Surendettement des collectivités locales : Grugé l’Hôpital 1618

Oui, vous avez bien lu !
Et nous ne sommes pas en 2016 !
Les sommes dues par les paroissiens de Grugé sont énormes : plusieurs milliers de livres ! Et ici, il s’agit d’une transaction pour éviter le pire, car devant l’énormité de la dette, les paroissiens ont reçu une sentence ordonnant non seulement le paiement mais à faute de paiement la saisie par corps de 6 des plus aisés !!!

La cause de la dette n’est pas évoquée, mais le montant laisse suposer qu’ils ont oublié de payer leurs impôts ces derniers temps !!!

que à cause de la condemnation par corps jugée contre 6 des plus aisés de ladite paroisse

Les paroissiens sont allés trouvés leur seigneur Charles de Sévigné, qui ne vit pas à Champiré même, mais leur a donné comme conseil de transiger, et qui est ici présent, à ce titre de conseil.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 juin 1618 après midi, par devant nous Julien Deille notaire royal à Angers furent présents establis et deuement soubzmis François Crosnier marchand fermier de la terre et seigneurie de Champiré Baraton, demeurant paroisse de Grugé, au nom et comme procureur spécial des paroissiens manans et habitants de ladite paroisse par procuration spéciale passée par Pelerin et Guesdon notaires le 17 de ce mois, demeurée cy attachée pour y avoir recours, et auxquels il promet faire ratiffier ces présentes et en fournir entre nos mains ratiffication vallable dans ung mois prochainement venant d’une part, et noble homme Pierre Huet sieur de la Rivière, conseiller du roy eleu en l’élection d’Angers demeurant paroisse de saint Michel du Tertre, faisant en ceste partie pour Me Jehan Allain sieur de la Marre subrogé ès droits de Marin Rousseau sieur de Lenizier par escript passé par Fescher notaire royal en ceste ville le 6 juillet 1608, et encores ledit Rousseau demeurant en la paroisse de la Chapelle Heullin, Pierre Dugres marchand demeurant au prieuré de la Primaudière près Pouancé, et Jacques Roufflé sieur de Boispin demeurant en la paroisse de la Bouessière d’autre part, lesquels par l’advis de haut et puissant seigneur messire Charles de Sevigné chevalier de l’ordre du roy, seigneur dudit lieu, et de leurs conseils et amis, ont transigé accordé et appointé comme s’ensuit, en exécution des arrests de la cour des aides à Paris obtenu par ledit Rousseau contre lesdits paroissiens le 7 août 1608, 20 février 1614, et autres donnés en conséquence d’autres arrests du privé conseil du roi du 7 octobre dernier, portant renvoi du différend des parties en la cour des Aydes, poursuites et procédures, et … pour empescher la ruine de ladite paroisse, a esté arresté que pour le regard de ce que … ledit Rousseau et ledit Allain son cessionnaire pour tout principal des 430 livres 11 sous 2 deniers reliqua du compte dudit Rousseau mentionné ès arrests de ladite cour en forme d’exécutoire du 14 octobre 1607 par une part, et 278 livres 18 sous portés par exécutoire de ladite cour du 9 décembre audit an 1611 et 264 livres 7 sous par une part et 48 sols d’autre part, autre exécutoire de ladite cour du 19 février 1616 et généralement pour tous autres despens demandes desdits Rousseau et Allain pour raison de ce que dessus mesme des instances encores pendantes tant afin de condemnation depuis la demande faite en jugement depuis 1611 que à cause de la condemnation par corps jugée contre 6 des plus aisés de ladite paroisse du 7 décembre dernier que adjudication de despens faits au recouvrement desdits sommes, mesmes de celle de 269 livres 10 sous 5 deniers mentionnée audit arrest dudit 7 août 1608 depuis paiée audit Rousseau ou ses créanciers par acte passé par Guillot notaire et dont instance est encores présentement en ladite élection, ensemble des despends restenus par ledit arrest dudit conseil du roy pour raison desquels l’instance est encores pendante en ladite cour des Aydes, et ce qui en despend ; et lesdits paroissiens sont demeurés redevables de la somme de 1 600 livres, laquelle les parties en ont composé et accordé à savoir pour ledit Rousseau la somme de 800 livres pour ce qu’il peult prétendre en ladite somme, et pour ledit Allain pareille somme de 800 livres, à laquelle ledit Huet auditnom et Rousseau ont présentement arresté de bouche fait par ledit Allain où ledit Huet pour luy en la suite desdits procès taxés de despends obtention d’aucuns desdits arrests et exécutoire… sentences d’enthérinement d’icelles, comprins la somme de 100 livres que le dit Allain avoit advancée pour partie des consignations et despends dudit arrest dudit 20 février 1614 recueillis en ladite cession et 84 livres 11 sous dont le dit Allain s’estoit chargé pour ledit Huet et généralement pour tout ce que lesdits Allain et Huet avoient mis et déboursé en la suite desdits procès, tant en despends et charges de réformations du compte dudit Rousseau …, et non comprins en icelle somme ce que ledit Allain estoit par ladite cession chargé paier en l’acquit dudit Rousseau vers damoiselle Guillemine Chacebeuf et Me Pierre Coiscault sieur de la Quarte advocat qu’il n’a payé et dont il demeure deschargé sauf à lui à se pourvoir vers ledit Rousseau et sur la somme de 800 livres cy dessus à luy deue ainsi qu’ils verront comme non ayant ledit Rousseau fait aucune raison paiement ni compte faisant ces présentes ; quant audit Dugrès pour tout ce qu’il pouvoit prétendre contre lesdits paroissiens tant à cause des poursuites par lui faites comme procureur syndic desdits paroissiens et autrement esdits procès cy dessus et autres leurs affaires, procès, tant en principal que despends, dommages et intérests, adjugés et à adjuger … et généralement pour toutes prétentions en a ledit Crosnier audit nom composé et accordé avec ledit Dugrès à la somme de 1 600 livres oultre et par-dessus la somme de 110 livres par lui receue dudit Crosnier receue par ledit accord passé par ledit Guillot provenant des deniers dudit Rousseau, et tous autres deniers qu’il avoit touchés … dont il demeure deschargé sans aucune recherche ; et pour le regard dudit Rouflé a esté arresté pour toutes prétentions et demandes contre lesdits paroissiens tant en principal de deniers par luy deboursés en qualité de procureur desdits paroissiens et autrement, que despends dommages et intérests adjugés et à adjugés taxés et à taxer, à la somme de 1 000 livres ; toutes lesquelles sommes cy dessus sont et demeurent du consentement des parties converties en rente constituée au denier seize scavoir vers ledit Huet, faisant pour ledit Allain audit nom 50 livres de rente pour ladite somme de 800 livres, vers ledit Rousseau pareille somme de 50 livres de rente pour semblable somme de 800 livres, vers ledit Dugrés 100 livres de rente pour ladite somme de 700 livres de principal et vers ledit Rousseau 62 livres 10 sols de rente pour ladite somme de 1 000 livres de principal, lesquelles rentes sans novation d’hypothèque … et lesquelles rentes ledit Crosnier esdits noms promet garantir fournir et faire valoir et paier franchement et quitement aux dessus dits et chacuns pour son regard en leurs maisons et demeure chacun an à pareil jour des présentes, premier paiement d’huy en ung an prochainement venant, et à continuer, et amortissable par lesdits paroissiens toutefois et quantes que bon leur semblera … , se pourront lesdits paroissiens à l’effet de leur libération servir de leur degail ? cy devant obtenu tant par ledit Allain que par ledit Dugrès et pour le surplus si besoing est se pourvoir pour obtention d’autres lettres ainsi qu’ils verront,

