Sous-partages en 5 lots du 4ème lot de la succession de Jean Ayrault, Angers 1619

En marge de l’acte qui suit, le notaire ou un de ses clercs, a écrit « les héritiers des feu sieur et damoiselle de la Bonnière Caillé »
Cet acte fait suite aux 2 billets précédents de ce blog, qui étaient le premier partage en 5 lots de l’énorme portefeuille obligataire de feu Jean Ayrault président de la Chambre des Comptes de Bretagne.
L’acte fait 30 pages, et malgré cette longueur, je suis désolée, mais je n’ai que le sous-partage du 4ème lot, et donc mes retranscriptions vont s’arrêter là pour le moment.
Ce qui suit est un sous-partage en 5 lots du quatrième lot vu ici les jours précédents. J’ajoute qu’en Anjou, c’est l’aîné qui présente les lots aux autres, donc l’épouse de Hiret Margotière est l’aînée des 5 filles Caillé.
Et pour faciliter la lisibilité de ma retranscription, je suis allée à la ligne à chaque personnage. En effet, comme vous le savez autrefois on écrivait sans alinéas et sans virgules, et c’est touffu.
Par contre il me semble avoir observé chez Deillé, le notaire, une certaine méthode dans l’énumaration des personnages, et si on a déjà ceux qui suivent dans l’acte premier paru il y a 3 jours, vous pouvez faire le même exercice avec les autres personnages du premier acte. Ce serait que Deillé les avait déjà tous bien identifiés et ordonnés.

Puisque chaque lot se montait en valeur à 25 000 (en incluant les intérêts déja courus), donc ce partage donnera 5 000 livres à chacune de filles Caillé.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 juillet 1619, Partages et subdivisions du quatriesme lot escheu en la succession de deffunt monsieur Me Jehan Ayrault vivant conseiller du roy président en sa chambre des comptes de Bretaigne à chacuns de
Me François Hiret sieur de la Margottière mary de damoiselle Renée Caillé
maistre Jacques Thomas sieur de Jonchere mary de damoiselle Perrine Froger
Me Toussaint Nicolas sieur des Gourbillonières mary de damoiselle Marie Froger, lesdites les Frogers représentant deffunte damoiselle Françoise Caillé leur mère
Me François Deloumeau sieur de la Hurandière mary de damoiselle Jacquine Caillé son espouse
Damoiselle Louise Caillé veufve de deffunt Me Adam Ernault vivant sieur de Montiron
Nicolas Fillon sieur de Rougemont mary de damoiselle Michelle Caillé sa femme
les toutes les Caillés filles de deffunt noble homme Hieremy Caillé sieur de la Bonnerye et de damoiselle Marie Ayrault héritières dudit deffunt par la démission de ladite Ayrault des 29 avril 1616 et 12 mars 1619 que ledit Hiret et ladite Caillé son espouse fournissent….

    et j’abandonne ici la retranscription des 28 pages suivantes qui ne sont que reprises des contrats vus hier sur ce blog.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

Suite des partages en 5 lots de la succession de Jean Ayrault, Angers 1619

Voyez le billet d’hier qui donne le début de ce long partage.
Je vous ai indiquée la branche qui a tel ou tel lot en face du numéro du lot
Et, si vous le souhaitez, sinon j’arrête ici cette succession, j’ai aussi la subdivision de chaque lot car ils sont plusieurs par lots. Cela pourrait être intéressant car on a tout le monde nommé.

  • troisième lot (échu aux Lemarié, de Sarra…)
  • Le contrat de 75 livres de rente créée pour la somme d 900 livres sur l’abbaye de saint Nicolas de ceste ville d’Angers passé par deffunt Me Mathurin Grudé vivant notaire royal dudit Angers le 2 mars 1587, ladite rente payable aux 1er de mars et septembre par moitié acquise par deffunt noble homme Magdelon Hunault sieur de la Hibauldière et par luy ceddée sans garantaige audit deffunt sieur président Ayrault par autre contrat passé par ledit Grudé le 12 août 1589 avecques les arréraiges de ladite rente depuis le 2 mars dernier jusques au 1er mai 1619 revenant à 8 livres
    Le contrat du 11 avril 1603 passé par ledit Deillé de 150 livres de rente payable chacun an aux 11 octobre et avril acquise par ledit deffunt sur noble homme Sébastien Bernabé sieur de la Boulaye Fougereuse et damoiselle Eleonor Calouin son espouse demeurant en ladite maison de la Boullaie paroisse saint Maurice de la Fougereuse pays d’Anjou pour 2 400 livres de principal, avecques l’arréraige qui a couru de ladite rente depuis le 11 avril 1618 jusqu’au 1er mai dernier revenant à la somme de 158 livres
    Aultre contrat passé par ledit Deillé le 14 février 1606 de la rente de 75 livres payable aux 14 des mois d’août et février constituée audit deffunt pour la somme de 1 200 livres sur ledit Bernabé et femme avecques l’arrérage de ladite rente depuis le 14 février 1618 jusques audit 1er mai dernier 1619 qui se monte 90 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Serezin le 16 avril 1610 de 125 livres de rente annuelle payable aux 16 avril et octobre créée audit deffunt pour la somme de 2 000 lives sur Messire Jehan Pierres chevalier sieur de Theil dame Françoise Desnoes sa femme demeurant en la maison du Plessis Baudouin pays d’Anjou, noble homme Charles Gaultier sieur des Places conseiller audit siège présidial d’Angers, Jacques Fortin marchand demeurant à Gonnort et René Theil demeurant audit lieu du Plessis Baudouin avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le 16 octonre dernier 1618 jusques au 1er mai dernier revenant à 67 livres 10 sols
    2 contrats passés par ledit Deillé d’une mesme jour 4 septembre 1613 l’ung de 300 livres de rente créée audit deffunt pour la somme de 4 800 livres l’autre de 200 livres de rente aussi créée audit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur deffunt noble homme Nicolas Cochelin sieur de Vieille Ville et damoiselle Catherine de la Roussaie son espouse demeurant en ceste ville d’Angers lesdites rentes payables aux 4 mars et 4 septembre avecques l’arrérage desdites rentes depuis le 4 septembre 1618 jusques au 1er mai 1619 qui reviennent à 282 livres
    Le contrat du 2 septembre 1613 passé par ledit Deillé de la rente de 150 livres payable au 2 septembre par chacun an constituée audit deffunt pour la somme de 2 400 livres sur messire François de Savonnières chevalier sieur de Lorionnière demeurant audit lieu seigneurial de Meaulne en Anjou messire Simon de Savonnières chevalier sieur de la Torche maistre Loys Normand advocat audit Angers, avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le 2 septembre 1618 jusques audit 1er mai dernier revenant à la somme de 100 livres
    Le contrat du 6 avril 1618 passé par ledit Deillé de 200 livres de rente payable chacuns ans au 6 avril constituée audit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur messire René de Saint Offange sieur dudit lieu, de l’Esperonnière et de la Frapinière paroisse de Cossé en Anjou, avecques ce qui a couru d’arréraiges de ladite rente depuis le 6 avril dernier 1619 jusqu’au 1er mai ensuivant qui reviennent à 10 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Deillé le 10 juillt 1618 de 200 livres de rente payable chacuns ans au 10 juillet acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur messire Jacques de Maillé marquis de la Flocelière en Poitou y demeurant dame Julienne d’Angennes son espouse, Me François Michau sieur de la Grillère advocat audit Angers et sire René Touret marchand apothicaire aussi demeurant audit Angers l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le 10 juillet 1618 jusques au 1er mai 1619 revenant à 160 livres
    Plus 42 sols que le dit quatriesme lot raportera au présent lot

