Joséphine Audiot veuve Jallot vend 2 terres : La Membrolle 1823

René-Pascal Jallot est frère de Joséphine-Flavie JALLOT °Noëllet 15.12.1822 †Segré 30.12.1902 x Noëllet 18 avril 1842 Esprit-Victor GUILLOT
Joséphine-Flavie est la mère de mon arrière grand mère maternelle née Guillot, et ces 2 femmes ont eu une vie bouleversante, que j’avais pu élucider après plus de 6 mois de recherches intensives aux Archives Départementales du Maine et Loire, et ce, malgré l’avis négatif du chef de salle de recherches, qui m’avait prédit que je n’y parviendrai jamais. En effet, Esprit-Victor GUILLOT était « disparu »… et le poids de cette disparition pesait encore sur la famille du temps de ma maman, laquelle est décédée avant que je puisse lui compter la bouleversante histoire de cette famille.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 18 octobre 1863 devant Me Adam Roussier notaire au Lion d’Angers a comparu madame Joséphine Audiot veuve de Mr René Pascal Jallot propriétaire demeurant au Lion d’Angers, laquelle a par ces présente vendu et s’est obligée à garantir de tous troubles hypothèques et éviction, à Mr Charles Baillif et à Mr Louis Baillif commis négociant demeurant à Angers rue Toussaint à ce présents et acquéreurs chacun pour une moitié : 1/ un pré nommé le pré de la Ravallière situé près le village de ce nom commune de La Membrolle contenant 38 ares 25 centiares figuré au plan cadastral sous le numéro 444 section A ; il joint vers midi et couchant pré des acquéreurs par lequel il l’exploire ; 2/ une pièce de terre nommée le cloteau de la Ravallière ou du Coudray contenant 66 ares 22 centiares situé même commune, figurée au plan cadastral sous le numéro 468 même section ; elle joint vers couchant un chemin rural par lequel elle s’exploite. Comme ces deux parcelles de terre se poursuivent et comportent, sans aucune réserve.
Origine de propriété : Elle appartenait à Madame Jallot venderesse pour les avoir recueillies dans la succession de madame Jeanne Josephine Gaudré sa mère, propriétaire, veuve de Mr Pierre Audiot, décédée au Lion d’Angers le 20 septembre 1860, de laquelle elle était héritière pour moitié. Elles lui avaient été attribuées, avec autres immeubles, dans le premier lot du partage de cette succession et de celle de Mr Audiot, passée devant Me Roussier soussigné le 26 décembre 1680. Elles avaient appartenu à Madame Audiot, mère de Madame Jallot, pour les avoir recueillies de la succession de Madame Anne Marie Roulin sa mère, veuve de Mr Pierre Gaudré, propriétaire, décédée au Lion d’Angers il y envirion 18 ans, de laquelle elle était seule héritière.
M.M. Baillif auront la propriété et jouissance des parcelles de terre dont il s’agit à compte de ce jourd’hui.
Cette vente est faite aux conditions suivantes : 1/ les acquéreurs prendront les parcelles vendues dans l’état où elles se trouvent et la contenance cy dessus indiqué ne donneront lieu à aucune répétition de part et d’autre, la différence de mesure, en plus ou en moins, devant tourner à leur bénéfice ou à leur perte ; 2/ et entretiendront pendant une année à partir du 1er novembre 1863 le bail verbal desdits lieux consenti au sieur Gaudin ; 3/ ils auront les droits accessoires et servitudes passées qui peuvent les grever sauf à exercer les une et à se défendre des autres à leurs risques et périls sans recours contre la venderesse ; 4/ Ils acquiteront l’impôt auquel les lieux sont assujetis à partir du jour de l’entrée en jouissance sauf à le faire acquiter par le fermier qui en est tenu ; 5/ Ils paieront les frais de ce contrat
Prix : En outre, cette vente est faite pour la somme de 2 400 francs que Mr et Mme Baillif s’obligent solidairement de payer à Madame Jallot le 1er novembre 1664 ; ce prix produira intérêts à 5 % par an à compter d’aujourd’hui ; les paiements seront faits en l’étude de Me Roussier notaire au Lion d’Angers en espèces d’or ou d’argent ayant cours de monnaie…
Madame Jallot déclare qu’elle a été chargée de la tutelle de ses deux fils mineurs, que ceux-ci ont atteint leur majorité depuis plusieurs années, qu’elle ne leur a rendu aucun compte de tutelle, mais qu’elle garantit formellement les acquéreurs de tout recours de leur part à cet égard…

