Constat de la déficience visuelle de René Marie qui ne peut pas être militaire, La Jaille-Yvon 1807

introduction

Je suis moi-même une déficiente visuelle fortement astygmate + hypermétrope + presbite, et fortement corrigée et malgré les meilleures corrections, comme me l’avoua un jour un ophtalmologiste, je ne verrai jamais les escaliers en descendant… En outre, le mari de ma meilleure amie est totalement aveugle, mais un aveugle faisant beaucoup, sauf conduire bien entendu… Je fais donc partie de ceux qui savent ce que c’est que bien voir et qui pensent souvent à nos ancêtres mal voyants, qui n’avaient pas la chance de la correction, plus que récente dans l’histoire de l’humanité. Le meilleur site internet pour en parler est celui de Zeiss, car ils s’y connaissent en correction. On y apprend combien nos ancêtres ont souffert de la déficience visuelle et ce site considère que l’invention des corrections optiques est l’une des 5 plus grandes découvertes de l’humanité, ce que j’estime vrai.
Mais, lors de nos recherches sur l’histoire de nos ancêtres, il est plus que rare de pouvoir lire des témoignages de maladies quelconques ou défaut visuel, or, en voici un datant de janvier 1807 à La Jaille-Yvon. Pour mémoire, en janvier 1807 la conscription existe depuis 1805 et Napoléon recrute beaucoup, aussi, puisqu’il est incapable de servir militaire, René Marie, déficient visuel qui serait incapable de tenir un fusil puisqu’il n’est même pas capable de retrouver son banc dans l’église pour assister à la messe le dimanche, doit prouver sa déficience, car les ophtalmologistes ne sont pas encore là, les corrections visuelles non plus. Ah, vous avez aussi bien lu, qu’il devait trouver son banc, car autrefois chaque famille avait une place bien définie dans l’église et on n’avait pas le droit de s’assoir n’importe où.
Je vous ai mis en rose foncé les passages à ne pas manquer, mais vous m’excuserez car la retranscription de ce document s’avère plus difficile que mes pages de paléographie du 16ème mieux écrites et donc plus facilement lisibles.