  • quatriesme lot (échu aux Caillé)
  • Le contrat du 19 mai 1606 passé par ledit Deillé de 50 livres tournois de rente annuelle payable chacuns ans au 19 novembre et mai créée audit deffunt pour la somme de 800 livres sur Palamède d ela Grandière escuier sieur dudit lieu y demeurant paroisse de Neufville et Grez et deffunt Anne de Villeprouvé aussy escuier vivant sieur de Quincé, avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 19 mai 1618 jusques au 1er mai 1619 qui se monte 7 livres 10 sols
    Le contrat du 25 avril 1608 passé par ledit Deillé de 250 livres de rente payable par chacun an aux 25 des mois d’octobre et avril constituée audit deffunt pour la somme de 4 000 livres par messire Pierre Du Bellay chevalier sieur de la Courbe et dame Barbe d’Aulnières sa femme demeurant en la maison seigneuriel de Raguin en Anjou, avecques les arréraiges de ladite rente de une année echeue le 25 avril dernier 1619 montant 150 livres
    Le contrat du 9 août 1608 passé par ledit Deillé de 225 livres de rente créée audit deffunt pour la somme de 3 600 livres sur maistre Jacques Morier René Duvau marchand Renée Jousset sa femme, Françoise Jousset veufve feu Jehan Vyvian, Gilles Chauveau, Noël Pyollin et Me Jehan Duvau notaire, partie de laquelle rente a été admortie et n’en reste à payer que 48 livres 8 sols 10 deniers de rente qui court depuis le 7 juillet 1618 et est deu seulement les reste du principal 775 livres 3 sols 6 denoirs pour laquelle somme ledit contrat est cy employé en partage avecque l’arréraige de la rente de ladite somme depuis ledit jour 7 juillet 1618 jusques audit 1er mai dernier qui revient à 42 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 4 février 1610 de 80 livres de rente payable aux 4 août et février par chacun an acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 280 livres sur René Pierres escuyer sieur de Bellefontaine damoiselle Renée Cartier sa femme, Lancelot d’Andigné escuier sieur de Maineuf demeurant à l’Isle Briant paroisse du Lyon d’Angers et sire Pierre Gaultier marchand demeurant audit Angers avecques ce qui est deu d’arrérage de ladite rente jusques audit 1er mai dernier qui revient à 158 livres 10 sols
    Le contrat du 29 mai 1613 passé par ledit Deillé et Jehan Duvau notaire dudit Angers de 200 livres de rente payable au 29 mai chacuns ans acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 200 livres de messire Pierre Chenu chevalier sieur du Bois Plessis et dame Suzanne de Chasteautre sa femme demeurant au lieu seigneurial du Bois Plessis en ce pays d’Anjou, avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 29 mai 1618 jusques au 1er mai 1619 revenant à la somme de 183 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Deillé le 18 juillet 1613 de 150 livres de rente payable aux 18 janvier et juillet de chacune année créée audit deffunt pour la somme de 2 400 livres sur noble homme François Cruon sieur du Plessis eslueu à La Fleche, damoiselle Jehanne Jouis sa femme et François Bidault sieur de Rochefort et sire François Prometteau marchand tous demeurant en la ville de La Fleche, avecques l’arréraige de ladite rente en ce qui est est escheu depuis le 18 juillet dernier 1618 jusques au 1er mai revenant à la somme de 116 livres 10 sols
    Le contrat du 17 octobre 1616 passé par ledit Deillé de 250 livres de rente payable chacuns ans au 17 octobre acquise par ledit deffunt sur Messire Charles de Cossé conte de Brissac maréchal de France et Charles Godes escuier sieur de la Perrière d’Apvrillé demeurant audit Angers, pour la somme de 4 000 livres de principal, avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 17 octobre dernier 1618 jusques audit 1er mai 1619 montant 121 livres
    Ung autre contrat passé par ledit Deillé le 4 mars 1617 de 112 livres 10 sols de rente payable au 4 mars de chacune année constitutée pour la somme de 1 800 livres par ledit deffunt sur ledit seigneur maréchal de Brissac et ledit sieur Godes avecques l’arréraige de ladite rente depuis le 4 mars 1619 jusques au 1er mais qui revient à 18 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 9 décembre 1614 de 200 livres de rente payable chacuns ans audit jour 9 décembre acquise par René Leclerc escuier sieur des Aulnais pour la somme de 3 200 livres sur messire Paoul de la Saugère chevalier sieur de la Boussardière et dame Renée de Bellanger sa femme demeurants en la maison de la Boussardière pays de Craonnais duquel contrat ledit Leclerc auroit fait cession audit deffunt avecques promesse de garantaige par contrat de cession passé par ledit Deillé le 14 décembre 1617, avecues l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 9 dévembre dernier jusques audit 1er mai aussi dernier revenant à 72 livres
    Le contrat dud 18 janvier 1618 de 100 livres de rente payable au 18 janvier de chacune année créée audit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur René Bouchet escuier sieur de la Lardière damoiselle Marie Guynoiseau sa femme demeurant au lieu de la Petite Angibaudière paroisse de Saint Mars la Rothe diocèse de Lusson pays de Poitou et Louys de Villenveufve aussy escuyer sieur des Touches Boisgrolleau et du Casau y demeurant paroisse du May en Anjou, avecq l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 18 janvier 1618 jusques au 1er mai 1619 montant 127 livres 10 sols
    A la charge de rapporter par le présent lot scavoir au premier 16 livres 8 sols 8 deniers, au second 22 sols et au troisième 42 sols

