Claude Cornulier est venu à Angers constituer 2 000 livres de rente, 1629

mais pour une telle constitution de rente, il n’a trouvé aucun prêteur disposant de la somme, et a dû faire pas moins de 13 constitutions, ici énumérés dans la contre-lettre. D’ailleurs, ils étaient 2 notaires pour réunir une telle somme !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le lundi 5 novembre 1629 avant midy, par devant nous Jullien Deillé et René Serezin notaire royal à Angers (classé à René Serezin) fut présent et personnellement estably Messire Claude Cornullier seigneur de la Tousche conseiller du roy trésorier de France et général de ses finances en Bretaigne demeurant en la ville de Nantes, tant en son nom privé que au nom et comme procureur de dame Judicq Fleuriot sa compaigne de luy authorisée et avocat de Pierre Boutin escuier sieur de Loryaie Le Couterye etc conseiller du roy Me ordinaire de ses comptes audit Nantes et demoiselle Margueirte Champion son espouse demourant à Nantes comme il a fait aparoit par leur procuration passée par devant Bonnet et Hardy notaires royaulx audit Nantes le 5 octobre dernier cy attachée aux contrats cy après pour y avoir recours quand besoing sera, lequel soubzmis esdits noms et qualités et en chacun d’iceux eux et chacun d’eux seul et poru le tout sans division a recogneu et confessé que ce jourd’huy paravant ces présentes à sa prière et requeste et pour luy faire plaisir seulement honorable homme Hyerosme Blouin sieur de la Vionnière à ce présent s’est avecq luy esdits noms solidairement aux constitus vendus de la somme de 2 000 livres tournoir de rente hypothécaire par 13 divers contrats à scavoir
250 livres vers Adam Bautru escuier sieur de Cherelle,
200 livres vers damoiselle Jacquine Rousseau dame de la Frauldière,
325 livres vers honorable homme Claude Gouin marchand
200 livres vers noble homme Pierre Letourneur sieur de Pluchard
125 livres vers monsieur de la Cochetière conseiller au parlement de Bretaigne
75 livres vers vénérable et discret Me (blanc) Blouin prêtre chapelain en l’église St Pierre d’Angers
62 livres vers Jehan Fleuriot escuier sieur de la Sevrye
150 livres vers demoiselle Jacquine Ayrault dame de Panelle,
150 livres vers demoiselle Ester Rebondy veufve Jehan Lebreton
125 livres vers Mr Devris conseiller
autre 125 livres vers monsieur Martineau juge
et combien que par les contrats qui en ont esté faits et passés par davant nous aparoisse que ledit sieur de la Vionnière ait eu pris et receu ladite somme comme ledit sieur estably esdits noms néantmoings la vérité est qu’à l’instant ladite somme a pour le tout esté prise et retenue par ledit sieur estably esdits noms sans qu’il en soit rien demeuré en mains dudit sieur de la Vionnière ne aulcune part d’icelle tournée à son profit, partant ledit sieur estably esdits noms promet payer et continuer ladite rente aux dessus dits chacuns en aux termes desdits contrats et de tout le contenu en iceux acquiter libérer et indempniser tirer et mettre hors ledit sieur de la Vionnière et luy en fournir et bailler des y desnommés lettres d’extinction et admortissement ou descharge vallable dedans un an prochain venant à peine de toutes pertes despens dommages et intérests stipulés et acceptés par ledit sieur de la Vionnière en cas de deffault
à laquelle contre-lettre et ce que dessus tenir faire et accomplir sans y contrevenir ledit sieur estably esdits noms et qualités et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division et leurs biens à prendre vendre scavoir leurs meubles par exécution et leurs immeubles par saisie cryées bannyes adjudication par droit en vertu des présentes sans autre forme figure de procès et déclaration de juge renonçant aux bénéfices de division discussion et d’ordre etc et pour l’exécution des présentes et ce qui en dépend ledit sieur estably a tant pour luy que pour lesdits sieur et demoiselle Boutin et dame Fleuriot son espouse leurs hoirs etc prorogé et accepté cour et juridiction par davant monsieur le lieutant général de monsieur le séneschal d’Anjou Angers pour y estre traité et poursuivi comme par davant leur juge ordinaire renonçant à tous déclinatoires pour quelque cause et privilaige que ce soit et a esleu domicile perpétuel et irrévocable pour eux leurs hoirs en ceste ville maison en laquelle demeure Me Mathurin Blouin advocat à Angers située rue de la Croix blanche paroisse st Pierre pour y recepvoir tous exploits de justice qu’il consent valoir et estre de tels effets force et vertu comme si faits et baillés estoit à sa propre personne ou domicile naturel promettant ledit sieur estably faire ratifier et avoir agréable auxdits sieur et damoiselle de Lesriais et à ladite dame Fleuriot et les faire d’habondant solidairement obliger à l’effet et exécution d’icelles et en fournir et bailler audit sieur de la Vionnière lettre de ratification et obligation bonne et valable dedans ung moys procheinement venant
fait et passé au dit Angers maison de nous notaire présents Jehan Granger et François Sanna prêtre demeurant Angers

