Contrat de mariage de Guillaume Héron et Jeanne Farouelle, Beauvain (61) 1628

J’ai des ascendants dans l’Orne dont une famille Héron, et voici des traces de cette famille. Voici encore un autre enfant de Philippe Héron,  qui a eu 7 enfants, dont un curé, un de destinée inconnue, mais 5 autres dont j’ai mis en ligne les contrats de mariage. Or, il est toujours vivant lors des contrats de mariage et les jeunes mariés seront hébergés chez lui, avec les autres, ce qui me fait penser à certaines tables que j’ai vues à la télé, réunissant les jeunes couples autour du père.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E119/22 – notariat de Rânes – Voici sa retranscription

Le 31 mai 1628 au traité de mariage faisant et qui au plaisir de Dieu sera célébré en face de Sainte Eglise catholique apostolique et romaine entre Guillaume Héron (s), sieur des Haies, fils légitime et naturel de honorable homme Philippe Héron, sieur de la Gouvrière et de Françoise Aumouette ses père et mère, de la paroisse de Saint-Brice d’une part, et de Julienne Ferouelle (m), fille d’honorable homme Jehan Farouelle, vivant sieur de Chevrigny et de damoiselle Françoise de Robillard ses père et mère et icelle  Julienne veuve de defunt honorable homme Jacques Vauloup, sieur des Préaux d’autre part, ledit mariage fait du consentement des parents et amis desdits promis, pour l’accomplissement duquel lesdits futurs mariés se sont promis espouser l’un l’autre à la première commodité et à la première semonce l’un de l’autre, et ce avecques tels droits qui leur peut compéter et appartenir de toutes successions passées et advenir et néanmoins pour parvenir audit mariage qui sans ce n’eust esté fait, ladite Julienne future espouse à donné audit Heron futur espoux la somme de 300 livres tournois à prendre et avoir sur le nombre de (f°2) la somme de 1 000 livres tournois à elle deue par noble homme Gilles de Robillard sieur de sieur de la Reilloire et René de Catey, sieur de la Rasnerie [l’Arnerie] à cause de la vente faite par Jacques Vaulou, son mari défunt et elle des héritages à lui appartenant sujet au remplacement des deniers dotaux de ladite future épouse et donation à elle faite suivant qu’il est plus spécifiquement porté par ledit contrat passé le 11 juin 1626 par lequel il est convenu qu’ils demeureront entre les mains desdits acquéreurs pour estre employés en fonds pour leur assurance et laquelle somme de 300 livres ladite future épouse a immobilisée au bénéfice du futur espoux pour lui être et demeurer en don à la décharge desdits obligés, et pour le reste de ladite somme de 1 000 livres il sera tenu la remplacer en l’estoc et lignée de ladite future épouse suivant qu’il est stipulé par ledit contrat, et sans y déroger ; et a été par ledit Philippe Héron père requis en contemplation dudit mariage qu’au cas que ledit Guillaume son fils allat de vie à décès auparavant luy en ce cas a consenti que ladite Farouelle future épouse ait et prenne sur le plus clair et apparent de ses biens la somme de 40 livres tournois par en pour son droit de douaire qui lui pourroit appartenir sur les biens de sondit futur époux en attendant son droit de plein douaire et coustumier sur les biens dudit futur époux et à luy appartenant tant à cause de succession de sondit père et mère qu’autrement (f°3) ; aussi ledit Philippe Héron père en faveur dudit mariage a promis nourrir et entretenir lesdits futurs mariés à sa dépense et maison comme ses autres enfants et suivant les pactions portées par leurs traités de mariage sans qu’ils soient tenus contribuer aucune chose de leur mariage qu’ils pourront mettre à leur profit sans que ledit père ou enfants y puissent prétendre aucune chose, et au cas qu’ils ne puissent s’accomoder ensemble et voulussent faire ménage à part en ce cas leur a baillé à jouir la moitié de la ferme et métairie de la Chaussé [à 800 m à l’est de la Gouvrière aussi à Beauvain] assise en la paroisse de Beauvain attendant son droit successif à luy à venir par le décès de sesdits père et mère ; fait en présence de Me François Farouelle prêtre curé de Mondin oncle paternel de ladite Julienne, Jacques et Julien Farouelle ses frères, noble homme René de Robillard (s), sieur de Cohélan et Léonard de Catey (s), écuyer, sieur du Fresne, Guillaume Aumouette (s), sieur des Haies, Julien Héron (s), sieur de la Hustière, Gilles Ferouelle, sieur de Chevrigny, Me Mathurin Dubois (s), prêtre et Jacques Dubois Martainville, témoins.