  • cinquième lot (monsieur de Chizé)
  • Les contrats de 25 livres de rente par une part et 83 livres 6 sols 8 deniers par autre qui se paient au 1er janvier acquises par deffunt Jamet Martin sieur de Montaigu sur la recepte des tailles de ceste ville le premier en dabte du 12 juin 1570 passé par devant Huot notaire royal audit Angers pour la somme de 300 livres la seconde en date du 18 mai 1573 passé par devant Fourré et Marais notaires royaux dudit Angers pour la somme de 1 000 livres cédés par ledit Martin audit deffunt sieur Ayrault par contrat de cession passé par ledit deffunt Grudé le 20 juillet 1586 pour la somme de 1 300 livres desquelles renets il ne se paye à présent que la moitié qui revient à 54 livres 3 sols 4 deniers avecques les arréraiges des dites rentes qui a couru depuis le 1er janvier 1618 jusques au premier jour de mai revenant pour une moitié à 60 livres
    Le contrat du 12m ars 1604 passé par Me Guillaume Guillot notaire royal audit Angers de la somme de 800 livres de rente payable par les 4 quartiers de l’année dont en a esté admorty 300 livres et n’en reste que 500 livres de rente acquise par ledit deffunt pour la somme de 8 000 livres sur Messire Pierre de Laval chevalier seigneur de Lezé et dame Isabelle de Rochechouard sa femme lors demeurant en la maison seigneuriale du Plessis Clerambaule en ce dit pays d’Anjou pour laquelle somme de 8 000 livres est ici mis en partaige avecques l’arréraige de ladite rente de 500 livres qui a couru depuis le 12 novembre 1618 jusques audit 1er mai 1619 montant 234 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 29 avril 1605 de 37 livers 10 sols de rente payable chacuns ans audit jour 29 avril, acquise par ledit deffunt pour la somme de 600 livres sur deffunt Nicolas Amiot escuier sieur de Lansaudière avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 29 avril 1618 jusques audit 1er mai dernier montant 37 livres
    Le contrat du 22 janvier 1610 receu et passé par ledit Deillé de la rente de 150 livres annuelle et perpétuelle payable aux 20 juillet et 20 janvier de chacuns ans créée audit deffunt pour la somme de 2 400 livres sur Françoise Fallaizeau veufve de deffunt sire Ambrois Chalopin Charles Gohier marchand et Macé Belin aussi marchand demeurant audit Angers avecques la somme de 81 livres restant des arrérages de ladite rente qui ont couru depuis le 22 janvier 1618 jusques audit 1er mai dernier
    Le contrat passé par ledit Deillé le 4 mai 1615 de 100 livres de rente payable chacuns ans au 1er mai acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur Claude Delahaye marchand et Marie Davy sa femme, Michel Delahaye leur fils aussi marchand et Jehan Guillebault sieur de la Grandmaison tous demeurant audit Angers, avecques l’arréraige de ladite rente depuis le 4 mai 1618 jusques au 1er mai 1619 qui revient à 99 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 11 février 1616 de 200 livres de rente payable chacuns ans audit jour 11 février acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur deffunt Daniel Laurent escuier sieur de la Crillonère et damoiselle Dyane Hunault son espouse demeurant à présent audit Angers, avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le 11 août 1618 jusques audit 1er mai qui se monte 43 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Deillé le 1er décembre 1616 de 200 livres payable au 1er décembre de chacune année acquise par ledit Leclerc sieur des Aulnais pour la somme de 3 200 livres sur messire François Leporc de la Porte baron de Vezins et dame Anne de la Tourlandry sa mère demeurante audit lieu de la Tour Landry , duquel contrat ledit Leclerc auroit fait cession audit deffunt sieur Ayrault par autre contrat passé par ledit Deillé le 14 décembre 1617 avec promesse de garantaige, avecques les arréraiges de ladite rente depuis le 1er décembre 1618 jusques audit 1er mai 1619 qui reviennent à 83 livres
    Le contrat du 27 mai 1617 receu par ledit Deillé de 100 livres de rente payable chacuns ans audit jour 27 mai créée audit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur Me René Allasneau sieur de la Rivière chastelain de Pouancé y demeurant Me Guillaume Guillot notaire audit Angers et Jehan Gabory sieur de la Lande fermier de la Bigeottière y demeurant paroisse du Bourg d’Iré en Anjou, avecques les arrérages de ladite rente qui ont courru depuis le 27 mai 1618 jusques au 1er mai 1619 montant la somme de 92 livres
    Ladite damoiselle de Mue payera à celuy ou ceux qui auront le présent lot la somme de 800 livres au lieu des prés de Loyau qui appartenoient audit deffunt et les intérests au denier seize jusques au jour du paiement à compter du jour de la choisie desdits partages si mieux elle n’aime rapporter lesdits prés au présent lot
    Item payera ladite damoiselle de Mue à ceux qui auront ledit lot la somme de 100 livres faisant moitié de l’arrérage de la rente de 200 livres due par ledit sieur de Saint Offance par elle receue depuis le cmpte par elle rendue des deniers qu’elle auroit receuz arresté le 28 avril dernier desquels 200 livres elle en a baillé 100 livres audit Deillé pour ses salaires à luy ordonnés par tous lesdits héritiers d’avoir vacqué à la confection de l’inventaire des conrrats tiltres et enseignements de ladite succession ainsi qu’appert par la lecture d’iceluy et quittance dudit Deillé
    Item lesdits Hiret, Thomas, Nicolas Delhommeau, Fillon et Caillé payeront aussi à ceux qui auront le présent lot la somme de 1 000 livres par ledit deffunt en advancement de droit successif à ladite damoiselle Marie Ayrault leur mère par contrat passé par ledit Deillé le 13 août 1608 avec les intérests à raison de l’ordonnance à compter du jour de ladite choisie des partages jusques à l’actuel payement
    Item ledit sieur de la Butte payera à ceux qui auront le présent lot la somme de 64 livres prestée par ledit deffunt à la damoiselle de la Butte sa femme ainsi qu’appert par ung mémoire escript de la main dudit deffunt mentionné audit inventaire
    Item Me Pierre Eveillard conseiller audit siège présidial payera aussi à ceux qui auront le présent lot la somme de 60 livres qu’il debvoit de reste audit deffunt du contenu en une cédule signée de luy de la somme de 120 lives en date du 8 mars 1616
    Plus la somme de 110 livres à prendre par préférence sur la somme de 1 400 livres contenue en l’obligation sur Me Jehan Herrault sieur du Perron passée par ledit Serezin le 7 décembre 1605 mentionnée audit inventaire
    Rapportera ce lot audit premier lot 32 livres