Retranscription de l’acte original

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série U



Le 11 janvier 1807 troisième de l’empire français avant midy, devant nous Claude Mathurin Jérôme Gaultrier juge de paix du canton du Lyon d’Angers assisté de Richard François Delavigne notre greffier, est comparu René Foucault aubergiste à Grez-Neuville, lequel nous a dit que René Marie cordonnier commune de la Jaille Yvon de ce canton étant … il ne peut se présenter devant nous et que comme beau-frère dudit Marie il le représente et qu’en cette qualité il fait devant nous la déclaration que René Marie apprentif serrurier fils dudit René Marie a la vue très faible, que pour cette raison il a été obligé d’abandonner l’état de tisserand duquel il avait commencé l’apprentissage chez trois maîtres différents que même celui de serrurier qu’il fait il ne pouvait le continuer s’il était avec un autre maître que son oncle qui n’exige de lui que peu de travail et le plus facile à cause de son infirmité, que pour se conformer aux lois et réglements sur la circoncription militaire il produit devant nous 10 pères de famille tous de ladite commune de la Jaille Yvon pour parvenir et affirmer la vérité de sa déclaration, ledit Foucault a signé et ledit Marie fils a dit ne pouvoir signer n’ayant plus écrit depuis 6 ans à cause de sa vue – signé Foucault
Et de suite sont comparu Jean Desnoe père de 3 enfants, Pierre Dumont filassier père d’un enfant, François Maurisseau filassier père d’un enfant, Pierre Guerif journalier père d’un enfant, Louis Lesieux ? père d’un enfant, Pierre Garnier père de 2 enfants, Casimir Desnoe tisserand père de 2 enfants, Mathurin Couconier propriétaire et cultivateur père de 3 enfants, Claude Vignais closier père de 6 enfants, Julien Meignant propriétaire tous demeurant à la Jaille Yvon, lesquels après serment prêté en nos mains de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, on fait séparément leur déclaration comme il suit savoir :
1 – ledit Jean Desnoë âgé de 58 ans a déclaré qu’il a connaissance que ledit René Marie fils à la vue très faible et par lui-même et qu’il tient cette infirmité de sa mère et parce que ledit René (f°2) Marie père ayant mis sondit fils à apprendre le métier de tisserand chez Félix Desnoë frère de lui intervenant, que ce dernier lui a dit plusieurs fois qu’il était surpris que ledit Marie père voulut faire apprendre lemétier de tisserant à son fils, attendu qu’il ne voyait pas le fil casser et continuait son ouvrage, qui par cette raison était défectueux, que même ayant retiré sondit fils pour cette cause de chez ledit Félix Desnoë, il lui donna une grosse toille à faire pour son propre compte, Claude Vignais autre tisserand, que Casimir Desnoë, autre frère de lui déclarant fut appelé par ledit René Marie pour visiter l’ouvrage, que l’ayant trouvé pareillement défectueux, ledit Marie fils fut obligé d’abandonner l’ouvrage et l’état que ledit Marie père, pour ne pas laisser son fils désoeuvré l’a placé chez René Rousseau son beau-frère serrurier à Chambellay, a déclaré ne signer, de ce enquis…
2 – Ledit Pierre Dumont âgé de 58 ans a déclaré qu’il a connaissance de la faiblesse de la vue dudit René Marie fils, l’ayant vu plusieurs fois jouer au pale et à la boule, qu’il ne voyait pas à quatre à cinq pas, …,, que même il a été obligé d’abandonner l’état de tisserand pour cette cause, et est tout ce qu’il a dit savoir …
3 – Ledit François Maurisseau âgé de 26 ans a déclaré qu’il a connaissance que René Marie fils a la vue très courte pour l’avoir vu travailler à l’état de serrurier étant obligé de mettre les yeux sur son ouvrage et ce depuis 3 semaines, et que même auparavant il a été sans voir et est tout ce qu’il dit savoir …
4 – Ledit Pierre Guérif âgé de 50 ans a déclaré qu’il a parfaite connaissance de la faiblesse de la vue dudit René Marie fils (f°3) pour l’avoir vu travailler au métier de tisserand, qu’il était obligé baisser les yeux sur son ouvrage et qu’il ne voyait pas les fils cassés, que de même il ne voyait pour travailler à différents petits ouvrages qu’il a hérité de cette infirmité de sa mère, qui à la distance d’environ 10 pas ne reconnaît pas la personne qu’à la parole, que depuis quelques années ledit fils Marie a été presque sans voir qu’on était obligé de le conduire quand il sortait, et est tout ce qu’il a dit savoir…
5 – Ledit Louis Leficieux âgé de 37 ans a déclaré qu’il a parfaite connaissance que ledit René Marie fils a la vue bien basse pour l’avoir vu travailler dans sa boutique, que quand il cassait un fil il mettait le nez dessus et ne voyait pas ou le replacer, et que Felix Denoë qui le faisait travailler était obligé de remettre son ouvrage en ordre, qu’il a pareillement connaissance que la mère Marie avait la vue très courte, que pour lire elle était obligée d’a… les yeux sur son livre et très près et est tout ce qu’il a dit savoir …
6 – Ledit Pierre Garnier âgé de 32 ans a déclaré qu’il a connaissance que ledit René Marie fils a la vue courte et parce qu’il a entendu dire à Félix Desnoë et à Claude Vignais tous deux tisserands et chez qui ledit Marie a travaillé, que ce dernier ne voyait pas son ouvrage, quand il avait travaillé une heure de suite ledit Vignais était obligé de passer beaucoup de temps à remonter ? le travail, qu’il fait par lui-même que par cette raison il a été obligé d’abandonner son état, qu’il l’a vu plusieurs fois chez son père Marie mettre les yeux sur tout ce qu’il prenait …
7 – Casimir Desnoe âgé de 51 ans a déclaré qu’il a parfaite connaissance de la faiblesse de la vue dudit René Marie fils, que son père l’ayant mis pour apprendre le métier de tisserand chez Pierre Marie son oncle et chez Félix Desnoë frère de lui déclarant (f°4) ils le renvoyèrent chez son père parce qu’il gâtait l’ouvrage, que le père Marie entreprit de faire pour son compte travailler son fils, qu’il prit lui déclarant d’arranger et traiter dans le métier une pièce de toile, que l’ayant préparée ledit Marie fils en fit deux à trois au…, que à raison de sa vue il la gâta et mesla les fils, que le père fut obligé de la vendre à bas prix et ledit Marie fils fut obligé d’abandonner l’état et qu’il tient son infirmité de sa mère, et est tout ce qu’il a dit savoir …
8 – Ledit Mathurin Coconnier âgé de 48 ans, a déclaré qu’il a connaissance que ledit René Marie fils a la vue très courte, pour l’avoir vu jouer à la boule et de ne pas distinguer les boules à environ 10 pas ce qui le rendait en refus des jeunes gens et le faisait passer pour faible d’esprit, et qu’il a entendu dire par plusieurs personnes et autrement par Félix Desnoë un de ses maîtres qu’il était incapable de tissement, qu’il gâtait l’ouvrage parce qu’il ne voyait pas et qu’il finit par lui-même, et qu’il a été obligé d’abandonner cet état pour cette raison, qu’il sait encore par Me Marin maître d’école à Marigné qu’il ne pouvait apprendre à lire et à écrire parce qu’il ne voyait pas, et est tout ce qu’il a dit savoir…
9 – Ledit Claude Vignais âgé de 45 ans a déclaré qu’il a parfaite connaissance que ledit Marie fils a été apprentissage de métier de tisserand chez plusieurs maîtres qui l’ont renvoyé parce qu’il gâtait leur ouvrage n’y voyant pas, que lui déclarant ayant été autrefois tisserand fit monter une pièce de grosse toile dans son métier pour être travaillée par son fils René Marie, ce dernier l’ayant commencé, il fut obligé de l’abandonner … (f°5)
10 – monsieur Julien Maignan, propriétaire commune de La Jaille Yvon, âgé de 55 ans, père de 5 enfants dont deux militaires, a déclaré qu’il a parfaite connaissance que René Mary fils de René Mary ancien cordonnier dite commune de La Jaille Yvon, est infirme par la vue, qu’il a connaissance qu’il a été obligé de quitter l’état de tisserand à raison qu’il ne voyait pas, qu’il gatait l’ouvrage, que Félix Desnos son maître a dit à lui déclarant qu’il n’était pas capable d’exercer l’état de tisserand par raison de la faiblesse de sa vue qu’il laissait échapper tous les fils cassés sans pouvoir les replacer à leur rang, qu’il tient cette infirmité de sa mère, qu’on est obligé de conduire parfois surtout dans le temps où la foule est grande dans son banc dans l’église, ne le pouvant discerner que par routine quand il y a peu de monde ; est tout ce qu’il a dit savoir et a signé …
Sur tout quoi nous juge de paix susdit et soussigné après avoir fait et rédigé le présent procès verbal … Fait au Lion d’Angers à notre bareau le jour et an susdit

