers madame avec pouvoir de gérer les affaires.

Donc, ce jour, je vous mets Renée Bitaud qui passe un acte alors que son mari est encore vivant, et ne semble pas avoir écrit un pouvoir donné à son épouse, et curieusement le beau-frère est présent mais uniquement en temps que caution de madame semble-t-il, car aucun document ne spécifie ses droits exacts dans cette affaire. Vous remarquerez toutefois que Renée Bitaud sait bien signer et appartient donc au milieu des rares femmes cultivées de l’époque, et manifestement son mari (ou auparavant ses parents) lui ont appris à gérer les affaires. Et, pour le « fun », voyez qu’elle signe « Renée BITAUD », donc elle aussi avec AUD à la fin.

René Paulmier, le beau-frère présent, est l’époux de Catherine Cochelin, et c’est un avocat qui figure dans l’ouvrage que j’ai dépouillé et mis sur mon site.

Enfin, cet acte me surprend sur un autre point, car il s’agit de la vente d’une boutique, ce qui n’est pas extraordinaire en soi, mais le prix de la vente est anormalement élevé et il me trouble beaucoup. En effet, j’ai rencontré dans mes années de dépouillement des actes, de nombreuses ventes de biens immobiliers à Angers début 17ème et avant, et le prix était infiniement moindre, en particulier les hôtels particuliers, y compris ceux de la bourgeoisie, étaient beaucoup moins onéreux. Compte-tenu de ce que je viens de vous exposer, je mets les vues pour que vous puissiez lire, vous aussi, la somme de 4 500 livres, qui est énorme. Elle se lit sur la 3ème vue.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E121 – Voici ma retranscription rapide mais efficace  :

Le 23 décembre 1619 après midi, par devant nous Julien Deille notaire royal Angers fut présente establie et deument soubzmise damoiselle (papier mangé) Bitault espouse de noble homme François Cochelin sieur de la Coustaudière ayant de luy charge comme elle dit, et Me René Paulmier advocat au siège présidial d’Angers demeurant paroisse St Maurille faisant en ceste partie pour ledit Cochelin son beau frère, et pour lequel il authorise ladite Bitault, promettant en privé nom que ladite Bitault fera ratiffier ces présentes audit Cochelin et obliger avec sadite femme solidairement à l’entretien et garantage des présentes dans 8 jours prochains à peine de toutes pertes et despens dommages et intérests ces présentes néanmoins etc mesme ladite Bitault en son nom et dudit Cochelin son mari et en chacun desdits noms seule et pour le tout sans division de personnes ne de biens confesse avoir esdits noms et l’autorité dudit sieur Paulmier audit nom, vendu, quité cèdé et transporté, et par ces présentes vend quite cède et transporte dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement par héritage et promet esdits noms garantir de tous troubles décharge d’hypothèque (f°2) à Jehan Lefebvre Me chapelier et Yvonne Bouthevin son espouse demeurant en ceste ville paroisse de St Maurice présents stipulant et acceptant et lequels ont achapté et achaptent pour eulx leurs hoirs scavoir est ung coign de boutique cour et appartenances situés sur la rue Baudinière ? dite paroisse de St Maurice, ayant sur icelle rue 2 portes et entrées, auquel logis est de présent demeurant (blanc) Gourgeault Me cordonnier, joignant d’un costé aulx logis de Me Jacques Camus sieur du Tertre d’autre fosté les logis des héritiers de feu noble homme Jehan Chotard vivant sieur du Pin abouttant d’un bout le pavé de ladite rue d’autre bout les maisons de (blanc) ainsi que ledit logis se poursuit et comporte avec ses appartenanceds et dépendances en ce compris la somme de 10 escuz ou autre somme de rente que doibvent les héritiers Chotard et comme le tout est et appartient en propre audit Cochelin et luy sont demeurés en partage sans aulcune chose en réserver, au fief et seigneurie du chastel du seigneur d’Angers et autres fiefs si auchuns sont aulx cens rentes charges et debvoirs qui en sont deub que les parties (f°3) adverties de l’ordonnance royale ont dit et vériffié ne pouvoir déclarer que les acquéreurs pairont et acquiteront pour l’advenir non excédant touttefois chacuns ans la somme de 70 deniers dont est deub … du passé, transportant etc et est faite ladite vendition cession et transport pour le prix et somme de 4 500 livres de laquelle lesdits acquéreurs ont payé contant à ladite Bitault du consentement dudit sieur Paulmier audit nom la somme de 2 000 livres tz, quelle somme de 2 000 livres ladite Bitault a receue en pièces de 7 soulz et autre monnaye ayant cours selon l’édit …

Louis Bitaud fait les comptes avec Lézin Grosbois, son fermier de sa terre de Jupilles : Combrée (49) 1610

Si Louis Bitaud a besoin d’un gestionnaire pour sa terre de Jupilles c’est qu’il a beaucoup de terres et en est le plus souvent éloigné car il est conseiller au Parlement de Bretagne, à Rennes donc, une partie de l’année.

Je possède plusieurs autres actes concernant Louis Bitaud et aussi Lézin Grosbois, et je peux vous les mettre. Mais j’attire votre attention sur la signature de Louis Bitaud. Je vous la mets ici même :

Regardez bien cette signature car elle est très importante. D’abord, elle atteste un rang élevé, car les floritures sont absentes, et le prénom est écrit en entier. Cette signature ressemble à celle d’un noble, et effectivement je trouve dans l’ouvrage  de Frédéric Saulnier « Le Parlement de Bretagne 1554-1790 » tome 1 p.90, que Louis Bitaud descend d’un échevin d’Angers anobli en 1477 et lettres de confirmation de noblesse du 16 avril 1575. Donc, sur la vue ci-dessus, on a bien la signature à fioritures de Lézin Grosbois, le marchand fermier, et « à la manière des nobles » sans fioritures et avec le prénom entier de Louis Bitaud.

Mais une remarque s’impose. Ce conseiller au Parlement de Bretagne, certainement fort éduqué, comme ses pairs, écrit son patronyme BITAUD avec un D terminal. Comment Frédéric Saulnier a-t-il pu écrire BITAULT ? La réponse est sans doute qu’il n’a jamais vu la signature de Louis Bitaud lui-même.

Notez-bien ce que je viens de vous écrire, car je vais revenir prochainement là-dessus.

Ah, il faut aussi que je vous précise que le notaire a pris quelques latitudes avec la règle pour écrire « noble homme » pour qualifier Louis Bitaud, car normalement quand il s’agit d’un noble on écrit « écuyer » et on qualifie de noble homme les bourgeois en quête d’orgueil.

