Yvonne de Germaincourt engage la métairie de la Champaserie, Andigné 1596

elle demeure à la Picoulière à Andigné, et cette maison devait être grande car les acheteurs y demeurent aussi, sans qu’on puisse savoir s’il existe un lien de famille entre eux. On voit fréquemment dans les châteaux et/ou maisons seigneuriales plusieurs familles vivant ensemble, sans que je sache s’ils faisaient table commune à frais communs.

collection particulière, reproductin interdite
collection particulière, reproductin interdite

Ce château de Saint-Hénis est en fait celui du Bois de la Cour, dont relevait la Champaserie ici engagée en 1596.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 mai 1596 après midy, en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous François Revers notaire de ladite cour personnellement establye damoiselle Yvonne de Germaincourt dame de la terre fief et seigneurie de la Picoullière et de la Champaserye demeurant audit lieu de la Picoullière paroisse d’Andigné soubzmettant elle ses hoirs etc confesse avoir aujourd’huy vendu quité ceddé et transposté et par ces présetnes vend quite cedde délaisse et transporte dès maintenant perpétuellement par héritage
à honneste personne Mathurin Niveau sieur de la Chaussée et à Yvonne de Pouchesnon son espouse demeurant audit lieu de la Picoullière lesquels à ce présents stipulant et acceptant ont achapte et achaptent pour eulx leurs hoirs et ayant cause ledit lieu mestairie appartenances et dépendances de la Champaserye prés pastures terres labourables et non labourables comme toutes autres choses héritaux appartenances et dépendances dudit lieu et comme iceluy lieu et mestairie de la Champaserye se poursuit et comporte avecques toutes et chacunes ses appartenances et dépendances et comme cy davant ledit lieu a esté tenu possédé et exploité par ladite venderesse Rascien (sic) Bourdays et Mathurine Bruneau mestayers dudit lieu et comme de présent le tient et exploire Jullien Trillot à tiltre de mestairiage et à présent mestayer dudit lieu sans d’iceluy lieu en excepter retenir ne réserver aulcune chose par ladite venderesse, tenu des fiefs et seigneuries du Bois de la Court et d’Andigné et autres fiefs aux charges cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés que lesdites parties par nous adverties de l’ordonnance royale n’ont pour le présent peu déclarer que lesdits achapteurs demeurent néanmoings tenus payer à l’advenir franc et quite de tout le passé jusques à huy
transportant etc et est faite la présente vendition cession et transport pour le prix et somme de 500 escuz sol vallant 1 500 livres sur laquelle somme lesdits achapteurs ont ce jourd’huy payé et baillé contenant à ladite venderesse la somme de 1 390 livres tournois et le reste de ladite somem de 1 500 livres montant 36 escuz deux tiers lesdits achapteurs en demeurent quites vers ladite venderesse qui les en a quités et quite par ces présentes au moyen de ce que lesdits achapteurs ont quité et quitent ladite venderese de pareille somme de 36 escuz deux tiers en laquelle elle estoit tenue et obligée vers lesdits achapteurs par accord fait en les parties par devant Me Jehan Rainet notaire de la cour de la Roche d’Iré le 13 novembre dernier passé et pour les causes dudit accord, tellement que de toute ladite somme de 500 escuz sols ladite venderesse s’est tenue et tient par davant nous à content et bien payé et en a quité et quite lesdits achapteurs et leurs hoirs et ayant cause,
avecques grâce et faculté donnée par lesdits achapteurs à ladite venderesse et par elle retenue stipulée et acceptée pouvoir rescourcer et rémérer ledit lieu et mestairie de la Champaserie cy dessus par elle vendu du jourd’huy jusques à 5 ans prochainement venant et au dedans dudit temps en rendant payant et reffondant par ladite venderesse ou ses hoirs et ayant cause auxdits achapteurs ou leurs hoirs et ayant cause par un seul et entier payement ladite somme de 500 escus sol pour le sort princicpal avecques les frais cousts et mises raisonnables
à laquelle vendition cession et transport et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement à l’accomplissement du contenu de ces présentes et mesmes ladite venderesse au garantage des choses cy dessus vendues elle ses hoirs etc renonczant lesdites parties respectivement par devant nous à toutes choses à ces présentes contraires, et par especial ont lesdites femmes renoncé et renoncent au droit velleyen à l’espitre du divi adriani à l’autentique si qua mulier et à tous aultres droits faits et introduits en faveur des femmmes lesquels droits nous leur avons donné à entendre estre tels que femmes ne sont tenues es contrats promesses et obligations qu’elles font fusse pour leurdit marys sinon qu’elles ayent expressement renoncé auxdits droits aultrement elles en pourroient estre relevées, foy jugement et condemnation
fait et passé Angers à notre tablier en présence de honneste homme René Lemelle marchand, Pierre Rouault René Allaneau et Maurice Rigault praticiens demeurans Angers tesmoings
et en vin de marché dons proxenettes et médiateurs de ces présentes payé content par lesdits achapteurs du consentement de ladite venderesse la somme de 6 escuz sol dont elle s’est tenue contente