 

 

 

 

Contrat de mariage de François Cuissard et Françoise Duchesne, Champtocé et La Jaille Yvon 1539

Je vous remets ce jour ce contrat de mariage car je tente de refaire le point sur ce qui est prouvé de ce qui est probablement ou manifestement erroné concernant les mariages des Jeanne Pelault/Pelaud. Et pour attester que ce contrat de mariage est 100 % crédible je vous est ajouté à la fin de cette page les vues de l’acte original, qui porte bien TOUTES LES SIGNATURES du jour du mariage donc 100 % crédible.

vous vous souveniez sans doute que nous avions ici discuté de la succession de Jeanne Pelault, mariée 2 fois, et dont je doute qu’elle ait laissé de son premier mariage un fils, parce que si tel avait été le cas, il aurait été le fils aîné et principal héritier noble, et on ne devrait donc pas trouver beaucoup de biens Pelault chez les Cuissart, qui eux étaient du second lit de Jeanne Pelault.

Or, ici, j’ai trouvé le mariage Cuissart, et il m’interpelle lui aussi, car il dit explicitement que Jeanne Pelault avait fait une donation à son second mari, Antoine Cuissart. Or, si elle avait eu d’un premier lit un héritier principal, je vois mal comment elle aurait pu faire cette donation.
Puis au fil de ce contrat de mariage, au reste très détaillé et très long, on ne voit pas de mention de Georges Lenfant, si ce n’est que curieusement, sans qu’il soit cité de Lenfant parmi les parents présents, on voit nettement une signature Lenfant.

Je reste donc très sceptique sur la filiation de Georges Lenfant, et j’aimerais bien qu’un jour quelqu’un nous trouve un acte quelconque encore plus clair que ceux que j’ai pu trouver, qui puisse définitivement trancher de la filiation de Georges Lenfant.

Voir la famille Pelault

collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Cet acte a un endroit mangé par les souris, mais le principal a pu être lisible et retranscrit. Le 11 juin 1539 (Huot notaire Angers) sachent tous présents et avenir que comme en traictant et accordant le mariage entre noble homme François Cuissart fils aysné et héritier principal présemptif de noblehomme Anthoine Cuissart seigneur du Pin en la paroisse de Champtocé et de deffuncte damoyselle Jehanne Pelaud
et damoyselle (mangé) Duchesne fille de noble homme Jehan Duchesne sieur de Longchenye et des Vallées et de damoyselle (mangé) de Mareil sa femme demourant en la paroisse de La Jaille Yvon en ce pays d’Anjou d’autre part avant que fiances promesses ne bénédiction nuptiale eust esté faite entre lesdits futurs conjoints ont esté faits les accords promesses pactions et conventions qui s’ensuyvent
scavoir est il que en la cour du roy notre sire à Angers personnellement establys lesdits Anthoyne Cuyssart seigneur du Pin et ledit Françoys Cuyssart son filz aysné et héritier principal d’une part
et ledit Jehan Duchesne sieur de Longcheraye et des Vallées tant en son nom privé que comme soy faisant fort de ladite damoyselle Françoyse Duchesne sa fille et de ladite de Mareil sa famme promettant leur faire ratiffier et avoir agréable le contenu de ces présentes d’autre part
soubzmettant lesdites parties l’une vers l’autre chacune en tant et pour tant que luy touche elle leurs hoirs etc confessent avoir aujourd’huy fait et encores font entre eulx les accords promesses pactions et conventions qui s’ensuivent c’est à savoir que ledit Françoys Cuyssart avecques le vouloir et consentement dudut Anthoyne Cuyssart son père a promis et par ces présentes promet et demeure tenu prendre ladite damoyselle Françoyse Duchesne à femme et espouse pourveu que notre mère sainte église s’y accorde et qu’il ne s’y trouve empeschement légitime, en faveur et contemplation duqul mariage lequel autrement ne seroit fait consenty ne accordé ledit Jehan Duchesne a promis et par ces présentes promet doibt et demeure tenu poyer et bailler audit François Cuyssart et sadite future espouse

ici le notaire avait d’abord écrit « en avancement du droit successif de ladite Françoise Duchesne sa fille », qu’il a barré et mis un renvoi en marge, mais les souris ont mangé la marge.

