Partages en 7 lots des biens de René Joubert sieur de la Vacherie : 1633

Le 6ème lot contient : le lieu de la Vacherie comme il se poursuit et comporte situé en l’Isle de Béhuard paroisse de Denée, tout ainsi qu’en jouit Pierre Guilloux à titre de ferme et qu’il appartenoit audit defunt Joubert père
C’est ainsi que la Vacherie des Joubert n’est pas à Chemazé et je maintiens ce que je vous disais hier, à savoir que cette ultra rarissime nano-erreur de l’abbé Angot, qui la donnait à Chemazé, est oubliée, même si je reconnais être tombée dans le piège autrefois, moi qui prône toujours haut et fort qu’il faut tout vérifier. Enfin, c’est tellement rare chez l’abbé Angot que je continuerai encore à lui faire confiance, et je vous invite à en faire autant.

Il faut dire que les Joubert venus en Mayenne compliquent singulièrement leur analyse, puisqu’il faut donc distinguer 3 familles totalement différentes venus successivement s’installer à Château-Gontier :
1-Nicolas Joubert sieur de la Bodière, fils de René Joubert sieur de la Vacherie, donc issu de Denée et Saint-Lambert-du-Lattay
2-Pierre-Pascal Joubert, issu de Morannes, qui donne les Joubert de la Mothe
3-André Joubert l’historien, en réalité Joûbert-Bonnaire, issu d’une famille industrielle ayant donné des maires à Angers, où elle était venue s’installer mais originaire de Noirmoutier et bien étudiée sur le site http://famillesdevendee.fr/

Heureusement que j’ai relevé autant d’actes notariés sur mes Joubert, car à force de tout en retranscrire, j’ai fini par y voir définitivement clair dans les Joubert.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E5 – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 4 juillet 1633 (Guillot notaire Angers) Lots et partages des biens immeubles et choses héritaulx de la succession de deffunt Me René Joubert sieur de la Vacherie advocat Angers que Me René Maugars sieur de la Grandinière et Louise Joubert sa femme comme sœur aisnée présentent et fournissent à chacuns de Me Anthoine Brillet sieur de la Chauvière advocat audit siège curateur à la succession bénéficiaire de defunt Me René Joubert le jeune, vivant curé de st Lambert du Lattay, noble homme Nicolas Joubert sieur de la Bodière, conseiller du roy assesseur en la maréchaussée de Château-Gontier, Ysabel et Jeanne les Jouberts, Me Estienne Romain advocat audit siège et Marguerite Joubert sa femme, et Me Estienne Petrineau aussi advocat audit siège, curateur à la succession bénéficiaire de sœur Marye Joubert religieuse professe aux carmelites de cette ville, tous héritiers dudit defunt Joubert lesné sieur de la Vacherie, leur père, pour estre procédé à la choisie d’iceulx en leur rang et ordre
1er lot : Un grand corps de logis cour rues et issues appartenances et jardins en dépendant, sis et situé en la paroisse de St Aubin des Ponts de Cé, tout ainsi qu’il est eschu audit defunt Joubert par partaiges faits entreledits copartageants de la communaulté de luy et de defunte Marguerite Avril sa seconde femme par devant Guillot notaire royal en cette ville le 3 mars 1633
2ème lot : Une pièce de terre et un pré au bout appellé l’Homeau Bize situé en la paroisse de St Aubin des Ponts de Cé – Une petite maison et cour derrière le jeu de paulme de l’isle fort du Pont de Cé – Un logis au bourg de Saint Lambert du Lattay avec partie de la cour de la Croix Blanche suivant les bornes, qui y sont avec le jardin du Jonchereau proche le bourg tout ainsi que René Leroy fermier en jouit – 6 livres 5 sols de rente foncière deue sur la maison de defunt Me Pierre Falligot sise au devant de la chapelle de ladite Isle fort du Pont de Cé, non comprise en ladite petite maison de derrière le jeu de paulme cy-dessus par indivis en une moitié appartenant aux héritiers de defunt Me René Avril, de Mathurin Avril et des Beauheres, celui qui aura le présent lot sera tenu tenir compte de ses parts et portions pour l’advenir – Les offices et droits de jaugeage et bauge de tonneaulx des paroisses de St Lambert du Lattay et Chanseaux tout ainsi qu’ils ont esté acquis du roy notre site par ledit defunt Joubert y compris les rachapts et suppléments qu’il en a faits, sans que celui ou celle auquel arrivera ce présent lot puisse prétendre en avoir de remboursement ou suppression plus grande somme que celle payée par ledit defunt Joubert pour l’acquisition desdits offices
3ème lot : le clos de vigne soubz Peranelle contenant 5 quartiers ou environ situé en ladite paroisse de St Lambert du Lattay – Un morceau de terre autrefois en vigne au dessous dudit clos de vigne de Peranelle contenant 5 boisselées ou environ faisant partie d’une portion de terre en hache dont le surplus est échu en la succession de Louise Davy femme en premières nopces dudit defunt Joubert compris un petit morceau de pré au dessoubz la rivière d’Hyrosme acquis par ledit defunt Joubert de Léonard Attois Perrine Gallard sa femme et de Claude Gallard par devant Deillé notaire royal en cette ville le 17 janvier 1604 – 25 livres de rente foncière deue sur une maison sise en la rue de l’Esgaillerie en cette ville – 25 livres de rente hypothécaire deue par Louis de Sauson escuyer sieur du Million par contrat de constitution passé par devant Mezin notaire royal en cette ville de 20 décembre 1604
4ème lot : Le petit corps de logis de la Bodière auquel demeure le closier dudit lieu avec le droit de presser et de mettre le vin recueilly ès vignes de la Bodière au pressouer jusqu’à ce que ledit vin soit vendu, ledit pressouer dépendant de l’autre corps de logis eschu en partage à Me Anthoine Brillet advocat Angers curateur à la succession bénédiciaire de defunt Me René Joubert le jeune vivant curé de St Lambert du Lattay avec les autres droits et servitudes dépendantes dudit logis – Un petit jardin où y a un petit lopin de vigne proche ledit logis – Une pièce de terre appellée les Sablons dépendant dudit lieu de la Bodière contenant 2 septerées et demie de terre ou environ – 2 planches de bois de haulte fustaye proche ladite pièce des Sablons – La moitié du clos de vigne de la Bodière à prendre au costé de la pièce de terre su sieur des Moulins et depuis la pièce de terre de la Grolleryère jusques au pré dudit sieur des Moulins – Le pré dudi tlieu de la Bodière dont jouit à présent le closier – 3 quartiers de vigne ou environ appellés les Creusettes
5ème lot : 46 livres 5 sols de rente foncière à prendre sur plus grande rente deue par David Gaultier sieur de Nardanne sur les mestairies du Passouer Genetay et Rantes au pays de Loudunois paroisse de Bouman près la commanderie ed Moulins, ladite rente rendable en cette ville d’Angers – Une pièce de terre appellée les Grands Champs située près le bourg de la Possonnière – Une ouche contenant en terre mazereaux et bois 6 boisselées ou environ dont y en a 3 qui sont labourables située au lieu de la Chaslonneraie aliàs la Savattrie paroisse de Blaison – Une boisselée et demie de terre qui autrefois fut en vigne au lieu des Cycardières paroisse de Blaison tout ainsi que lesdites 2 pièces ont esté baillée pour raplacement de deniers deubz audit defunt Joubert père par acte passé par devant Guillot notaire royal en ceste ville le 29 décembre 1632 – Trois quarterons de vigne ou environ situés au clos des Chesnays acquis de René Couilleaud et Françoise Ogeron sa femme par devant Deillé notaire royal en cette ville de 28 avril 1601 –
6ème lot : le lieu de la Vacherie comme il se poursuit et comporte situé en l’Isle de Béhuard paroisse de Denée, tout ainsi qu’en jouit Pierre Guilloux à titre de ferme et qu’il appartenoit audit defunt Joubert père – 3 quartiers et un quarteron de vigne situés au clos de Bretonneau acquis de Judic Boucault par contrat passé par devant Deillé notaire en cette ville d’Angers le 4 décembre 1601 – 3 autres quartiers de vigne situées audit clos de Bretonneau acquis de ladite Boucault par contrat passé par devant ledit Deillé le 20 février 1601 – Un quartier de vigne sis au clos de la Ferrière acquis par François Boudeau de Judic Boucault par contrat passé par Jean Mesnard notaire de Cour de Pierre le 24 avril 1602 et retiré par ledit defunt Joubert par retrait lignager en la sénéchaussée de la ville d’Angers le 28 août 1602 –
7ème lot : 650 livres que lesdits Maugars et Louise Joubert sa femme ont dit faire rapport à la succession dudit defunt Joubert père, faisant partie de la somme de 2 400 livres à eux donné par leur contrat de mariage en avancement de droit successif suivant la transaction faite entre les parties passée par Guillot – La moitié par indivis du moulin à eau de Chauveau estables et issues en dépendant, situé en ladite paroisse de St Lambert du Lattay comme il se poursuit et comporte sans aulcune réservation – Les bois taillis appellés le Bois Breteau en ladite paroisse de St Lambert du Lattay comme ils se poursuivent et comportent sans réservation – Un lopin de terre en longueur et un cloteau de terre y joignant audit Bois Breteau comme ils se poursuit et comporte – Tout ainsi que lesdites choses cy dessus se poursuivent et comportent et qu’elles appartenaient audit defunt Joubert tant de son patrimoine que acquets et par le partage de sa communauté et de ladite defunte Marguerite Avril sa seconde femme et comme elles sont plus amplement spécifiées et confrontées tant par les contrats, partages et division que par le procés verbal d’apréciation fait entre lesdits copartageants ès paroisses de St Lambert du Lattay, St Aubin du Pont de Cé, Blaison, Béhuard, la Possonnière, Bounann en Loudounnois que ailleurs ; ès fiefs et seigneuries sont elles se trouveront estre tenues à la charge auxdits copartageants de s’entre garantir chacuns leurs lots f°10/ de payer auxdits seigneurs dont les choses sont tenues au temps advenir les cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux fonciers et féodaulx chacun pour son partage et outre à la charge de s’entre prester passage par sur les terres les uns des autres si besoing este au moins endommageable que faire se pourra – auxquels lots lesdits Maugars et Joubert sa femme ont fait arrest … sans préjudice par ledit Maugars de se pourvoir cy après sur l’hérédité bénéficiaire dudit defunt René Joubert le jeune pour raison de son deub.

