Julien, Noël, et les enfants de François Bernier, vendent leurs héritages aux Barberel leurs voisins : La Sauvagère (61) 1689

l’acte donne des liens et voici de que cela donne :

Guillaume BERNIER †/1689
1-François BERNIER °La Sauvagère †/1689 Dont enfants mineurs en 1689
11-Noël BERNIER vivant à Montenay pays du Maine en 1698
12-Marie BERNIER x /1698 Ambrois PHILIPPE
2-Julien BERNIER °La Sauvagère Dt à StMaurice en 1689
3-Noël BERNIER (du x2 Avoie DUPONT) °La Sauvagère Dt à Antoigni en 1689

Mais manifestement de Guillaume Bernier était proche de Marin Bernier car ses biens y touchent.

Je descends bien de BERNIER à La Sauvagère, mais pas trouvé le lien avec ceux qui suivent.

Vous allez voir, encore une fois, que le jardin à légumes, ou potager, se nomme jardin à porée.
Mais surtout vous allez voir la complexité du paiement. Enfin, tant mieux pour vous si vous parvenez à le suivre, car moi, j’ai perdu le fil dès les premières lignes du paiement, si ce n’est que je pense avoir compris qu’ils sont 3 vendeurs donc le paiement des 180 livres est divisé en 3 et chacun touche directement 60 livres, enfin, les touchera à grand ressort d’obligations etc…

EN TAPPANT CET ACTE, J’AI EU UNE PENSEE EMUE POUR LA NOUVELLE ZELANDE OU SONT LES DESCENDANTS BARBEREL QUI ETAIENT VENUS A LA SAUVAGERE AVEC MOI IL Y A DES ANNEES SUR LES TRACES DE LEURS ANCETRES !