la somme 4 000 livres tz dedansl es jour et termes et en la manière qui s’ensuyt scavoir est la somme de 2 000 livres tournois dedans le jour des espousailles des futurs conjoints et auparavant icelles, et pour le reste de ladite somme de 4 000 livres tz montant pareille somme de 2 000 livres tz ledit Jehan Duchesne par ces mesmes présentes a dès ledit mariage advenant baillé quité céddé délaissé et transporté et encores baille quite cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à tousjours mais perpétuellement par héritaige auxdits futurs espoux en la personne dudit Françoys Cuissart qui a prins et accepté pour luy et ladite Duchesne sa future espouse leurs hoirs les lieux domainse mestairyes et appartenances de Motereux sis et situé en la paroisse de Daon sur Maine et la Tremblaye en la paroisse de Chambellay tout ainsi qu’ils se poursuivent et comportent tant en fief que en domaine avecques toutes et chacunes leurs appartenances et dépendances et comme ledit Duchesne les a par cy davant tenus possédés et exploités sans aucune chose y retenir ni réserver lesquels lieux de Motereux et la Tremblaye ledit Duchesne pourra ravoir rescourcer et rémérer toutefois et quant bon luy semblera jusques à d’huy en 6 ans prochainement venant payant et baillant par ledit Duchesne ses hoirs etc auxdits futurs espoux ladite somme de 2 000 livres tz par ung seul poyement avecques tous autres loyaulx cousts et mises, pendant lequel temps de 6 ans ledit Duchesne jouyra et prendra les fruits et revenus desdits lieux de Motereux et la Tremblaye sans aucune chose desmollir en iceulx pourlesquels fruits (mangé) desdits lieux ledit Duchesne a promis et demeure tenu poyer et bailler auxdits futurs conjoints la somme de 100 livres tz par chacun an au jour et feste (mangé) rendable en la maison dudit lieu du Pin dite paroisse de Champtocé,
de laquelle somme de 4 000 livres ledit Anthoyne Cuyssart et ledit Françoys Cuissart son fils et chacun d’eulx sans division de personne ne de biens ont promis et promettent et demeurent tenus après icelle receue et poyée comme dit est, mettre convertir et employs la somme de 3 700 livres tz en acquests et achat d’héritaige lequel sera tenu censé et réputé le propre héritaige patrimonial et matrimonial de ladite damoyselle Françoyse Duchesne future espouse dudit Françoys Cuissart et ou deffault que feroient lesdits Anthoyne et Françoys Cuyssart de mettre convertir et employer ladite somme de 3 700 livres tz en acquest et achat d’héritage au profit de ladite damoiselle Françoise Duchesne et qui soyt tenu censé réputé son propre héritage comme dit est iceluy cas de deffault échéant lesdits Anthoyne et Françoys Cuyssart et chacuns d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne biens pour icelle dite somme de 3 700 livres dès à présent comme dès lors et dès lors comme dès à présent ledit mariage fait et consommé comme dit est vendu quité cédé délaissé et transporté et par cesdites présentes vendent quitent cèddent délaissent et transportent dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritaige à ladite damoyselle Françoyse Duchesne pour elle ses hoirs etc ledit Jehan Duchesne son père stipulant et acceptant pour ladite damoiselle sa fille absente ses hoirs etc la somme de 185 livres tz d’annuelle et perpétuelle rente laquelle rente lesdits Anthoyne et Françoys Cuyssart et chacun d’eulx pour le tout ont assise et assignée et par ces présentes assignent et assient dès maintenant et à présent à ladite damoiselle Françoise Duchesne ses hoirs en la personne dudit Duchesne son père ce stipulant pour elle généralement et spécialement sur tous et chacuns leurs biens meubles immeubles et choses héritaulx possessions esmoluements cens rentes et revenus présents et avenir quels qu’ils soient sans ce que les généralité et spécialité puissent desroger nuyre ne préjudicier l’une à l’autre en aucune manière sur chacune de leurs pièces seuls et pour le tout o puissance en faire plus ample assiette par ladite damoyselle ses hoirs en tel lieu qu’il luy plaira et toutefois et quant bon luy semblera après le décès dudit Françoys Cuissart laquelle rente lesdits Anthoyne et Françoys Cuissart leurs hoirs etc pourront rescourcer rémérer et admortir dedans 5 ans après le décès de ladite damoyselle Françoise Duchesne au cas qu’elle décéderoit sans hoirs procédés de sa chair dudit mariage d’elle et dudit Françoys Cuissart et au cas que ladite damoiselle Françoyse Duchesne décéderoit la première et où ledit Françoys Cuissart décéderoit le premier sans héritiers pourront rescourcer rémérer ladite rente dans ledit temps de 5 ans en payant et reffondant aux héritiers de ladite damoyselle Françoyse Duchesne et ayans sa cause ladite somme de 3 700 livres tz par ung seul et entier poyement avecques les arréraiges si aucuns sont deuz d’icelle dite rente lors dudit rachapt et tous autres loyaulx cousts et mises,
et au cas que ladite somme de 3 700 livres n’auroit esté payée a esté et est convenu et accordé entre lesdites parties que lesdits Cuyssart père et fils et chacun d’eulx seul et pour le tout payeront et continueront ladite rente à la raison des deniers qui auront esté payés pour cause et en faveur dudit mariage
et le reste de ladite somme de 4 000 livres tournois montant la somme de 300 livres tz sera et demeurera pour don de nopces et meuble commun entre lesdits futurs conjoints
et en faveur d’iceluy mariage lequel autrement ne seroit fait consommé et accompli ledit Anthoyne Cuyssart a maryé ledit Françoys Cuyssart son fils comme son fils aysné et héritier principal et davantage au moyen d’iceluy mariage a ledit Anthoyne Cuyssart par ces présentes renoncé et renonce au profit dudit Françoys Cuyssart son fils à tout l’effet et contenu de certaine donaison à luy faite par ladite deffunte damoyselle Jehanne Pelault sa femme en faveur dudit Françoys Cuyssart sans ce que à l’advenir il puisse jamais aucune chose avoir prétendre ne demander ès choses de ladite donaison