EGAIL, subst. masc. : « Répartition autoritaire par les officiers seigneuriaux d’une redevance à lever sur les habitants alors concernés collectivement » (Éd.)

le tout à la charge des dits paroissiens des oppositions desdits Chacebeuf, Coiscault, Me François Besnard procureur fiscal de Mortiercrolle, Jehan Lamy qui a esleu domicile en la maison de Me René Lefebvre et de Me Nycollas Lyrot qui a esleu domicile en la maison de Me Sébastien Valgère que sur les deniers dudit Rousseau, lesquelles oppositions ledit Huet audit nom a dénoncées au moyen de ce lesdits paroissiens sont et demeurent généralement et entièrement quites vers lesdits Rousseau Allain Dugrès et Roufflé et pour son regard de toutes demandes et recherches qu’ils leur faisoient pour raison de ce que dessus et autres choses quoique elle ne soient en ces présentes exprimées … ; fait et passé audit Angers maison de messire Claude de la Crossonnière chevalier sieur dudit lieu et de Cesse, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy en sa présence, Me René Hamelin sieur de Richebourg advocat audit siège et François Leays sieur du Temps estant à la suite dudit seigneur tesmoings

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Vente des meubles de la succession de feux Etienne Papiau et Thomasse Hamon : Angers 1595

cette vente suit immédiatement l’inventaire publié ici hier, daté de juin 1595.
Autrefois, ces ventes publiques étaient courantes, et j’avais vu à la télé il y a quelques années qu’il existait encore, sans doute très marginalement, quelques ventes de ce type.
La seule que j’ai vu à la télé est celle du merveilleux film « out of Africa », lorsqu’à la fin, elle quitte sa maison en vendant auparavant sur place tous ces meubles et objets.

