Françoise Delestang et Gilles Bouvier, joueur de luth, son mari ont acheté 2 pipes de vin, Angers 1582

Il est joueur de luth, et à l’époque il s’agissait d’accompagner des chansons que l’on retrouve de nos jours sur Youtube et autres

Comme vous le savez, je descends d’une famille DELESTANG et chaque fois que je rencontre un porteur de ce nom, relativement peu répandu, je me réjouis.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 18 février 1582 après midy en la cour du roy notre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou endroit par devant nous Mathurin Grudé notaire de ladite cour personnellement estably honnestes personnes Gilles Bousvier joueur de luc et Françoise Delestang son espouse de luy suffisamment auctorisée par devant nous quant à ce, demeurant audit Angers paroisse st Denis, soubzmectans eulx et chacun d’eulx seul et pout le tout sans division de personnes ne de biens o renonciation au bénéfice de division d’ordre et de discussion etc o pouvoir etc confessent debvoir et promettent par ces présentes rendre payer et bailler à honneste homme Pierre de la Marqueraie licencié ès loix advocat audit Angers stipulant et acceptant pour luy ses hoirs etc la somme et nombre de 14 escuz d’or sol et deux tiers pour vendition et livraison de 2 pippes de vin par ledit de la Marqueraye vendues baillées et livrées auxdits establis paravant ce jour comme ils ont confessé par devant nous, desquelles 2 pippes de vin et livraison d’icelles lesdits establis se sont tenuz contans et en ont quité et quitent ledit de la Marqueraie ses hoirs et ayans cause, auxquels 14 escuz d’or sol et deux tiers d’escu payer par lesdits establis audit de la Marqueraie au terme obligent eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens o renonciation o bénéfice de division d’ordre et discussion de priorité et postériorité eulx leurs hoirs et leurs dits biens etc renonçant etc et par especial audit bénéfice de division et ladite Delestang au droit velleyen et tous droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donnés à entendre estre tels que femme ne peult s’obliger ne intercéder pour aultruy mesmes pour son mary sans expresse renonciation auxdits droits si elle n’y renonce elle en peult estre relevée foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers maison desdits establis en présence de Jacques Allard bolanger demeurant en la paroisse st Pierre et Toussaint Coquechin demeurant en la maison de Rollin Boucher paroisse st Denis tesmoings, lesdits establis ont dit ne savoir signer

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Julienne Bonnier a quitté Saint Denis d’Anjou grosse de Jean Gautier, et met au mon de l’enfant en Normandie, 1690

Mantilly est situé dans le canton de Bagnoles de l’Orne, c’est à dire proche de la Mayenne et en particulière de Coesmes.
Manifestement sur le chemin qui menait autrefois les Normands vers l’Ouest, et que j’appelle LA ROUTE DU CLOU sur mon site, il est ici manifeste que ce chemin fonctionnait aussi en sens inverse, car Julienne Bouvier a suivi d’autres maîtres, trop désireuse sans doute de fuir celui qui l’avait engrossée.

Malgré tous mes efforts, je ne suis pas parvenue à déterminer si son nom était BONNIER ou BOUVIER. Alors si vous connaissez les familles de Saint-Denis-d’Anjou, sans doute pourrez vous nous éclairer.

Enfin j’ajoute que la mère est dite se présenter au curé, donc elle est debout sitôt l’accouchement, et l’enfant en péril de mort. Là, je suis sceptique, et je pense que l’enfant n’était pas tellement en péril de mort pour avoir été amené chez le prêtre. J’en conclue que ce prêtre était bienveillant, et pour sauver la forme canonique du moment, il s’en tire en se justifiant de la nécessité, vrai ou inventée. J’appelle ces justificatifs des « mensonges pieux ».

Mantilly (Orne) le 20 avril 1690 fut présentée à nous Julienne Bonnier de la paroisse de st Denis d’Anjou ainsi qu’elle nous a dit, accompagnée de Marie de Grangeray femme de Jean Le Landais du Noirbisson laquelle nous a apporté une fille qu’elle nous a dit avoir conceu illégitimement de Jean Gautier de la mesme paroisse de st Denis d’Anjou et ayant receu ladite fille en péril de mort nous luy avons conféré le st sacrement de baptesme et a esté nommé Julienne par Jean Le Landais et Julienne Le Landais, lasite Julienne Bonnier a signé le présent en la présence de Jean Le Landais de Noirbisson de Mantilly tesmoings

    en Normandie ceux qui ne savent signer signent d’une croix ou autre signe, comme ici la mère.

Noirbisson est aujourd’hui Noir Buisson