Olivier de Quelen seigneur de Saint Bihy en Plélo est à Angers pour bailler à ferme sa terre de Murs, 1598

il vient donc de la région de Saint Brieuc et il se réserve même le droit de venir vivre 3 mois par an au logis seigneurial de Murs qu’il se réserve, ainsi que sa chasse. Cela me semble une bien longue distance. Il est vrai qu’autrefois on bougeait !
Le plus surprenant est que le Dictionnaire de Célestin Port nous dit que la famille de Quelen avait acquis cette terre de la famille de Quatrebarbes, et je pense que c’est un peu loin pour acquérir une terre, et ne serait-ce pas une alliance et/ou succession quelconque ?
Les de Quelen ont une très longue notice dans l’armorial de la Bretagne.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 janvier 1598 avant midy, en la cour du Roy nostre Sire Angers endroit par davant nous Jehan Duvau notaire d’icelle personnellement establys Ollivier de Quellen escuier sieur de St Bihy en Bretaigne et de la terre et seigneurie de Meurs en Anjou demeurant en sa maison seigneuriale de st Bihy paroisse de Plélo évesché de st Brieu en Bretaigne d’une part, et honorables hommes maistres Jehan Collas greffier des appellations du siège présidial d’Anjou Angers, Pierre Collas son fils, Me Alexandre Benoist adjoint en titre d’assise royal aux signestes et commissions des juridictions royales d’Angers tant en leurs noms privés que au nom et comme eux faisant forts savoir ledit Benoist de honneste femme Perrine Collas sa femme et de Me Pierre Benoist son père, et ledit Pierre Collas de Renée Legendre sa femme et auxquels ils ont promis faire ratiffier et avoir agréable le contenu cy après et en bailler et fournir lettres de ratiffication et obligation bonnes et vallables avec les renonciations y requises audit sieur de Quellen et les faire avec eux solidairement obliger dedans le mois prochainement venant à peine etc ces présentes néantmoins etc soubzmectant ledites parties mesmes lesdits les Collas et Benoist esdits noms et qualités que dessus et chacun d’eux seul et pour le tout sans division confessent avoir fait et par ces présentes font entre eux le marché de bail et prise à ferme accords et conventions qui s’ensuivent c’est à savoir que ledit sieur de Meurs a baillé et par ces présentes baille auxdits les Collas et Benoist esdits noms qui ont prins et accepté audit titre de ferme et non autrement pour le temps et espace de 5 ans et 5 cueillettes entières et consécutives l’une suivant l’autre sans intervalle de temps qui commenceront au 1er janvier prochain venant et finiront à pareil jour lesdites 5 années finies et révolues, scavoir est ladite terre fief et seigneurie de Meurs avec ses apartenances et dépendances tant en juridiction fief que domaine comme elle se poursuit et comporte les rentes cens yssues debvoirs tant par deniers froment bledz avoynes chappons poules cornées moulins tant à eau que à vent garrannes arables et non arables mestairies de Meurs de la roche avec les ventes et issues estangs marais … soubz le bourg de Meurs droit de pescherie esdits lieux et la rivière du Louet et toutes autres eaux bois fruitiers y compris les treze pieds dépendant de ladite seigneurie en la grande rivière de Loire outre les vieux et autres chantiers appellés la boire de l’arregne et généralement tout ce qui dépend de ladite seigneurie et appartenances sans aucune réservation, fors les droits de pannes et obenages qui demeureront en propriété audit bailleur ains en auront seulement la jouissance des fruits le temps dudit bail, et tout ainsi que les fermiers précédents en ont cy davant joui et qu’elle appartient de présent audit de Quellen, et demeure aussi réservé audit bailleur le droit de chasse des grosses bestes noires et fauves et la maison seigneuriale dudit lieu pour loger ledit sieur quand il lui plaira y aller et demeurer et lorsqu’il y sera lesdits preneurs seront tenus de fournir à iceluy sieur bailleur de toutes vaisselles d’estain cuivre fer linges couetets et autres meubles requis et nécessaires et de foin et pailles pour ses chevaux trois mois durant chacune desdites années, feront lesdits preneurs entretenir les logis bastiments tant seigneurial pressouer à vin maisons des mestaiers et closiers de la Duotte ? et moullins en bonne et suffisante réparation comme estoient et sont les fermiers précédents y sont tenus et les y rendre à la fin dudit bail comme aussi rendront à la fin d’iceluy temps les mestairies et closeries garnies de leurs …
encore 6 pages non retranscrites car j’avais autrefois loupé mes vues