  • La choisie
  • Le 5 juillet 1633 … ledit Petrineau audit nom a choisi le 5ème lot, ledit Romain et sa femme le 3ème, ladite Jeanne le 2ème, ladite Elisabeth le 6ème, Me Nicolas Joubert le 1er, ledit Brillet audit nom le 4ème, et audit Maugard et Louise Joubert sa femme est demeuré le 6ème lot.

    Estimation des immeubles de feux René Joubert sieur de la Vacherie et sa seconde épouse Marguerite Avril : Blaison, Les Ponts de Cé, Angers 1631

    Nous terminons l’estimation des biens de feu René Joubert, commencée il y a 3 jours ici. Enfin, René Joubert est mon ancêtre, et j’ai déjà beaucoup publié sur lui car il existe beaucoup d’actes dans les minutes des notaires, mais je n’avais pas encore fait cette estimation.

    J’avais hier identifiée la Bodière à Saint Lambert du Lattay, et aujourd’hui nous voyon la Boyère à Blaison, mais hélas ce lieu a changé de nom et se nommait du temps de Célestin Port dans son dictionnaire de 1876 la Bouhière, et je ne retrouve pas ce nom sur la carte IGN actuelle, ce qui laisse à penser qu’il a disparu.
    Grâce à Marie-Laure (cf ci-dessous), la Bouhière est identifiée, et se trouve 2,5 km SO de Blaison, à aller SO vers Charcé.

    Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E5 – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
    Le 18 décembre 1631 après midy devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers …

    Le total fait ici 4 200 livres, à ajouter aux 7 408 livres de Saint-Lambert-du-Lattay