Je ne descends pas des BITAULT ou BITAUD, mais je descends des GROSBOIS mais pas de lien avec ce Lézin Grosbois.

Voici l’acte qui est au AD49 cote 5E36 :

Le vendredi 6 août 1610 avant midy, par devant Me Jehan Chevrollier notaire royal à Angers furent présents noble homme Louys Bitault sieur de Hauteberge conseiller du roy en sa cour de parlement de Bretaigne estant de présent en ceste  ville d’Angers d’une part et honneste homme Lezin Grosbois marchand fermier du lieu de Jupilles et y demeurant paroisse de Combrée d’aultre part, lesquels ont présentement compté ensemblement tant des fermes dudit lieu escheues au jour et feste de sainct Jehan Baptiste dernière montant 220 livres et des fruits dudit lieu de l’année 1608 montant 25 livres non compris sepmences de blé seigle 2 boisseaux … 2 mesures de poix et 2 mesures de febves qui demeurent pour sepmances, et aussi des réparations que ledit Grosbois a fait tant sur ledit lieu de la Hubelaye ? et de Jupilles revenant à 137 livres 8 deniers suivant les mémoyres que ledit Grosbois a représenté audit sieur de Jupilles et qui luy sont demeurés … (encore 2 pages que je vous épargne)…

Contrat de mariage de Laurent Pichon et Renée Cochelin : Angers 1616

Nous sommes ici dans la bourgeoisie aisée, avec une dot d’environ 10 000 livres, en comptant l’année d’hébergement, le trousseau etc…
Comme dans tous ces contrats de gens aisés, l’assistance chez le notaire est importante, et je me suis toujours demandée comment tout le monde pouvait trouver à s’assoir, car autrefois passer un acte chez le notaire n’était pas expédié en 15 minutes mais en une demi-journée. On prenait son temps, on discutait longuement chaque point. D’ailleurs on voit bien qu’on discutait, car j’ai eu beau vous faire plusieurs centaines de contrats de mariage, les clauses sont souvent dans le désordre ou plus moins personnalisées.

Maintenant, le patronyme PICHON m’était inconnu, pourtant à force de lire des actes et des registres, j’ai beaucoup rencontré de patronymes.
Mais j’ai sur mon site les BITAULT à travers les GALLICHON dont l’un d’entre vous descend, et j’ai aussi les LEGOUZ.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le lundi 20 juin 1616 après midy par devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers fut présent estably et deuement soubzmis noble homme Me Laurant Pichon licencié ès droits sieur de la Pasgnerye fils de defunts honnorables personnes Toussaint Pichon vivant bourgeois d’Angers et dame Marguerite Legouz demeurant en ceste ville paroisse de Saint Martin d’une part, et noble homme François Cochelin sieur de la Coustardière et damoiselle Renée Bitault son espouse de luy authorisée quant à ce, et encore damoiselle Renée Cochelin leur fille aussi demeurant en cestedite ville paroisse Saint Maurille d’aultre part, lesquels traitant du mariage futur entre ledit Pichon et ladite damoiselle Renée Cochelin ont esté d’accord ce ce qui s’ensuit, c’est à savoir que lesdits Pichon et Renée Cochelin o l’authorité et consentement scavoir ledit Pichon de noble homme Charles Heard sieur de la Hallourde bourgeois d’Angers son oncle et curateur, Louys de Cheverue escuier sieur dudit lieu advocat (f°2) au siège présidial d’Angers son beau-frère, honnorables hommes Jacques Legouz sieur de la Gohardière aussi advocat audit siège et André Delommeau sieur de la Touche ses oncles, et ladite Cochelin de sesdits père et mère et autres leurs proches parents et amis soubsignés, se sont promis et promettent mariage et iceluy sollemniser en face de sainte église catholicque apostolicque et romaine toutefois et quantes que l’un en sera requis par l’autre ; en faveur duquel mariage lesdits Cochelin et Bitault sieur et dame de la Coustardière ont donné et donnent à leurdite fille en advancement de droit successif la somme de 8 000 livres en ung contrat de pareille somme sur iceluy Charrette sieur d’Ardennes, lequel pour icelle leur auroit constitué 500 livres de rente payable par demie les demies années comme il est porté par ledit contrat cy aparu par nous passé le 12 janvier 1611, copie duquel ils ont délivrée auxdits futurs espoux qui l’ont receue et d’icelle contentés, au moyen de ce que lesdits sieur et damoiselle (f°3) de la Coustardière leur en ont fait cession transport et subrogation avecq garantaige et promesse de fournir et faire valoir tant le sort principal que cours d’arrérages pour commencer à courrir à leur profit du 12 de ce mois l’arréaige précédent leur demeurant réservé, et dudit jour et à l’advenir s’en faire par lesdits futurs espoulx paier et continuer et en recevoir le sort principal en cas de rachapt, ainsi que lesdits sieur et damoiselle de la Coustardière eussent peu faire, lesquels en outre promettent donner à leurdite fille trousseau et habits nuptiaux convenables à sa volonté, loger et nourrir lesdits futurs espoulx et leurs serviteurs en leur maison durant ung an à commencer du jour de leur bénédiction nuptiale et lequel logement nourriture ils ont estimé à 300 livres pour leur rapport en la succession future desdits sieur et damoiselle de la Coustardière, de laquelle somme de 8 000 livres y en aura la somme de 1 000 livres meuble commun entre lesdits futurs espoulx, et le surplus montant la somme de 7 000 livres ou ledit contrat à ceste concurrence demeurera et demeure propre immeuble à ladite future espouse en ses estoc et lignes et en cas que ledit Pichon futur espoulx pendant (f°4) ledit mariage en fit le rachapt ou aultrement en disposer, sera tenu promet et s’oblige en colloquer les deniers jusques à ladite somme de 7 000 livres en achapt d’héritage ou autres rentes constituées qui seront censés et réputés mesme nature de propre à ladite future espouse ses hoirs et ayans cause, sans que lesdits deniers, contrats en provenant, ne l’action pour les avoir et demander, puissent tomber en ladite communauté et à faulte de ce faire dès à présent en a vendu et constitué sur tous ses biens présents et advenir à ladite Cochelin future espouse ses hoirs et ayans cause rente au denier vingt que luy et les siens seront tenus rachapter et amortir par ung seul payement 2 ans après la dissolution de communaulté et dudit jour de dissolution en paier ladite rente jusques au jour dudit rachapt comme pareillement si luy futur espoulx alliénait des propres de ladite future espouze il sera tenu promet et s’oblige en convertir les deniers en autres acquests d’héritage ou rente au profit de ladite Cochelin et des siens en ses estoc et lignes pour luy tenir la mesme nature desdites choses aliénées, et à faulte dudit (f°4) employ dès à présent en a aussi constitué rente au denier vingt rachaptable comme dessus, et où ledit sieur de la Pasquerye contracteroit un office lesdits sieur et damoiselle de la Coustardière reprendont ledit contrat sur ledit Dardenne et fourniront en deniers ladite somme de 8 000 livres luy en donnant admortissement sans préjudice de ladite destination en la forme dessus dite, et en cas que ladite future espouse renonce comme elle pourra faire si bon luy semble à ladite communaulté audit cas elle reprendra ses habits vestements bagues et joyaux franchement et quitement sans que pour ce elle soit tenue aulx droits de ladite communaulté debtes de ladite communaulté ains en sera acquitée par ledit Pichon ses hoirs et ayans cause encores que personnellement elle y fust obligée et au moyen du susdit advancement fait par lesdits sieur et damoiselle de la Coustardière à leurdite fille est convenu et accordé que le survivant d’eulx jouira sa vie durant de sa part afférante ès biens délaissés par le prédécédé tant en meubles qu’immeubles ; et pour le regard dudit Pichon futur espoulx est aussi accordé que des contrats obligations et debtes qui luy peuvent et pourront estre deues et appartenir par l’évènement du compte ou comptes dudit sieur Heard son oncle et curateur et autrement, en demeurera meuble commun pareille somme de 1 000 livres et le surplus à quoy il se puisse monter, ses debtes si aucunes il doibt préalablement levées et (f°6) acquitées, luy demeurera et demeure pour immeubles et à ses hoirs et ayans cause comme aussi les deniers des aliénations si aucunes il fait de ses propres et les acquests d’autres héritages ou rentes qu’il en pourra faire sans qu’ils puissent tomber en ladite communauté ; et où ladite future espouse prédécederoit ledit futur espoulx il reprendre audit cas ses habits livrées et armes sans que les héritiers de ladite future espouse y puissent rien avoir ny prétendre ; à laquelle future espouse ledit Pichon son futur espoulx a constitué et assigné douaire cas d’iceluy advenant suivant la coustume ; car ainsi les parties ont le tout voulu consenti stipulé et accepté tellement que auxdites conventions matrimoniales promesses et obligations et ce que dit est tenir etc dommages etc obligent etc renonczant etc foy jugement condemnation etc fait et passé audit Angers maison desdits sieur de la Coustardière et son espouse en présence de