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

René Haligon vend une charte et une charue, La Membrolle 1664

Je descends d’une famille HALIGON, hélas impossible à remonter car à Saint Clément de la Place, commune où les registres font défaut.
Voici les miens, au cas où vous les rencontreriez ailleurs :

    Jean HALIGON +/1690 x ca 1664 Nicole HOBÉ °ca 1630 †St Clément de la Place 20 février 1701
    1-Jean HALIGON Présent en 1699 au mariage de René Poiroux comme frère de Renée Haligon
    2-Perrine HALIGON °1664/1667 +St-Clément-P 31.3.1724 x StClément-P 18.7.1690 Louis LELIEVRE
    3-Jeanne HALIGON °La Meignanne 16 janvier 1668 †bas âge (selon note en marge du B). Filleule de Jacques Haligon, et de Perrine Haligon épouse de François Gasté
    4-Pierre HALIGON °La Meignanne 15 novembre 1669 †bas âge (selon note en marge du B). Filleul de h. h. Pierre Esnault Md épicier à Angers, et de Estiennette Haligon sœur dudit Haligon
    5-René HALIGON °La Meignanne 27 février 1671 Filleul de René Hobé [sans doute un oncle, que j’ai cherché en vain] et de Antoinette Allard tous de la Meignanne
    6-Renée HALIGON °La Meignanne 26 février 1673 †StClément-de-la-Place 9.12.1729 Filleule de Jacques Haligon de la paroisse d’Avrillé, et de Renée Bommier de la Meignanne x StJean-des-Marais (49) 30 juin 1699 René POIROUX ° StClément-de-la-Place 25.12.1671 +idem 23.10.1719 fils de Jean et Marie ABELLARD. Closier à la Moulinais Dont je descends, voir généalogie POIROUX
    7-Urbanne HALIGON marraine à StClément-de-la-Place le 3 juillet 1706 de Renée Poiroux fille de René et de René Haligon et dite « Urbane Haligon tante Dt à St Jean des Marais »

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 février 1664 avant midy, par devant nous François Crosnier Nre royal à Angers furent présents establis et deuement soubzmis René Halligon cy davant mestayer du lieu et mesetairie de l’Espine demeurant en la paroisse de La Membrolle d’une art, et Jacques Payneau escuyer sieur de Jegon demeurant audit Angers paroisse st Maurille d’aultre part, lesquels ont fait entre eux ce qui suit, c’est à savoir que ledit Halligon a vendu et par ces présentes vend audit sieur de Jegon ce acceptant une charte garnye de ses roues, essieux de fer, clais et bars et liniers ? , une charue avec son soc et essieul aussi de fer et rouelles et génaralement tout ce qui dépend desdites charte et charue jusques aux couroies du bout sans en rien réserver, pour en diposer par ledit de Jegon comme il luy plaira, ce fait pour et moyennant la somme de 22 livres payée contant par ledit sieur de Jugon audit vendeur dont il s’est contenté et l’en aquite, ce que dessus a esté consenty stipulé et accepté et à ce tenir etc dommages obligent lesdites parties respectivement etc et mesme ledit vendeur à la garantie dedites choses vendues et à faulte ses biens et choses à prendre vendre etc fait et passé audit Angers en nostre estude Me René Moreau et René Gaudin demeurant audit Angers tesmoings

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Madeleine Feillet, veuve Lefaucheux, prend le bail à ferme de la métairie du Petit Feudonnet, Grez-Neuville 1629