    à la charge de se garantir respectivement par lesdits héritiers les choses desdits partaiges…

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    Partages en 5 lots de la succession de Jean Ayrault, Angers 1619

    Cette succession collatérale donne 5 lots, donc Jean Ayrault avait 5 frères et soeurs et non 4 comme certains sites le donnent.
    On peut évaluer la fortune du défunt Jean puisque il possède surtout un portefeuille d’obligations, et que par exemple le second lot n’est qu’obligations.

    Donc voici la valeur du second lot en livres tournois :
    1 280
    3 200
    1 600
    1 360
    3 600
    1 500
    1 600
    8 000
    1 500
    soit un total de 23 640 livres pour le second lot, et comme tous les lots sont équilibrés pour être égaux, on peut dire que la fortune de Jean Ayrault se monte à 23 640 x 5 = 118 200 livres, ce qui est beaucoup en Anjou en 1619 où les grandes fortunes sont plus rares qu’à Nantes port qui s’enrichit.
    Il faut préciser que papa fut maire d’Angers, et que Jean était conseiller du roy président en sa chambre des comptes de Bretagne.
    Vous avez donc ici tous ses neveux répartis sur 5 lots

    L’acte est très long aussi je vous mets les 2 prémiers lots ce jour la suite suivra.

    Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 4 juillet 1619 lots et partages de la succession de deffunt maistre Jehan Ayrault vivant conseiller du roy président en sa chambre des comptes de Bretaigne que maistre Pierre Ayrault conseiller du roy président au siège présidial d’Angers, Guillaume Mesnaige premier et ancien advocat du roy audit siège et damoiselle Guyonne Ayrault son espouse, ledit Mesnaige gérant les biens et affaires des enfants mineurs de deffunt Loys Hubert vivant escuyer sieur de Lassé conseiller audit siège et damoiselle Renée Ligier comme procureur de noble homme Anthoine Ligier sieur de la Fosse conseiller du roy au siège présidial du Mans leur oncle et curateur et ligne maternelle, damoiselle Anne Ayrault veuve de deffunt noble homme André Eveillard vivant aussy conseiller du roy audit siège d’Angers tant pour eux que pour noble homme Jehan Ayrault sieur de la Moysandière advocat en parlement leur frère tous représentants deffunt noble homme Pierre Ayrault vivant conseiller du roy lieutenant général criminel audit siège leur père, frère aisné dudit deffunt sieur président, présentent et fournissent à chacuns de messire François Bitault sieur de Chizé conseiller du roy en ses conseils d’estat et privé maistre des requestes ordinaires de son hostel intendant de la justice en Languedoc représentant damoiselle Anne Ayrault sa mère, damoiselle Jacquine Ayrault dame de Mue, nobles hommes François Hiret sieur de la Margottière damoiselle Renée Caillé son espouse, Jacques Thomas sieur de Jonchère et damoiselle Perrine Froger, Toussaint Nicolas sieur des Gourbillonnes et damoiselle Marie Froger leurs femmes, lesdits les Froger représentant deffunte damoiselle Françoise Caillé leur mère, François Delhommeau sieur de la Huranterière et damoiselle Jacquine Caillé son espouse, damoiselle Louise Caillé veufve feu Me Adam Hernault sieur du Montiron, Nicolas Fillon sieur de Rougemont et damoiselle Michelle Caillé sa femme, lesdites les Caillé fille de deffunt noble homme Hierosme Caillé sieur de la Bonneais et de damosielle Marye Ayrault ayant droit de ladite Ayrault par sa démission, nobles hommes François Lemarié sieur de la Morinais conseiller du doy audit siège d’Angers et Pierre de Sarra sieur de la Butte advocat audit siège et damoiselle Marye Lemarié sa femme, lesdits Lemarié représentant deffuncte damoiselle Françoise Ayrault leur mère, et tous ensemble héritiers dudit deffunt sieur président pour estre procédé à la choisie d’iceux partaiges en leur rang et ordre suivant et en la forme portée par la coustume de ce pays et duché d’Anjou