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Vente de la closerie de la Glaumière, Louvaines, 1591

Yvonne de Germaincourt, dont le nom m’était auparavant totalement inconnu, mais subsiste, demeure à la Picoulière à Andigné. Manifestement cette vente est faite pour régler une longue liste de dettes. Ceci dit le prix de vente est plus que confortable, et je suis même surprise d’un montant si élevé pour une closerie. Elle devait être d’un bon rapport, voire presque une métairie… car 420 écus, soit 1 260 livres, c’est le prix d’une très belle closerie en 1591.
Par ailleurs, j’ai vu que dans cette famille il y aurait eu des Huguenots, mais je n’en sais pas plus sur ce poin, et ceci reste une hypothèse de ma part…

Louvaines, collection particulière, reproduction interdite
Louvaines, collection particulière, reproduction interdite

    Voir ma page sur Louvaines
    Voir ma page sur Andigné

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription de l’acte : Le 7 mars 1591 en la court du roy notre sire Angers endroit par davant nous personnellement establi damoyselle Yvonne de Germaincourt dame de la Picoulière et y demeurant paroisse d’Andigné estant de présent en ceste ville soubzmettant elle ses hoirs confesse avoir ce jour d’huy vendu quitté ceddé délaissé et transporté et encores vend quite cède délaisse et transporte dès maintenant à toujoursmais perpétuellement par héritage

la Picoulière : château et ferme, commune d’Andigné – Ancienne maison noble avec chapelle de N. D. de Pitié, fondée le 23 mars 1544 b.s. par delle Thibaude de la Perrotière. Elle est aujourd’hui augmentée d’un grenier et sert d’écurie. – Appartenait en 1566 à la famille de Germaincourt, en 1720 à Pierre Bodaire. – à la famille Montier depuis 1760, – en ces derniers temps à M. AUbert, ancien maire. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876) em>en rouge mon complément à C. Port

à honneste homme Laurent Guyet marchand demeurant à Segré à ce présent stipulant et acceptant qui a achepté et achepte pour pour Renée Jallet sa femme leurs hoirs scavoir est le lieu et closerie appartenances de la Glaumière situé en la paroisse de Loupvaines

la Glaumière : commune de Louvaines. – Acquise par Laurent Guyet et Renée Jallet d’Yvonne de Germaincourt dame de la Picoulière, 1591 – En est sieur René Guyet, mari de Françoise Lemasson, 1633, Jacques Champhuon, 1673. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

… vignes, pressoir… etc…
et est faite la présente vendition délais transport pour le prix et somme de 420 escuz sol qu’elle somme ledit achepteur deument soubzmis estaby a promis et demeure tenu bailler et payer scavoir la somme de 120 escuz 2 tiers vallant 380 livres à … (suit une longue liste de diverses dettes… )

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