 

 

Contrat de mariage de René Héron et Marie Vayer, Rânes 1628

J’ai des ascendants dans l’Orne dont une famille Héron, et voici des traces de cette famille. J’y ai retranscrit de très nombreux actes notariés concernant cette famille, en voici un autre et je situe cette famille Héron parmi les familles bourgeoises manifestement plus aisées que les laboureurs, et les hommes savent signer, mais vous n’aurez pas la signature car les notaires de l’Orne ont été reliés avec la dernière feuille de l’acte à chercher à la fin du volume, on ne sait pourquoi et il faut chercher longtemps. Par ailleurs, j’ai retrouvé des suites sur la succession de René Héron et je vous les mets demain.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E119/22 – notariat de Rânes – Voici sa retranscription rapide, partielle mais fiable comme je sais les faire :

Le 14 dudit mois et an (octobre 1628) Pour parvenir au traicté et convention de mariage qui au plaisir de dieu sera faict en face de saincte église catholique apostolique et romaine entre honneste homme René Héron fils de Philippe Héron sieur de la Gouvrière et honneste femme Françoise Aumouette de la paroisse de Saint Brice d’une part, et honneste fille Marie Vayer fille de honneste homme Jean Vayer et honneste femme Blaise Leconte de la paroisse de Saint Ouen sur Mere d’autre part, fut présent ledit René Heron lequel en la présence et par le gré et consentement dudit sieur de la Gouvrière son père a promis parfaire ledit mariage après les solemnités de l’église deubment faictes et accomplies par ce que ledit Jean Vayer a promis en pareil le faire parfaire à sadite fille ; en faveur duquel mariage et pourvu qu’il soit parfait et accompli ledit Jean Vayer aussi présent a recognu ladite fille pour sa fille et seule héritière et en attendant sa succession et celle de sadite femme a donné et promis payer audit futur la somme de 600 livres tz en don pécunier, deux vaches, vingt quatre brebis pleines ou leurs aigneaux après elles et des habits coffres lit et trousseau selon la maison dont elle part et celle où elle va, à livrer lesdits meubles au jour des espouzailles et à payer ladite somme de 600 livres à savoir audit jour des espouzailles 100 livres et dudit jour en un an autres 100 livres et ainsi d’en en an 100 livres jusques au parfait payement ; de laquelle somme de 600 livres estant receue et acquit baillé y en aura la moitié qui tiendra nature de dot propre fonds et vrai héritage de ladite fille et demeure dès à présent remplacer sur telle pièce qu’il pourra espérer de la succession dudit sieur de la Gouvrière son père et constituer en rente au denier 14 suivant l’édit percevra arrérage du jour de la solemnisation dudit mariage et duquel dot la cas arrivant qu’elle le survive elle jouira dudit jour de la dissolution comme en pareil de son douaire coustumier qui luy est gaigé comme si dès à présent ladite future estoit … héritière sans qu’elle soit tenue faire aucune pétition judiciaire ni intervention en prendre autre que le présent son traité de mariage sauf que en cas qu’il arriveroit que ledit futur décéderoit avant ledit sieur de la Gouvrière, iceluy sieur de la Gouvrière sa vie durant sera déchargé dudit douaire en payant à ladite fille la somme de 36 livre tz par chacun an pour ledit douaire, laquelle somme audit cas il s’oblige par ces présentes luy payer en outre son dot, lequel dot tiendra hypothèque du jour et date des présentes sous lesquelles pactions lesdits sieur de la Gouvrière et sondit fils ledit Vayer ont promis faire faire la parfection dudit mariage et encore outre a ledit Vayer donné auxdits futurs 60 sols de rente hypothéquaire à prendre sur Pierre … dont il baille les lettres avec le … de terre sur laquelle y a une maison sise à Lougé nommée la Petite Maison des Ponseaux pour en jouir du jour des espouzailles ; dont et quant à ce tenir etc obligent chacuns biens etc présents honnestes hommes Nicolas Marie d’Estouche parent de ladite fille et Claude

Marie Rahier et ses enfants ont hérité des dettes de René Héron leur mari et père : Rânes 1662