Mais ici, on est dans le monde des closiers de 1595 et les objets sont usés, et même « appiécés » comme on faisait et disait autrefois, même les objets de cuisine. Les acheteurs sont donc eux mêmes très modestes.
Mais, on voit que les enfants mineurs eux-mêmes doivent racheter leur indispensable (lits …) par le biais de leur curateur.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Vente des biens meubles de Marie et Estienne les Papiaux, enfants mineurs de deffunt Estienne Papiau et Thomasse Hamon et demeurés de la communauté desdits deffunts Papiau et Hamon, et Loys Huet demeurant au lieu de Redon, paroisse de monsieur saint Augustin lez Angers et à eux escheus et demeurés en partaige à cause de la succession dudit deffunt Estienne Papiau, et partaigés avec lesdits Hamon et Huet sa femme, ladite vente faite par devant nous François Revers notaire royal à Angers au davant de la maison dudit lieu de Redon par Gabriel Papiau oncle paternel desdits mineurs en présence desdits Huet et Hamon sa femme mère desdits mineurs, à laquelle vente faire a esté procédé comme s’ensuit :
Vendu à Simphorien Vainge demeurant à st Laud un petit hachereau 12 sols 6 deniers
Audit Huet le meilleur chauderon 35 sols 6 deniers
Audit Huet la livre de fil 30 sols 6 deniers
A Jehan Papiau demeurant à St Laud 2 vieux draps 46 sols
A Loys Porcher serviteur de monsieur P… de la cité d’Angers 2 vieulx draps 50 sols
A Sébastien Deffaye fils de Guy Deffaye demeurant à St Augustin les Angers 2 pics les deux meilleurs 34 sols
A Françoise Camus servante dudit Huet le tablier 23 sols 6 deniers
Audit Huet la chaudière 5 sols 6 deniers
Audit Huet la hache 26 sols
Audit Vange les 2 daviets le chien et la mailloche à relier 23 sols
A Jehan Papiau de st Laud demie douzaine de serviettes 35 sols
Audit Loys Porcher la petite chemise de Rollet bas de chausses et une vieille sourgueuse de toile 16 sols
A René Lepelletier demeurant audit st Laud ung vieil chappeau 5 sols
A Gabriel Papiau une demie douzaine de servietes 35 sols
A Jehan Lemoulnyer demeurant audit st Augustin 2 draps 1 escu 22 sols
A Georges Durant de ste Jame ung petit vieil sayot 6 sols
A Jullien Rouault de st Michel de la Palluds d’Angers 2 vieilles nappes et 2 vieilles serviettes 20 sols
Audit Huet la palle de fer à enfourner pain 16 sols et demi
Audit Huet le vieil chaudron 11 sols 6 deniers
A Georges Durant demeurant audit st Jame ung vieil pic et une besche 20 sols
A René Morier demeurant audit st Laud ung vieil drap 20 sols 6 deniers
A Clement Hamon demeurant audit st Augustin les haults de chausse de blanchet et le cascaquin de drap bure 1 écu 17 sols
A Macée Roche veufve de defunt Mathurin Parenteau demeurant audit st Augustin 3 vieux draps 1 écu 5 sols
A Jacques Rouault demeurant audit St Laud le ray à prendre oisons 30 sols
A Estienne Buret demeurant audit st Laud une tranche une fourche et une besche le tout de fer 21 sols
A Michel Gaultier demeurant audit st Laud 3 vieilles chemises 28 sols
A François Levenyé demeurant audit st Augustin une esguyère 15 sols
A Pierre Bouesseau demeurant audit st Augustin ung broc 7 sols 6 deniers
A Jacques Gaultier demeurant audit st Lau ung ratteau de fer 5 sols
A Jehan Touschet demeurant audit St Lau 3 chemises 45 sols
Audit Huet ung petit poislon d’airain 5 sols 3 deniers
Audit René Morier ladite chemine du bicière dudit deffunt 47 sols 6 deniers
A le femme de Michel Crannier de saint Laud 4 serviettes 22 sols 6 deniers
Audit curateur le cousteau à 2 manches 3 sols
Audit Jehan Papiau demeurant audit st Laud une nappe 15 sols 9 deniers
Audit René Lepelletier une aultre sourqueuse 15 sols 6 deniers
A Jacques Maiznau demeurant à sainte Jame ung vieil chaudière 2 sols 9 deniers
Audit Clément Hamon ung vieil prepoint de toile 10 sols
Audit Huet une pioche de fer 5 sols 3 deniers
Audit Michel Gaultier une serpe à tailler la vigne 10 sols 6 derniers
Audit Jacques Maznau ung petit vieil aisse sans claveure 16 sols
Audit Jacques Gaultier 3 nappes 41 sols 6 deniers
Audit Jehan Papiau ung cereau ? et ung vieil trippier tout usé et rompu 11 sols 13 deniers
A François Levenyer demeurant audit saint Augustin la petite poisle d’airain 22 sols 6 deniers
Audit Levenyer la dollouère à tailler le pressouer une vieille columpne avec son fer une esse de tonnelier ung vieil ciseau à matan une velle à barrer tonneaulx 43 sols 6 deniers
A ladite Françoise Camus 2 aulnes de toile de lin 33 sols
Audit Simphorien Vange 2 aulnes de pareille toile de lin 33 sols
Audit Clement Hamon 18 aulnes deux tiers de grosse toile à 10 sols 3 denier l’aulne soit 9 livres 11 sols 4 deniers
A Pierre Hardouyn Me couvreur demeurant ès faulxbourgs de Bressigné 14 livres et demi de lin à raison de 15 sols la livre, et 19 livres et demie de chanvre à 32 sols la livre, soit 70 sols