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René de Quelen baille à ferme aux Mabons la Jonchère, Cossé le Vivien 1542

le bailleur demeure à plus de 175 km de Cossé-le-Vivien, dans les Côtes d’Armor, et il s’est déplacé jusqu’à Angers, qui est encore plus éloigné pour lui, mais par contre, comme dans tous les baux le paiement de la ferme est fait au domicile du bailleur, et bien dans ce cas, les Mabons doivent payer à 175 km de Cossé le Vivien !!! J’avoue que je me demande comment ils faisaient car il fallait avoir sur soi la somme et ne pas se faire détrousser.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 avril 1543 après Pasques en la cour du roy notre sire à Angers (Huot notaire Angers) personnellement estably noble homme René de Quelan sieur de St Bihy demourant audit lieu au duché de Bretaigne d’une part
et honneste personne Jehan Mabon marchand demourant en la paroisse de Cossé le Vivien au pays du Maine, tant en son nom privé que pour et au nom et comme soy faisant fort de Jacques Mabon et messire Estienne prêtre ses père et frère d’autre part
soubzmectant lesdites parties mesmes ledit Jehan Mabon esdits noms et qualités et en chacun d’iceulx seul et pour le tout soy ses hoirs etc confessent etc c’est à savoir ledit de Quelan avoir baillé et encores baille à tiltre de ferme et non autrement auxdits Jacques Estienne et Jehan Mabon et au survivant d’eulx trois et à la personne de Jehan Mabon qui a prins et accepté prend et accepte audit tiltre de ferme et non autrement du jour et feste de Toussaint dernière passée jusques à 4 années et 4 cueillettes entières et parfaites ensuivant l’une l’autre sans intervalle de tempe et finissant à pareil jour lesdites 4 années et 4 cueillettes finies et révolues
le lieu domaine et mestairye et appartenances de la Jonchère sise et située en ladite paroisse de Cossé le Vivien avecques 5 sols tz de rente sur les moulins de Couelles et ung denier tz » de debvoir sur le lieu de la Normandière, tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comporetnt tant en fief que en domaines et comme lesdits les Mabons en ont cy davant jouy et au désir des précédentes fermes
pour desdites choses jouir par lesdits les Mabons ladite ferme durant et en dispouser comme de chose baillée à ferme
à la charge desdits les Mabons de poyer et acquiter les rentes et debvoirs deuz pour raison desdites choses
icelles entretenir en bon estat de réparation en manière qu’elles ne dépérissent et les y rendre en la fin de ladite ferme
et est faite ceste présente baillée prinse et acceptation de ferme pour en poyer et bailler par ledit preneur esdits noms et qualités audit bailleur par chacune desdites 4 années et 4 cueillettes la somme de 50 livres tz rendable et poyable par chacun an le jour et feste de la Penthecouste en la maison dudit bailleur audit lieu de St Bihy audit pays de Bretagne et aux cousts et mises périls et fortunes desdits les Mabons

    Saint-Bihy est située dans les Côtes d’Armor, à mi chemin entre Saint Brieux et Mur de Bretagne, et surtout à au moins 175 km de Cossé-le-Vivien.
    Selon Wikipedia, « la forme actuelle Saint-Bihy apparaît dans les registres paroissiaux, dès 1705. Sous l’Ancien Régime, Saint-Bihy est une trève de la paroisse du Haut-Corlay. Cette trève avait pour évêché Quimper, pour ressort Saint-Brieuc et pour subdélégation Corlay. Devenue commune en 1790, Saint-Bihy est érigée en paroisse distincte de celle du Vieux-Bourg, le 17 mai 1826. On rencontre les appellations suivantes : Tref de Saint-Bihy (en 1543), Saint Euzèbe vulgairement appelé Saint Behy (en 1654), Sainct-Behys (en 1654), Saint-Bihy (en 1705).
    Je rencontre la forme Saint-Bihy dès 1543, et ils peuvent donc revoir leurs informations historiques

le premier poyement commençant le jour et feste de la Penthecouste que l’on dira au jour et feste de la Penthecouste que l’on dira en dabte l’an 1544 et à continuer ladite derme durant audit jour et terme
et a ledit bailleur
confessé avoir esté entièrement poyé par ledit preneur du poyement de la ferme dudit lieu de tout le temps que lesdits les Mabons ont tenu ladite ferme jusques à ce jour, tellement qu’il en a quicté et quicte lesdits les Mabons
et a promis et demeure tenu ledit Jehan Mabon faire ratiffier et avoir agréable le contenu de ces présentes auxdits Jacques et missire Estienne Mabon et les faire obliger au poyement de ladite ferme et entretennement du contenu en icelles et en bailler audit bailleur lettres vallables de ratiffication dedans le premier payement de ladite ferme
auxquelles choses dessus dites tenir etc et ladite ferme rendre et poyer etc et icelle dite ferme garantir obligent lesdites parties respectivement esdits noms mesmes ledit Jehan Mabon esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division etc et ses biens à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce noble homme Jaques Touruegouet sieur de la Villeaubin et Jehan Pillet serviteur dudit bailleur tesmoins

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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