    f°41/ Et dudit lieu de Saint Lambert nous serions avec lesdits sieurs allés coucher en la ville de Brissac en l’hostellerie du Cheval Blanc. Et le lendemain serions transportés aves lesdits sieurs Joubert, Maugars, Romain, au lieu et closerie de la Chaslonnerye paroisse de Blaizon ou estant les dits sieurs nous auroient dit qu’ils se rapportoient à Girault closier … f°42/ et de Mathurin Viau closier du lieu de Boyere à ce présent, de nous montrer la consistance chacun de son lieu, lequel Girault a dit n’avoir 30 ans, qu’il demeure sur ledit lieu comme clozier et ledit Viau qu’il y a 9 ans qu’il demeure comme closier audit lieu de Boyere et a protesté ledit sieur Romain de faire distraire les choses qui ne debvoient estre apréciées et qui ne sont acquests de la communauté desdits deffunts sieur Joubert et Apvril, lesquels acquets de ladite f°43/ communauté payés de bourse commune sont seulement subjets à appréciation, lesdits sieurs Joubert et Maugars ont dit que tous lesdits lieux doibvent estre appréciés, et protesté ou tous les héritages dépendant d’iceux ne nous seront monstré comme aussi les aultres acquests hors les consistances desdits lieux que cela leur pourra nuire.
    f°44/ Ce fait ledit Girault en présence desdits sieurs nous a monstré ledit lieu qu’avons trouvé composé d’une maison ayant 2 chambres à cheminée, en l’une desquelles y a un four, séparées d’un pan de bois terrassé plancharyé en sa longueur qui est de 42 pieds de long et de 21 pieds de large de dehors en dehors, basti en comble couvert de chaulme, et à l’opposite est une grange séparée en trois qui sert à loger les bestiaulx f°45/ et laquellle a de longueur 36 pieds et de large 18 pieds de dehors en dehors, avec son superficie en comble couvert de chaulme, le tout basti à muraille, entre lesquels logis et grange est une cour de pareille longueur que ledit logis, et laquelle a de largeur 35 pieds ; dans la cour y a un … – Une ouche près ledit logie appellée … contenant à l’estimation f°46/ 4 boisselées ; les choses cy dessus tenues du fief de Boyere au debvoir de 12 sols 6 deniers joignant d’un costé la terre de maistre Elye Rogeron advocat à Angers d’autre costé et abouté d’un bout la terre dudit lieu cy après d’autre bout le chemin tirant au champ du Cormier, apréciées 300 livres – Une aultre ousche contenant en terre et bois 8 boisselées dont y a en 3 qui se labourent f°47/ joignant des 2 costés les terres de Jehan et René les Marchants abouté d’un bout audit chemin d’aultre bout la terre de defunt Humeau et aultres, appréciée 90 livres – Un loppin de terre contenant 6 boisselées dans la pièce appellée R… joignant d’un costé … d’autre costé et abouté d’un bout une sente de … de la Roche à … d’autre bout les choses cy dessus, apprécié 75 livres – f°48/ Un loppin de terre contenant une boisselée et demie en la pièce de Tirebourgère joignant d’un costé la terre de Julien Chevalier d’aultre costé ledit Jehan Marchant abouté d’un bout le chemin de Boyère à Vinve d’aultre bout les vignes des héritiers de Jacques Viau, apprécié 24 livres – Au clos de Beaupreau une boisselée de terre joignant d’un costé la terre de defunt Mathurin Lemoine f°49/ d’aultre costé la terre de feu Mathurin Chaslon abouté d’un bout la terre de René Cherede et d’aultre bout la terre Pierre Belestay, apprécié 16 livres – Un lopin de terre dans les Cicardières contenant ledit lopin 4 boisselées, joignant d’un costé au clos cy dessus d’autre costé la terre de Jehan Ortion, des 2 bouts la terre dudit Rogeron, apprécié 40 livres – f°50/ Dans la dite pièce une boisselée joignant d’un costé ledit Ortion d’aultre costé et d’un bout ledit Delugre, d’autre bout Pierre Camus, apprécié 10 livres – Dans ladite pièce une boisselée et demie, joignant d’un costé ledit Delugre d’autre costé les terre dudit lieu, abouté d’un bout ledit Camus, apprécié 15 livres – Deux boisselées de terre dans ladite pièce f°51/ joignant d’un costé ledit Camus d’autre costé Mathurin Viau, abouté d’un bout le chemin de Boyère aux Sauleaux, d’aultre bout les fresches dudit Rogeron, apprécié 20 livres – En la mesme pièce 2 autres boisselées joigant d’un costé René Moreau d’autre costé aux hoirs de … abouté d’un bout au lopin cy dessus, d’autre bout les vignes de feu S…, aprécié 60 livres – Un lopin dans la pièce des … f°52/ contenant 5 boisselées joignant d’un costé la terre defunt Mathurin Chevalier d’autre costé ledit Delugre abouté d’un bout les terres dudit Rogeron d’autre bout la terre dudit Chevalier, apprécié 75 livres – Dans la pièce des Sauleaux 4 boisselées joignant d’un costé Mathurin Boulay d’aultre costé René Rogeron et autres, abouté d’un bout la fresche de Lesbeaupin d’autre bout la veufve Jacques Bienvenu, apprécié 32 livres – f°53/ Un morceau de terre en aiguilles contenant une boisselée dans la pièce appellée le cloteau joignant d’un costé Pierre Camus d’aultre costé le chemin de B… à Brissac, abouté le chemin de … à Litré, apprécié 10 livres – f°54/ Deux quartiers de bois taillis en courtasne joignant d’un costé la veufve Gendron d’aultre costé la terre du sieur curé de Charcé, abouté d’un bout la terre de Geoffroy Delugré, et aultres, d’autre bout le chemin de Boyère aux Sauleaux, apprécié 40 livres – f°55/ Dans ladite pièce des Sauleaux une boisselée joignant d’un costé ledit Boullay d’aultre costé les héritiers Gilles Mabille, abouté le chemin dudit fresche de Lesbeaupin à Saugé, d’autre bout les bois de Saulgé, apprécié 32 livres – Dans ladite pièce 4 boisselées et demie joignant d’un costé Jehan Marchant d’autre costé la veufve du… Bienvenu, abouté d’un bout Mathurin Bulay …, ledit Delugré, apprécié 10 livres – f°56/ Deux boisselées en une pièce appellée le Chemin Angevin joignant d’un costé et abouté d’un bout ledit Camus d’aultre costé Vincent Hervé, abouté d’un bout ledit fresche de Lesbeaupin au Boisrichard, apprécié à la rente de 25 livres – Somme toutes ledit lieu de la Chaslonnière s’est trouvé valoir à une fois payée 880 livres 10 sols
    De là, nous seiont allés au lieu et closerie de Boyière en ladite paroisse de Blaizon et avons trouvé ainsi qu’il nous a esté monsté par ledit Viau en présence desdits sieurs f°57/ ledit lieu composé d’une maison ayant 2 chambres basses séparées jusques à la raz de la sablère d’un parpain en l’une desquelles y a cheminée et four, contenant en longueur 30 pieds et 22 de large le tout de dedans en dedans, avec superficie en comble couvert d’ardoise, sur l’une des chambres, qui est …
    f°73/ … Et le 30 décembre an susdit attendu que François Gareau convenu avec nous par lesdits sieurs pour voir et apprécier les héritages situés ès paroisses de Blaison et Charcé n’auroit peu se trouver en ceste ville pour vacquer à l’arrest de ladite apréciation, nous soubsignés avons en conséquence de l’acte receu le jour d’hier par devant ledit Guillot à nous apparu, portant que lesdites parties se raportent à nous d’arrester l’apréciation desdits héritages, faits et arrestés, ainsi qu’il est contenu par les articles ci-dessus et avont trouvé calcul fait que lesdits héritages qui consistent dans le lieu de la Chaslonnière, de Boyière et en une septerée de terre qui n’est de leur consistance, la somme de 1954 livres 10 sols
    f°74/ Et ce fait nous serions avec lesdits sieurs allé coucher en l’isle Fort des Ponts de Cé en l’hostellerie de la Teste Noire. E tle lendemain 23 dudit mois de décembre nous ont lesdits sieur et à Jehan Aubert par eulx convenu avec nous pour voir et apprécier les choses situées esdits Ponts de Cé, fait voir une maison située en l’Isle Fort desdits Ponts de Cé, sur la grand rue où demeure André Chainet barbier composée d’une boutique … – f°77/ Dans ladite Isle sur la rue du Jeu de Paulme un corps de logis composé de 2 chambres basses et d’une chambre au dessus à cheminée avec un grenier … f°80/ De là nous sommes transportés en un logis situé dans le bourg de St Aubin des Ponts de Cé, où estant lesdits sieurs nous monstré ledit corps de logis… f°86/ de ladite cour n’ozant y entrer à cause de la maladie contagieuse, nous en a esté rapporté la composition par ledit Choisnet et Jehan Baudrayer et Gillette Letrait veufve Clochard qui demeuroient cy devant dans iceluy… f°88/ … avons fait et arresté l’apréciation des héritages tant dans l’isle de St Aubin des Ponts de cé qu’audit bourg de St Aubin, proche l’église, ainsi qu’il est contenu dans les articles cy dessus, et trouvé valoir la somme de 2 426 livres.
    f°89/ Et à l’après diner dudit jour estant retournés en la ville d’Angers nous auroient lesdits sieurs monstré et fait voir un corps de logis situé dans la paroisse de Saint Michel du Tertre rue du Puits Douz, composé d’une salle basse à cheminée, ayant 25 pieds de longueur 16 de largeur le tout de dedans en dedans f°90/ à costé en partie de ladite salle est une cuisine à cheminée, four et fuyer contenant 14 pieds et demi de long et 10 et demi de large, le tout de dedans en dedans, au dessus de laquelle salle est une chambre haulte aussi à cheminée de pareil espacé que ladite salle à bas estage, de laquelle chambre l’on entre dans un galtas qui est sur ladite cuisine dont le superficie est en appentif et au dessus de ladite chambre f°91/ est un grenier carrelé, le superficie en comble couvert d’ardoise au coing de laquelle salle est une porte qui conduit dans un escalier de pierre qui sert pour célérer la chambre qui est sur ladite salle, et sur les autres chambres cy après, du dit escalier on entre dans un celier … et lequel celier a 6 pieds en tous sens, lequel espace est …, sur lequel celier est f°92/ une chambre à cheminée de mesme espace et au dessus est une chambre aussi à cheminée de pareil espace avec un grenier en galtas au dessus ; tout ledit logis basti à muraille, au coing duquel est un accompagnement ayant en longueur 47 pieds et largeur 7 pieds et demi, composé par bas d’un bûcher où sont les aizements au bout duquel est une vir de bois cloze de sa sarche et ensuite est une estable, au dessus duquel bucher f°93/ sont 2 estudes séparées d’un pan de bois à panneaux et montants, et à l’aultre bout est une estude au dessus et une petite enclose où y a un siège de garderobles, et le surplus sert d’estude avec le plancher au dessus, et au bout est une aultre estude et ensuite est une estude en porche sur la rue, laquelle estude a 9 pieds de long et 7 de large et pour exploiter ladite estude est ladite vir … f°95/ apréciée 2 400 livres
    Ce fait nous sommes trouvés paroisse de saint S… de cest ville … f°96/ un corps de logis … f°99/ valoit 1 300 livres … Les dites choses de Saint Michel du Tertre valent 4 200 livres