  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales de l’Orne, série 4E176

Le 5 février 1689, furent présents Julien et Noel Bernier frères, lesquels tant pour eux que faisant fort pour les enfants mineurs de feu François Bernier leur frère tous de la paroisse de La Sauvagère à présent ledit Julien demeurant en la paroisse de St Morice, et ledit Noel en la paroisse de Anthoignis, lesquels tant pour eux que pour leurs hoirs ont ce jourd’huy vendu quité et délaissé à fin d’héritage perpétuel à toujours mais à Guillaume et Jean Barbrel frères, demeurant en la paroisse de la Sauvagère, aussi présent, acquéreurs, c’est à savoir tout ce qui leur peut compéter et appartenir de la succession de feu Guillaume Bernier leur père, tant pour eux que pour lesdits mineurs, une carré de maison servant de tassière tant haut que bas laquelle est en ruines et prête à tomber, jouxtant Sébastien Barberel d’autre costé les acquéreurs et d’autre bout les héritiers Michel Bernier – Item, une portion de terre sur laquelle il y a queles pieds d’arbres plantés nommée le Jardin du presoir jouxté d’un costé et d’un bout Marin Bernier, d’autre côté Richard Regnault, et d’autre bout le chemin du village de l’aistre Bernier – Item une petite portion de terre servant de jardin à porée jouxté des deux costés et d’un bout les héritiers feu Me Guillaume Bernier prêtre et d’autre bout Sébastien Barbrel par acquest – Item une autre portion de terre plantée en taillis nommée les Vals qui jouxte d’un costé Marin Bernier et d’autre costé les acquéreurs ou héritiers feu Jacques barbrel d’un bout à la Lande Perier et d’autre bout Gilles Barbrel par aquest – Item ce qui peut compéter et appartenir auxdits vendeurs à cause desdits héritages tant au village de l’Aistre Bernier que autres lieux où ils ont droit, lesdits héritage (f°2) sis et situés au lieu et village de l’Être Bernier, en la paroisse de la Sauvagère, tenus de la sieurie de la Coulouche soubz le fief de la Charbonnière exemption de toutes rentes sauf foy hommage reliefs … coustumiers le cas offrant ; et fut la présente vente fait par le prix et somme de 180 livres en principal achapt de laquelle somme il a esté payé présentement audit Julien la somme de 10 livres et le surplus lesdits acquéreurs s’obligent d’en acquiter et descharger ledit Julien envers le trésor et fabrice de l’église de St Morice suivant le contrat de constitution et l’acquiter des arrérages à ce jour, et à l’égard dudit Noel il a esté aussy paié présentement au moyen et parce que ledit Noel a consenty et est demeuré d’accord qu’il demeure entre les mains desdits acquéreurs la somme de 20 livres pour tenir le droit du tiers de ses enfants, à laquelle fin lesdits acquéreurs en paieront le soub la livre jusques à ce que ledit Noel ait trouvé remplacement pour lesdits enfants et pour l’outreplus qui se monte à 40 livres il a payé aussi présentement la somme de 28 livres 7 sous 6 deniers au moyen et parce que lesdits acquéreurs ont tenu ledit Noel d’une obligation montant pareille somme de 28 livres 7 soubs 6 deniers passée devant les tabellions de Briouze le 16 juin 1674, laquelle est demeurée entre les mains desdits acquéreurs pour leur servir d’hypothèque et pour le surplus qui se monte la somme de 11 livres 11 sous 6 deniers ils ont esté paiés aussi présentement, et égard des enfants mineurs de feu François Bernier les deniers provenant de ladite vente qui se montent la somme de 60 livres lesdits acquéreurs en paieront le sous la livre jusques à ce que ils demandent partage auxdits acquéreurs s’ils ne veulent se contenter du prix de ladite vente, à la réserve de la somme de 15 livres qui ont esté paiées présentement audit Noel attendu qu’il a remplacement à prendre sur les immeubles de feu Guillaume Bernier leur père, estant ledit Noel sorty du second mariage suivant le traité de mariage fait entre ledit Guillaume Bernier et Avoie Dupont père et mère dudit Noel passé devant les tabellions de la Ferté Macé le 31 janvier 1647, y recours, lequel traité de mariage a esté mis présentement entre les mains desdits acquéreurs pour leur servir d’assurance en cas de troubles …

L’acte suivant reprend 9 ans le précédent, mais j’ai noté cette fois que Guillaume Bernier était « oncle » et non « père », donc il faudra revoir ces actes.
Le 28.11.1698, Noël Bernier fils de François, et Ambrois Philippe son beau-frère comme ayant épousé Marie Bernier sa sœur, Dt en la paroisse de Montenay pays du Maine, lesquels après avoir entendu lecture de 2 Ct le 1er de la vente faite par Julien et Noël Bernier frères au bénéfice de Guillaume et Jean Barberel frères passé Dvt nous pour 180 L, le 2e la vente faite par lesdits Julien et Noël Bernier à Guillaume Barberel de leur part de la succession de Guillaume Bernier leur oncle, ledit Noël Bernier fils François et ledit Philippe son beau-frère ont approuvé (AD61-4E176/16)

Contrat de mariage de Gilles Barberel et Michelle Bellanger : La Sauvagère (Orne) 1679

Je ne descends ni des Barberel, ni des Bessirard ni des Bellanger de l’Orne, mais j’ai beaucoup d’ancêtres à La Sauvagère et je m’étais intéressée aux Barberel qui ont des descendants en Nouvelle Zélande, de langue anglaise.
Ici le milieu est un peu plus aisé car les autres ont généralement une seule vache etc…
Mais surtout cet acte révolutionne la généalogie connue de moi, car les registres paroissiaux de la Sauvagère ne commençant que plus tard, il était difficile à travers quelques actes notariés de s’y retrouver, et j’avais dû faire une erreur, car j’avais une Françoise Barré, or elle est bien ici dite Françoise Bessirard.
Merci de me faire signe de vos lumières si vous en avez.