Non seulement elle est veuve, mais elle a mis au monde 12 enfants dont 5 seulement lui succèderont. Mais elle a déjà marié une fille, Louise, à René Delahaye, hôte au Lion d’Angers, alors je ne vois pas comment cette femme admirable, réussit à gérer seule l’hôtelerie de la Fleur de Lys, à La Membrolle, qui est importante, puisque j’ai déjà mis ici l’inventaire de ce lieu. Ses autres enfants sont à peine approchant la majorité, et sans doute habitués à gérer l’hôtellerie par eux mêmes ?
Enfin, Madeleine Feillet est né vers 1575, ce qui la met âgée en 1629 de plus de 50 ans, ce qui est un âge peu compatible pour une femme avec le cheval pour se rendre au Feudonnet, donc elle y allait en charette à cheval, à moins qu’elle ait pris le bail à son nom mais qu’elle ait sous traité à un de ses fils à peine âgés de 20 ans, les déplacements au Feudonnet pour surveiller le métaier et les récoltes.
Bref, je descends de Madeleine Feillet, et je suis en admiration devant cette maîtresse femme, qui a su poursuivre de grandes choses après le décès en 1625 de son époux Jean Lefaucheux.

CETTE PAGE EST LA PREMIERE QUE JE REALISE AVEC LE NAVIGATEUR FIREFOX QUE J’AI DU ADOPTER APRES LE SABORDAGE DU NAVIGATEUR OPERA QUI ETAIT SUPERIEUR. J’ESPERE QUE CELA VA ET QUE JE VAIS POUVOIR CONTINUER CE BLOG AINSI.
MERCI DE VOTRE COMPREHENSION

Cet acte est extrait d’archives privées, mais j’attire votre attention sur le fait que le notaire (ici Deillé) est déposé aux Archives Départementales – Cet acte est donc une grosse (copie) privée, et à ce titre ne comporte que la signature du notaire – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :


Le vendredi avant midi 5 janvier 1629 par devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents establis et deument soubzmis noble homme René Verdier sieur du Pastis demeurant Angers paroisse de la Trinité, père et tuteur naturel de Claude Verdier sa fille et de demoiselle Claude Bouju sa femme, et Magdeleine Feillet veuve de feu Jehan Lefaucheux sieur de la Bretonnerie demeurante à La Membrolle d’autre part, lesquels confessent avoir ce jourd’huy fait et font entre eulx le bail à tiltre de ferme conditions et obligations qui ensuivent, c’est à savoir que ledit Verdier audit nom a baillé et baille par ces présentes à ladite Feillet ce acceptante audit tiltre de ferme et non autrement pour le temps terme et espace de 7 années et cueillettes entières et parfaites qui ont commencé à la feste de Toussaint dernière et finiront à pareil jour icelles révolues, scavoir est le lieu et métairie du Petit Feudonnet paroisse de Neuville et Grez et comme il est exploité à présent par Pierre Duriaut métayer, comprins le bois taillis dépendant dudit lieu et qu’il appartient à laditemineure comme héritière de sadite mère, sans rien en réserver, à la charge de ladite preneure d’en jouir et user ledit temps durant comme un bon père de famille sans rien desmollir ne permettre estre fait aulcune entreprise au préjudice des droits du seigneur dudit lieu, tenir et entretenir et rendre en bonne et suffisante réparation ainsi que ledit mesetaier en est tenu, qu’elle y contraindra à cette fin, et pour ce faire demeure subrogrée es droits du bailleur, paier les cens rentes et debvoirs non excédans 10 sols par an si tant est dub, n’abattre aulcuns boys par pied ny branche fors les esmondables et en saisons convenables mesmes les bois taillis en leurs sepves et couppes ordinaires, lesquels elle tiendra clos de bonnes haies et fossés, ensemble la chesnaye terres et prés pour la conservation et éviter au dommage des bestiaux, rendre à la fin dudit bail ledit lieu ensepmancé de pareil nombre et qualité de sepmances qu’il est à présent et la prisée des bestiaux selon et au désir du procès verbal qui en sera fait cy après avec ledit mestaier, ensemble relaisser sur ledit lieu les foings chaulmes pailles et enfrais sans les en pouvoir divertir sinon à l’effet et usaige dudit lieu, fera planter chacun an 6 esgrasseaux et les anthures qui se trouveront propres à faire de bonnes matières de fruits et 12 toises de fossé neuf ou réparé ès endroits les plus nécessaires, ledit bail fait et convenu outre les charges susdites pour en paier de ferme par ladite preneure audit bailleur audit nom en cette ville chacun an au terme de Nouel la somme de 75 livres tz, premier payement commençant au jour et feste de Nouel prochainement venant et à continuer etc sans que ladite preneur puisse cédder ne transporter ledit bail à aucun sinon que ce fust du consentement dudit bailleur, prétendre ne demander aulcune diminution ne rabais soit pour guerre mortalité vinière stérilité de fruits et autres cas fortuits, comme bon preneur à quoy et au rabais elle renonce, autrement ledit bailleur audit nom n’eust consenty ces présentes, et à la fin dudit bail ladite preneure laissera ledit lieu garny d’un mestaier, car ainsy les parties ont le tout voulu consenty stipulé et accepté et à ce tenir etc garantir etc dommages obligent etc biens et choses à prendre vendre etc renonçant etc dont etc fait et passé audit Angers maison de nous notaire présents à ce Me Pierre Germon sieur des Loriais Jacques Baudin et René Jolly tesmoings
ladite preneure a dit ne savoir signer