J’ai des ascendants dans l’Orne dont une famille Héron, et voici des traces de cette famille. J’y ai étudié de très nombreux actes notariés, et même l’histoire des dettes lors des successions, dont la dette de François Héron décédé et un de ses créanciers réclame une rente impayée à ses enfants mineurs, Rânes (Orne) 1617
Voici un autre cas de dettes dont la veuve et les enfants ont hérité, et doivent bien entendu assumer. La somme est relativement importante puisque le contrat de mariage Heron-Vahier prévoyait 30 livres par an à la veuve et ici la dette est donc plusieurs années. Pire, elle a les enfants à élever…

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E119/59 – notariat de Rânes – Voici sa retranscription rapide, partielle mais fiable comme je sais les faire :

Le 27 janvier 1663 à Rânes, fut présente honneste femme Marie Vahier veuve feu René Heron la Coudre et la Pierre de B…, laquelle et tant en son nom qu’au nom de ses enfants et tutrice establie par justice de sesdits enfants, a vendu afin d’héritage promettant garantir à honneste homme Adam Froger de Rânes présent, c’est à savoir la somme de 7 livres 2 souls 10 deniers de rente hypotéquaire qu’elle a créée et constituée à prendre et avoir sur tous et chacuns ses biens meubles et héritages présents et advenir que même sur ceux de ses enfants où qu’ils soient situés et assis en chacun lieu de la … sans division, au terme de ce jour premier terme de payement commençant du jourd’huy en un an et ainsi d’an en an et de terme en terme et à toujours ou jusqu’au racquet et amortissement qu’ils en pourront faire toutes fois et quand qu’elle pourra payant tous les arrérages au prorata lors dus et échus et rendant le corps principal et les loyaux débourts, et fut ladite vente création et constitution faite moyennant la somme de 100 livres tz de prix principal testant de la somme de 132 livres dont ladite Vahier s’en est tenue à comptente et bien payée au moyen et parce que ledit Froger a tenu et tient quitte ladite Vahier ses enfants de ladite somme de 100 livres restant d’une obligation montant ladite somme de 132 livres que ledit Froger porte sur ledit feu René Héron par obligation passée en nos mains le 15 mars 1656 laquelle obligation sus datée est demeurée entre les mains dudit Adam Froger en sa force et vertu pour assurance de la garantie et hypothèque dudit contrat de constitution de rente pour en cas … ou autre en vertu d’icelle en préférence et s’en faire porter …

Calcul de la dot en Normandie : celle de Marie Héron future de Jean Moulin : Lougé 1608

JE SUIS POLICIÈRE

En Anjou, je pense que nous avons une particularité concernant la dot, car elle est le plus souvent exprimée en argent, alors que dans beaucoup de provinces, la dot était soit argent plus meubles morts et meubles vifs.
Voici une dot Normande que j’estime à environ 1 000 livres et je vous ai surgraissé le passage qui donne le détail. Les meubles morts et meubles vifs sont en effet très important et même si l’argent monétaire est de 600 livres, les bêtes à elles seules font au moins 300 livres tant il y en a. Il s’agit donc d’une famille aisée.
Philippe Héron, le papa de la future, est mon ancêtre, et je descends de la plus jeune de ses filles Mathurine. Mais j’admire dans cet acte la merveilleuse phrase
« pour l’outre plus desdits meubles morts à la volonté de la femme dudit Heron »
car nous n’avons jamais rencontré en Anjou, à ma connaissance, cette précision fort intéressante, à savoir monsieur s’occupe des dons en bêtes (les meubles vifs) et madame s’occupe des meubles (meubles morts et trousseau), et j’avoue que ce point m’enchante. D’ailleurs, en 2017, toutes les études attestent que c’est encore et toujours madame qui achète les vêtements, même si monsieur s’occupe par la suite aussi de la machine à laver et/ou du repassage. Donc les femmes se sont toujours occupé de choisir le linge.
Et de grâce, ne me racontez pas que de nos jours il y aussi des messieurs qui achètent le linge et les vêtements, car je sais qu’ils existent, mais ils sont minorité.
J’aime bien le terme de « meuble vif », qui a tant agité certains ces dernièes années, car ils avaient perdu le sens des mots. Meuble signifie tout ce qui bouge, donc les meubles morts car autrefois les meubles (coffres, lits, armoires) bougeaient souvent de lieu, plus souvent que de nos jours, et les bêtes bougent aussi par définition. Et, de nos jours on ne savait plus qu’un meuble signifie ce qui bouge. Pire, on a inventé « mobile » pour ces téléphones qui vous suivent partout, surtout dans la rue pour marcher et lire en même temps etc… et moi qui ne suis pas mobile, je hurle quand on prétend que je dois avoir un mobile, car on oublie alors que pour avoir un mobile il faut soi même être mobile, et qu’une partie de la France actuelle n’est pas mobile.