    Partages en 2 lots de biens de la communauté d’entre René Joubert et Marguerite Avril sa seconde épouse, Angers 1633

    Il s’agit de l’un de mes ascendants, dont je descends pas son premier mariage, ici Louise Joubert et René Maugars son époux et mon ancêtre.

    Lors de plusieurs mariages et enfants de chaque lit, les successions étaient traités en plusieurs actes, les uns des propres de chacun les autres de chacune des communautés etc… j’ai donc beaucoup d’actes concernant cette succession. En outre, vous allez voir que René Joubert avait une politique d’achats très active.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 3 mars 1633 (Guillot notaire Angers) Lots et partages des biens immeubles et choses héritaulx de la communauté de deffunts Me René Joubert lesné vivant sieur de la Vacherie advocat Angers et de Marguerite Avril sa dernière femme qui estoient communs et indivis entre leurs enfants et hérédité après sinon raplacement cy devant faits, et appartenant iceulx une moitié aux enfants dudit defunt Joubert et l’autre moitié à l’hérédité de ladite Avril, lesquels lots ont esté faits et divisés par nobles personnes M Nycollas Joubert conseiller du roy et assesseur en la maréchaussée de Château-Gontier, René Maugars sieur de la Grandinière mari de Loyse Joubert, Elisabeth et Jeanne les Jouberts, Me Anthoyne Brillet advocat curateur de la succession bénéficiaire de deffunt Me René Joubert le Jeune vivant curé de st Lambert, lesdits les Jouberts enfants dudit déffunt sieur de la Vacherie de son premier mariage avec deffunte honneste femme Loyse Davy d’une part
    et Me Estienne Romain aussi advocat et Marguerite Joubert sa femme, et Me Estienne Petryneau aussy advocat curateur à la succession de soeur Marie Joubert religieuse professe au couvent des Carmelites, lesdites Marguerite et Marie Jouberts filles d’iceluy deffunt sieur de la Vacherie et de ladite Avril sa dernière femme, es noms et qualités que les parties procèdent pour les actes faits entre eux et sans y déroger pour estre procédé à la choisie desdits lots au sor suivant la coustume

    1er lot
    la maison et appartenances sise en cette ville d’Angers près le Puyts Doux rue du Corrier paroisse de st Michel du Tertre où est décédé ledit deffunct Joubert sans en rien réserver à la charge de payer 60 livres de rente foncière deue sur ladite maison aux sieur et dame Dame de la Rochebardoul et autres cens rentes et debvoirs deuz pour raison d’icelle aux seigneurs de fief
    Item le lieu et closerie de Boyerer située en la paroisse de Blayson, composé de maysons estables et ayreaux et d’une ousche close de fossés contenant 6 boisselées de terre ou environ, de 7 boisselées de terre ou environ sises au Champbretin, de 2 boisselées de terre ou environ joignant le bois Richart, de 3 quartiers de vigne près ledit lieu de Boyeret estant à présent la plus grande partie en ferme avec les autres héritages si aulcuns sont audit lieu de Boyeret et es environs, dépendant du propre patrimoine et matrimoins de deffunt Me Gabriel Richard premier mary de ladite deffuncte Avril et de deffunts Pierre Richards et Françoise Leroy, père et mère dudit Gabriel, le tout cy dessus acquis par lesdits deffunts Joubert et Avril suivant et au désir des contrats passés par Guillot et Roger notaires royaulx en cette ville les 22 septembre et 21 novembre 1609, 5 janvier 1610, et 17 février 1615
    Item un lopin de terre situé au close de la Trée contenant une boisselée de terre ou environ sise audit lieu de Boyeret acquit par contrat passé par devant ledit Guillot le 3 mai 1611
    Item des mazures de maisons ayereau devant icelles et jardrin derrière lesdites masures sises audit lieu de Boyeret acquis de Pierre Dinant et sa femme par contrat passé par devant Chevalier notaire demeurant en la paroisse de St Saturnin le 14 janvier 1620
    Item le lieu et closerie de la Chaslonnière aliàs la Savatière composé d’une maison estables et appartenance et ayreau, d’un petit morceau de jardrin où il y a un noyer qui en despend, d’une boisselée 3/4 de terre située au lieu de la Tirbougère, d’un morceau de terre contenant 2 boisselées et demye ou environ situé au lieu appelé le Chemin Angevin, de 4 ou 5 petits morceaux de vigne en gast situés au close des Sicardières en 4 ou 5 endroits, d’un petit morceau de bois en heure contenant demi quartier ou environ, d’un petit morceau de bois taillis situé près la Croix Blanche, le tout dépendant dudit lieu de la Chaslonnière, et ainsi qu’il a esté acquis par lesdits deffunts Joubert et Avril de Mathurin et Mathurin les Chaslous par contrat passé par ledit Guillot notaire le 23 juillet 1614,
    Item un lopin de terre au lieu appellé Poyvineuse contenant un boisselée et demye ou environ acquise de Marin Marais par contrat passé par Geoffroy Delrigné notaire demeurant à Charcé le 23 mai 1622
    Item un lopin de vigne en gast audit lieu du Poyvineuse contenant 3 quarts de boisselée ou environ acquis de Jehan Saillant par contrat passé par ledit Deligré le 23 mai 1622
    Item un lopin de terre audit lieu de Poyvineuse contenant demye boisselée ou environ acquis de Nicolle Lebreton par contrat passé par ledit Delaigné le 10 juin 1612
    Item une planche de vigne en gast située audit lieu des Sicardières contenant un quart de quartier ou environ acquis de Jehan Marchand par contrat passé par Chauveau notaire en cette ville le 8 juin audit an 1622
    Item une boisselée de terre et un morceau de bois taillis en la paroisse de Blayson acquis de Philipes Mangin par contrat passé par ledit Guillot le 8 septembre 1609
    Item un petit morceau de terre contenant 3/4 de boisselée acquis de Nicolas Richard par contrat passé par ledit Guillot le 7 janvier 1611
    Item 12 ou 13 boisselées de terre proche le lieu de la Rochebotreau paroisse de Charcé acquis de François Farion par contrat passé par ledit Guillot le 17 janvier 1619
    Item les héritages sis esdits lieux de Boyeret et la Chaslonnière mentionnés ès contrats des 5 janvier 1605 et 4 juillet 1606 passés par ledit Guillot
    Item les héritages mentionnés au contrat d’acquest passé par Boucher notaire le 8 novembre 1609
    Item une boisselée et demie de terre ou environ sise à Boyeret avec un lopin de bois taillis sis en la Chesnaye Bretin contenant un quartier acquis de Jacques Delagré par contrat du 20 janvier 1607 passé par ledit Guillot
    Item une boisselée de terre aux SIcardières et demye autre boisselée de terre audit lieu des Sicardières acquis de Pierre Lannier par contrat passé par ledit Delagré le 21 octobre 1622
    Item 18 livres 15 sols de renet hypothécaire deue audit deffunt Joubert pas Jacques Chauvigné et Jehan Leduc de la paroisse de Rochefort sur Loire par contrat et contre lettre passés par devant ledit Guillot notaire le 6 juin 1612 et quittance de l’admortissement de ladite rente faite par ledit deffunt Joubert pour lesdits Chauvigné et Leduc desquels il estoit caution passé par ledit Guillot le 21 août 1620 estant au pied dudit contrat