si Jeanne Pelault avait fait une donation à son second époux, il semble que cela signifie qu’elle n’avait pas eu d’enfants du premier lit, car si elle avait eu enfants du premier lit, et qui plus est ce, ou ces enfants, auraient été héritiers nobles, elle n’aurait pu disposer de son bien en faveur d’un second époux, et j’ajouterai que dans le présent contrat de mariage l’existence de ce ou ces enfants aurait été ici mentionnée, car ils étaient héritiers avant François Cuyssart de ladite Jeanne Pelault

et a promis et par ces présentes promet doibt et demeure tenu ledit Jehan Duchesne faire prendre ledit Françoys Cuyssart à mary et espoux par ladite Françoyse sa fille vestir acoustrer ladite Françoise sa fille de tous habillements et accoustrements nuptiaux à elle nécessaires et selon la qualyté dudit Françoys Cuyssart
et pareillement demeure tenu ledit Jehan Duchesne faire ratiffier et avoir agréable le contenu de ces présentes à ladite damoyselle Jehanne de Mareil sa femme et à ladite Françoyse Duchesne sa fille et les faire soubzmecte et obliger à l’entretennement et accomplissement dudit contenu de cesdites présentes et en bailler à ses despens lettres vallables de ratiffication et obligation en forme deue audit Françoys Cuyssart dedans le jour des fiances desdits futurs conjoints
et outre ont lesdits Anthoyne et Françoys Cuyssart dobté et dobtent ladite Françoyse Duchesne de douaire coustumier selon la coustume du pays d’Anjou au cas que ledit Françoys Cuyssart décédde auparavant ladite damoisellel Françoyse Duchesne
auxquelles choses dessus dites tenir et accomplir d’une part et d’autre etc et ladite somme de 2 000 livres tournois rendre et payer etc et lesdits lieux et mesetayries de Motereux et la Tremblaye et choses héritaulx qui pour et en assiette de ladite somme de 185 livres tz de rente seroient prinses et baillées respectivement garantir saiver délivrer et déffendre l’une des parties à l’autre etc et aux dommages de l’une desdites parties à l’autre aux hoirs et ayans cause l’une de l’autre amendes etc obligent lesdites parties esdits noms et qualités respectivement l’une vers l’autre scavoir est lesdits Anthoyne et Françoys Cuissart eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens leurs hoirs etc et ledit Duchesne soy ses hoirs à prendre vendre etc renonçant lesdites parties etc et par especial lesdits Anthoyne et Françoys Cuyssart aux bénéfices de division de discussion d’ordre de priorité et postériorité et de tout etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce nobles personnes Anthoine Pelault sieur de (mangé) en la paroisse de Combrée, vénérable religieux frère (mangé) Mareil baron de Malicorne et aulmonier de st Aulbin d’Angers et honorables hommes et saiges maistres Gilbert Veige et Adrien Jacquelot licenciés ès loix advocatz à Angers tesmoings
ce fut fait et passé au moustier et abbaye de St Aulbin d’Angers les jour et an susdits

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

 

Pierre Dubois, sergent voyer de la dixme, La Jaille Yvon 1582

Il y peu de temps je vous mettai ici une procuration si longue qu’elle pourrait figurer dans un livre des records comme la plus longue.
Ici, voici la plus courte, si courte qu’on ne sait rien du tout.
Mais si je vous la mets c’est que je ne connaissais pas cet office de sergent voyer à la dixme. et vous ?

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le vendredi 17 août 1582 avant midy en la cour du roy notre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou (Grudé notaire Angers) endroit par personnellement estably honneste homme Pierre Duboys servent voyer de la dixme de La Jaille Yvon et demeurant à La Jaille Yvon soubzmectant confesse avoir aujourd’hui fait nommé créé estably et ordonné et par ces présentes fait nomme (blanc) ses procureurs o puissance d’eslire domicile et généralement etc promectant etc foy jugement condemnaiton etc fait et passé Angers maison de nous notaire en présence de Jehan Adellée praticien demeurant Angers et Pierre Duboys escolier fils dudit constituant demeurant audit Angers tesmoings

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

Jacques Bouju, curé de Montreuil sur Maine, touche sa part de la succession de son père, 1558

il est du premier lit, mais du second lit son père a laissé 9 enfants mineurs, que vous trouvez déjà sur mon site dans mon étude CORMIER car la succession Cormier n’avait jamais été étudiée avant moi, et il y avait quelques généalogies de fantaisie !