Françoise Bitaud vend la métairie de la Masse, Loiré, Angers et Nantes 1611

Cet acte fait suite à plusieurs autres déjà parus sur mon blog, dont :
Françoise Bitault épouse de Guillaume Morin cède des parts à son beau-frère Zacharie Gallichon, Nantes et Angers 1611

Par contre je m’aperçois que dans les tags (mots clefs) j’ai mis Bitault, Bitaut et Bitaud, et si vous savez ce que je dois retenir merci de me prévenir et je rectifierai.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 avril 1611 après midy, par devant nous Jullien Deille notaire royal Angers fut présente damoiselle Françoise Bitault espouse de noble homme homme Guillaume Morin sieur de la Marchanderie demeurant en la ville de Nantes paroisse st Léonard tant en son nom que comme procuratrice et authorisée dudit sieur son mary par procuration passée par Guihard et Jouneaux notaires royaulx audit Nantes le 8 de ce moy, la minute de laquelle signée G. Morin, Guihard et Jouneaux est demeurée cy attachée en nos mains pour y avoir recours, et duquel sieur son mary d’abondant elle promet et s’oblige faire ratiffier ces présentes et obliger seul et pour le tout à l’effet entretien et garantage et en fournir à l’acquéreur cy après nommé lettres de ratiffication et obligation vallable dedans ung mois prochainement venant à peine de toutes pertes despens dommages et intérests ces présentes néantmoinfs etc laquelle deument establie et soubzmise soub ladite cour esdits noms et en chacun d’iceulx seule et pour le tout sans division de personnes ne de biens ses hoirs etc confesse avoir vendu quité céddé délaissé et transporté et par ces présentes vend cèdde quite cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement par héritaige et promet esdits noms garantir de tous troubles descharges d’hypothèques évictions et empeschements quelconques
à Me Jehan Chuppé notaire royal en ceste ville y demeurant paroisse de saint Maurille à ce présent stipulant et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc
scavoir est le lieu domaine mestairie et appartenances de la Masse paroisse de Loiré auquel est demeurant comme métayer Jacques Robert appartenant en propre à ladite Bitaud et ainsi que ledit acquéreur a acoustumé en jouir et exploiter à tiltre de ferme sans auchune chose en excepter ne réserver, non compris toutefois la moitié du cloux de vigne de la Verye encores qu’il soit mentionné par le bail dudit Chuppé, de laquelle vigne néantmoins il jouira l’année courante sans qu’il soit tenu en rien paier, et au surplus au moyen des présentes ledit bail demeure nul et résolu et ne sont compris aussi en ces présentes auchuns bestiaux ne sepmances comme appartenans pour le tout audit acquéreur et n’y en avoir auchun appartenans à ladite venderesse esdits noms
à tenir ledit lieu et mestairie de la Masse du fief et seigneurie de la Mothe Cesbron et autres fiefs si auchuns sont aulx cens rentes charges et debvoirs seigneuriaulx et féodaulx qui en sont deuz que les parties adverties de l’ordonnance royale ont dit et vériffié ne pouvoir autrement exprimer que l’acquéreur néanlmoings paira et aquitera tant du passé depuis sa jouissance que pour l’advenir quites du passé d’auparavant ladite jouissance,
transportant etc et est faite ladite vendition cession et transport pour le prix et somme de 2 500 livres tournois de laquelle somme l’acquereur a présentement paié en l’acquit de ladite venderesse à noble homme Zacharie Gallichon conseiller du roy receveur général des traites d’Anjou et damoiselle Charlotte Bitaud son espouse de luy authorisée à ce présents qui ont receu la somme de 500 livres à déduire sur la somme de 3 400 livres que ladite venderesse esdits noms doibt audit Gallichon et sa femme par contrat par nous passé le 22 mars dernier de laquelle somme de 500 livres ledit Gallichon et sa femme se sont tenus et tiennent contans et en quitent ladite venderesse esdits noms qui en a aussi quité et quite ledit Chuppé, et le reste montant 2 000 livres tournois ledit acquereur aussi estably et soubzmis soubz ladite cour s’est obligé et a promis la payer audit Gallichon et sa femme aussi en l’acquit de ladite venderesse esdits noms dedans ung an prochainement venant avec l’intérest d’icelle au denier seize de ce jour jusques à payement sans que ladite convention et promesse d’intérests puisse empescher le payement dudit principal ledit terme escheu ce que ledit Gallichon et sa femme ont accepté et tiennent ledit Chuppépour débiteur de ladite somme de 2 000 livres tz et d’aultant deschargé et deschargent ladite venderesse esdits noms sur ledit prix dudit contrat dudit 22 mars sans préjudice du surplus montant 900 livres et intérests d’icelle jusques à plein payement
et d’aultant que les logements dudit lieu la grange des bestiaulx sont en ruyne partie caducs et autre partie prets à tomber l’acquéreur pourra dès à présent si bon luy semble en faire faire les réfections pour l’utilité dudit lieu à la charge que en cas de retrait et non autrement les frais et mises qu’il en fera luy seront remboursés comme son principal
et pour l’exécution des présentes et ce qui en dépend et pourra dépendre ladite venderesse esdits noms a prorogé et accepté proroge et accepte cour et juridiction par devant messieurs les lieutenant général et gens tenans le siège présidial audit Angers pour y estre soubzmis et condempnés et traités comme par devant leurs juges naturels renonçant et a renoncé à toutes exceptions et fins déclinatoires éleu et élisent domicile en la maison de Me René Paulmier advocat audit siège demeurant audit Angers paroisse de saint Maurille pour y revevoir tous exploits de justice qui vauldront comme si faits à leurs personnes ou domiciles naturels
à laquelle vendition cession transport quitance obligation et ce que dit est tenir etc dommages etc obligent etc mesmes ladite venderesse esdits noms et en chacun d’iceulx seule et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc biens et choses de l’acquéreur à prendre vendre etc renonçant etc et par especial ladite venderesseau bénéfice de division discussion et ordre de priorité et postériorité foy jugement et condempnation
fait et passé audit Angers en présence de Me Nouel Berruyer Pierre Portran et Pierre Desmazières clercs demeurant audit Angers tesmoings à ce requis et appelés
en vin de marché dons et proxénettes paié contant par ledit acquéreur à ladite venderesse la somme de 30 livres
et demeurent à ladite Charlotte Bitaut du consentement de sondit mary les deniers procédant de la vendition desdites choses portées par ledit contrat du 22 mars dernier