    2ème lot
    Le grand logis cours appartemences et jardrin sis aux Ponts de Cée paroisse de St Aubin acquis par lesdits deffunts Joubert et Avril
    Item une pièce de terre et un pré au bout appellé l’Hommeau sis en ladite paroisse
    Item une petite maison et court sise derrière le jeu de Paulme de l’Isle fort des Ponts de Cée
    Item 6 livres 5 sols de rente foncière due sur et à cause de la maison de deffunt Me Pierre Falligot sise au devant de la chapelle de la dite Isle Fort du Pont de Cée, tout ainsi que lesdites choses cy dessus comprinses au présent lot ont esté acquises par lesdits deffunts Joubert et Avril par contrat judiciaire fait à la prévosté de cette ville le 9 juillet 1614 et par autres contrats passés par ledit Guillot notaire les 17 avril, 25 juillet, 10 novembre, 15 et 30 décembre 1614, et 19 décembre 1617, non compris ladite maison et rente pré de Lhommeau les trois huitièmes parties en une moitié appartenant aux héritiers de René Avril l’aisné ; aux Beauhaires et aux héritiers de Mathurin Avril.
    Item la moitié par indivis du moulin à eau souzerain de Chauveau estables et yssues en dépendant
    Item 3 quartiers de vigne situés au clos des Creuzettes près le moulin à vent de Joullain le tout en la paroisse de saint Lambert du Lattay acquis par lesdits deffunts Joubert et Avril par contrat judiciaire fait en la sénéchaussée d’Angers le 1er mars 1607
    Item une pièce de terre appellée les Grands Champs sise près le bourg de la Possonnière acquise par ledit deffunt Joubert de Richaudeau et Bourneuf sa femme par contrat passé par ledit Guillot notaire le 25 novembre 1617 et acte de supplément donné en la sénéchaussée de cette ville le 16 décembre audit an registré de Chevrier greffier audit lieu
    Item 46 livres 5 sols de rente foncière faisant partie de 56 livres 15 sols à prendre sur le total de la rente foncière de 160 livres deue par David Gaultier sieur de Nardanne rendable en cette ville de laquelle rente de 46 livres 15 sols lesdits deffunts Joubert et Avril jouissaient tant à raison des acquests faits en la communaulté que de ce qui en appartenoit de propre à ladite Avril comme héritièr de deffuntz Georges Avril et Jehanne Main ses père et mère, revenant pour le propre de ladite Avril à 10 livres 10 sols ainsi que lesdits Romain et Joubert sa femme ont dit et affirmé
    Item ung petit morceau de terre situé au lieu appellé le Bois Breteau paroisse de St Lambert acquis par ledit deffunt Joubert de deffunt Jacques Ferré et Perrine Vimont sa femme par contrat passé par Denis Chastou notaire de Cour de Pierre le 18 octobre 1617

    la choisie
    Le 3 mars 1633 après midy devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers fut présent en personne soubmis et obligé Me Nycollas Joubert acesseur en la maréchaussée de Château-Gontier, René Maugars sieur de la Grandinière tant en son nom que pour ladite Loyse Joubert sa femme de laquelle il se fait fort avecq promesse qu’elle ne contreviendra ces présentes ains les entretiendra et la les luy feront ratiffier et fournira ratification vallable à peine de toutes pertes, demeurant au bourg de Cuillé pais de Craonnois, Elisabeth et Jehanne les Jouberts, Me Anthoine Brillet advocat comme curateur à la succession bénéficiaire de deffunt Me René Joubert le jeune vivant curé de st Lambert du Lattay d’une part,
    et Me Estienne Romain aussi advocat et Marguerite Joubert sa femme de luy autorisée quant à ce et Me Estienne Petryneau aussi advocat curateur à la succession de sœur Marie Joubert religieuse professe au couvent des Carmelittes, demeurant en cette ville, d’autre part
    tous nommés en l’intitulation en partages cy devant escript et es noms et qualités qu’ils procèdent par leur acte d’entre eulx lesquels procédant à la choisie desdits lots et partages qu’ils ont fait le plus esquitablement qu’il leur a esté possible après avoir tiré au sort suivant la coustume par deux billets en l’un desquels estoit escript premier lot et l’autre second lot s’est trouvé que à l’hérédité et succession dudit deffunt Me René Joubert lesné sieur de la Vacherie est demeuré et demeure le second lot et à l’hérédité de ladite deffunte Avril le premier desdits lots
    aux charges et debvoirs seigneuriaux féodaulx deuz …

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    Bail de 2 mères vaches, Blaison-Gohier 1522

    au lieu de les vendre à l’exploitant, qui n’en a probablement pas les moyens d’ailleurs, le propriétaire les place chez lui, pour qu’il les nourrise à ses dépends, mais fournisse au propriétaire 10 livres de beurre par an et l’effoil sera partagé moitié par moitié à la fin du bail de 5 ans.
    L’effoil concerne les veaux que les vaches produiront.
    Pour le beurre, cela fait 5 livres par an par vache. Je sais que les vaches d’antant n’étaient pas aussi laitières que les Prim’Hostein actuelles, qui sont nos meilleures laitières. Je n’ai donc aucune idée de ce que cela représente par rapport à la production réelle de lait par vache de l’époque. En tout cas, c’est certain la race était différente ! Faute de pouvoir vous représenter la vache d’antant, voici la Holstein actuelle !

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 5 avril 1521 avant Pasques (donc le 5 avril 1522 n.s.) en la cour du roy notre sire à Angers (Nicolas notaire Angers) personnellement establiz honneste personne Gilles Gohier marchand apothicaire demourant à Angers d’une part,

      c’est curieux qu’un Gohier ait 2 vaches à Blaison, car de nos jours on ne dit plus Blaison, mais Blaison-Gohier

    et René Delaunay et Perrine sa femme paroissiens de Blazon de sur Loire ainsi qu’ils disent d’autre part
    soubzmectans etc confessent avoir aujourd’huy fait les marchés pactions et conventions telz et en la manière qui s’ensuit
    c’est à savoir que ledit Gilles a baillé et baille auxdits Delaunay et sadite femme qui ont prins et accepté d’iceluy Gilles du jour d’huy jusques à 5 ans après ensuivnt et suivant l’un l’autre sans intervalle de temps
    2 mères vaches et ung veau de lait, lesdites 2 vaches à poil rouge prisées et estimées par entre eulx la somme de 12 livres tz ledit veau refus ( ?)
    lesquelles vaches et veau lesdits preneurs seront tenuz nourrir à leurs despens et iceulx garder de tous périlz et fortunes excepté de mort naturelle
    et seront tenus lesdits preneurs nourrir la suite et effoueil d’icelles vaches à leurs despens
    et feront par chacun an lesdits preneurs lesdites 5 années durant audit bailleur ou aians sa cause le nombre de 10 livres de beurre bon frais et net emposté en ung bon pot qu’ils rendront audit bailleur en sa maison à Angers et aux cousts et mises d’iceulx preneurs
    et est accordé entre lesdites parties que si par le deffault desdits preneurs lesdites vaches et effoueil d’iceulx estoit perdus, iceulx preneurs seront tenuz en paier audit bailleur pour lesdites 2 vaches la somme de 12 livres tz et l’effoueil à l’estimation de ce qu’il sera prisé
    et à la fin desdits 5 ans lesdites parties départiront moitié par moitié icelles vaches et l’effoueil d’icelles
    auxquelles choses dessus dites tenir et accomplir d’une part et d’autre etc et aux dommages dudit bailleur de ses hoirs etc amendes etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc et les biens et choses desdits preneurs à prendre vendre etc renonçant etc et par especial ladite Perrine au droit vellyen etc foy jugement et condemnation etc
    présents ad ce Guillaume Lenormant Pierre Lebreton et Jehan Despine de ladite paroisse de Blaizon tesmoings
    fait et donné à Angers en la maison dudit bailleur les jour et an susdits