Acte des Archives Départementales de l’Orne 4E119/23 – Retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 mars 1608 au traité de mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et parfait en face de sainte église catholique apostolique et romaine et pourveu que ledit mariage soit fait ainsi que dit est entre honneste homme Jean Moulin (s), fils de feu honneste homme Jacques Moulin et de Barbe Druet, ses père et mère de la paroisse de Lougé d’une part, et honneste fille Marie Héron, fille de honneste homme Philippe Héron Gouvrière et de Françoise Aumouette ses père et mère, de la paroisse de Beauvain d’autre part, a esté promis par ledit Philipes Heron Gouvrière aux futurs mariés pour tout et tel droit et partage mobilier héridital que ladite fille pourroit demander en la succession de ses père et mère en don pécuniel la somme de 600 livres avecques ce ledit Heron a promis meubler et accousteller ladite sa fille bien et honnestement de meuble mort et vif à savoir 2 vaches pleines ou leurs veaulx après elles, avecques 3 génisses de 2 ans, outre baillera ledit Heron auxdits futurs mariés douzaine et demie de brebis pleines ou leurs agneaulx après elles, pour l’outre plus desdits meubles morts à la volonté de la femme dudit Heron, et selon aussi la qualité de la maison de là où part ladite fille et celle où elle va, icelle somme de 600 livres payable à scavoir au jour des espousailles desdits futurs marié 100 livres et l’outre plus de ladite somme ledit Héron les payera d’an en an 100 livres jusques en fin de payement du nombre et laquelle somme de 600 livres en sera employé par ledit Moullin futur mari en ligne de ladite fille la somme de 300 livres. Fait le 9 mars 1608 en présence de vénérable personne Me Gervais Moullin (s), notaire apostolique, vénérable personne Me Jacques Héron (s), prêtre, curé de Beauvain, Me Jacques Héron (s), avocat, sieur de Beaudouit, honorable homme Marin Moullin (s), sieur des Noes, honnêtes hommes Etienne Druet (s), sieur de l’Ertaudière, Charles Auvray (s), sieur de Rouvrette, René Héron (s), sieur de la Rousselière, Jacques Héron (s) Blaistière, Guillaume Dudoit (m), Philippe Foutelais (s) Pichardière »

François Héron est décédé et un de ses créanciers réclame une rente impayée à ses enfants mineurs, Rânnes (Orne) 1617

J’ai des ascendants dans l’Orne dont une famille Héron, et voici des traces de cette famille.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E119/12 – vues 154-155/398 – notariat de Rânnes – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 14 octobre 1617, comme ainsi soit que honorable homme Tanneguy Herbinière, ayant le droit de Charles Turpin, sieur de la Fontaine, son père en loi et pour avoir paiement de 20 livres tournois pour 2 années d’arrérages de 10 livres de rente hypothéquère de l’obligation de François Heron Chaussée obligé audit Turpin eust après plusieurs procédures et dilligences et par permission de justice fait saisir en décret plusieurs héritages sis au village de la Lezelière qui furent audit Héron à présent déffunct et en eust fait faire les bannies et dilligences pendant lesquelles procédures et dilligences en estoit encore tomber et escheut une année et que aujourd’huy dabte des présentes furent préent ledit Herbenière d’une part, et honneste homme Mathieu Jeslin de la paroisse de St Brix tuteur des enfants mineurs d’ans dudit deffunct sieur de la Chaussée d’aultre, lesquels pour éviter aux frais de ladite decretation en ont par l’advis et conseil d’aucuns parents et amis desdits enfants accordé ce qui ensuit c’est à savoir que ledit Herbenière a quitté et tenu pour quitte lesdits enfants desdites 3 années dernières escheues ensemble des frais et despens de ce qui s’est fait et ensuivy et tout le passé jusques à ce jour au moyen de la somme de 72 livres 10 sols tz de laquelle somme ledit tuteur en a présentemetn payé la somme de 40 sols tz audit Herbenière et en a promis payer 10 livres tz dans la Toussaint à Jehan Heron sieur du Pontacre ? pour ses frais et vacations des diligences qu’il a faites pour lesdites procédures en ce qui en dépend de son état, et le reste montant 60 livres 10 sols tz ledit tuteur et honorable homme Philippe Héron sieur de la Gouvrière de Beauvain à présent à St Brix aussi présent à ce se sont soubmis et obligés en leur nom privé et l’un seul et pour le tout renonçant au bénéfice de division et à l’ordre de discussion payer dedans ledit jour de Toussaint prochainement venant audit Herbenière, cessant quoi ladite rente n’eust esté cessée et avec promesse faite néantmoins que ledit Mathieu d’en acquiter ledit Philippe tellement etc sans préjudice de l’obligation solidaire à quoy ils ont renoncé et à ce moyen les présentes rendues audit tuteur pour luy servir en ses comptes et quant à ce tenir etc oblige etc ses biens etc à ce présents Jehan Guerin sieur de Arge ? et Arthur Lepour de Rannes les parties chargées de controler et sans préjudice de la rescompense desdits enfants contre Jacques Héron Montiguel qu’ils ont dit estre subject acquiter ladite partie par contrat passé entre ledit deffunt et ledit Montiguel laquelle rescompense ils poursuivrons quand et ainsi qu’ils adviseront bon estre