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

Suite des partages en 5 lots de la succession de Jean Ayrault, Angers 1619

Voyez le billet d’hier qui donne le début de ce long partage.
Je vous ai indiquée la branche qui a tel ou tel lot en face du numéro du lot
Et, si vous le souhaitez, sinon j’arrête ici cette succession, j’ai aussi la subdivision de chaque lot car ils sont plusieurs par lots. Cela pourrait être intéressant car on a tout le monde nommé.

  • troisième lot (échu aux Lemarié, de Sarra…)
  • Le contrat de 75 livres de rente créée pour la somme d 900 livres sur l’abbaye de saint Nicolas de ceste ville d’Angers passé par deffunt Me Mathurin Grudé vivant notaire royal dudit Angers le 2 mars 1587, ladite rente payable aux 1er de mars et septembre par moitié acquise par deffunt noble homme Magdelon Hunault sieur de la Hibauldière et par luy ceddée sans garantaige audit deffunt sieur président Ayrault par autre contrat passé par ledit Grudé le 12 août 1589 avecques les arréraiges de ladite rente depuis le 2 mars dernier jusques au 1er mai 1619 revenant à 8 livres
    Le contrat du 11 avril 1603 passé par ledit Deillé de 150 livres de rente payable chacun an aux 11 octobre et avril acquise par ledit deffunt sur noble homme Sébastien Bernabé sieur de la Boulaye Fougereuse et damoiselle Eleonor Calouin son espouse demeurant en ladite maison de la Boullaie paroisse saint Maurice de la Fougereuse pays d’Anjou pour 2 400 livres de principal, avecques l’arréraige qui a couru de ladite rente depuis le 11 avril 1618 jusqu’au 1er mai dernier revenant à la somme de 158 livres
    Aultre contrat passé par ledit Deillé le 14 février 1606 de la rente de 75 livres payable aux 14 des mois d’août et février constituée audit deffunt pour la somme de 1 200 livres sur ledit Bernabé et femme avecques l’arrérage de ladite rente depuis le 14 février 1618 jusques audit 1er mai dernier 1619 qui se monte 90 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Serezin le 16 avril 1610 de 125 livres de rente annuelle payable aux 16 avril et octobre créée audit deffunt pour la somme de 2 000 lives sur Messire Jehan Pierres chevalier sieur de Theil dame Françoise Desnoes sa femme demeurant en la maison du Plessis Baudouin pays d’Anjou, noble homme Charles Gaultier sieur des Places conseiller audit siège présidial d’Angers, Jacques Fortin marchand demeurant à Gonnort et René Theil demeurant audit lieu du Plessis Baudouin avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le 16 octonre dernier 1618 jusques au 1er mai dernier revenant à 67 livres 10 sols
    2 contrats passés par ledit Deillé d’une mesme jour 4 septembre 1613 l’ung de 300 livres de rente créée audit deffunt pour la somme de 4 800 livres l’autre de 200 livres de rente aussi créée audit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur deffunt noble homme Nicolas Cochelin sieur de Vieille Ville et damoiselle Catherine de la Roussaie son espouse demeurant en ceste ville d’Angers lesdites rentes payables aux 4 mars et 4 septembre avecques l’arrérage desdites rentes depuis le 4 septembre 1618 jusques au 1er mai 1619 qui reviennent à 282 livres
    Le contrat du 2 septembre 1613 passé par ledit Deillé de la rente de 150 livres payable au 2 septembre par chacun an constituée audit deffunt pour la somme de 2 400 livres sur messire François de Savonnières chevalier sieur de Lorionnière demeurant audit lieu seigneurial de Meaulne en Anjou messire Simon de Savonnières chevalier sieur de la Torche maistre Loys Normand advocat audit Angers, avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le 2 septembre 1618 jusques audit 1er mai dernier revenant à la somme de 100 livres
    Le contrat du 6 avril 1618 passé par ledit Deillé de 200 livres de rente payable chacuns ans au 6 avril constituée audit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur messire René de Saint Offange sieur dudit lieu, de l’Esperonnière et de la Frapinière paroisse de Cossé en Anjou, avecques ce qui a couru d’arréraiges de ladite rente depuis le 6 avril dernier 1619 jusqu’au 1er mai ensuivant qui reviennent à 10 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Deillé le 10 juillt 1618 de 200 livres de rente payable chacuns ans au 10 juillet acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur messire Jacques de Maillé marquis de la Flocelière en Poitou y demeurant dame Julienne d’Angennes son espouse, Me François Michau sieur de la Grillère advocat audit Angers et sire René Touret marchand apothicaire aussi demeurant audit Angers l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le 10 juillet 1618 jusques au 1er mai 1619 revenant à 160 livres
    Plus 42 sols que le dit quatriesme lot raportera au présent lot