ici, le résultat est curieux

A René Denyau demeurant à ste Jame 2 draps 1 écu
Audit Jehan Papiau 20 draps 42 sols 6 deniers
Audit Huet une vieille poisle fort usée percée et appiécée tenant 2 seilles d’eau ou environ 40 sols
A Marguerite (blanc) servante de monsieur Leloyer conseiller au siège présidial d’Angers 8 livres de pouppée à 8 sols la livre soit 64 sols
A Julienne veufve deffunt (blanc) Cigoigne demeurant à st Léonard 4 draps 10 livres 4 sols
Audit Huet la part des charlits couettes courtines et couvertes de lits appartenant auxdits mineurs prisés avec la part dudit Huet à cause de ladite Thomasse Hamon sa femme mère desdits mineurs 20 livres 12 sols 6 deniers
Audit Huet la part des 5 vaches veau asne appartenant auxdits mineurs pour une moitié auxdits Huet et sa femme et lesdits mineurs l’autre moitié au seigneur de Redon 25 livres
Audit Huet la part des 4 pourceaulx mentionnés par ledit inventaire 12 livres 10 sols
Appartient auxdits mineurs la moitié de la somme de 149 écus 17 sols 6 deniers vallant 527 livres 17 sols 6 deniers trouvés et demeurés de la communauté comme appert par l’inventaire des meubles demeurés de ladite communauté fait par devant nous soit 74 écuz 18 sols 9 deniers, somme toute se monte la présente vendition la somme de 74 écus 18 sols 9 deniers, dont ledit Gabriel Papiau s’est chargé et chare et promet icelle représenter
fait et passé à notre tabler Angers en présence de Jehan Porcher et René Allaneau praticiens demeurant audit Angers tesmoings, les parties ont dit ne savoir signer

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Inventaire après décès d’Etienne Papiau et Thomasse Hamon, closiers à Redon : Angers 1595