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Les héritiers Lefaucheux/Meillet nomment des arbitres pour régler leurs différents après le décès de leur frère Jacques, La Membrolle 1647

car l’un d’eux prétend un droit d’hommage.
Les arbitres sont des avocats, et autrefois les avocats avaient le pouvoir de transiger entre eux au lieu de toujours uniquement poursuivre.
Ils s’engagent à respecter le jugement des avocats.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 décembre 1647 après midi, pardevant nous François Delahaye notaire royal à Angers furent présents et personnellement establis et soubzmis chacuns de honneste personne René Lefaucheux marchand demeurant au bourg de La Membrolle paroisse de Pruillé, René Delahaye et Loize Lefaucheux sa femme, Claude Delahaye et Magdeleine Lefaucheux sa femme demeurant au Lion d’Angers, et Pierre Papiau et Guionne Lefaucheux sa femme demeurant audit bourg de La Membrolle, lesdites Loize Magdeleine et Guionne les Faucheux de leurs dits maris autorisées par devant nous quant à ce, tous lesdits les Faucheux enfants et héritiers de deffunts honorables personnes Jean Lefaucheux et Magdeleine Feillet sa femme et Jacques Lefaucheux vivant aussi fils desdits deffunts Jean Lefaucheux et Feillet, lesquelles parties sur les différends d’entre eux à raison desdites successions partaiges de celle dudit deffunt Jacques Lefaucheux rapports qu’ils ont à faire entre eux droit d’hommaige prétendu par ledit René Lefaucheux sur lesdites successions et autres droits qu’ils peuvent avoir ensemble à raison desdites successions,

Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf
HOMMAGE, subst. masc.
I. – « Allégeance, fidélité »
A. – DR. FÉOD.
1. « Acte symbolique par lequel un vassal, à genoux, place ses mains jointes dans celles de son seigneur (qui referme celles-ci sur elles), en prononçant une déclaration de volonté d’entrer en dépendance (l’hommage étant suivi de l’investiture d’un fief) ; devoir qui en résulte »
2. P. méton.
B. – [P. métaph.]
1. [Domaine de l’amour]
2. « Engagement pris à l’égard de Dieu lors du baptême »
3. « Fidélité entre époux »
C. – P. anal.
1. « Marque de déférence »
2. « Pouvoir, autorité, domination »
3. Faire hommage à une femme. « Épouser une femme »
II. – « Nature humaine »