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Echange et engagement de biens, entre les Héron à la Chaussée, Beauvain (61) 1627

François Héron de la Chaussée est décédé laissant au moins 2 fils mineurs, André et Jacques, mis sous la tutelle de Mathieu Jean, proche parent. Il leur a laissé des dettes, en particulier une part de rente impayée, et André son fils aîné après échange de pièces de terre contre sa part de rente à Philippe Héron, fait les comptes des arriérés de la rente, à l’issue desquels il est redevable et doit engager 2 autres pièces de terre, qu’il pourra rémérer dans 10 ans.
Philippe Héron est proche parent puisqu’il a aussi une part de la même rente, à travers un autre acte passé en 1622.
D’autres Héron possèdent des biens voisins dans les confrontation des pièces de terres : Guillaume Heron de la Chaussée, Guillaume Héron du Rocher, Martin Héron. Enfin, le tuteur Mathieu Jean, est probablement beau-frère d’André et Jacques Heron, car son contrat de mariage, cité à la fin de l’acte, donne André et Jacques débiteur vers lui.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, tabellionnage de Rânes, série 4E119 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le 20 mars 1627 après midy, fut présent honneste homme Philippe Héron, sieur de la Gouvrière, de la paroisse de Saint-Brice, lequel a baillé, quitté et délaissé, afin d’héritage, en pure et loyal échange à André Héron Chaussée, fils de feu François Héron, vivant sieur de la Chaussée, de la paroisse de Beauvain, présent et acceptant pour lui et Jacques Héron son frère, auquel il a promis faire avoir les présentes agréables et les lui faire entretenir et ratifier en son an d’âge, c’est à savoir 60 livres tz, 20 livres de beure et 2 chapons, le tout de rente foncière que ledit Philippe Héron auroit droit de prendre chacun an sur les biens dudit feu François Héron, au terme du 1er janvier, à savoir 10 livres comme acquéreur de feu Me Jean Héron, vivant pénitentier à Sées, 20 livres tournois et lesdites 20 livres de beurre et 2 chapons, aussi comme acquéreur du défunt pénitentier audit contrat ? qui en avoit esté faict requeste de Noël Feau… bourgeois de Sées contre la debte dudit pénitentier et 30 livres comme représentant Gilles Le Marchand, sieur des Fontaines, et ledit Lemarchand acquéreur dudit feu sieur pénitentier et laquelle partie de 60 livres tz 20 livres de beurre et 2 chapons est la tierce partie dudit François Heron de la somme de 180 livres tz 60 livres de beurre et 6 chapons de rente foncière en quoy ledit feu François Heron ledit Philippes Heron et Me Jac… Heron frères estoient obligés audit feu sieur pénitentier leur frère par contrat passé devant Olivier Formont et François Legrouin tabellions à …echendin le 25 novembre 1591 pour héritages sis en la paroisse de saint Brice et une maison en la bourgeoisie d’Escouche recours à ladite fieffe
Item leur quitta et délaissa comme dessus afin d’héritages la somme de 76 sols tz encore de rente fontière en laquelle ledit deffunt François Heron estoit obligé à Robert Philipe et sa femme pour héritages sis en la paroisse de Beauvain desquels Philipe et femme ledit Heron représente le droit par le contrat qui luy en a esté fait par les représentants de la femme du feu sieur de la Favrie de … et auxquelles fieffes est fait renvoy et la teneure et subjection des héritages affectés auxdites rentes
et en contreschange et rescompense de ce ledit André Heron pour luy et audit nom bailla quita et délaissé aussi afin d’héritages promettant garantir les maisons et héritages qui ensuivent et premier une pièce de terre sur laquelle y a deux corps de maisons fort ruinées servantes l’une de chaufepied et celier et l’aultre de grenier et estable avec les jardins à porée et arbres fruitiers nommés le Champ Guillet joignant le chemin de l’église de Beauvain à la Chaussée d’un costé, d’autre costé à la pièce cy après déclarée et à Guillaume Heron chemin en partie d’un bout Merry Lerveillé et ses frères et d’autre bout à Michel Fontelain et au chemin du Grez et audit chemin en partie