  • quatriesme lot (échu aux Caillé)
  • Le contrat du 19 mai 1606 passé par ledit Deillé de 50 livres tournois de rente annuelle payable chacuns ans au 19 novembre et mai créée audit deffunt pour la somme de 800 livres sur Palamède d ela Grandière escuier sieur dudit lieu y demeurant paroisse de Neufville et Grez et deffunt Anne de Villeprouvé aussy escuier vivant sieur de Quincé, avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 19 mai 1618 jusques au 1er mai 1619 qui se monte 7 livres 10 sols
    Le contrat du 25 avril 1608 passé par ledit Deillé de 250 livres de rente payable par chacun an aux 25 des mois d’octobre et avril constituée audit deffunt pour la somme de 4 000 livres par messire Pierre Du Bellay chevalier sieur de la Courbe et dame Barbe d’Aulnières sa femme demeurant en la maison seigneuriel de Raguin en Anjou, avecques les arréraiges de ladite rente de une année echeue le 25 avril dernier 1619 montant 150 livres
    Le contrat du 9 août 1608 passé par ledit Deillé de 225 livres de rente créée audit deffunt pour la somme de 3 600 livres sur maistre Jacques Morier René Duvau marchand Renée Jousset sa femme, Françoise Jousset veufve feu Jehan Vyvian, Gilles Chauveau, Noël Pyollin et Me Jehan Duvau notaire, partie de laquelle rente a été admortie et n’en reste à payer que 48 livres 8 sols 10 deniers de rente qui court depuis le 7 juillet 1618 et est deu seulement les reste du principal 775 livres 3 sols 6 denoirs pour laquelle somme ledit contrat est cy employé en partage avecque l’arréraige de la rente de ladite somme depuis ledit jour 7 juillet 1618 jusques audit 1er mai dernier qui revient à 42 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 4 février 1610 de 80 livres de rente payable aux 4 août et février par chacun an acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 280 livres sur René Pierres escuyer sieur de Bellefontaine damoiselle Renée Cartier sa femme, Lancelot d’Andigné escuier sieur de Maineuf demeurant à l’Isle Briant paroisse du Lyon d’Angers et sire Pierre Gaultier marchand demeurant audit Angers avecques ce qui est deu d’arrérage de ladite rente jusques audit 1er mai dernier qui revient à 158 livres 10 sols
    Le contrat du 29 mai 1613 passé par ledit Deillé et Jehan Duvau notaire dudit Angers de 200 livres de rente payable au 29 mai chacuns ans acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 200 livres de messire Pierre Chenu chevalier sieur du Bois Plessis et dame Suzanne de Chasteautre sa femme demeurant au lieu seigneurial du Bois Plessis en ce pays d’Anjou, avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 29 mai 1618 jusques au 1er mai 1619 revenant à la somme de 183 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Deillé le 18 juillet 1613 de 150 livres de rente payable aux 18 janvier et juillet de chacune année créée audit deffunt pour la somme de 2 400 livres sur noble homme François Cruon sieur du Plessis eslueu à La Fleche, damoiselle Jehanne Jouis sa femme et François Bidault sieur de Rochefort et sire François Prometteau marchand tous demeurant en la ville de La Fleche, avecques l’arréraige de ladite rente en ce qui est est escheu depuis le 18 juillet dernier 1618 jusques au 1er mai revenant à la somme de 116 livres 10 sols
    Le contrat du 17 octobre 1616 passé par ledit Deillé de 250 livres de rente payable chacuns ans au 17 octobre acquise par ledit deffunt sur Messire Charles de Cossé conte de Brissac maréchal de France et Charles Godes escuier sieur de la Perrière d’Apvrillé demeurant audit Angers, pour la somme de 4 000 livres de principal, avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 17 octobre dernier 1618 jusques audit 1er mai 1619 montant 121 livres
    Ung autre contrat passé par ledit Deillé le 4 mars 1617 de 112 livres 10 sols de rente payable au 4 mars de chacune année constitutée pour la somme de 1 800 livres par ledit deffunt sur ledit seigneur maréchal de Brissac et ledit sieur Godes avecques l’arréraige de ladite rente depuis le 4 mars 1619 jusques au 1er mais qui revient à 18 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 9 décembre 1614 de 200 livres de rente payable chacuns ans audit jour 9 décembre acquise par René Leclerc escuier sieur des Aulnais pour la somme de 3 200 livres sur messire Paoul de la Saugère chevalier sieur de la Boussardière et dame Renée de Bellanger sa femme demeurants en la maison de la Boussardière pays de Craonnais duquel contrat ledit Leclerc auroit fait cession audit deffunt avecques promesse de garantaige par contrat de cession passé par ledit Deillé le 14 décembre 1617, avecues l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 9 dévembre dernier jusques audit 1er mai aussi dernier revenant à 72 livres
    Le contrat dud 18 janvier 1618 de 100 livres de rente payable au 18 janvier de chacune année créée audit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur René Bouchet escuier sieur de la Lardière damoiselle Marie Guynoiseau sa femme demeurant au lieu de la Petite Angibaudière paroisse de Saint Mars la Rothe diocèse de Lusson pays de Poitou et Louys de Villenveufve aussy escuyer sieur des Touches Boisgrolleau et du Casau y demeurant paroisse du May en Anjou, avecq l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 18 janvier 1618 jusques au 1er mai 1619 montant 127 livres 10 sols
    A la charge de rapporter par le présent lot scavoir au premier 16 livres 8 sols 8 deniers, au second 22 sols et au troisième 42 sols