pour iceux terminer, ils ont respectivement convenu des chascuns de nobles hommes Me Pierre Augeart sieur de la Planche, Sébastien Valtère sieur de la Chesnays, Pierre Fayet sieur de Launay, Jacques Pouriatz sieur de la Hanochaie et Michel Bonneau sieur de la Gilletaye advocats au siège présidial d’Angers pour juges arbitres et aimables compositeurs pour par eux estre lesdits différends jugés et terminés dans le jour de la Chandeleur prochaine, promettant lesdites parties d’obéir au jugement arbitral qui sera rendu par eux comme par arrest de nosseigneurs de la cour vallablement jugé et plégé et payer par les contrevenants ou contrevenant à ceulx qui voudront obéir audit jugement arbitral la somme de 150 livres auparavant que d’estre receu, et rien dire et proposer contre ledit jugement arbitral, à cette fin comparaîtront les parties en personne par devant lesdits juges arbitres dans 15 jours et s’entre communiqueront les pièces dont ils entendent s’aider dans 8 jours et mesme ledit Papiau qu’il fournisse à ses cohérities les pièces justificatives qu’il a entre les mains dudit foyer pour en estre par les … communication si bon leur semble et feront les parties impétrer les présentes par les sieur arbitres dans 3 jours, ce qu’ils ont respectivement stipulé et accepté et à ce tenir etc obligent lesdites parties chacun en son esgard eulx et chacun d’eux l’un pour l’autre sans division de personne ne de biens etc biens etc renonçant etc et par especial au bénéfice de division discussion et ordre de priorité et postériorité etc foy jugement contempnation etc fait et passé audit Lion d’Angers maison dudit René Delahaye en présence de Julien Revers compagnon maréchal et noble homme Guy Allasneau sieur de Bribossé demeurant audit bourg de La Membrolle tesmoings
lesquelles Lefaucheux ont dit ne savoir signer

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Inventaire avant mariage des biens meubles de Guyonne Lefaucheux, La Membrolle 1641 : fin

ceci est la suite et fin de l’inventaire, très important, car Guionne Lefaucheux tient en fait avec son frère l’hôtellerie de la Fleur de Lys que tenaient leurs parents. Et un hôtellerie, ce sont d’innombrables chambres et lits etc… et surtout beaucoup de pipes de vin !!!

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Dans la grande chambre de dessus la salle basse
Item un grand charlit de noyer fait à quenouilles garny de paillasse couette et traverslit ensouille de toile, couverte sur fil, un lodier, un vieil ciel de froc ras, de 2 pantes passementées de passement de laine et garny de frange le tout de peu de valeur 36 livres
Item un autre charlit aussy de noyer garny de sa paillasse, une couette, 2 traverslits ensouillés de couestis, une mante bleue, un lodier, un ciel de froc ras de 2 pantes de sarge drapée passementée et garnye de franges le tout 60 livres
Item un autre charlit de noyer aussy garny de sa paillasse, une couette, un traverslit aussy ensouillé de couetis, une mante et un ciel bleu passementé avecq un lodier le tout 60 livres
Item une table de noyer portée sur 2 treteaux avecq un banc et une bancelle le tout 4 livres
Item un marchepied de peu de valeur 60 sols
Item un vieil coffre de noyer non fermant de clef 40 sols
Item un grand bahut couvert de cuir 10 livres
Item une vieille chere de noyer de peu de valeur 40 sols
Item un tapis vert de 2 aulnes et demy de long 100 sols
Item une paire de landiers de fer et chaufferette 4 livres

Dans une petite chambr à costé de celles cy dessus
Item 2 vieils charlits de noyer nonmontés ni garnis 60 sols
Item un vieil coffre non fermant de clef 30 sols