adorable inventaire, qui donne, entre autres un filet appelé « ray » pour prendre les oiseaux, mais des meubles plus que fatigués !
par contre de l’argent liquide et assez de linge.
On devine qu’ils étaient closiers à moitié puisque la moitié des animaux appartient au bailleur le seigneur de Redon. Et nous sommes dans une closerie, donc pas de boeufs, car les closeries plus petites que les métairies n’avaient pas les moyens, et j’observe des boeufs de labour uniquement dans les métairies.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 juin 1595 inventaire et prisaige des biens meubles demeurés de la communauté de deffunt Estienne Papiau et Thomasse Hamon clousier au lieu de Redon en la paroisse st Augustin, ladite Hamon à présent femme de Loys Huet aussi laboureur, fait par nous François Revers notaire royal Angers en présence et requeste desdits Huet et Hamon et de Gabriel Papiau oncle paternel et curateur ordonné par justice à la personne et biens de Marye et Estienne les Papiaux enfants mineurs desdits defunt Estienne Papiau et Hamon, suivant l’acte de provision de curatelle et permission de monsieur le lieutenant de la prévosté de ceste ville d’Angers en dabte du jour d’hier, auquel inventaire nous sommes transportés en la maison de noble homme Me Pierre Leloyer conseiller au siège présidial d’Angers demeurant audit lieu de Redon en la maison duquel ledit deffunt Papiau et Hamon avoyent mis partie de leurs meubles en garde pour les conserver à raison des guerres, avons vacqué comme s’ensuit :
Du 20 octobre 1594, ung coffre moyen de noyer fermant à clef 1 écu ung tiers
dedans lequel coffre avons trouvé 7 draps de toile neufve de brin en réparon de 9 aulnes le couple prisés 50 sols pièce soit 17 livres 10 sols
Item ung aultre petit coffre de chesne fermant à clef 60 sols
auquel petit coffre avons trouvé 4 draps de toile commune prisé chacun drap 40 sols soit 8 livres
Item 8 aultres vieux draps presque my usés prisés pièce 20 sols soit 8 livres
Item 16 serviettes prisées 5 sols pièce soit 4 livres
Item 6 nappes de toile commune presques my usées prisée chacune 10 sols soit 60 sols
Item une pièce de toile de gros lin contenant 10 aulnes prisée chacune aulne 12 sols 6 deniers soit 6 livres 5 sols
Item ung aultre petit coffre de chesne aussi fermant à clef prisé 20 sols
auquel coffre avons trouvé 2 rolleaux à poupée de lin pesant ensemble 16 livres prisées chacune livre 7 sols 6 deniers soit 7 livres
Et au mesme instant nous sommes transportés audit lieu de Redon en la maison où décéda ledit deffunt Papiau en laquelle avons trouvé les meubles que s’ensuit :
6 pics à bescher dont y en a 2 bons et 4 presques usés et rompus 60 sols
Item une forge et ung marteau à fau à faucher une petit coign et 6 petits allégnoirs de fer le tout de peu de valeur 30 sols
Item 2 vieilles besches 20 sols
Item 2 petites anches 2 petites fourches de fer et une paillet ferré le tout 35 sols
Item 2 vieulx afeaulx à mortaise, 2 faubeux ? l’un encore bon et l’autre de peu de valeur, une esse de tonneau, 2 petits davys et ung chien à relever tonneau, ung couteau à 2 manches et une esgohine le tout fort vieil 25 sols

davy : instrument de tonnellerie, qui sert à faire entrer les derniers cerceaux sur le peigne des futailles (Lachiver, dictionnaire du monde rural)

Item 2 hacheraulx une hache ung voulge une petite dollouèer à tailler fond de tonneau, une aultre vieille dollouère à tailler lesec au pressouer une ceaucière ? avec ung vieil fer le tout fort vieil et usé 4 livres 5 sols
Item 2 petits landiers de fer avecq chacun 2 routissouères et 2 petites broches de fer 50 sols
Item 2 brocs de fer, 2 petites pioches et 3 vieulx sayes avecq 2 armeures fors vieulx et usés 32 sols 6 deniers
Item 3 serpes à tailler, ung vieil trippié, ung cerceau, 3 vieulx rasteaulx de fer, 2 vieilles faulx rompus et usés 27 sols 6 deniers
Item 2 vieulx chaudrons d’airain ung vieil chaudron d’airain 30 sols
Item ung aultre vieil chaudron presque tout usé et piècé 10 sols
Item une petite liece de fer 30 sols
Item 6 draps de toile de brin en réparon presque neufs de 9 aulnes le couple prisés pièce l’un portant l’autre 40 sols, soit 12 livres
Item 14 aultres vieulx draps les uns mi usés les autres presque mi usés de pareille toile que les dessus dits 14 livres
Item demie douzaine de chemises à usaige dudit deffunt dont y en a une presque neufve et les aultres presque mi usées 60 sols
Item 17 serviettes presque neufves 4 livres 5 sols
Item demie douzaine de vieilles serviettes presques usées 18 sols
Item une banquetouère de toile de brin merquée de fil, de 3 aulnes de long presque mi usée 22 sols 6 deniers
Item 6 nappes de grosse toile dont y en a une presque neufve et les aultres presque mi usées 60 sols
Item une poisle d’airain tenant 3 seilles et demie d’eau plusque mi usée 1 écu 50 sols
Item une aultre poisle d’airain moyenne presque usée et appiécée 40 sols
Item une aultre petite poisle d’airain aussi plus que mi usée 20 sols
Item une petite poisle à queue 10 sols
Item une aultre poisle à queue presque usée 7 sols 6 deniers
Item 2 petits poislons presque usés 10 sols
Item ung petit chandelier de cuivre 5 sols
Item ung vieil chaudron d’airain 30 sols
Item ung aultre vieil chaudron d’airain presque tout usé et piècé 10 sols
Item une grande vieille marmite garnie de son anse 15 sols
Item une petite vieille marmite 8 sols
Item ung pot de fer 7 sols
Item 44 livres de vaisselle d’estain tant plates que creuses le tout fort vieille prisée 4 sols la livres, doit 15 livres 18 sols
Item un vieil charlit à quenouilles carrées et moulées en noyer fort usé et mangé de vers 40 sols
Item audit charlit nous avons trouvé 2 couettes la milleine prisée avecq 2 oreillers et traverlit 15 livres
Item une courtine avecq sa frange et 4 rideaux le tout mi usé 6 livres
Item une petite couette avecq son traverslit 60 sols
Item une aultre couette une courtine et ung traverlit 9 livres
Item ung vieil charlit de chêne à quenouilles carrées fort usé et rompu et sans quarrée 15 sols
Item une petite couette et ung petit traverslit 110 sols
Item ung vieil coffre de chêne fermant à clef défoncé 30 sols
Item ung cieil marchepied à panneaulx fermant à clef 30 sols
Item ung vieil buffet à 2 armoyres et 2 liettes fermant l’une des armoyres à clef, fort vieil et rompu, de bois de chesne, 30 sols
Item une chaire à coffre de bois de chesne ayant 2 médailles au doussier 20 sols
Item une petite table, une petite chaire, ung escabeau le tout de chêne 20 sols
Item ung petit vieil coffre de chesne sans clef à la clavure et une chaire rompue 15 sols
Item une huge de chesne fermant à clef 40 sols
Item une vieille huge de chesne avec sa serrure sans clef ni muraillon 18 sols
Item une aultre huge aussi de chêne vieille et usée sans clef ni clavure 12 sols
Item une petite chemise de drap bure à usage dudit deffunt presque neufve 45 sols
Item ung caraquin de drap bure audit usage, doublé de soye gaze, presque mi usé, ung hault de chausse de drap blanchi, une petite vieille chemise de rollet blanc presque tout usé et rompu, ung vieil bas de chausse de drap blanc aussi presque tout usé 60 sols
Item ung pourpouint et 2 petites robes de toile audit usage le tout fort usé 25 sols
Item 36 livres de chanvre teillé prisé 2 sols 3 deniers la livres soit 4 livres 10 sols
Item 24 livres de lin brayé de peu de valeur prisé 15 deniers la livre soit 30 sols
Item ung crochet à peser 20 sols
Item 5 mères vaches ung veau de l’année présente et une ase de trin ensemble 33 escuz ung tiers dont en appartient la moitié au seigneur dudit lieu de Redon, et l’autre moitié qui sont 16 escuz 2 tiers auxdits Huet et Hamon sa femme soit 10 livres
Item 4 porcs prisés prisés l’un portant l’autre 4 écus 10 sols soit 16 escuz deux tiers dont en appartient pareillement la moitié audit seigneur de Redon et l’autre moitié qui sont 8 écus ung tiers auxdits Huet et Hamon et sa femme et à leurs mineurs, soit 25 livres