Donc, l’acte qui suit vient en supplément de la succession Cormier. Rassurez-vous il vient seulement compléter les successions Bouju, et tout ce qui était dans la précédente succession reste bien entenu véridique.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 avril 1558 après Pâques (Hardy notaire royal Angers) comme dès le 4 novembre 1542 missire Jacques Bouju prêtre curé de Montreuil sur Mayne eust fait vendition cession et transport à honneste homme François Bouju son père des parts et portions esquelles ledit missire Jacques estoyt fondé tant des biens meubles immeubles et acquestz faits durant et constant le mariage dudit Françoys Bouju et Marie Legendre mère dudit missire Jacques et demeurés du décès de ladite deffunte Legendre, et aussi de Marye Bouju soeur dudit missire Jacques et décédée depuis sadite mère pour certaine somme de deniers et pour les causes à plein portées et mentionnées au contrat de ce fait le 14 novembre davant Pissault notaire estant ledit François Bouju lors conjoinct par mariage en secondes nopces avec Guyonne Cormyer et depuys fust iceluy François Bouju décédé délaissant en vie ladite Cormyer sa veufve ensemble chacun de Jehan Jehanne Marye Loys Anthoinette Jacques Béatrix François Rolland les Boujus enfants myneurs d’ans desdits François et Cormyer et pour ce que durant et constant le mariage desdits Bouju et Cormyer auroyent esté faits plusieurs acquests par eulx pour ce en demandoyt ledit Missire Jacques partage et division ensemble des biens propres dudit Bouju son deffunt père et biens meubles demeurés de la communauté de sondit père et Guyonne Cormyer à quoy elle eust bien voulu obeyr et pour ce faire eussent lesdits missire Jacques et Marye veu regardé et fait calcul desdits biens tant propres dudit deffunt Bouju que acquests faits durant et constant le mariage dudit deffunt Bouju et Cormyer ensemble des biens meubles demeurés de leur communauté et eust esté trouvé pour les justes parts et portions dudit missire Jacques et où il estoyt fondé à tiltre successif de sondit deffunt père luy pouvoyt seulement compéter et appartenir la somme de 200 livres ou environ et esgard au nombre d’enfants demeurés du décès dudit deffunt Bouju et magiage de luy de ladite Cormyer qui estoyent neuf et du premier lit dudit deffunt Bouju deux, eu esgard aussi au rapport que ledit missire Jacques estoyt tenu faire par ledit contrat dudit 14 novembre et jaczoit que ladite Cormyer veufve fust fondée selon la coustume du pays d’Anjou où sont les partyes demeurantes et les biens de la division esquels estoyt question situés et assis de jouir des acquests communs d’elle et dudit son deffunt mary moitié en propriété et ladite moitié par usufruit et encores d’avoir douaire sur les biens propres dudit deffunt son mary néantmoings pour satisfaire à la volonté dudit missire Jacques Bouju et aucun procès ne se meuve entre les parties sur la division desdits biens et pour l’advenir ledit missire Jacques demeurer en amytié desdits enfants myneurs dessus nommés et à ce qu’il ayt plus occasion de bien subvenir à leur nécessité offroyt satisfaire et payer audit missire Jacques pour demeurer vers luy quite tant pour le regard d’elle que de sesdits enfants des parts et portions esquelles ledit missire Jacques estoyt fondé à tiltre successif de sondit deffunt père tant des biens immeubles propres et mouvants la lignée de sondit deffunt père que acquests et conquests faits durant et constant le mariage dudit deffunt François Bouju et de ladite Cormyer que aussi des biens meubles demeurés de la communauté dudit deffunt et d’elle et debtes à eux acquises la somme de 350 livres tz ce que ledit missire Jacques auroyt bien voulu accepter et des choses dessus dites auroyent esté d’accord voullu et accordé et consenty en estre fait escript et mémoyre et pour ce faire comparoir en ceste ville d’Angers, pour ce est il que en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous personnellement estably ledit missire Jacques Bouju demeurant en la paroisse de Montreuil sur Mayne d’une part et ladite Guyonne Cormier tant en son nom que au nom et comme tutrice naturelle des enfants dudit deffunt et d’elle demeurant en la paroisse de La Jaille Yvon absenet à ce présente en la personne de honorable homme Me René Cormier seigneur de la Haie son frère qui a promis est et demeure tenu luy faire avoir agréable le contenu en ces présentes et en bailler lettre de ratiffication et obligation vallables audit missire Jacques dedans ung mois prochainement venant ces présentes néantmoins etc soubzmectant lesdites partyes esdits noms respectivement l’une vers l’autre etc confessent les choses susdites estre vrayes et avoir de ce que dessus transigé pacifié et accordé et