En 1570, la plus grande innondation de la Loire

REMARQUE SUR L’ANNÉE 1570. – Dans l’année 1570, il y eut en Anjou un tel débordement de la Loire que la levée fut rompue en plusieurs endroits, et les vallées complètement inondées. C’était un affligeant spectable de voir s’enfuit dans des bateaux et à travers champs, de pauvres cultivateurs emportant sur leurs épaules leurs enfants et quelques parties de leur petit ménage.
La Loire refoula dans la ville d’Angers, rompant tout sur son passage. La misère la plus affreuse se fit sentir dans les bas quartiers ; beaucoup de personnes furent noyées et les maisons des Ponts renversées. On signala dans cette même année de grands accidents par suite d’inondations dans les diverses parties de la France, et en Italie et en Allemagne.
(Bulletin historique et monumental de l’Anjou, 1855, Aimée de Solan)

Cette innondation était citée par Louvet (voir ma page METEO) mais moins détaillée que sur ce bulletin historique de l’Anjou.

Nous attendons un été très sec même en Loire.

Innondations à Angers, 1910

La Loire monte chaque jour, je la domine du haut de la tour que j’habite, aussi je vous remets ces cartes postales de 1910, en particulier voyez la première carte, tous sur le pont, des fois qu’il s’écroule, prêts à partir à l’eau !

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Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910

Cette carte postale est ma préférée : ils sont tous bien alignés sur le pont, histoire de voir s’il tient !

Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910
Angers - Innondations de 1910
Angers – Innondations de 1910

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Sully, ministre de Henri IV, cerné par la Loire dans son château de Sully-sur-Loire est sauvé par les mariniers

« Le 18e jour d’octobre (1608), il vint une grande crue de la rivière de Loire et plus que toutes les autres cy-devant et rompit les Turcies et levées à la grande brêche de Lyon (en Sullias).
Le duc de Sully se voyant peu après assiégé d’eaux qui montaient dans les chambres, puis voyant rompre les levées de la porte du Guichet, ruiner les murailles qui étaient à l’entour des dites levées et que toutes les eaux qui passaient paroisse rladite brêche de Lyon passaient par sondit château, de telle force qu’il voir emporter la maison et le jeu de paulme du sieur Maurice, puis la maison de Tavernier, envoya quérir des mariniers pour le tirer de ce danger, lesquels, avec grand danger, le menèrent en la ville avec le comte de Ventadour. » (Pierre Chasteigner, chroniqueur 1541-1621, Mémoires inédits)

Le désastre caussé par l’inondation fut tel, il frappa si vivement l’imagination de Sully que, dès le 25 octobre, celui-ci écrivait à Henri IV :

« Sire, j’ai reçu lettres de tous côtés et bourgs étant sur la rivière de Loire où les ravages sont si étrangers et les ruines si grandes, que c’est chose effroyable de la ouïr conter… »

Et il ajoutait, parlant de la détresse des sinistrés :

« S’il ne plaît à Votre Majesté les secourir en les déchargeant des tailles, et les assistant d’une bonne et grande somme pour les réparations les plus pressées et nécessaires, il faudra qu’ils abandonnent tout et laissent leurs maisons désertes et leurs terres en friche… »

Pierre de l’Estoile disait, plus tard, que la réparation du dommage causé cousterait un million d’or qui est la ranson d’un roy.

d’après Louis Martin, Au temps de la Marine de Loire, les souvenirs d’un vieux batelier, Orléans, sans date