Item une pièce de terre en boys et bissons et briou et terre labourable plusieurs hayes et fossés dedans nommé Leboucoys joignant d’un costé à Guillaume Heron le Rocher d’autre costé à Guillaume Heron de la Chaussée à Martin Heron et la pièce cy devant chemin en partie d’un bout à Jehan Drouard et d’autre aux hoirs Jehan Ergault cordonnier
Item une pièce de terre nommée la Turable au mareschal joignant d’un costé au chemin du Grés et d’autre costé aux hoirs Denis Ergault d’un bout à Jehan Drouard et d’autre aux Lenville
Item deux autres pièces de terre et pré en plant d’arbres nommée les Trembles et le Pré de la Hezie joignant d’un costé audit chemin du Gres et d’autre costé audit Guillaume Heron le Rocher d’un bout au chemin de l’église et d’autre bour audit Lenviller.
Item une petite pièce de terre nommée les Petites Souches joignant d’un costé auxdits André et Jacques Heron et d’autre costé audit Guillaume Heron le Rocher et aux hoirs feu François Ergault d’un bout audit chemin du Grès et d’autre bout auxdits André et Jacques Heron
Item une pièce de terre nommée la Pepite joignant d’un costé audit Guillaume Heron le Rocher et d’autre costé auxdits André et Jacques Heron d’un bout encore audit Guillaume Heron le chemin de l’église entre deux, et d’autre bout à Martin Heron
Item une portion de terre en jardin derrière la maison des Danaris joignant d’un costé à Pierre Heron Verger et d’autre costé à Georges Desmoulins d’un bout aux hoirs Jehan Drouard et d’autre bout aux hoirs feu François Ergault
Item deux portion de terre à prendre dans une pièce nommée les Meilleires l’une joignant d’un costé au Teneville d’autre costé à Martin Teneville et Michel Foutelau à cause de sa femme d’un bout aux hoirs Denis Ergault et d’autre bout aux Drouart et l’autre portion chacun en partie laquelle autre portion joignant d’un costé audit Guillaume Heron Cousurau et d’un bout et d’autre bout audit Lenville et à l’autre portion chacun en partie et d’autre costé au sieur Drouard
Item une pièce de terre nommée les Jaris joignant d’un costé le chemin de la Rouselière d’autre costé à Martin Heron Rouselière et les Lenville d’un bout à Michel Fontelain d’autre bout en pointe
Item une portion de terre nommée le Champ Pater en une grande pièce joignant d’un costé à Martin Heron Rouselière au pré dont la condition est cy après … d’autre costé à Michel Drouart d’un bout et d’autre bout à Martin Heron
Item la condition héréditaire et droit de pouvoir retirer de Thomas Hamel une pièce de terre en pré nommée la Landelle joignant des deux costés à Martin Héron Rouselière et comme ledit Hamel l’avoit acquise dudit feu François Heron
Item la tierce partie de tous les droits de brière et des hayes et autres communs et libertés auxdits frères appartenant à cause desdits héritages et autres à eux appartenant, le tout assis au lieu de la Chaussée et aux environs en la paroisse de Beauvain et tenues de la vicomté ? de La Ferté Macé soubz la Vauefrerie aux moignes sans rentes ni charges fors ?
et ainsi les a promis garantir et par ces moiens les dits frères seront et demeureront quittes et deschargés desdies partyes de rente pourveu que ledit Heron demeure paisible propriétaire possesseur et jouissant desdits héritages et mense au devant dictz, pour asseurance desdites lettres obligataires et autres pièces de ce faisant mention demeureront ès mains dudit Héron en force et vertu pour en ladite déviction soit par décret ou autrement vertu … posséda lesdites rentes en préference et s’en faire porter et payer des jours et dabte qu’elles portent et sans novetion comme aussi pour les arrérages deubs du passé