  • premier lot (échu aux Ayrault)
  • La maison terre et seigneurie de Belligan en l’estat qu’elle est située en la paroisse de saint Germain en saint Lau près ceste dite ville d’Angers composée des lieulx dudit Belligan et des rochettes bois vignes prés et choses qui en despendent tout ainsi qu’il a esté acquis par ledit deffunt sieur président Ayrault de deffunt noble homme maistre Laurent Davy vivant sieur de la Faultrière par contrat passé par Lepelletier notaire royal en ceste dite ville le 15 se^ptembre 1601, avecques ung demi quartier de vigne ou environ acquis depuis par ledit deffunt de Françoise Falaizeau veufve de Ambrois Chalopin par contrat passé par Me Jullien Deillé notaire royal Angers le 13 octobre 1612, avecques les meubles et bestiaux estant à présent audit lieu de Belligan suivant l’inventaire qui en a esté fait par ledit Deillé le 8 mai dernier 1619 à la charge de paier pour l’advenir la rente de 16 livres due à l’ausmonerie de Brécigné et celle de 60 sols due à la seigneurie du Vau de Pruniers et les autres cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés deuz pour raison desdites choses à commencer l’année présente et outre à la charge de paier et rembourser à ladite damoiselle Jacquine Ayrault dame de Mue la somme de 91 livers 11 sols 4 deniers par elle payée et advancée depuis la mort dudit deffunt pour la façon des vignes dudit lieu et des provings qu’elle y a fait faire en la présente année, et oultre payer à Cheauchesne closier dudit lieu des Rochettes la somme de 10 livres qui luy est encore deue pour partie de la façon des vignes
    Le lieu et closerie de la Vallinnière fief et choses qui en despendent situé en la paroisse de Saint Sylvin en la quinte dudit Angers comme il se poursuit et comporte en l’estat qu’il est à présent y compris les meubles qui sont d’ancienneté en la maison dudit lieu avecques les augmentations et acquisitions faites sur icelluy par ladite damoiselle Anne Ayrault ou ledit deffunt sieur Eveillard son mary et tout ainsi qu’elle en jouissait en conséquence du don en advancement de droit successif fait par ledit deffunt sieur président par contrat passé par ledit Deillé le 24 octobre 1620, leditlieu de la Valinière remis à ladite succession par ladite damoiselle Eveillard, à la charge de payer à l’advenir à commencer en la présente année par ceulx qui auront le présent lot les charges cens rentes et debvoirs deuz pour raison dudit lieu, remboursant ce qui a esté paié pour la façon des vignes et provings de ladite présente année et oultre de payer à ladite damoiselle Eveillard la somme de 200 livres pour le prix des augmentations et acquisitions par elle faites sur ledit lieu.
    Le contrat passé par Me François Prevost notaire royal audit Angers du 6 mars 1606 de 300 livres de rente aquise par ledit deffunt sieur présidant pour la somme de 4 800 livres payable au 6 des mois de mars et septembre de chacune année sur messire Jehan de Tehillac sieur de Boisdulier et dame Françoise de Bourneuf son épouse demeurant au lieu seigneurial du Boisdulier en Bretagne duché de Rennes, Michel Alasneau sieur de Villedé Jacquine Leroy son épouse demeurant à la Huberdière paroisse de la Rouaudière en Anjou et Me Laurent Gault advocat audit Angers y demeurant avecque l’arrérage qui a couru de ladite rente depuis le 6 mars dernier 1619 jusques au 1er mai ensuivant aussi dernier, revenant à 45 livres.
    Le contrat pasé par ledit Deille le 22 janvier 1610 de 250 livres de rente payable chacuns ans aux 22 janvier et juillet, acquise par ledit deffunt sur maistre Jacques Ernault sieur de la Daulmerie cy devant conseiller au siège présidial d’Angers, noble homme Louys Charette sieur de la Collinière son gendre demeurant à Nantes pour la somme de 4 000 lives avecques ce qui a couru d’arrérage de ladite rente depuis le 22 janvier dernier 1619 jusques au 1er mai dernier ensuivant
    Le contrat passé par ledit Deillé le 28 décembre 1612 de 125 livres tournois de rente payable aux 28 juin et décembre constitué audit deffunt pour la somme de 2 000 livres sur Mathurin de Goheau escuyer sieur de la Brossardière et damoiselle Jehanne Papin son épouse demeurant au lieu de la Baudouinais paroisse de sainte Jame près Segré en Anjou, avecques l’arrérage de ladite renet en ce qui en a couru depuis le 28 décembre dernier 1618 jusques au 1er mai ensuivant aussi dernier montant 41 livres 13 sols
    Item ledit sieur Mesnaige payera à celle ou ceux qui auront le présent lot la somme de 700 livres qu’il debvoit audit deffunt par cédule signée de luy du 17 septembre 1612
    Plus 48 livres 8 sols 8 deniers dont le quatriesme lot rapportera à celui ci 16 livres 8 sols 8 deniers et le dernier lot 32 livres

  • second lot (échu à la demoiselle de Mue)
  • Le contrat passé par ledit Deillé le 3 juin 1605 de 80 livres tournois de rente hypothéquaire annuelle et perpétuelle payable aux 3 des mois de décembre et juin acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 280 livres sur Me Jehan Goisbault notaire en cour laye demeurant en la paroisse de Saint Poix pays de Craonnais, deffunt Me Nicolas de la Chaussée sieur de la Bretonnière, et maistre Maurice Dumesnil sieur de la Mothe advocats audit Angers avecq l’arrérage de ladite rente depuis le 3 juin dernier 1618 jusques audit 1er mai dernier qui se monte 74 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 6 décembre 1605 de 200 livres de rente annuelle et perpétuelle payable aux 6 des mois de décembre et juin de chacune année constituée audit deffunt pour la somme de 3 200 livres sur noble homme Guy Dupont cy de vant recepveur des deniers dudit Angers y demeurant et sire René Cerisier marchand demeurant en ladite ville, avecques l’arrérage de ladite rente qui a couru depuis le dit 6 juin audit an 1618 jusques au 1er mai 1619 revenant à 190 livres
    Le contrat du 6 mars 1606 passé par Me René Serezin notaire royal audit Angers de 100 livres de rente hypothéquaire payable chacuns ans aux 6 des mois de mars et septembre acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 600 livres sur maistres René et Estienne Les Mynées sieurs de la Bossonière et du Brossay greffiers de l’élection d’Angers et maistre Gilles Bouchard commis au greffe tous demeurant audit Angers avecques l’arrérage qui a couru de ladite rente depuis le 6 mars 1619 jusques audit 1er mai ensuivant qui se monte 15 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 9 fevrier 1607 de la somme de 85 livres de rente annuelle payable aux 9 des mois d’août et fevrier de chacune année créée audit deffunt pour la somme de 1 360 livres sur deffunt Jehan Duvau escuier sieur du Marsily demeurant en son vivant en la maison seigneuriale du Vau paroisse de Chavaignes damoiselle Claude Morin sa femme, Loys de Coisnon aussy escuyer sieur de Lorchere beau frère dudit sieur de Marsily demeurant au lieu de la Motte d’Aubigné paroisse de Saint Lambert des Autels près Saulmur et Me Jehan Barbot sieur du Martray advocat audit Angers avecques l’arrérage de ladite rente depuis le 9 février dernier 1619 jusques au 1er mai ensuivant revenant à 17 livres 10 sols
    Le contrat passé par ledit Serezin notaire le 26 juin 1608 de 225 livres de rente hypothéquaire payable aux 26 des mois de décembre et juin acquise par ledit deffunt pour la somme de 3 600 livres sur Magdelon Thomas escuier sieur de Jupilles et damoiselle Suzanne Ledevin sa femme demeurant au lieu seigneurial de Beaumont paroisse Doysé pays du Maine, Louis Dalexandre escuier siseur de Chantelou leur gendre demeurant en la maison seigneuriale de Chantelou paroisse de Querreil audit pays du Mayne et noble homme Gilles Ledevin sieur de Maury demeurant audit Angers avecques l’arréraige de ladite rente escheu depuis le 26 décembre dernier 1618 jusques audit 1er mai dernier montant 75 livres
    le contrat du 26 juin 1613 passé par ledit Deillé de la somme de 93 livres 15 sols de rente annuelle et perpétuelle payable aux 26 des mois de décembre et juin acquise par ledit deffunt pour la somme de 1 500 livres tz sur honorable homme Jacques Benoist marchand demeurant en ladite ville d’Angers Renée Frogier son espouse et Me Mathurin Froger advocat audit Angers avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 26 juin 1618 jusques au 1er mai dernier revenant à 81 livres
    Le contrat passé par ledit Deillé le 28 août 1614 de 100 livres de rente payable chacuns ans au 28 août constituée audit deffunt sur sire François Guinoyseau sieur du Verger demeurant au château de Chanzé paroisse de Faie soubz Thouaré en Anjou et Jacques Guinoyseau son frère marchand de draps de soye demeurant audit Angers pour la somme de 1 600 livres avecques l’arréraige de ladite rente qui a couru depuis le 28 août 1618 jusques audit 1er mai 1619 qui se monte 66 livres
    Le contrat du 27 mars 1615 passé par ledit Deillé de 500 livres de rente payable chacuns ans audit jour 27 mars, acquise par ledit deffunt pour la somme de 8 000 livres sur Claude Chenu escuier sieur de la Brunière damoiselle Ester Guerif son espouse demeurans au lieu seigneurial de Soudon paroisse de Cheffes en Anjou à Claude Deshumeaux aussi escuier lieu de la Perochère demeurant en la maison de la Renouardière paroisse de la Poitevinière au dit pays d’Anjou, avecque l’arréraige de ladite rente en ce qui en est escheu depuis le 27 mars dernier 1619 jusques audit premier mai ensuivant qui revient à 32 livres
    Plus ledit sieur de la sieur de la Mornaie payra à celuy ou ceulx auxquels eschera le présent lot la somme de 1 500 livres qui luy avoit esté donnée en advancement de droit successif par ledit deffunt par contrat de ce fait et passé par ledit Deillé le 14 février 1607 et les intérests de ladite somme à la raison de l’ordonnance à compter du jour qu’il sera procédé à la choisie des dits partages jusques à l’entier paiement d’icelle somme
    Et oultre la somme de 22 sols que le quatriesme desdits lots rapportera au présent