Voir ma page et mes relevés de La Sauvagère

Acte des Archives Départementales de l’Orne 4E174/19 Briouze (Orne, France) – Retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Du 14 mars 1679 après midy, pour parvenir au mariage qui au plaisir de Dieu sera fait parfait et accomply en face de notre mère sainte église catholique apostolique romaine les solemnités d’icelle deubment observées par entre Gilles Barberel fils de feu Jean Barberel et de Françoise Bessirard ses père et mère d’une part, et de honneste fille Michelle Bellenger fille de Jacques Bellenger et defunte Marie Grandin aussi ses père et mère, tous de la paroisse de La Sauvagère d’autre part, lesquels futurs présents se sont donné la foy de mariage l’un l’autre sont promis s’espouser à la première réquisition ou semonce qui en sera faite de l’un ou de l’autre desdites parties et ce en la présence et du consentement de leurs parents et amis cy après nommés, à quoy a esté présent ledit Jacques Bellenger père de ladite fille future, lequel en faveur du présent a promis donner et payer auxdits futurs pout toute telle part et portion que ladite fille auroit pu espérer de succession de ses dits père et mère la somme de 400 livres tz en don pécunier, 2 vaches pleines ou leurs veaux après elle, avec une génisse venant à 2 ans, 6 bestes bergerie pleines ou leurs agneaux après elles, une douzaine et demie de chaque sorte d elinge, un lit fourni de couette, traversier, oreillers, couverture, courtine et pendants de lit, ladite couverture sera une catalogne, 2 coffres de chêne l’un grand et l’autre moyen fer-mants à clef bons et suffisants, un pot, une pinte, une chopine, une salière, 6 plats moyens, 6 escuelles, 6 assiettes, le tout d’estain, et un habit nuptial propre pour espouser à l’usage de ladite fille, à payer ladite somme de 400 livres par termes scavoir au jour ou veille des espousailles la somme de 50 livres et dudit jour des espousailles en un an pareille somme de 50 livres et ainsi d’an en an pareille somme de 50 livres, jusques au parfait paiement de ladite somme de 400 livres ; et à livrer ledit trousseau la veille des espousailles avec un manteau de drap de couleur qui sera aussi livres audit jour ; du nombre de laquelle somme principale il en sera remplacé en fonds réputé au nom cotte et ligne de ladite future suivant la coutume de Normandie et cas qu’il n’y ait hoirs issus de leur mariage et que ledit futur allast de vie à trépas auparavant sadite future, il consent qu’elle ait remporte tous les meubles qu’elle pouvait avoir et aussi en cas pareil si ladite fille décède auparavant ledit futur il aura aussi ses meubles ; et a ledit futur dès à présent gagé douaire à ladite future sur le plus clair … aparaissant de tous ses biens dès à présent comme dèslors et dès lors comme dès à présent et ainsi sont demeurés ; et à ce faire obligent respectivement leurs biens etc présents Marin Barberel prêtre frère dudit futur, Me Guillaume Marguerit et Thomas Dunel prêtre, Jacques et Sébastien Barberel frères dudit futur, (illisible) Bessirard et Jacques Letourneur sieur de La Passaizière Me chirurgien, André René Bellenger frères tous parents et amis des futurs tant du costé paternel que maternel »

    et encore plus loin dans la liasse, on trouve :