et ce fait ledit Philippe Heron et ledit André Heron pour luy et son dit frère ont fait compte de ce qui est deub des arrérages du passé desdites parties de rente par lequel s’est trouvé que de ladite partie de 76 sols il est deub une année de ladite partie de 20 livres tournois 20 livres de beurre et 2 chappons, plus est deub 7 années estimées à 166 livres de ladite partie de 10 livres, plus est deub 12 années vallant 120 livres qui seroit en tout ce que dessus 289 livres 16 sols, item de ladite partie de 30 livres en seroit encore deub audit sieur de Fontaines ou ses ayans droit 15 livres sans compter 45 livres qui ont esté advancées par Mathieu Jean cy devant tuteur dudit André et encore à présent tuteur dudit Jacques, lesquelles 15 livres ledit tuteur présent à ce sera tenu payer sauf à employer en ses comptes, et pour le regard de ladite somme de 289 livres 16 sols ledit Mathieu Jean en a promis payer audit Philippe Héron la somme de 100 livres tz et pour le reste se montant à 189 livres 16 sols qui demeureront àla charge desdits André et Jacques Héron, icelluy André Héron pour luy et sondit frère pour solution et payement de ladite somme de 189 livres 16 sols vendent quitent délaissent afin d’héritage et promettent garantir audit Philippe Heron une pièce de terre nommée les Souches joignant d’un costé aux hoirs Denis Ergault et d’autre costé auxdits André et Jacques les Héron d’un bout au chemin aux saulniers et d’autre bout auxdits André et Jacques Jéron en partie et autre partie audit Philippe Héron en l’eschange cy devant, item une autre pièce de terre nommée le Clos Neuf joignant d’un costé audit chemin aux Saulniers d’autre costé au chemin de Beauvain à Beaudouit, d’un bout aux brières de la Chaussée et d’autre bout enpointe et comme elles se contiennent sises audit tenu de la Chaussée et tenues de ladite baronnie soubz ladite vauesorie aux moignes aussi sans rentes ni charge fors etc, et fut ladite vente desdites deux pièces ainsi faite pour le prix de 189 livres 16 sols et deniers francs audit André et sondit frère avec 12 livres tz pour le vin dudit acquest présentement paié et dépensé faisant ledit marché vente et compte desdits arrérages, est stipulé que pour le seureté lesdites lettres demeureront aussi en force pour en ladite … en préférer comme devant est dit et d’aultant que ledit Mathieu Jean promet payer lesdites 100 livres à l’acquit desdits André et Jacques Heron il est accordé que ledit Mathieu demeurera deschargé de 10 livres de rente hypothéquaire qu’il estoit subject par son traité de mariage et quite lesdits André et Jacques Leron à Jacques Duboys escuyer sieur de la Fosse et ce pour les deux années prochaines dans lesquelles deux années ledit Mathieu Jean fera tout debvoir et dilligence de faire sortir des deniers deubs pour la rescompense du pré Gurignet par un nommé Troquet desquels deniers il fera l’amortissement audit sieur de la Fosse pourluy et audit nom paiera les arrérages audit sieur de la Fosse,
et a esté le présent contrat ainsi fait par ledit André pour éviter à plus grands frais et à la de… et totale perte éminente du bien dudit feu François Heron leur père et sans que cela … la préservation qu’il a faite avec condition de rescours retrait par ledit vendeur pour luy et son dit frère et à luy accordée par ledit Philippe Heron de pouvoir retirer ladite vente dudit jour d’aujourd’huy en 10 ans prochainement venant en rendant ladite somme de 129 livres 16 sols vin … et façon de lettres et tous coust et mises raisonnables, dont du tout etc garantir etc obligent etc présents Laurent Theroude de Saint-Brix et Michel Drouart de Beauvain tesmoins »

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