Du 22 desdits mois et an :
Item 6 septiers et demi de bled seigle méteil mesure des Ponts de Cé à 2 écus deux tiers le septier soit 52 livres
Item 18 boisseaux de froment dite mesure à 16 sols 8 deniers le boisseau à raison de 10 livres le septier soit 15 livres
Item 7 boisseaulx d’orge, 3 boisseaux d’avoine grosse à 10 sols le boisseau soit 100 sols
Item 6 boisseaux de febves à 10 sols le boisseau soit 60 sols
Item 3 boisseaux et demi de poix à 15 sols le boisseau seulement parce que esmaige dessous ? soit 52 sols
Item 2 pippes de vin blanc nouvel à 12 escuz la pippe soit 72 livres
Item une palle de fer à enfourner le pain au four soit 15 sols
Item une serpe à bucher, deux vieilles palles d’esvyer presque toutes usées et une vieille veille à barrer tonneaulx le tout 12 sols 6 deniers
Item 38 aulnes de toile neufve dont y en a partie de brin en réparon et l’autre plus grosse prisées l’une portant l’autre 17 sols soit 19 livres
Item ung filet appellé ray à prendre petits oiseaux 20 sols
Item 22 livres de beurre à 3 sols la livre soit 66 sols
Item à esté trouvé en argent et monnaye la somme de 149 écuz 17 sols 6 deniers vallant 527 livres 17 sols 6 deniers
Somme toute que se monte le prisage des meubles cy dessus et en demeure la somme de 987 livres 9 sols 6 deniers laquelle appartient pour une moitié auxdits Louis Huet et Thomasse Hamon sa femme à cause d’elle et auxdits Marie et Estienne les Papiaux l’autre moitié, et laquelle somme de 148 escuz sol 17 sols 6 deniers ensemble tous les meubles a esté partaigés entre lesdits Louis Huet et Hamon sa femme pour une moitié et lesdits mineurs pour l’autre moitié, fait clox et arresté le présent inventaire par devan tnous François Revers notaire royal susdit en présence et requeste desdits Gabriel Papiau curateur susdit et desdits Huet et Hamon sa femme aussi de Pierre ? Papiau frère dudit curateur et oncle paternel desdits mineurs le 29 juin 1595 en présence de Jehan Porcher et René Allaneau praticiens demeurant audit Angers tesmoings