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    Lancelot de Chazé baille à ferme ses biens Angevins à Mathurin Ouvrard et Perrine Guespin sa femme, 1584

    Il est venu à Angers passer cet acte, et il est descendu à l’hôtellerie du Griffon, dont nous avons déjà parlé ici. Cette hôtellerie devait être assez réputée pour une telle clientèle, car comme de nos jours, il y avait non pas des étoiles, mais des catégories connues de bouche à oreille.
    Le bail n’est pas très élevé, mais par contre plusieurs clauses interdisent aux preneurs de prendre plusieurs fruits, arbres etc… que le bailleur a déjà baillé à d’autres.

    Lancelot d’Andigné est un fils puîné de Robert de Chazé et de Jehanne Crespin. Il avait épousé Foy de Montigny dont il n’eut qu’une fille.

    Blaison - collection particulière, reproduction interdite
    Blaison - collection particulière, reproduction interdite

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 2 mai 1584 après midy, en la cour du roy notre sire Angers et de monsieur duc d’Anjou etc noble homme Lancelot de Chazé seigneur de la Bouaische et de la Chaussée Hue demeurant audit lieu de la Bouaische paroisse de Notre Dame d’Yevre pays Chartrain d’une part,

      aujourd’huy la carte IGN donne
      la Boëche commune de Yèvres 28160

    et honnestes personnes Mathurin Ouvrard marchand et Perrine Guespin sa femme de luy autorisée demeurant en la maison et hostelerye du Griffon rue de la Poissonnerie paroisse de st Maurice dudit Angers d’autre part
    lesquels soubzmectant etc confessent avoir fait et font entre eulx le marché de bail et prinse à ferme tel et ainsi que s’ensuyt
    scavoir est ledit sieur avoir baillé et baille par ces présentes auxdits Ouvrard et femme qui ont prins et accepté de luy à tiltre de ferme seulement et non autrement du jour et feste de Toussaint dernière passée jusques à 7 ans et 7 cueillettes entières et parfaites suivant l’une l’autre sans intervalle de temps et finissant à pareil jour et terme lesdits 7 ans et cueillettes finyes et révolues
    le lieu et closerie et grant maison de la Chaussée Hue, les lieuls et mestairies de la Grée de l’Espinay Cesson et de la Pitouzière ensemble le lieu mestairie fief et seigneurie et garennes du Romaigne le tout sis et situés es paroisses de Bescon Vilmoysan et St Augustin des Bois ensemble les lieux et closeries de Monteclerc sis en Recullé lez ceste ville d’Angers paroisse de la Trinité dudit lieu et des Nouvelles près le Basonnette lez ceste ville et le lieu et mestairie de la Sablonnière autrement appellé la mestairie de la Sablonnière de la Blanchaye sis en vallée paroisse de Blaizon ainsi que tous et chacuns lesdits lieulx cy dessus mestairies clouseries fiefs et seigneuries respectivement se poursuivent et comportent tant maisons aureaulx jardrins terres prez boys marmentalx et taillables vignes et autres choses qui en sont et dépendent sans riens en retenir ne réserver par ledit sieur bailleur

      je n’ai pas trouvé la Sablonnière en question dans le Dictionnaire de C. Port. Si vous avez une idée, merci.
      Pour la Chaussée Hue, une longue notice dans ce dictionnaire, sans toutefois aucune mention de la famille de Chazé, qui est pourtant bien propriétaire en 1584.
      Pour la Grée, ce dictionnaire cite seulement ce nom à Saint-Augustin des Bois, sans autre mention.