Du 14 mars 1679 furent présents Jacques (s), André (s), René (s) et Jean (s) Bellanger, frères, fils et héritiers de feu Philippe (curieusement écrit, mais que l’on sait par plusieurs autres actes être Philippe) Bellanger leur père, de la paroisse de la Sauvagère lesquels solidairement, un et chacun d’eux seul et pour le tout sans aucune division, ont ce jourd’hui volontairement vendu quitté délaissé afin d’héritage promettant garantir à toujours mais, à Jacques (m), Sébastien (s) et Gilles (s) Barberel, frères, de la dite paroisse, présents et acceptant, c’est à savoir une pièce de terre labourable, comme elle se contient, avec les haies bois fossés nommée le clos Vallier qui jouxte d’un côté lesdits acquéreurs, d’autre côté et des deux bouts le chemin dudit village, la dite pièce sise et située au tieneu du village de l’être Bernier, dans la dite paroisse de la Sauvagère, dans la tenue de la sieurie de la Coulonche, subjette en sa part et portion des rentes sieurialles en laquel ladite pièce est obligée … Fut la dite vente faite par le prix et somme de 200 livres en principal achapt, franc et quitte, allant es mains desdits vendeurs et à eux présentement payée par lesdits acquéreurs en louis d’argent et autre monnoye de présent ayant cours suivant l’édit du roy, dont lesdits vendeurs furent comptents et bien payés, et au vin du présent marché 60 sols aussi payés ou dispend dont du tout ils furent comptents et demeurés d’accord devant nous susdit notaire, et à ce tenir obligent biens etc, présents Nicolas (s) et Noël (s) Duvel, de la Sauvagère. »

Route du clou : décès de Charles Laisné de La Coulonche à Longué (49)

la route des Normands vers l’Anjou et l’Ouest continue…

Merci à Carole Boulay d’avoir noté le décès de Charles Laisné, venant ainsi apporter sa pierre à la route du clou :

Il est inhumé à Longué (49) le 6 novembre 1706 inhumation « Charles Laisné vivant époux de Renée Hardy de naissance de la paroisse de la Coulonge en Normandie et décédé à la ville de Longué et son corps a esté inhumé dans le cimetière de Longué par nous vicaire en présence de Hierosme Langlois son cousin, de Nicolas Langlois, de Nicolas Langlois (sic, 2 fois), et Michel Langlois et Louis Bunié ses amis qui onté déclaré ne savoir signer, or lesdits Hierosme et Nicolas les Anglois qui ont signé »

Charles LAISNÉ °La Coulonche 4.11.1663 †Longué (49) 6 novembre 1706 Fils de François LAISNE et de Louise LOUVEL x La Coulonche 14.2.1697 Renée HARDY °La Coulonche 29.12.1667 Fille de Anthoine et de Louise Salles

Simon LAISNÉ °La Coulonche ca 1700 x La Coulonche 28.1.1725 Barbe MESENGE Dont postérité
Il y a 175 km de La Coulonche à Longué, située près de Beaufort-en-Vallée (Maine-et-Loire), à descendre de Laval sur Saumur. On notera que 4 Langlois assistent à la sépulture. Cela ferait beaucoup de Normands ensemble pour être en route avec des marchandises, et on peut supposer que l’un ou plusieurs d’entre eux résident déjà en Anjou. Les uns faisant sans doute la navette avec des marchandises livrées au autres.

J’ai mis à jour la reconstitution des Laisné de La Coulonche et La Sauvagère.

CHARTRIER DE LA COULOUCHE ET LA SAUVAGÈRE (61) 1501-1510

Ce travail est en cours et en aucun cas terminé.
Je le mets en ligne pour que chacun puisse m’apporter des suggestions constructives quant à ce travail

Mise en garde :
ATTENTION :

Voici le lien vers mes pages normandes dans lesquels vous trouverez toutes les familles de La Coulonche et de La Sauvagère, et aussi mes relevés de BMS de ces paroisses.

Et voici le lien vers le travail en cours du dépouillement du chartrier de La Coulonche.