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François Marchand termine 2 ans d’apprentissage de menuisier, Rablay 1760

et con contrat était probablement en engagement oral, car il n’a pas encore payé et sa mère est convoquée chez le notaire pour promettre de payer.
Je constate comme vous que l’on passe de 5 années d’apprentissage en 1530 à 2 années en 1760. Je suis sans explications.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E30 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 27 mai 1760 avant midy, par devant nous Charles Billault notaire royal à Angers résidant à Rablay furent présents establis et soumis Jean Richou bricquier mari de Renée Catrou auparavant veuve de Jacques Marchand et François Marchand son beau fils mineur de 20 ans ou environ demeurant au bourg de Beaulieu paroisse de Saint Lambert du Lattay d’une part, Jean Huet menuisier demeurant audit Beaulieu même paroisse de St Lambert du Lattay d’autre part, entre lesquels dits Jean Huet et François Marchand sous l’autorité et consentement dudit Richou et femme a esté fait le brevet d’aprentis pour les clauses et conditions suivantes, c’est à savoir que ledit Huet a promis et s’est obligé de montrer sondit métier de menuisier audit Marchand et tout ce qui le concerne, de le nourrir, coucher et reblanchir et luy donner bon traitement pendant le temps et espace de 2 années qui ont commencé le 11 septembre 1758 et qui finiront le 11 septembre prochain, en faveur de quoi lesdits Richou et femme se sont obligés et ont promis donner sous l’hypothèque de tous leurs biens audit Huet la somme de 90 livres scavoir 46 livres lors de l’entrée dudit March and chez ledit Huet, et les 44 livres un an après à peine etc car le tout a eté ainsi voulu consenty stipulé et accepté à ce tenir obligent etc renonçant etc dont etc fait et passé à Rablay en notre étude en présence de François Liger maréchal et de Pierre Jeus tailleur d’habits demeurants audit Rablay tesmoins à ce requis et appellés, lesdites parties establies ont déclaré ne savoir signer de ce enquis
et au moyen de ce que les termes cy dessus sont expirés lesdits Richou et femme promettent paier les susdites sommes à la première réquisition qu’en fera ledit Huet, auquel ils fourniront copie des présentes à leurs frais

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

Etienne Huet, confiseur à Varades, élargi des prisons d’Angers, 1659

et il doit donc payer son geôlier, ceci nous le savons désormais sur ce blog.
Le métier de ce Huet est remarquable, car c’est le début du sucre hors apothicaire.
Enfin, il a sans doute transmis oralement une curieuse indication géographique quant à sa résidence, car le notaire l’a recopiée, du moins je présume, et il écrit sans sourciller « Varades pays de Poitou ».
Bien sûr, vous êtes certainement aussi surpris que moi.
Je suis donc aller à ma bibliothèque personnelle consulier le dictionnaire de l’ancien comté Nantes de Macé de Vaudoré (1836) et je suis rassurée, il donne bien Varades dans le comté Nantais, et même dans l’évesché de Nantes.
C’est pourquoi je doute des notions de géographie territoriale de certains notaires, qui se contentaient pour toute identité et toute domiciliation des dires de l’interessé. Et voici donc ce que Etienne Huet a raconté concernant Varades.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le lundi 29 juillet 1659 après midy par devant nous Pierre Coueffé notaire Angers fut présent estably et duement soubzmis Estienne Huet confiseur et Jeanne Gauvain sa femme de luy authorisée par devant nous quant à ce, demeurant en la paroisse de Varades pays de Poictou, cy devant demeurant en la maison de honorable homme Nicollas Boisard laisné aussy marchand confiseur paroisse ste Croix, lesquels chacun d’aux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc renonçant au bénéfice de division discussion et ordre ont confessé debvoir à Me René Guibeles concierge et garde des prisons royaux de cette ville y demeurant paroisse st Michel du Tertre, à ce présent et acceptant la somme de 100 sols tz pour la despense gistes et geollages dudit Huet du temps qu’il auroit esté détenu prisonnier esdites prisons desquelles il auroit ce jourd’huy esté eslargy et mis hors, et dont ladite Gauvain en auroit respondu, et promis payer en privé nom ladite somme de 100 sols qu’ils promettent luy payer et bailler dans 8 jours prochains venant à peine etc et à ce faire obligent solidairement eux leurs hoirs etc biens et choses à prendre etc et le corps dudit Huet à tenir prison comme pour deniers royaux renonçant etc dont etc
fait et passé audit Angers à nostre tablier présents Jean Lemaçon et Sébastien Moreau clercs audit Angers tesmoings, ladite Gauvain a dit ne savoir signer