Dans une autre petite chambre aussi à costé de celle cy dessus
Item 2 vieil charlits de chêne garny de paillasse couverte traverslit ensouillé de toile, 2 vieilles mantes l’une verte l’autre blanche avecq de vieilles pantes de tapisserie le tout de peu de valeur 35 livres
Item une vieille couchette garnye de paillasse, un traverslit ensouillé de toile, une vieille couverte blanche le tout 7 livres
Item un matelas fait de fillasse 4 livres
Item 9 oreillers 7 desquels sont ensouillés de couetis et les autres de toile 18 livres
Item une vieille table un banc et une petite bancelle le tout de peu de valeur 32 sols
Item une petite paire de landiers de fer 25 sols
Item 2 vieilles huges, un feust de pipe de vin cuvier le tout de peu de valeur 30 sols
Item 62 livres de vesselle tant creuses que plates à raison de 13 sols la livre soit 40 livres 6 sols
Item un entonnoir de fer blanc 5 sols
Item une poisle chaudière rabellée 9 livres
Item une autre petite poisle 4 livres
Item une autre petite poisle de peu de valeur 60 sols
Item un bassin de cuivre à laver la main 50 sols
Item un passet de cuivre 18 sols
Item un poislon de peu de valeur 8 sols
Item une cuiller de cuivre 8 sols
Item 3 chaudières de cuivre à l’enticque 4 livres
Item un grand chaudon tenant à l’estimation de 4 seillées d’eau 7 livres
Item une petite poislette de cuivre 40 sols
Item un autre petit chaudron 20 sols
Item un petit friquet 10 sols
Item une marmite de fer 25 sols
Item une autre marmite de fer 25 sols
Item une poisle de fer à queue 12 sols
Item une casse de fer 20 sols
Item une autre petite casse rabellée 8 sols
Item une gresle de fer 8 sols
Item 3 broches de fer 40 sols
Item une poisle chaudière tenant 4 seillées d’eau ou environ 12 livres
Item un vieil loquet de fer 20 sols
Item 2 crochets de fer à peser, 2 pannes de terre à faire la lessive garnyes de leurs charches et seilles le tout 6 livres
Item ung vieil chaudron 30 sols
Item 38 livres de plume à 12 sols la livre revenant à 22 livres 16 sols
Item 6 cuillers d’argent 50 sols
Item 2 couetttes de peu de valeur 8 livres 10 sols
Item 2 paires de portoueres 40 sols
Et à l’égard du linge estant dans ladite maison chauvre et lins taillés et brayés poupées toile neufve sarge estant encore à présent au mestier tonneaulx de pipes et buces vuides, du consentement des partyes n’ont esté prisé ne inventorié et relaissés entre les mains de ladite Guionne Lefaucheulx pour estre cy après partagé par entre elle et ledit Jacques Lefaucheulx son frère en présence de leurs frères et soeurs
A esté représenté par ladite Guionne le papier journal qu’ils ont tenu en ladite maison depuis leurs association et calcul fait des articles qui restent à payer sur iceluy s’est trouvé estre deub la somme de 117 livres oultre 50 livres deues par les officiers de monsieur du Cermen ? lesquelles debtes seront partagées par entre ladite Guionne et Jacques Lefaucheulx, et à ceste fin s’en feront les poursuites sy besoing est à frais communs si mieulx n’ayment les en accorder cy après par entre eulx,
ladite Guionne a représenté en deniers contants la somme de 133 livres tz, quelle somme luy a demeuré en ses mains et s’en est chargée et a déclaré n’avoir autres deniers par devers elle
ledit Jacques Lefaucheulx a recogneu que ladite Guionne Lefaucheulx luy a fourny et mis entre mains tant ce jourd’huy qu’auparavant ce jour la somme de 440 livres tz qu’il déclare avoir employée en ses affaires et offre luy desduite ladite somme sur sa moitié du prix du présent inventaire en laquelle somme est comprins 60 livres pour le prix de la quevalle dont ledit Jacques a disposé et par ce moyen demeurera deschargé de pareille somme sur le prix d’iceluy inventaire
Et pour le regard de plusieurs restes de vin estant dans plusieurs tonneaux ramassés ensemble en disposeront cy après lesdits Jacques et Guionne les Faulcheulx par moitié ou ladite Guionne ne s’en voudra charger
et à l’esgard des debtes créées en commun par lesdits Jacques et Guionne Les Faulcheulx depuis leur association jusques à ce jour, seront par eulx payées par moitié, et en ce qui en sera payé par ladite Guionne ledit Jacques luy en deduira la moitié sur ce qui luy sera deu par la closture du présent compte
Ledit jour mercredi 8 mai 1641 après midy le présent inventaire a esté clos et arresté en présence et du consentement desdits Jacques et Guionnel es Faulcheulx sans préjudice de leurs droits respectifs et calcul fait du prix des meubles et marchandises y raportés inventoriés et apréciés par le menu se sont trouvés monter et revenir la somme de 2 017 livres 14 sols par une part, 117 livres par autre de ce qui est deub par quelques particuliers sur leur journal et 50 livres aussi deubz par monsieur de Servien par autre et 440 livres receuz par ledit Jacques Lefaulcheulx, toutes lesdites sommes cy dessus revenant ensemble à la somme de 2 624 livres 14 sols qui est pour chacun desdits Jacques et Guionne les Faulcheulx 1 312 livres 6 sols, sur laquelle somme pour la part dudit Jacques déduit 220 livres faisant moitié desdits 440 livres par luy receuez luy restes à payer pour sa moitié du présent inventaire la somme de 1 092 livres 6 sols, quelle somme ladite Guionne Lefaulcheulx s’oblige payer et bailler audit Jacques Lefaulcheulx son frère sans d’huy en un an prochain venant et ce pendant luy en payer intérests à raison du denier 20 sans toutefois que ladite stipulation d’intérests puisse empescher ne retarder le payement de ladite somme ledit terme passé, et où il en seroit payé partie d’icelle auparavant ledit terme à proportion cessera les intérests et au moyen de ce dès à présetn ladite Guyonne du contenu au présent inventaire comme de ses autres biens propres au payement de laquelle somme audit terme demeureront lesdits meubles obligés affectés et hypothéqués outre l’obligation générale des autres biens de ladite Guionne
fait et arresté en la dite maison et hostelerye de la Fleur de lys en présence desdits Germon René et Claude les Delahaye beau frères de ladite Lefaucheux le tout sans préjudice de leurs dubz respectifs ny de ceulx de nous notaire contre lesdites successions Lefaucheux et Feillet ni desroger à leurs hypothèques expréssément retenus et réservés ladite Guionne Lefaulcheux a dit ne savoir signer