• Ce chartrier ne couvre en aucun cas les paroisses de La Coulonche et de la Sauvagère, mais uniquement quelques fiefs situés sur leur territoire. Les territoires de paroisse n’avaient autrefois rien à voir avec les territoires des seigneuries.
• Il s’ensuit que certains noms apparaissent et même de façon répétitive durant les 9 années du chartrier et que ceux qui descendent de ces noms, parfaitement connus ensuite 150 ans plus tard, pourront effectivement conclure que leurs familles sont anciennes sur place, sans toutefois pouvoir y établir un lien car il manque 150 ans entre ce chartrier et les registres paroissiaux que j’ai aussi dépouillés.
• a contrario, ceux qui ne retrouvent pas leurs noms de famille ne pourront pas conclure que leur ancêtre n’habitait pas La Coulonche ou La Sauvagère à cette époque, puisque le chartrier ne recouvre en aucun cas la totalité des territoires des paroisses
• Ce chartrier est en partie abimé, notamment par les souris gourmandes ou affamées. J’ai donc fait ce que j’ai pu, mais quand les bas de page sont trop manquants, le haut de la page suivante ne peut donc être rattaché à une seigneurie quelconque puisqu’on allait pas à la page à chaque seigneurie. Il s’ensuit que j’ai donc des noms que je ne rattache pas à une seigneurie clairement écrite les lignes dessus
• Les prénoms de l’époque ne sont ni moyen-âgeux ni modernes, mais Colin, Guillot (parfois écrin Guiot ou Goret ?), Perrin, Robin. Bref, ils m’on donné du fil à retordre
• Par contre les noms de famille me sont tous familiers pour avoir dépouillé les registres paroissiaux, et je les connais tous. Pas d’intrus, c’est-à-dire aucune famille que l’on ne retrouve pas plus tard.
• Les noms de lieu ou plutôt des fiefs (fiés) posent problème car je ne les retrouve pas tous sur les cartes (Cassini 1815 ou IGN actuelle), et compte-tenu que j’ai parfois des doutes sur leur lecture, je vais poursuivre en mettant (comme je l’ai commencé ces derniers temps) à mettre une vue du terme original
• Il va de soi que je recherche TOUT VOLONTAIRE susceptible de m’aider pour identifier ces noms de lieux ou fiefs que je ne suis pas parvenue à identifier.
• J’ai commencé à la fin de ce travail un récapitulatif des noms des lieux identifiés.

Colonnes
• date quant j’ai trouvé, mais le tout semble chrono
• numéro de la page tel que l’original
• numéro de ma vue, pour m’y retrouver
• fief
• noms

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Contrat de mariage de Guillaume Guillouard et Renée Veron, Champsecret 1740

Il est frère de mon ancêtre François Guillouard qui épousera Marie Bernier. Les contrats de mariages dans la même fratrie donnent une bonne indication du niveau social, ici très modeste, et on ne sait pas signer. On a tout de même des draps et des serviettes, et surtout une vache.
Et pour la dot de la future, qui comme vous le savez maintenant, est payée sur plusieurs années, ici il faudra attendre 10 ans, si toutefois tout se passe bien.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E132/63 – vues 142-143/354 – notariat de Champsecret – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 18 septembre 1740 au lieu de Laistre Chauvière pardevant nous notaire royal soubsigné à Chancegray pour parvenir au mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et accomply en face de notre mère sainte église catholique apostolique et romaine les cérémonies duement observées par entre Guillaume Guillouard fils Guillaume et defunte Marie Germain ses père et mère d’une part, et par entre Renée Veron fille de Charles Veron et de Marie Helix ses père et mère tous de la paroisse de Chansecray d’autre part, pourvu que ledit mariage soit fait et accomply comme dit est a esté présent ledit Charles Veron père de la dite fille lequel pour toutes et telle part et légitime portion que ladite fille pouroit espérer ès successions de ses dits père et mère a promis payer audit futur à marier savoir est la somme de 100 livres laquelle somme de 100 livres est à payer par termes comme il ensuit scavoir au jour précédent leurs épouzailles la somme de 10 livres ainsy continuer d’an en an à pareil jour et termes jusqu’à parfait payement de ladite somme de 100 livres, laquelle somme ledit futur a consignée et remplacée sur tous et chacuns ses biens meubles et héritages pour tenir le nom coste et ligne de ladite fille estre réputé son redot et patrimoine, lequel Veron père a promis bailler et livrer auxdits futurs à marier le jour précédent de leurs épouzailles un lit garny d’une couette, un traversier et 2 oreillers, une couverture de serge sur fil, avecque demy tour de lit de toile ourdie de brin et tissue d’étoupe avecque un coffre tel qui les en ladite maison (sic, et je crois comprendre « un coffre tel qu’il est en ladite maison ») avecque une douzaine de chaque sorte de linge comme draps serviettes et autres sortes de linge à proportion avecque 6 petits plats ronds et 6 assiettes d’étain commun avecque une vache et un habit selon la condition des parties, et outre a promis ledit Veron un cappot à livrer audit jour précédent de leurs épouzailles, lequel futur (je comprends qu’il manque le pluriel) à marier se sont promis la foy de mariage et s’épouser toutes fois et quante à la première réquisition de l’un à l’autre, aux charges des douaires et droits respectifs acquis à gens mariés suivant la coutume de cette province, lesquels douaire (sic pour l’absence de s pluriel) auront lieu et leurs seront acquiter du jour de la dissolution dudit mariage sans qu’il soit besoin en faire aucune demandes judiciaires le cas offrant, ainsy d’accord fait après lecture faites aux présence de Guillaume Guillouard père dudit futur et Jean Guillouard oncle dudit futur, et Thomas Fourray, Robert et Jacques Chauvière, René Veron et Thomas Cousin, Jacques Hélix, Marin Baloche et autres tous parents et amis de ladite paroisse de Chansegray et de La Sauvagère témoins