  • cinquième lot (monsieur de Chizé)
  • Les contrats de 25 livres de rente par une part et 83 livres 6 sols 8 deniers par autre qui se paient au 1er janvier acquises par deffunt Jamet Martin sieur de Montaigu sur la recepte des tailles de ceste ville le premier en dabte du 12 juin 1570 passé par devant Huot notaire royal audit Angers pour la somme de 300 livres la seconde en date du 18 mai 1573 passé par devant Fourré et Marais notaires royaux dudit Angers pour la somme de 1 000 livres cédés par ledit Martin audit deffunt sieur Ayrault par contrat de cession passé par ledit deffunt Grudé le 20 juillet 1586 pour la somme de 1 300 livres desquelles renets il ne se paye à présent que la moitié qui revient à 54 livres 3 sols 4 deniers avecques les arréraiges des dites rentes qui a couru depuis le 1er janvier 1618 jusques au premier jour de mai revenant pour une moitié à 60 livres
    Le contrat du 12m ars 1604 passé par Me Guillaume Guillot notaire royal audit Angers de la somme de 800 livres de rente payable par les 4 quartiers de l’année dont en a esté admorty 300 livres et n’en reste que 500 livres de rente acquise par ledit deffunt pour la somme de 8 000 livres sur Messire Pierre de Laval chevalier seigneur de Lezé et dame Isabelle de Rochechouard sa femme lors demeurant en la maison seigneuriale du Plessis Clerambaule en ce dit pays d’Anjou pour laquelle somme de 8 000 livres est ici mis en partaige avecques l’arréraige de ladite rente de 500 livres qui a couru depuis le 12 novembre 1618 jusques audit 1er mai 1619 montant 234 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 29 avril 1605 de 37 livers 10 sols de rente payable chacuns ans audit jour 29 avril, acquise par ledit deffunt pour la somme de 600 livres sur deffunt Nicolas Amiot escuier sieur de Lansaudière avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 29 avril 1618 jusques audit 1er mai dernier montant 37 livres
    Le contrat du 22 janvier 1610 receu et passé par ledit Deillé de la rente de 150 livres annuelle et perpétuelle payable aux 20 juillet et 20 janvier de chacuns ans créée audit deffunt pour la somme de 2 400 livres sur Françoise Fallaizeau veufve de deffunt sire Ambrois Chalopin Charles Gohier marchand et Macé Belin aussi marchand demeurant audit Angers avecques la somme de 81 livres restant des arrérages de ladite rente qui ont couru depuis le 22 janvier 1618 jusques audit 1er mai dernier
    Le contrat passé par ledit Deillé le 4 mai 1615 de 100 livres de rente payable chacuns ans au 1er mai acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur Claude Delahaye marchand et Marie Davy sa femme, Michel Delahaye leur fils aussi marchand et Jehan Guillebault sieur de la Grandmaison tous demeurant audit Angers, avecques l’arréraige de ladite rente depuis le 4 mai 1618 jusques au 1er mai 1619 qui revient à 99 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 11 février 1616 de 200 livres de rente payable chacuns ans audit jour 11 février acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur deffunt Daniel Laurent escuier sieur de la Crillonère et damoiselle Dyane Hunault son espouse demeurant à présent audit Angers, avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le 11 août 1618 jusques audit 1er mai qui se monte 43 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Deillé le 1er décembre 1616 de 200 livres payable au 1er décembre de chacune année acquise par ledit Leclerc sieur des Aulnais pour la somme de 3 200 livres sur messire François Leporc de la Porte baron de Vezins et dame Anne de la Tourlandry sa mère demeurante audit lieu de la Tour Landry , duquel contrat ledit Leclerc auroit fait cession audit deffunt sieur Ayrault par autre contrat passé par ledit Deillé le 14 décembre 1617 avec promesse de garantaige, avecques les arréraiges de ladite rente depuis le 1er décembre 1618 jusques audit 1er mai 1619 qui reviennent à 83 livres
    Le contrat du 27 mai 1617 receu par ledit Deillé de 100 livres de rente payable chacuns ans audit jour 27 mai créée audit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur Me René Allasneau sieur de la Rivière chastelain de Pouancé y demeurant Me Guillaume Guillot notaire audit Angers et Jehan Gabory sieur de la Lande fermier de la Bigeottière y demeurant paroisse du Bourg d’Iré en Anjou, avecques les arrérages de ladite rente qui ont courru depuis le 27 mai 1618 jusques au 1er mai 1619 montant la somme de 92 livres
    Ladite damoiselle de Mue payera à celuy ou ceux qui auront le présent lot la somme de 800 livres au lieu des prés de Loyau qui appartenoient audit deffunt et les intérests au denier seize jusques au jour du paiement à compter du jour de la choisie desdits partages si mieux elle n’aime rapporter lesdits prés au présent lot
    Item payera ladite damoiselle de Mue à ceux qui auront ledit lot la somme de 100 livres faisant moitié de l’arrérage de la rente de 200 livres due par ledit sieur de Saint Offance par elle receue depuis le cmpte par elle rendue des deniers qu’elle auroit receuz arresté le 28 avril dernier desquels 200 livres elle en a baillé 100 livres audit Deillé pour ses salaires à luy ordonnés par tous lesdits héritiers d’avoir vacqué à la confection de l’inventaire des conrrats tiltres et enseignements de ladite succession ainsi qu’appert par la lecture d’iceluy et quittance dudit Deillé
    Item lesdits Hiret, Thomas, Nicolas Delhommeau, Fillon et Caillé payeront aussi à ceux qui auront le présent lot la somme de 1 000 livres par ledit deffunt en advancement de droit successif à ladite damoiselle Marie Ayrault leur mère par contrat passé par ledit Deillé le 13 août 1608 avec les intérests à raison de l’ordonnance à compter du jour de ladite choisie des partages jusques à l’actuel payement
    Item ledit sieur de la Butte payera à ceux qui auront le présent lot la somme de 64 livres prestée par ledit deffunt à la damoiselle de la Butte sa femme ainsi qu’appert par ung mémoire escript de la main dudit deffunt mentionné audit inventaire
    Item Me Pierre Eveillard conseiller audit siège présidial payera aussi à ceux qui auront le présent lot la somme de 60 livres qu’il debvoit de reste audit deffunt du contenu en une cédule signée de luy de la somme de 120 lives en date du 8 mars 1616
    Plus la somme de 110 livres à prendre par préférence sur la somme de 1 400 livres contenue en l’obligation sur Me Jehan Herrault sieur du Perron passée par ledit Serezin le 7 décembre 1605 mentionnée audit inventaire
    Rapportera ce lot audit premier lot 32 livres

    à la charge de se garantir respectivement par lesdits héritiers les choses desdits partaiges…

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    Partages en 5 lots de la succession de Jean Ayrault, Angers 1619

    Cette succession collatérale donne 5 lots, donc Jean Ayrault avait 5 frères et soeurs et non 4 comme certains sites le donnent.
    On peut évaluer la fortune du défunt Jean puisque il possède surtout un portefeuille d’obligations, et que par exemple le second lot n’est qu’obligations.