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Inventaire avant mariage des biens meubles de Guyonne Lefaucheux, La Membrolle 1641

elle est la 5ème des enfants des défunts LEFAUCHEUX et FEILLET, et avant de se marier elle fait dresser l’inventaire de ce qu’elle va amener en mariage.
On remarquera que c’est elle qui est avec son frère Jacques dans l’hôtellerie de leurs parents.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 8 mai 1641 inventaire fait par nous François Delahaye notaire royal tabellion garde notes héréditaire à Angers des meubles marchandises ustancilles et bestiaulx trouvés en la maison et hostelerye ou pend pour enseigne la Fleur de Lys au bourg de La Membrolle appartenant honneste fille Guionne Lefaucheulx fille et héritière en partie de deffunts Jehan Lefaucheux et Magdeleine Feillet, appartenant par moitié à ladite Lefaucheulx et Me Jacques Lefaulcheulx son frère et à eulx relaissés par inventaire par nous fait le 7 novembre 1637 par leurs frères et soeurs, après le décès de ladite deffunte Feillet iceluy inventaire fait en conséquence du contrat de mariage d’entre ladite Lefaulcheulx et Me Pierre Papiau et auquel avons vaqué en présence desdits Jacques et Magdelaine les Lefaucheulx

    ouille !!! le notaire fait encore ici une erreur de prénom car il s’agit de Guyonne et non de Madeleine. Il avait déjà fait une erreur de prénom que je vous signalais ces jours-ci sur un autre acte