encores après avoir de ce conféré et communiqué à plusieurs notables gens de conseil et advis leurs parents et amys et encores etc transigent pacifient et accordent en la forme et manière qui s’ensuit c’est à savoir que ledit missire Jacques Bouju prêtre a vendu quité cédé délaissé et transporté et par ces présentes vend cède délaisse et transporte perpétuellement par héritage à ladite Guyonne Cormyer qui a achapté et achapte sondit frère pour elle ce acceptant pour elle ses hoirs etc tous et chacuns les parts et portions et droits d’héritages qui audit missire Jacques Bouju compètent et appartiennent et qui luy peult compéter et appartenir à tiltre successif de sondit père tant des biens propres de sondit deffunt père que acquests et conquests par luy et ladite Guyonne Cormyer faits durant et constant leur mariage tant o condition de grâce que autrement ensemble tous et chacuns les biens meubles et debtes personnelles demeurés du décès de sondit deffunt père et communauté de luy et de ladite Cormyer ensemble tous et chacuns les droits noms raisons et actions que ledit Me Jacques Bouju avoyt et pouvoyt avoir et qui luy compètent à titre successif de sondit deffunt père … et y a renoncé et renonce au profit de ladite Cormyer
transportant etc et est faite la présente vendition cession et transport pour le prix et somme de 350 livres tz dont a esté solvé et payé par ladite Cormyer audit missire Jacques paravant ce jour la somme de 100 livres tz ainsi qu’il a cogneu et confessé par devant nous et ainsi qu’il aparoissoit par cédule de luy qui luy a esté rendue faisant ces présentes et le reste montant 250 livres tz est dit convenu et accordé entre les parties que ledit missire Jacques s’en fera payer sur honneste homme Jehan de la Grandière seigneur dudit lieu lequel ladite Cormyer a asseuré audit Bouju estre redevable vers elle et sesdits enfants et autres héritiers dudit deffunt François Bouju en la somme de 500 livres pour vendition d’hérirages o condition de grâce qui encores dure et pour ce faire payer par ledit Bouju de ladite somme de 250 livres ou bien prendre jouissance de la moitié des héritages par ledit de la Grandière vendus pour ladite somme de 500 livres fruits et revenus procédant de la ferme desdits héritages qui en fut faite par ledit deffunt Bouju audit de la Grandière
a ladite Cormyer esdits noms cédé quité délaissé et transporté audit Bouju acceptant tous et chacuns les droits noms raisons et actios qu’elle avoyt contre ledit de la Grandière à la charge toutefois dudit Bouju de garder la grâce qui encores dure de la vendition par luy faite desdits héritages pour ladite somme de 500 livres
au moyen de quoy ledit Me Jacques Bouju se contente de ladite somme de 350 livres et en quicté et quicte ladite veufve esdits noms laquelle toutefois demeure tenu ayder audit Bouju quand mestier sera dudit contrat d’achapt fait sur ledit de la Grandière
et moyennant ces présentes sont et demeurent lesdites partyes quites de toutes et chacunes les choses dont ils se pouroient faire question jaczoit qu’elles ne soient par ces présentes exprimées et par ces mesmes présentes sont et demeurent aussi ladite veufve esdits noms tous droits de ferme par ledit deffunt son mary prinses de quelques personnes que ce soient pour les parts et portions ou ledit Me Jacques Bouju y pouroyt estre fondé et lequel Me Jacques Bouju en faveur de ce que dessus a du jourd’huy ratiffié et aprouvé ledit contrat de vendition par luy fait le 14 novembre audit deffunt Bouju sondit père et aux choses y contenues et a renoncé et renonce en tant que besoing ou mestier seroyt au profit de ladite Cormyer esdits noms
et lequel missire Jacques Bouju a par les mesmes présentes fait don cession et transport auxdits enfants myneurs susdits ses frères et soeurs de père de tous autres droits et actions si aulcuns avoyt et pouroyt avoir à cause de la succession de sondit deffunt père ensemble de ladite defunte Marye sa soeur ou trouvé seroyt que ladite somme de 350 livres tz ainsi à luy payée par ladite veufve n’estoit suffisante our ses justes parts et portions de sesdits droits successifs de sesdits père et soeur ledit Me René Cormyer pour lesdits myneurs ce acceptant
dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeuré à ung et d’accord auxquelles choses susdites tenir etc dommages amandes etc garantir etc obligent lesdites parties respectivement l’une vers l’autre esdits noms et en chacun d’iceulx en tant qu’à eulx touche etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé en ceste ville d’Angers par nous Michel Hardy licencié ès droits notaire de ladite cour en présence de honorables hommes Me Mathurin Bestaud et Jehan Varice licencié ès loix advocats audit Angers tesmoings