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    François Belliard amortit une obligation passée 40 ans plus tôt, aussi les bénéficiaires sont surement cohéritiers, Cugand 1740

    il s’agit des patronymes DENIAU, THIBAUD, et CAILLé

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E5 – Voici la retranscription de l’acte (voir ci-contre propriété intellectuelle)
    :
    Le 6 février 1750 après midy devant nous notaires des cours royales de Nantes et de la chatellenie de Clisson et prorogation de juridiction y jurée etc ont volontairement comparus en leurs personnes François Caille marchand demeurant à Hucheloup paroisse de Cugand, et Joseph Caille mineur émancipé procédant sous l’authorigé de Pierre Deniau cy devant son tuteur, demeurans scavoir ledit Caille à Hucheloup paroisse de Cugand, et ledit Deniau au Pont paroisse de La Bruffière, et Pierre et Jean Thibaud frères demeurans au village de la Couprie paroisse de la Bernardière, lesquels ont présentement et à veue de nous dits notaires eu et receu de François Belliard meulnier demeurant au lieu de Gernaud paroisse de Gorges, aussi à ce présent et ce acceptant, scavoir est la somme de 460 livres pour principal et intérests du restant du principal de l’acte d’accord du 13 avril 1709 passé par la dite cour de Clisson devant Brunet et Gouraud référé à Clisson dans le temps de l’édit de quoy ils ont quité et quitent et promettent et s’obligent solidairement l’en faire quite o quittance etc et à cet effet luy ont mis ès mains la grosse du dit acte comme solvé et franchis, et a esté ladite somme principal divisé par les parties qui ont receu entre eux, scavoir ledit François et Joseph Caillé la somme de 180 livres et ledit Thibaud celle de 152 livres le tout en principal seulement, sauf à repeter les uns vers les autres s’il est trouvé appartenir, ce qui a esté ainsy et de la manière voulu et consenty et a esté déduit audit Belliard le dixième des arrérages
    fait et passé audit Clisson estude de Bureau notaire royal l’un de notaires soussignés sous les seings des dits François et Joseph Caille, et sur ce que les autres parties ont déclaré ne scavoir signer elles ont fait signer à leur requeste scavoir ledit Pierre Deniau au sieur Pierre Perere, ledit Pierre Thibaud au sieur Jean Dabin et ledit Jean Thibaud à Gabriel Forget tous dudit Clisson sur ce présents, le dit jour et an que devant

      très curieusement, l’acte n’est signé que du notaire. C’était la même remarque sur l’acte paru hier sur ce blog.

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    Contrat de mariage d’Antoine Brillet et de Renée Hiret, Angers 1620

    Il s’agit des Hiret de la région du Bailleul, qui n’ont rien à voir avec mes Hiret de la Hée, du Drul et de la Maisonneuve, qui eux, sont de la région de Pouancé.

    La dot peut être estimée environ à 8 000 livres puisqu’il y a 5 000 livres en contrats d’obligations, une métairie, trousseau et habits nuptiaux et chambre garnie. Cette dot est typique d’un avocat un peu plus aisé que la moyenne, qui serait alors plus proche de 2 000 à 3 000 livres.
    Les signataires sont très nombreux, et j’ai fait ce que j’ai pu pour déchiffrer leurs noms et leurs titres. J’y observe la présence d’un des miens en la personne de René Joubert sieur de la Vacherie, mais je dirais qu’il est ici en ami plus qu’en parent plus ou moins proche, car je connais pour les avoir étudiés longuement à travers les actes notariés les Joubert et les Hiret. En fait, dans une telle assistance à la signature d’un contrat de mariage, on commence par les plus proches, puis on termine par les amis, et mon René Joubert est vers la fin. Il avait le même métier qu’Antoine Brillet, le futur époux : avocat au siège présidial d’Angers, et c’est surement à ce titre qu’ils sont devenus amis.