    Donc voici la valeur du second lot en livres tournois :
    1 280
    3 200
    1 600
    1 360
    3 600
    1 500
    1 600
    8 000
    1 500
    soit un total de 23 640 livres pour le second lot, et comme tous les lots sont équilibrés pour être égaux, on peut dire que la fortune de Jean Ayrault se monte à 23 640 x 5 = 118 200 livres, ce qui est beaucoup en Anjou en 1619 où les grandes fortunes sont plus rares qu’à Nantes port qui s’enrichit.
    Il faut préciser que papa fut maire d’Angers, et que Jean était conseiller du roy président en sa chambre des comptes de Bretagne.
    Vous avez donc ici tous ses neveux répartis sur 5 lots

    L’acte est très long aussi je vous mets les 2 prémiers lots ce jour la suite suivra.

    Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 4 juillet 1619 lots et partages de la succession de deffunt maistre Jehan Ayrault vivant conseiller du roy président en sa chambre des comptes de Bretaigne que maistre Pierre Ayrault conseiller du roy président au siège présidial d’Angers, Guillaume Mesnaige premier et ancien advocat du roy audit siège et damoiselle Guyonne Ayrault son espouse, ledit Mesnaige gérant les biens et affaires des enfants mineurs de deffunt Loys Hubert vivant escuyer sieur de Lassé conseiller audit siège et damoiselle Renée Ligier comme procureur de noble homme Anthoine Ligier sieur de la Fosse conseiller du roy au siège présidial du Mans leur oncle et curateur et ligne maternelle, damoiselle Anne Ayrault veuve de deffunt noble homme André Eveillard vivant aussy conseiller du roy audit siège d’Angers tant pour eux que pour noble homme Jehan Ayrault sieur de la Moysandière advocat en parlement leur frère tous représentants deffunt noble homme Pierre Ayrault vivant conseiller du roy lieutenant général criminel audit siège leur père, frère aisné dudit deffunt sieur président, présentent et fournissent à chacuns de messire François Bitault sieur de Chizé conseiller du roy en ses conseils d’estat et privé maistre des requestes ordinaires de son hostel intendant de la justice en Languedoc représentant damoiselle Anne Ayrault sa mère, damoiselle Jacquine Ayrault dame de Mue, nobles hommes François Hiret sieur de la Margottière damoiselle Renée Caillé son espouse, Jacques Thomas sieur de Jonchère et damoiselle Perrine Froger, Toussaint Nicolas sieur des Gourbillonnes et damoiselle Marie Froger leurs femmes, lesdits les Froger représentant deffunte damoiselle Françoise Caillé leur mère, François Delhommeau sieur de la Huranterière et damoiselle Jacquine Caillé son espouse, damoiselle Louise Caillé veufve feu Me Adam Hernault sieur du Montiron, Nicolas Fillon sieur de Rougemont et damoiselle Michelle Caillé sa femme, lesdites les Caillé fille de deffunt noble homme Hierosme Caillé sieur de la Bonneais et de damosielle Marye Ayrault ayant droit de ladite Ayrault par sa démission, nobles hommes François Lemarié sieur de la Morinais conseiller du doy audit siège d’Angers et Pierre de Sarra sieur de la Butte advocat audit siège et damoiselle Marye Lemarié sa femme, lesdits Lemarié représentant deffuncte damoiselle Françoise Ayrault leur mère, et tous ensemble héritiers dudit deffunt sieur président pour estre procédé à la choisie d’iceux partaiges en leur rang et ordre suivant et en la forme portée par la coustume de ce pays et duché d’Anjou

  • premier lot (échu aux Ayrault)
  • La maison terre et seigneurie de Belligan en l’estat qu’elle est située en la paroisse de saint Germain en saint Lau près ceste dite ville d’Angers composée des lieulx dudit Belligan et des rochettes bois vignes prés et choses qui en despendent tout ainsi qu’il a esté acquis par ledit deffunt sieur président Ayrault de deffunt noble homme maistre Laurent Davy vivant sieur de la Faultrière par contrat passé par Lepelletier notaire royal en ceste dite ville le 15 se^ptembre 1601, avecques ung demi quartier de vigne ou environ acquis depuis par ledit deffunt de Françoise Falaizeau veufve de Ambrois Chalopin par contrat passé par Me Jullien Deillé notaire royal Angers le 13 octobre 1612, avecques les meubles et bestiaux estant à présent audit lieu de Belligan suivant l’inventaire qui en a esté fait par ledit Deillé le 8 mai dernier 1619 à la charge de paier pour l’advenir la rente de 16 livres due à l’ausmonerie de Brécigné et celle de 60 sols due à la seigneurie du Vau de Pruniers et les autres cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés deuz pour raison desdites choses à commencer l’année présente et outre à la charge de paier et rembourser à ladite damoiselle Jacquine Ayrault dame de Mue la somme de 91 livers 11 sols 4 deniers par elle payée et advancée depuis la mort dudit deffunt pour la façon des vignes dudit lieu et des provings qu’elle y a fait faire en la présente année, et oultre payer à Cheauchesne closier dudit lieu des Rochettes la somme de 10 livres qui luy est encore deue pour partie de la façon des vignes
    Le lieu et closerie de la Vallinnière fief et choses qui en despendent situé en la paroisse de Saint Sylvin en la quinte dudit Angers comme il se poursuit et comporte en l’estat qu’il est à présent y compris les meubles qui sont d’ancienneté en la maison dudit lieu avecques les augmentations et acquisitions faites sur icelluy par ladite damoiselle Anne Ayrault ou ledit deffunt sieur Eveillard son mary et tout ainsi qu’elle en jouissait en conséquence du don en advancement de droit successif fait par ledit deffunt sieur président par contrat passé par ledit Deillé le 24 octobre 1620, leditlieu de la Valinière remis à ladite succession par ladite damoiselle Eveillard, à la charge de payer à l’advenir à commencer en la présente année par ceulx qui auront le présent lot les charges cens rentes et debvoirs deuz pour raison dudit lieu, remboursant ce qui a esté paié pour la façon des vignes et provings de ladite présente année et oultre de payer à ladite damoiselle Eveillard la somme de 200 livres pour le prix des augmentations et acquisitions par elle faites sur ledit lieu.
    Le contrat passé par Me François Prevost notaire royal audit Angers du 6 mars 1606 de 300 livres de rente aquise par ledit deffunt sieur présidant pour la somme de 4 800 livres payable au 6 des mois de mars et septembre de chacune année sur messire Jehan de Tehillac sieur de Boisdulier et dame Françoise de Bourneuf son épouse demeurant au lieu seigneurial du Boisdulier en Bretagne duché de Rennes, Michel Alasneau sieur de Villedé Jacquine Leroy son épouse demeurant à la Huberdière paroisse de la Rouaudière en Anjou et Me Laurent Gault advocat audit Angers y demeurant avecque l’arrérage qui a couru de ladite rente depuis le 6 mars dernier 1619 jusques au 1er mai ensuivant aussi dernier, revenant à 45 livres.
    Le contrat pasé par ledit Deille le 22 janvier 1610 de 250 livres de rente payable chacuns ans aux 22 janvier et juillet, acquise par ledit deffunt sur maistre Jacques Ernault sieur de la Daulmerie cy devant conseiller au siège présidial d’Angers, noble homme Louys Charette sieur de la Collinière son gendre demeurant à Nantes pour la somme de 4 000 lives avecques ce qui a couru d’arrérage de ladite rente depuis le 22 janvier dernier 1619 jusques au 1er mai dernier ensuivant
    Le contrat passé par ledit Deillé le 28 décembre 1612 de 125 livres tournois de rente payable aux 28 juin et décembre constitué audit deffunt pour la somme de 2 000 livres sur Mathurin de Goheau escuyer sieur de la Brossardière et damoiselle Jehanne Papin son épouse demeurant au lieu de la Baudouinais paroisse de sainte Jame près Segré en Anjou, avecques l’arrérage de ladite renet en ce qui en a couru depuis le 28 décembre dernier 1618 jusques au 1er mai ensuivant aussi dernier montant 41 livres 13 sols
    Item ledit sieur Mesnaige payera à celle ou ceux qui auront le présent lot la somme de 700 livres qu’il debvoit audit deffunt par cédule signée de luy du 17 septembre 1612
    Plus 48 livres 8 sols 8 deniers dont le quatriesme lot rapportera à celui ci 16 livres 8 sols 8 deniers et le dernier lot 32 livres