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Jacques Thibault acquiert la grâce sur un pré, La Jaille-Yvon 1636

si j’ai bien compris, il acquiert en fait le pré, puisqu’il pourra ainsi en faire le réméré.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 novembre 1636 avant midy, par devant nous René Billard notaire de la chastelenye du Lyon d’Angers furent présent en leurs personnes establis et deument soubzmis soubz ladite cour Pierre Menard marchand et Renée Fouillet sa femme de luy deument et suffisamment autorisée par devant nous quant à ce demeurant au lieu de la Rogellerye paroisse de Monstreul sur Maisne lesquels confessent avoir aujourd’huy vendu quitté ceddé délaissé et transporté et encore etc perpétuellement par héritage et promettent garantir de tous troubles hypothèques et empeschements quelconques
à Me Jacques Thibault sieur (blanc) demeurant à La Jaille Yvon à ce présent stipullant pour luy etc
la grasse (sic) du contrat gratieulx fait entre eulx d’une portion de pré située en la prée Garreau paroisse dudit La Jaille Yvon qui encore dure passé par Bienveneu notaire de ceste cour le 11 juin dernier, comme le tout est spéciffié et confronté parledit contrat gratieulx, sans en rien retenir ne réserver
à tenir du fief et seigneurie de l’Houcheraye aulx charges cens rentes et debvoirs non excédant 6 deniers si tant en est deu
et est faite la présente vendition de grâce cession delais et transport pour et moiennant le prix et somme de 137 livres 10 soulz tz sur laquelle somme lesdits vendeurs ont recogneu et confessé avoir receu dudit acquéreur auparavant ce jour la somme de 25 livres tz dont ils se sont tenuz à content et en ont quitté et quittent ledit acquéreur luy ses hoyrs
et le surplus montant la somme de 112 livres 10 soulz ledit acquéreur deument soubzmis estably et obligé soubz ladite cour a promis et s’oblige ladite somme paier et bailler en l’acquit desdits vendeurs à Me Pierre Besnier sergent royal dedans sabmedy prochain à Château-Gontier pour la somme de 80 livres tz qu’ils luy doibvent par obligation
et le surplus pour les frais faits au recouvrement de ladite somme sauf à aumenter ou diminuer l’accord desdits frais préalablement fait par lesdits vendeurs avec ledit Besnier en l’hypothèque et droits duquel Besnier lesdits vendeurs ont consenty et consentent que ledit acquéreur soit mis et subrogé et qu’il s’y fasse subroger par justice si bon luy semble
dont et audit contrat de vendition de grace et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir par lesdits vendeurs et chacun d’eux ung seul et pour le tout sans division de personnes ny de biens leurs hoirs etc obligent lesdites parties respectivement eulx leurs hoirs etc et lesdits vendeurs eux et chacun d’eulx ung seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoyrs etc et ledit Thibault à deffaut de paiement ses biens à prendre vendre etc renonçant etc et lesdits vendeurs au bénéfice de division discussion et d’ordre de priorité et postériorité foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Lyon maison de nous notaire présents Me René Beaumond prêtre demeurant à St Sauveur de Flée et Nicollas Blouin clerc demeurant audit Lyon tesmoings
ladite vendeuresse a dit ne savoir signer
et en vin de marché des procédures faites en faveur des présentes par ledit acquéreur du consentement desdits vendeurs la somme de 4 livres tz dedans sabmedy prochain

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Pierre Bodard, meunier à Montreuil sur Maine, acquiert des droits de succession, La Jaille Yvon 1626

et manifestement il a des intérêts sur cette paroisse et n’est arrivé à Montreuil sur Maine que parce qu’un moulin y était à faire tourner.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 10 mars 1626 après midy en la cour du Lyon d’Angers endroit par devant nous René Billard notaire d’icelle furent présents en leurs personnes establiz chacuns de Jeahn Rigault sarger et Jehanne Cocu sa femme de luy deuement et suffisamment autorisée par devant nous quant à ce et Noel Cocu marchand pescheur demeurant en la ville dudit Lyon lesquels confessent avoir présentement vendu quité ceddé délaissé et transporté et encores par ces présentes vendent quitent cèddent délaissent et transportent dès maintenant à présent et à tousjoursmais perpétuellement par héritage
à Pierre Bodard meusnier demeurant à Monstreul sur Maisne à ce présent stipulant etc
savoir est ung clotteau de terre labourable clos à part contenant 4 boisselées de terre ou environ joignant d’un costé et bout la terre de René Tessier et d’autre costé (blanc)
Item 4 autres boisselées de terre en une pièce de terre appellée (blanc) l’autre portion appartenant à (blanc) joignant d’un costé (blanc) d’autre costé la terre de (blanc) aboutté d’un bout à l’aireau du lieu de la Meuraille et d’autre bout le chemin tendant (blanc)
Item tout droit part et portion de pré comme qui auxdits vendeurs compète et appartient en la pièce Garrane proche l’oucherye le tous sis et situé proche et aux envirions desdits lieux de l’Oucherie et de la Muraille en la paroisse de La Jaille Yvon sans aulcune réservation en faire et que lesdites choses sont escheues et advenues auxdits vendeur par la succession de son deffunt père
tenu du fief et seigneurie dont les choses sont tenues que les parties n’ont peu déclarer adverties de l’ordonnance, aux charges des cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés quitte du pasé
transportant etc et est faite la présente vendition cession delais et transport pour et moyennant le prix et somme de 112 livres tz sur laquelle somme est desduite audit acquéreur par lesdits vendeurs la somme de 4 livres 16 soulz tz et le surplus montant la somme de 107 livres 4 soulz tz ledit Bodard deument estably et obligé soubz ladite cour a promis et s’oblige icelle somme paier et bailler auxdits vendeurs etc dedans vendredi prochainement venant à peine etc néantmoings etc
et pour le regard du bled noir ensepmancé par Christofle Rigault en partie ledit acquéreur partagera par moitié en l’année présente avec luy
dont et audit contrat tenir etc garantir par lesdits vendeurs et chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens eux leurs hoirs etc obligent lesdites parties respectivement etc et lesdits vendeurs eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes et de biens leurs hoirs etc et ledit acquéreur au paiement de ladite somme ses biens à prendre vendre etc renonçant etc et lesdits vendeurs au bénéfice de division discussion et d’ordre de priorité et postériorité foy jugement et condemnation etc
fait audit Lyon maison de honneste homme Jehan Leroyer sieur de la Roche et en sa présence et de Me Jacques Thibault marchand demeurant audit Monstreul tesmoings
lesdits partyes ont dit ne savoir signer
et en vin de marché paié par ledit acquéreur du consentement dudit vendeur la somme de 4 livres 10 soulz tz

    suit le paiement le 14 suivant

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