    Enfin, Antoine Brillet, le futur, ne décline pas le nom de ses parents ! En fait, il est veuf, et a un fils né en 1618, mais il n’est pas parlé ici d’un inventaire des biens visant à protéger les intérests de ce fils, aussi j’en conclue que cet enfant est probablement décédé en bas âge, avant le remariage de son père.
    Antoine Brillet avait épousé en premières noces Marie Le Bouvier, et il est fils d’Etienne Brillet et de Jeanne Bougrault, sauf erreur de ma part, car je n’ai pas étudié cette famille, ce qui signifie que je n’ai pas vérifié, car d’habitude je vérifie tout avant de m’exprimer, mais vous allez me dire si vous avez vérifié vous-même.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le samedi 21 novembre 1620, par devant nous Julien Deille notaire royal à Angers furent présents establis et deuement soubzmis Me Anthoine Brillet sieur de la Chauvière licencié ès droictz advocat en la sénéchaussée et siège présidial d’Angers y demeurant paroisse de St Maurille d’une part,
    et noble homme Me François Hiret sieur de la Margottière aussi licencié ès droictz advocat audit siège damoiselle Renée Caillé son espouze de luy authorisée quant à ce et encores damoiselle Renée Hiret leur fille demeurants en ceste dite ville paroisse de Saint Michel du Tertre d’autre part
    lesquels certains du mariage futur entre ledit Brillet et ladicte Hiret ont esté d’accord de ce qui ensuit, c’est à scavoir que lesdit Brillet et Renée Hiret de l’advis et consentement desdits sieur et damoiselle de la Margottière et autres leurs proches parents et amys soubzsignés se sont promis et promettent mariage et iceluy sollemniser en face de sainte église catholique apostolique et romaine toutefois et quantes que l’un en sera requis par l’autre
    en faveur duquel mariage et advancement de droit successif paternel et maternel de ladite Hiret sesdits père et mère luy donnent la somme de 5 000 livres tournois qu’ils promettent et s’obligent paier ès mains dudit sieur Brillet dans la jour de la bénédiction nuptiale en contractz de rentes constituées qu’ils garantiront fourniront et feront valoir tant en principal que cours d’arrérages,
    avecq la jouissance du lieu mestairie fief et seigneurie de Trouver paroisse de Pontigné près Baugé comme il se poursuit et comporte et appartient en propre audit sieur Hiret et est fondé d’en jouir comprins les meubles et bestiaulx y estant en ce qu’il leur appartient réservé les ventes qui peuvent estre deues par la dame Boysard et aultres à cause du lieu et closerie de Prilaloué mouvant dudit fief de Trouvée,
    pour dudit lieu au surplus jouir et user par les futurs espoulx comme bons pères de famille, l’entretenir en réparations et paier à l’advenir les cens renets et debvoirs qui en sont deubz
    davantaige donneront à leur dicte fille trousseau et habits nuptiaulx convenables à sa qualité
    de laquelle somme de 5 000 livres y en aura la somme de 600 livres mobilisée et le surplus montant la somme de 4 400 livres demeurera est et demeure à ladite future espouze propre et de nature d’immeuble et laquelle receue par ledit sieur Brillet il sera tenu promet et s’oblige l’emploier et convertir en acquest d’héritage au nom et profit de ladite Hiret et des siens en ses estocs et lignées sans que ladite somme immobilisée acquests en provenant ne l’action pour la demander puisse tomber en ladite communauté et à faulte d’acquests dès à présent en a vendu et constitué sur tous ses biens présents et futurs à ladite Hiret future espouse ses hoirs et aians cause rente au denier vingt qu’il sera tenu rachapter et amortir deulx ans après la dissolution dudit mariage et du jour de ladite dissolution paier ladite rente jusques audit rachapt
    comme aussi dermerera propres immeubles à ladite Hiret en sesdits estocs et lignées ce que luy eschera cy après des successions de sesdits père et mère et autres collatérales tant en deniers contracts cédules obligations que payements et recousses sans qu’ils puissent pareillement tomber en ladite communauté ains ledit Brillet les convertira en acquests au profit de ladite Hiret sa future espouse ses hoirs et aians cause et à faulte d’acquests en constitue dès à présent rente à ladite raison du denier vingt paiable et rachaptable comme dessus
    et au moyen dudit advancement est accordé que le survivant desdits Hiret et Caillé son épouse jouira sa vye durant de la part escheante à leur dite fille tant ès biens dudit prédécédé que autres qui luy pourront eschoir et advenir bien qu’ils fussent mouvant de la lignée du prédécédé
    par ce que aussi les futurs espoulx ne seront tenuz faire rapport dudit advancement en principal intérests et fruits du vivant du survivant desdits sieur Hiret et Caillé son espouse
    pourra ladite Hiret selon luy semble à ladite communauté renoncer et audit cas de renonciation aura et prendre franchement et quitement ses habitz bagues joiaulx et choses à son usaige avecq une chambre garnye de meubles et sera acquitée et deschargée par ledit Brillet et les siens de toutes debtes encores que personnellement elle y fust obligée
    en cas de prédécès de ladite Hiret ledit sieur Brillet aura et prendra ses habits et livrée sans qu’il en puisse estre empescher par les héritiers de ladite Hiret ne qu’ils y puissent rien prétendre
    et si ledit Brillet futur espoulx vend et allienne des propres de ladite Hiret future espouse elle en sera récompensée sur les biens de ladite communauté s’ils sont suffisants sinon sur les propres dudit sieur Brillet le tout par hypothèque de ce jour
    et quand à la somme de 3 700 livres que ledit sieur Brillet dit et assure avoir en debtes et obligations assurées et dont il fera apparoir par acte vallable avant ladite bénédiction nuptiale a esté convenu qu’il y en aura et demeure la somme de 300 livres mobilisée et le surplus audit sieur Brillet futur espoux propre et de nature d’immeubles en ses estocs et lignées sans que combien qu’elle fut touchée pendant ladite communauté elle y puisse tomber ne pareillement l’action pour la demander
    et aura ladite Hiret douaire le cas d’iceluy advenant suivant la coustume
    car ainsi les parties ont le tout voulu consenty stipulé et accepté tellement que auxdites conventions matrimoniales promesses obligations et ce que dit est tenir etc dommages etc obligent etc renonçant etc dont etc
    fait et passé audit Angers maison desdits sieur et damoiselle de la Margottière présents à ce monsieur Pierre Ayrault conseiller du roy président au siège présidial d’Angers, Pierre Lechat conseiller pour le roy lieutenant civil et criminel, Guillaume Menager advocat de sa majesté en la sénéchaussée et siège présidial, noble et discret Me Pierre Hiret chanoine en l’église d’Angers, François Boylesve sieur de la Bourdinière Gatien Merceron aussi chanoine en ladite église, abbé de Toussaints, Jacquine Ayrault dame de Miré femme Hiret le Jeune, Jacques Gurye escuier sieur de la Vousse, Pierre Gurye aussi escuyer sieur de la Gazliche l’un des gentilshommes de la maison du roy, Gabriel Buet escuyer sieur de Nouvelles, Me RenéJoubert sieur de la Vacherie, Thiennette Brillet, Nycollas Joubert advocat, Jehan Collas greffier des appellations, noble homme Jacques Goureau sieur de la Blanchardière, François Lemarié sieru de la Monnaye, Pierre Eveillard conseiller du roy audit siège, François Eveillard sieur de Seillons conseiller du roy lieutenant en la prévosté, Mathieu Froger Loys de Cheverue sieur de Danne René Jarry sieur de la Roche, Jacques Thomas sieur de Jonchere, François Delommeau sieur de la Huraudière, Toussaint Nicollas sieur des Gourbillonnes Pierre de Sarra sieur de la Britte, Sébastien Valtère, Gilles Fauveau sieur de la Bataille et René Pichard advocats audit siège tous parents et amys des futurs espoux présents et assemblés