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Engagement par Jean Pichaud d’un toît à pressoir à vin et un toît à cochons, Saint Lumine de Clisson 1754

il s’agit manifestement d’une vente entre proches parents, car le pressoir appartient à l’acquéreur.
Par contre, il s’agit d’un engagement et non d’une vente définitive, car les vendeurs espèrent sans doute en faire le réméré.

L’orthographe et les règles de gammaire sont parfois curieuses dans les actes d’autrefois, mais j’ai bien aimé le toit à cochon, sans le S final, qui me rappelle que beaucoup de langues que je connais, considèrent aussi qu’on y met du cochon et non des cochons.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de Loire-Atlantique – 4E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 28 juillet 1754 devant nous notaires des cours royales de Nanes et de la chatellennie de Clisson soussignés avec soumission à chacun d’icelle et prorogation de juridiction y jurée etc ont comparus Jean Pichau et Marie Boutin sa femme, ladite femme de son mary à sa prière et requeste bien et duement authorisée pour l’effet des présentes demeurant au village du Mortier Bousseau paroisse de saint Lumine
lesquels vendent et transportent par ces présentes avec promesse de garantie à quoy ils s’obligent solidairement l’un pour l’autre un seul pour le tout renonçant au bénéfice de division orde de droit et discussion de personnes et biens sur tous leurs biens meubles et immeubles présents et futurs quelconques
à Mathurin Boutin laboureur demeurant au village du Pay dite paroisse de Saint Lumine aussi à ce présent et acceptant
scavoir est du chef de ladite Boutin audit tenement du Pay un logis dans lequel est un pressoir à faire vin appartenant à l’acquéreur et un toit à cochon y joignant par le devant borné d’un costé Mathurin Bastard d’un bout à l’acquéreur d’autre costé aux enfants de Jean Brochard d’autre bout à le veuve Honoré
Item dans le jardin de la Pinaudière une planche d’iceluy contenant 12 gaulles borné d’un costé à la veuve Richard d’autre costé Pierre Maillard d’un bout Michel Mainguet d’autre bout le chemin que ledit acquéreur a dit bien scavoir et connoistre et a renoncé à en demander plus ample déclaration ny débornement
à la charge à luy de payer et acquitter à l’avenir quite du passé toutes et chacunes les rentes seigneurieuses et fontières qui se trouveront deues pour causes des dites choses et d’en faire les sertes et obéissances de seigneurie au seigneur de la Bretesche de qui elles relèvent prochement et roturièrement
et a esté la dite vente faite pour et moyennant la somme de 60 livres que lesdits vendeurs ont reconnu avoir eu et receue dudit acquéreur avant les heures et l’en ont quité et quittent à quittance etc et se sont désistés et démis de la propriété et seigneurie des dites choses vendues pour et au profit de l’acquéreur qu’ils en ont vestu et saisy et fait seigneur irrévoccable et pour le mettre et induire en la réelle et corporelle possession des dites choses vendues ils ont choisy pour leurs procureurs spéciaux les notaires soussignés ou autres les premies requis avec tout pouvoir pertinent quant à ce
et a esté ladite vente faite à condition de grâce et réméré de 5 ans pendant laquelle ledits Pichaud et femme pourront rentrer en la propriété des dites choses vendues payant et rendant audit acquéreur la somme de 60 livfres ensemble les vaccations du présent acte seulement ensemble néanlmoins le cost d’une porte neuve que ledit Boutin s’oblige de faire faire et mettre audit logis, sans qu’il exige auunes journées
le tout ainsy et de la maniere voulu et consenty stipulé et accepté par lesdites parties
fait et passé audit Clisson étude de Bureau notaire royal l’un des notaires soussignés et sur ce que les parties ont déclaré ne scavoir signer elles ont fait signer à leur requeste scavoir ledit Pichaud à maistre Pierre Perere sadite femme à maistre Joseph Hervouet et ledit acquéreur à maitre Pierre Hervouet

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