avecq nous pour adjoint Mathurin Deslandes demeurant audit bourg de La Membrolle, iceulx meubles et marchandises prisés par honorables personnes René et Claude Delahaye beau frères des dites parties et par elles convenuz et à ce faire en leur présence nous avons vaqué et procédé comme s’ensuit
Du mercredi 8 mai 1641
dans la salle basse de ladite hostelerye
premier une table de chêne avecq sa carye un vieil banc et une bancelle le tout 35 sols
Item un grand charlit de noyer fait à l’enticque garny de sa paillase une couete un traverslit ensouillé de grosse toile une mante verte un lodier, un ciel vert brun passementé, le tout 32 livres
Item une autre petite table avecq 2 bancelles 4 livres
Une vieille couchette proche la cheminée, une couette et un traverslit avecq une couverte de bellinge 7 livres 10 sols
Item un grand coffre de chêne estant au pied du grand lit cy dessus avecq un vieil marchepied proche ledit lit, ledit coffre fermant de clef, le tout 7 livres
Item 2 vieilles chères de boys de peu de valeur 10 sols
Item un banc de noyer 40 sols
Item 6 chères fourrées de jonc ensemble 4 livres 10 sols
Une esguière d’estain 38 sols
Item un vinaigrier aussu d’estain 20 sols
Item un chopineau aussy d’estain 15 sols
Item 32 livres de vesselle d’estain tant en plats escuelles que assiettes presque neufves prisées 15 sols la livre soit 24 livres
Item une lampe et un chandelier de cuivre 4 livres
Item une petite marmite de fer 20 sols
Item un petit chaudron 50 sols
Item 10 septiers de bled seigle mesure des Ponts de Cée prisés 9 livres le septier 90 livres
Item 3 septiers 6 boisseaux d’avoine dite mesure prisés 8 livres le septier mesure du Lion (sic, mais curieux après celle des Ponts de Cé) 28 livres
Item une petite courtine de lit jaulne 4 livres
Une poesle à chastaigne 20 sols
Item un soufflet 12 sols
Item un cent de bourée estant dans le grenier de dessus l’estable 4 livres


    bourrée : plusieurs sens dont : en Anjou, paille ou foin que l’on met dans les sabots

Item à l’estimation de 8 chartées de foing estant dans ledit grenier de dessus l’estable prisé 14 livres la chartée soit 112 livres
Item à l’estimation de 12 chartées de fumier à 15 sols la chartée soit 7 livres 16 sols
Item à l’estimation de 25 sommes de gros bois à raison de 10 sols la somme 12 livres 10 sols
Item 2 grands porcs gras de l’année dernière 38 livres
Item 2 autres porcs 16 livres
Item 2 porcs de nourriture de l’année présente 6 livres
Item un boisseau à mesurer 12 sols
Item 11 pipes de vin blanc nouveau à raison de 24 livres la pipe revenant à 594 livres
Item 7 autres pipes de vin nouveau achapté par lesdits Lefaucheulx de la dame de Chesdane ? pour la somme de 335 livres
Item un charnier dans lequel y a quelque peu de lard 20 livres
Item une petite potée de sain pezant 14 livres à 5 sols la livre soit 70 sols
Item un autre septier d’avoine 8 livres
Item une paire de grands landiers de fer et 2 cramaillères le tout 8 livres
Item un vieil hestault, un gos billot et des vieilles cheres le tout de peu de valeur 20 sols
Item un petit buffet proche la cheminée de peu de valeur 50 sols
Item un grand buffet de noyer proche l’esvier 4 livres
Item un petit marchepied de peu de valeur 10 sols
Item une paire d’armoires ayant 3 fesnestres 70 livres
Item un petit garde manger garny de toile 22 sols

Dans 2 petites chambres à costé l’une de l’autre
Item une table portée sur une carye avecques une bancelle 40 sols
Item un charlit de chêne avecq sa paillasse, une couete, un traverslit ensouillé de toile avecq une mante verte, une petit ciel de peu de valeur, le tout 30 livres

Dans l’esvier de ladite maison
Un grand coffres fermant de clef 4 livres

Dans la chambre de dessus le cellier ayant sortie en la cour
Un vieil charlit de chêne avecq une courtine un traverslit ensouillé de toile garny autour de 2 vieilles pantes et une faillie couverte de bellinge le tout de peu de valeur 11 livres
Item une vieille couchette de noyer, une couette, un traverslit le tout ensouillé de toile avecq une vieille couverte 10 livres
Item une vieille table portée sur 2 treteaulx de chêne 25 sols
Item un vieil buffet de chêne 18 sols
Item un vieil rouet à filet 5 sols
Item 2 grands vieils coffres l’un desquels ferme de clef fait à l’enticque 6livres
Item un vieil marchepied fermant de clef 50 sols

Dans la boulangerie
3 vieilles huges fermant de clef 100 sols
Item 2 vieils cuviers à mettre les farines prisés avecq un baril à verser 30 sols

    Compte-tenu de la longueur, vous avez cet inventaire sur 2 billets.
    à demain

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