    pour desdites choses ainsi baillées comme dict est jouyr user par lesdits preneurs ledit temps durant bien et deument ainsi que de choses baillées à ferme et comme ung bon père de famille
    à la charge desdits preneurs de faire faire les vignes dépendans de ladite ferme par chacun desdites années de leurs quatre faczons ordinaires en temps et saisons convenables et acoustumées et faire faire par chacune desdites années ès vignes de chacune desdites clouseries des Nouvelles et Monteclerc 100 foussés de provings qui est par lesdites deux clouseryes 200 foussés par chacun an le tout bien et deument fait et gressé
    planteront lesdits preneurs par chacune desdites années sur chacun desdits lieulx et mestairies et clouseries 6 sauvaigeaux tant poiriers que pommiers et les rendre … par chacun an et les garderont armés d’espines ad ce qu’ils ne soient endommagés des bestes
    payeront lesdits preneurs par pied de sauvaigeaux qu’il deffauldra la somme de 5 solz par chacun d’eux
    planteront outre lesdits preneurs par chacun an sur ledit lieu de la Sablonnière le nombre de 12 fresnes et 12 saules ès lieulx les plus commodes et les rendre prins
    tiendront lesdits preneurs les maisons taictz et autres de chacun desdits lieulx mestairies et clouseries et les rendront à la fin dudit marché en bonne et suffisante réparation comme elles leur seront baillées par ledit sieur bailleur
    et rendront aussi le pressouer dudit lieu de Monteclerc en bonne et suffisante réparation aussi comme il leur sera baillé
    et aussi tiendront et rendront lesdits preneurs à la fin dudit marché lesdits lieulx mestairies et closeries en bonne clousture de hayes et foussez et autres fermetures et cloustures comme pareillement ils leurs seront baillés
    et où il fauldroit du boys pour lesdites réparations desdites maisons et pressouer ledit sieur bailleur fournira et merquera du boys pour ce faire sur le pied et seront tenuz lesdits preneurs les faire abattre et acoustrez à leurs despens èsdis lieulx et endroictz où besoing sera
    poyeront lesdits preneurs par chacun an les cens rentes et charges et debvoirs deuz à cause desdites choses baillées aux sieurs aux dabtes et jours et termes qu’ils sont deuz, que ledit sieur bailleur a déclaré ne pouvoir spéciffier déclarer et d’iceulx en acquiteront et deschargeront ledit sieur bailleur
    ne pourront lesdits preneurs coupper ne faire coupper ne abatre par pied branche ne autrment aulcuns arbres fructaulx ne marmentaulx dessur lesdits lieux ains coupperont les boys qui ont acoustumé estre couppés et esmondés qu’ils coupperont en bonne saison et d’âge compétant et ne les coupperont qu’une fois pendant le présent bail
    feront lesdits preneurs cultiver et labourer les terres de chacun desdits lieulx labourables et aultant par chacun desdits ans que l’on a acoustumé et mesmes en rendront à la fin de ladite ferme deuement labourés et ensepmancés aultant et en pareil nombre que lesdites terres ont acoustumé en porter et la cueillette ensuyvant en partaigeront les fruictz qui sont ensemancés entre ledit sieur bailleur et pour moitié lesdits preneurs
    feront lesdits labouraiges pour l’autre moitié pour le droit de collon selon et au désir que les fermiers précédents
    laisseront aussi lesdits preneurs aultant et pareil nombre et espèces de sepmances scavoir poix febves orges lins chanvres et autres sur chacun desdits lieulx selon et ainsi que en chacun desdits lieux a acoustumé estre et qu’ils sont de présent ensemancés
    mesmes ne pourront lesdits preneurs transporter aulcuns foings pailles chaulmes ne engrais de sur lesdits lieulx à la fin dudit présent bail ains les laisseront selon qu’ils ont acoustumé estre sur ledit lieu à la fin dudit bail pour les sepmancs d’iceluy deux septiers de froment mesure de Beaufort ung septier froment mesure des Ponts de Sée 6 boisseaux de blé seigle dicte mesure des Ponts de Sée 17 boisseaux de febves dictes mesure de Beaufort et 18 boisseaux d’orge aussi dicte mesure de Beaufort qui sont à présent ensepmancés audit lieu de la Sablonnière pour la part dudit sieur bailleur et dont ils fourniront outre pareil nombre que le mestayer a fourny pour sa part de sur lequel lieu et de ladite ferme
    les preneurs ne pourront empescher les précédents fermiers ou sous fermiers dudit sieur bailleur ne enlever les bestiaux de sur lesdits lieulx ne qu’il puisse demander aulcune chose du passé pour le parnaige d’iceulx fors de l’effoil qui en est provenu et yssu sur et duquel effoil lesdits preneurs en auront et prendront le quart qui est une moictié d’une moictié
    et accordé que lesdits preneurs ne pourront empescher ains souffriront et permettront que Jacques Nycolle demeurant en la paroisse du Petit Paris jouysse du pasturaige et possession d’une chesnaye appellées la bauche au Cresson dépendant dudit lieu de la Chaussée Hue depuys le 17 mars dernier jusques à trois ans lors prochains ensuivants que d’une latresse que ledit Nycolle a dit faire abatre les boys de ladite chesnaye suivant le marché de ce fait entre ledit sieur bailleur et ledit Nycolle par devant Lepelletier notaire de ceste cour le 17 mars 1581 sans que pour ce lesdits preneurs puissent demander aulcun rabais ou diminution de la présente ferme
    aussi accordé que lesdits preneurs ne prendront rien pour la présente année des fruictz des terres et jardrins du lieu de Monteclerc et arbres y estans ains seulement le vin des vignes par ce que ledit sieur les a baillés à Thomas Piffard clousier dudit lieu et 4 escuz 10 sols pour la faczon desdites vignes dudit lieu laquelle somme de 4 escuz 10 sols lesdits preneurssont tenus bailler audit sieur bailleur à la fin du présent bail ou faire faire les faczons desdites vignes jusques à la concurrence de ladite somme
    et pareillement seront tenus lesdits preneurs permettre aux closiers du lieu des Nouvelles prendre et enlever le foign dudit lieu et les fruits d’iceluy et jardrins pour ceste année seulement ainsi que ledit sieur bailleur leur avoit accordé et baillé auxdits clousiers pour leur faczon dse vignes aussi que ledit clousier poiera aussi auxdits preneurs 30 escuz ung tiers ou 2 chacun cent de foign pour ladite présente année prins audit pré par lesdits preneurs
    et est fait le présent bail et prinse à ferme pour en poyer par lesdits preneurs audit sieur bailleur par chacune desdites années la somme de 258 escuz ung tiers d’escu évaluez à la some de 775 livres tournois payable et rendable par lesdits preneurs à leurs despens audit sieur bailleur en la ville de Chartres ou Nojent le Rotrou ou à celuy que ledit sieur bailleur leur mandera par ses myseurs aux jours de Nouel et Penthecoste par moictié le premier poyement commenczant au jour et feste de Nouel prochainement venant et à continuer etc
    et outre est accordé que lesdits preneurs ne pourront empescher que le mestayer qui est à présent demeurant en ladite mestairie de la Sablonnière ne desamcer cultiver labourer et ensepmancer et jouisse de certaine pièce de fresnaye dépendant dudit lieu qu’il a encommencé à desamcer et qu’il n’en enlève et applicque le boys à son proufit fors que ledit preneur aura et prendra la moictié des fruictz qui proviendront en ladite pièce fournissant par eulx de moictié de sepmances
    sans que lesdits preneurs puissent envoyer ledit mestaier de la Sablonnière ne autres mestaiers et clousiers de la présente ferme pour ceste année seulement ains demeureront et prendront leur moictié des fruicts comme collons mestaiers et clousiers
    baillera ledit bailleur auxdits preneurs par chacun an deux chesnes pour leurs chauffage prins sur lesdits lieulx qui leur seront merquez par ledit sieur bailleur ou autre de par luy
    et pour le regard des bestiaulx dudit sieur à présent sur ledit lieu de la Sablonnière qui luy ont esté baillés par la veufve feu Jehan Boyshineux cy devant fermier dudit lieu de la Sablonnière revenant à la somme de 16 escuz et d’aultant qu’il doibt audit sieur des bestiaux ung bouvart qu’il a laissé au mestaier dudit lieu aprécyé 5 escuz icelle somme de 16 escuz et demy pour lesdits bestiaux lesdits preneurs sont tenuz luy payer au terme du poyement de ladite ferme
    auxquelles choses susdites etc et icelles tenir et garantir etc dommages etc obligent etc mesmes lesdits preneurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc à prendre etc renonçant etc mesmes au bénéfice de division etc et encores ladite femme au droit velleyen à l’espitre divi adriani à l’autentique si qua mulier et autres droits faitz et introduits en faveur dse femmes par lesquels femmes ne peuvent intercéder ne soy obliger pour aultruy mesmes pour son mary sans expressement renoncer à icelulx que luy avons donné à entrendre etc foy jugement et condemnation etc
    fait et passé audit Angers en la maidon du Griffon en présence de honnestes personnes Me Jehan Buron advocat Angers Pierre Leveau marchand demeurant audit Angers tesmoings

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    Contrat de mariage de Pierre de Goheau et Marguerite Verdier, Blaison et Saint Mars la Réorthe 1610

    en fait passé à Angers où la future est venue avec sa mère, et elles sont logées dans une maison non nommée, mais pas à l’hôtellerie, et je pense qu’elle est logée par un proche.

    Alain Cardou a réalisé une bibliographie du patronyme Goheau, que je viens de recevoir, dans laquelle ce contrat de mariage n’est pas connu.

    Ce contrat de mariage est assez stupéfiant et j’ai relu attentivement à plusieurs reprises avant de vous livrer mon incompréhension sur la manière dont la dot de la future sera payée, car si vous lisez attentivement, vous constaterez que l’immense majorité est constituée de dettes passives que le futur va payer pour la future ou sa belle-mère, et je ne comprends pas ce qui restera en propre à la future une fois les dettes énoncées une par une, payées.

    Enfin, la mère de Marguerite Verdier est dite dame du Pont Dalaine, que Célestin Port renvoit à Alène, commune de Saint Pierre Montlimart, sans plus d’indications anciennes.

    La Brossardière située à Chemellier était aux mains de cette branche de la famille de Goheau depuis 1469, et la Giraudière située à Blaison semble un acquêt du couple Jacques Goheau et Renée de la Haye, grands parents de Pierre de Goheau dont il va être question dans le contrat de mariage qui suit.