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

Christophe Lebreton venu emprunter 2 400 livres à Angers, Pouancé 1615

cette famille est allée à mes FOUIN, qui sont dans mon ascendance HIRET

La somme empruntée, soit 2 400 livres, est importante, et correspond soit à un dot, soit à un achat d’office, soit à un achat de métairie.

collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le samedi 25 juillet 1615 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers feurent présents et personnellement establys Me Christofle Lebreton grenetier au grenier à sel de Pouancé et y demeurant, Mathurin Lebreton son frère marchand demeurant en ceste ville paroisse saint Maurice au nom et comme procureur de Jacquine Huet femme dudit Me Christofle et de luy authorisée comme il a fait apparoir par procuration spéciale passé par devant Charruau notaire de la baronnie dudit Pouancé hier demeurée cy attachée pour y avoir recours quand besoing sera, honorable homme Pierre Huet sieur de la Bonnaudière demeurant en la paroisse de Saint Aubin dudit Pouancé, et Mathurin Robert sieur de la Benantière demeurant au bourg de Combrée, lesquels soubzmis soubz ladite cour eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens etc ont recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent
à noble homme Claude Cormier sieur de Fontenelles demeurant Angers paroisse de la Trinité à ce présent stipulant et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc
la somme de 150 livres tz d’annuelle et perpétuelle rente rendable et paiable et laquelle lesdits vendeurs et chacun d’eux seul et pour le tout ont promis rendre payer servir et continuer audit acquéreur en ceste ville en sa maison franche et quite chacun en au 25 juillet le premier paiement commanczant d’huy en ung an prochainement venant et à continuer
laquelle rente de 150 livres tz lesdits vendeurs ont assise et assignée et par ces présentes assignent et assient sur tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et à venir et de chacun d’eux solidairement et sur chacune pièce seul spécialement sans que la généralité et la spécialité puisse desroger nuire ne préjudicier l’un à l’autre en aucune manière que ce soit, avecq puissance audit acquéreur en demander et faire daire particulière et spéciale assiette en tel lieu qui luy plaira et toutefois et quantes que bon luy semblera suivant la coustume, promettant lesdits vendeurs solidairement garantir de tous troubles les choses sur lesquelles ladite assiette sera faite et les descharger de tous autres hypothèques empeschements quelconques
la présente vendition et création de ladite rente fait pour le prix et somme de 2 400 livres tz payée baillée manuellement contant par ledit acquéreur auxdits vendeurs qui icelle somme ont eue prise et receue en présence et au veu de nous en espèces de pièces de 16 sols et autre monnoye au poids et prix de l’ordonnance dont ils se sont tenus contant et en ont quité et quitent ledit acquéreur
et pour l’effet des présentes et ce qui en deppend lesdits vendeurs ont prorogé cour et juridiction par devant monsieur le lieutenant général de monsieur le séneschal d’Anjou Angers pour y estre traités et poursuivis comme par devant leur juge ordinaire renonczant aux déclinatoires pour quelque cause et privilète que ce soit et esleu domicile en ceste ville maison de Me Sébastien Valtère sieur de la Chesnaie advocat Angers pour y recepvoir tous exploits de justice qu’ils consentent valoir et estre de tels effets force et vertu comme si faits et baillés estoient à leurs propres personens ou domiciles naturels,
promettant lesdits vendeurs solidairement faire ratiffier et avoir agréable ces présentes à ladite Jacquine Huet et la faire d’habondant solidairement obligée au payement et continuation de ladite rente et en fournir et bailler audit acquéreur lettres de ratiffication et obligation bonne et vallable dedans 15 jours prochainement venant à peine de toutes pertes despens dommages et intérests ces présentes néantmoings demeurent en leur force et vertu
auxquelles etc et à tout ce que dessus est dit tenir etc et à paier etc et aux dommages etc obligent lesdits vendeurs eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc renonczant au bénéfice de division discussion et d’ordre de priorité et postériorité foy jugement condemnaiton etc
fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Mathurin Pananceau sergent royal Me Nicollas Jacob et Pierre Boyleau praticiens demeurant Angers tesmoings

  • PJ : La procuration
  • Le vendredi 24 juillet 1615 après midy, par devant nous Pierre Cheruau notaire de la juridiction de la baronnye de Pouencé a esté présente et personnellement establie honneste femme Jacquine Huet femme de honorable homme Me Christofle Lebreton grenerier au grenier à sel dudit Pouéncé, demeurant en la ville dudit Pouencé…

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.