    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

    PS (versement de la dot) : Le 20 janvier 1621 après midy par devant nous Jullien Deille notaire royal furent présents lesdits Hiret sieur de la Margottière advocat au siège présidial de ceste ville et damoiselle Renée Caillé son espouse … transportent et promettent garantir …. (suit une liste de contrats de rentes obligataires)

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    Les filières agricoles n’ont pas toujours été de tout repos : voici une plainte pour saisies répétées depuis 10 ans, sans motif et sans PV de saisie, sur le marché aux fils de Craon, 1746

    Jocelyne Dloussky, dans son ouvrage “Vive la toile“ qui traite du commerce des toiles de Laval, précisait qu’il restait encore beaucoup à découvrir sur la filière fil en amont. Il fut ajouter que les sources sont dispersées, et parfois les trouvailles fortuites.

    Vous avez vu ici, ou par vous-même, que le travouil et le rouet sont possédés par un très grand nombre de familles, ce qui signifiait que beaucoup traitaient sur place les lins et chanvres de leurs récoltes. D’ailleurs, si vous voulez bien vous souvenir que sans télé le soir comme l’hiver, les journées et soirées étaient longues, et beaucoup s’occupaient les doigts.

    Le fil produit par chaque famille sera ensuite acheté par les marchands de fil, passant chez chacun, qui iront vendre à la foire de Craon, le fil qui partira à Laval ou chez des tissiers plus proches du Haut-Anjou.

    Ici, l’un de ces marchands, se déplaçant pour aller de famille en famille, acheter les paquets de fil, pour les revendre à la foire de Craon, lieu d’approvisionnement des gros marchands, se plaint d’une arnaque :

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série 3E61 – Voici la retranscription de l’acte : Le 14 septembre 1746 avant midy, par devant les notaires royaux à Château-Gontier soussignés est comparu René Caillé marchand de fil demeurant à La Chapelle-Hulin,
    lequel nous a dit et déclaré que le lundy 8 du mois d’août dernier, étant au marché du fil qui se tenoir et qui se tient tous les lundis de chaque semaine en la ville de Craon, où il avait exposé en vente plusieurs paquets de fils, entre autre un paquet pesant 6,5 livres ou 6,75 livres, qu’il avait achepté au nommé Lebreton demeurant en la paroisse Desousan ? province de Bretagne, qui luy avait coûté la somme de 36 livres 12 sols, ce même paquet de fil luy fut demandé à achepter par Joseph Triquet marchand tisserant en la ville de Laval qu luy en offrit la somme de 35 livres, ce que ledit Caillé n’ayant pas voulu accepter ledit Triquet luy dit qu’il le donnerait à d’autres pour moindre prix
    et un instant après les nommés Guiard et Adam, visiteurs des fils, qui dès le matin avaient visité tous les fils dudit Caillé, qu’ils avaient trouvé de bonne qualité ;
    cependant à la sollicitation dudit Joseph Triquet et de Jean Triquet son frère, qui sont dans l’usage de faire saisir sans aucuns procès verbaux les fils de tous les marchands qui ne leur accordent pas les fils pour le prix qu’ils en offrent et exigent ensuite des somme considérables, et de concert avec d’autres personnes qui seront dans la suite nommées s’il ests nécessaire, disposent desdits fils comme bon leur semble sans qu’il parraisse aucuns procès verbaux des saisies ni de sentences de confiscation des marichandises saisies ;
    en sorte que depuis plus de 10 ans qu’ils sont dans le même usage, ils ont pris aux marchands et aux particuliers qui vendent des fils en ladite ville de Craon tant en argent que marchandises valant plus de 20 000 livres.
    Enfin pour pouver la malignité desdits Triquet et autres ledit Caillé demande que son paquet de fil, qui luy a été pris sans qu’on luy ait donné aucun procès verbal de saisie, soit vu et visité par 12 marchands maîtres tisserands tant de la ville de Château-Gontier que de celle de Laval, qui seront nommés d’office, qui feront leur rapport de la qualité du file en question, pour ensuite être ordonné ce qu’il appartiendra ;
    et pour cet effet ledit Caillé a par ces présentes dit et déclaré qu’il est opposant à la sentence qu’on dit avoir été rendue par le sieur sénéchal de la ville de Craon portant dit-on confiscation du fil en question, que même il déclare être appelant de la sentence dont il nous a requis acte et de ce qu’il proteste relever ledit appel devant juge compétent suivant et dans le temps de l’ordonnance,
    nous a pareillement ledit Caillé requis acte de la déclaration qu’il fait par ces présenes à monseigneur le procureur général des exactions et concussions qui ont été faites par lesdits Triquet et leurs complices depuis plus de 10 ans sur les marchands et vendants des fils en ladite ville de Craon, dont il offre administrer preuves,
    dont et de tout quoi avons décerné acte audit Caillé à sa réquisition et présence
    fait et passé audit Château-Gontier étude de nous Geslin, l’un desdits notaires royaux soussignés, l’autre présent, et a ledit Caillé déclaré ne scavoir signer, de ce enquis suivant l’ordonnance
    Signé Geslin et Desnoes notaires royaux

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