  • second lot (échu à la demoiselle de Mue)
  • Le contrat passé par ledit Deillé le 3 juin 1605 de 80 livres tournois de rente hypothéquaire annuelle et perpétuelle payable aux 3 des mois de décembre et juin acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 280 livres sur Me Jehan Goisbault notaire en cour laye demeurant en la paroisse de Saint Poix pays de Craonnais, deffunt Me Nicolas de la Chaussée sieur de la Bretonnière, et maistre Maurice Dumesnil sieur de la Mothe advocats audit Angers avecq l’arrérage de ladite rente depuis le 3 juin dernier 1618 jusques audit 1er mai dernier qui se monte 74 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 6 décembre 1605 de 200 livres de rente annuelle et perpétuelle payable aux 6 des mois de décembre et juin de chacune année constituée audit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur noble homme Guy Dupont cy de vant recepveur des deniers dudit Angers y demeurant et sire René Cerisier marchand demeurant en ladite ville, avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le dit 6 juin audit an 1618 jusques au 1er mai 1619 revenant à 190 livres
    Le contrat du 6 mars 1606 passé par Me René Serezin notaire royal audit Angers de 100 livres de rente hypothéquaire payable chacuns ans aux 6 des mois de mars et septembre acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur maistres René et Estienne Les Mynées sieurs de la Bossonière et du Brossay greffiers de l’élection d’Angers et maistre Gilles Bouchard commis au greffe tous demeurant audit Angers avecques l’arrérage qui a couru de ladite rente depuis le 6 mars 1619 jusques audit 1er mai ensuivant qui se monte 15 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 9 fevrier 1607 de la somme de 85 livres de rente annuelle payable aux 9 des mois d’août et fevrier de chacune année créée audit deffunt pour la somme de 1 360 livres sur deffunt Jehan Duvau escuier sieur du Marsily demeurant en son vivant en la maison seigneuriale du Vau paroisse de Chavaignes damoiselle Claude Morin sa femme, Loys de Coisnon aussy escuyer sieur de Lorchere beau frère dudit sieur de Marsily demeurant au lieu de la Motte d’Aubigné paroisse de Saint Lambert des Autels près Saulmur et Me Jehan Barbot sieur du Martray advocat audit Angers avecques l’arrérage de ladite rente depuis le 9 février dernier 1619 jusques au 1er mai ensuivant revenant à 17 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Serezin notaire le 26 juin 1608 de 225 livres de rente hypothéquaire payable aux 26 des mois de décembre et juin acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 600 livres sur Magdelon Thomas escuier sieur de Jupilles et damoiselle Suzanne Ledevin sa femme demeurant au lieu seigneurial de Beaumont paroisse Doysé pays du Maine, Louis Dalexandre escuier siseur de Chantelou leur gendre demeurant en la maison seigneuriale de Chantelou paroisse de Querreil audit pays du Mayne et noble homme Gilles Ledevin sieur de Maury demeurant audit Angers avecques l’arréraige de ladite rente escheu depuis le 26 décembre dernier 1618 jusques audit 1er mai dernier montant 75 livres
    le contrat du 26 juin 1613 passé par ledit Deillé de la somme de 93 livres 15 sols de rente annuelle et perpétuelle payable aux 26 des mois de décembre et juin acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 500 livres tz sur honorable homme Jacques Benoist marchand demeurant en ladite ville d’Angers Renée Frogier son espouse et Me Mathurin Froger advocat audit Angers avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 26 juin 1618 jusques au 1er mai dernier revenant à 81 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 28 août 1614 de 100 livres de rente payable chacuns ans au 28 août constituée audit deffunt sur sire François Guinoyseau sieur du Verger demeurant au château de Chanzé paroisse de Faie soubz Thouaré en Anjou et Jacques Guinoyseau son frère marchand de draps de soye demeurant audit Angers pour la somme de 1 600 livres avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 28 août 1618 jusques audit 1er mai 1619 qui se monte 66 livres
    Le contrat du 27 mars 1615 passé par ledit Deillé de 500 livres de rente payable chacuns ans audit jour 27 mars, acquise par ledit deffunt pour la somme de 8 000 livres sur Claude Chenu escuier sieur de la Brunière damoiselle Ester Guerif son espouse demeurans au lieu seigneurial de Soudon paroisse de Cheffes en Anjou à Claude Deshumeaux aussi escuier lieu de la Perochère demeurant en la maison de la Renouardière paroisse de la Poitevinière au dit pays d’Anjou, avecque l’arréraige de ladite rente en ce qui en est escheu depuis le 27 mars dernier 1619 jusques audit premier mai ensuivant qui revient à 32 livres
    Plus ledit sieur de la sieur de la Mornaie payra à celuy ou ceulx auxquels eschera le présent lot la somme de 1 500 livres qui luy avoit esté donnée en advancement de droit successif par ledit deffunt par contrat de ce fait et passé par ledit Deillé le 14 février 1607 et les intérests de ladite somme à la raison de l’ordonnance à compter du jour qu’il sera procédé à la choisie des dits partages jusques à l’entier paiement d’icelle somme
    Et oultre la somme de 22 sols que le quatriesme desdits lots rapportera au présent

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