    Blaison - collection particulière, reproduction interdite
    Blaison - collection particulière, reproduction interdite

    Enfin, parmi les proches parents Verdier, j’ignore à quelle branche des Verdier ils appartiennent et en particulier si on doit les rattacher aux Verdier de la Miltière qui s’allieront plus tard à Anselme Buscher de Chauvigné. En effet les Verdier de la Miltière se retrouvent au Bourg d’Iré à la même époque que Mathurin de Goheau, ici présent, et bien spécifié « oncle du futur ».
    Et mieux encore, vous allez voir dans les témoins Charles Goddes, qui lui aussi est l’un des ancêtres d’Anselme Buscher de Chauvigné. Peut-on en conclure que ces familles se sont fréquentées tout le 17ème et 18ème siècles, au point de conclure des alliances ?

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 20 mai 1610 (Jullien Deille notaire royal Angers) Le traicté de mariaige futur entre Pierre de Goheau escuyer sieur de la Brossardière et de la Giraudière fils de deffunct Hélye de Goheau aussi escuyer sieur des dites seigneuries
    et de damoyselle Georgine Maillet et damoyselle Marguerite Verdier fille de deffunct René Verdier vivant sieur de Pontdalaine et dame Marguerite Guischard
    avant aucunes fiances ont esté faictes et convenues les pactions et conventions matrimoniales cy après
    pour ce est-il que par devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présents establis et deuement soubzmis ledit de Goheau sieur de la Bossardière et ladite Maillet sa mère à présent espouse de noble homme Estienne Chardon sieur du Chardonnet présent, de luy authorisée quant à ce, demeurant en la maison seigneuriale de la Giraudière paroisse de Blaison d’une part,

    et ladite Guischard et ladite Marguerite Verdier sa fille demeurantes en la paroisse de St Mars la Réorthe en Poitou (près les Epesses en Vendée) estant de présent en ceste ville d’autre part
    lesquels volontairement confessent traictant dudit mariage se sont lesdits de Goheau et Verdier de l’advis et consentement des dessus dites et de Mathutin de Goheau escuyer sieur de Nuilly y demeurant paroisse du Bourg d’Iré oncle dudit futur espoulx, Louys de Cheverue escuyer sieur de Danne, Pierre de Cheverue aussi escuyer sieur de Chemans cousins, nobles personnes Jehan Verdier sieur du Pont Dalaine conseiller du roy demeurant à Mauléon, Charles et René les Verdiers, Louys de Vexiau escuyer sieur de la Chapelle frères et beau-frère de ladite future espouse, Me René Verdier sieur de Belleville enquesteur pour le roy aussi son oncle, et autres leurs proches parents et amys soubzsignés, promis et promettent mariage et iceluy sollemmniser en face de sainte église catholique apostolique et romaine toutefois et quantes que l’un en sera requis par l’autre
    en faveur duquel mariage ladite Guischard a donné et donne à sadite fille en avancement de droit successif tant paternel que maternel la somme de 6 600 livres tournois laquelle elle a promis et s’est obligée paier en l’acquict dudit de Goheau futur espoulx scavoir
    aulx religieulx et couvent des Cordeliers de ceste ville la somme de 1 164 livres 12 sols 8 deniers pour le rachapt et admortissement de 97 livres 6 sols de rente hypothécaire à eulx constituée, 48 livres 11 sols 6 deniers pour demie année escheante au 24 mars
    à dame Renée Nycollas dame de la Maurouzière ou autre ayant ses droits la somme de 700 lives pour rachapt et admortissement de 100 livres de rente aussi à elle constituée 50 livres pour l’arreraige de demie année échéante au 23 mars
    à Me Jehan Eslye sieur de Guilleron advocat Angers la somme de 1 200 livres pour le rachapt et admortissement de 71 lives de rente pareillement à luy constituée et 37 livres 10 sols pour demie année eschéante audit 23 de ce mois
    et à Me Nycollas Lemanceau sergent royal la somme de de 600 livres pour la recousse des choses à luy engagées et la somme de 68 livres pour 9 mois escheus au 18 de ce mois
    le tout au désir des contrats par nous passés les 19 novembre 1607 et 24 mai et 18 août 1608, lesdites sommes revenant ensemble à la somme de 6 165 livres 14 sols 2 deniers
    et en acquiter ledit de Goheau vers les dessus dits créanciers tant en principal que desdits arrérages escheus et échéants cy après jusques à entier amortissement desdits sorts principaulx
    et le reste de ladite somme de 6 600 livres montant la somme de 434 livres 5 sols 10 deniers icelle paier par ladite Guischard ès mains dudit de Goheau futur conjoint dans le jour de la bénédiction nuptiale
    et outre bailler par ladite Guischard à sadite fille trousseau et habitz nuptiaulx honnestes selon sa qualité
    de laquelle somme de 6 600 livres en entrera en la communaulté desdits futurs conjoints pour meuble commun la somme de 600 livres et le surplus montant la somme de 6 000 livres demeurera et demeure à ladite Verdier future espouze ses hoirs et ayans cause nature de propre immeuble patrimoine et matrimoine et que ledit de Goheau et sadite mère authorisée comme dessus ont promis et se sont obligés et obligent chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens mectre et convertir en acquests d’héritages au profit de ladite Verdier et des siens en ses estocs et lignées sans que ladite somme de 6 000 livres racquets ou acquets provenant d’icelle ne l’action pour l’avoir et demander puissent tomber en ladite future communauté ains à faulte d’acquest dès à présent comme dès lors en ont aussi chacun d’eulx seul et pour le tout comme dit est vendu et constitué sur tous et chacuns leurs biens présents et futurs à ladite Verdier ses hois rente au denier 20 rachaptable et qu’ils seront tenuz rachapter et amortir trois ans après la dissolution dudit mariage pour pareille somme de 6 000 livres et en paier ladite rente depuis ladite dissolution jusques au jour dudit rachapt et amortissement et à cest effect et pour plus grande sureté ladite Verdier entrera et demeurera comme dès à présent du consentement desdits de Goheau et Maillet sa mère elle deument subjecte ès droicts actions et hypothèques desdits créanciers sans qu’il soit besoing d’avoir ne plus ample subjection
    et au moyen dudit advancement ladite Guischard jouira sa vye durant de la part afférante à sadite fille ès biens tant meubles qu’immeubles de la succession dudit déffunt Verdier son père et davantage demeure quite des jouissances du passé comme sadite fille des pensions et entretenement
    et quant aulx debtes passives dudit de Goheau futur espoulx, si aucunes il doibt, elles n’entreront en ladite future communaulté ains seront par luy acquitées tant en principal que intérests escheus et à escheoir sur ses biens et hors part de communaulté, comme à semblable les debtes de ladite future espouse si aucunes sont seront acquitées sur ses propres et n’entreront en ladite communaulté dudit futur espoulx
    lequel a constitué et assigné à ladite Verdier douaire cas d’iceluy advenant suivant les coustumes de la situation des biens
    car ainsi ils ont le tout voulu consenty stipulé et accepté et à ce tenir faire et accomplir etc dommages obligent et mesmes lesdits de Goheau et Maillet chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens et ladite Guischard au paiement ainsi et en la forme prédicte leurs biens et choses à prendre vendre etc renonczant etc par especial lesdits de Goheau et Maillet au bénéfice de division discussion et ordre etc foy jugement et condemnation etc
    fait et passé audit Angers maison où est logée ladite dame de Pontdalaine en présence de Charles Goddes escuyer sieur dudit lieu et de Varannes Bourrel, nobles hommes René Nepveu sieur de la Hamandière conseiller du roy auditeur de ses comptes en Bretagne, René Verdier sieur du Pastiz, Samson Legauffre notaire royal Angers, Me Pierre Lemarié sieur de la Monnaye et François Verdier advocatz Angers tesmoins requis et appelés

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