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Les frères Barré donnent une rente à la fabrique de La Sauvagère (61, Orne) 1593

pour les prières les jours des fêtes solemnelles.
C’est joli !
En effet généralement les fondations religieuses ont un but privé voire personnel. Ici ce n’est pas le cas, c’est pour tout le monde !

Et pour faire plaisir à Symphorien, qui me faisait hier remarquer que je trouvais quelque chose à redire dans un acte insignifiant, j’ai encore observé autre chose, s’agissant de la rente donnée. En effet, la rente a subi pas moins de 3 ventes en l’espace de 20 ans, passant ainsi de mains en mains. Comme quoi le débiteur n’était pas pressé de rembourser sa dette et a vu 3 fois un changement de créancier.

Mais j’en viens maintenant à La Sauvagère elle-même qui est le berceau des GUILLOUARD avant 1805.
Voir mes familles NORMANDES

J’ai eu le bonheur il y a environ 12 ans d’y aller et même d’entrer dans cette église. Là, j’ai un grand souvenir qui m’a profondément marquée. En effet, j’étais avec une famille de Nouvelle-Zélande, ne parlant que l’anglo-saxon local, c’est à dire teinté d’accent propre à la Nouvelle Zélande. L’époux de la généalogiste descendante des BARBEREL qui m’avait connue sur cette famille, s’était assis dans l’église à côté de moi. Soudain, il me demande pourquoi tant de grandes églises en France. Et il ajoute, que chez lui, c’était la taille d’une cathédrale, pas de l’église d’un si petit bourg. Et enfin, il conclut que la France était riche pour entretenir autant de bâtiments !!!
Je me souviens avoir mal su répondre, d’autant que je suis en partie d’accord avec lui, nous entretenons bien trop de bâtiments ! et cela coûte !
Je vais tout de même vous mettre l’église en question, qui à notre dimension, n’a rien de grand.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E172/2 – vues 73/369 – notariat de La ferté-Macé – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 avril 1593 au bourg de La Sauvagère devant les tabellions fut présent Collas Barré Bigotière de la paroisse de La Sauvagère lequel tant luy … et par ces présentes donne et aumosne au trésorier de fabrique de l’église parochiale de ladite paroisse de La Sauvagère ladite donaison acceptée par Me Jullien Barré prêtre au nom et comme procureur dudit trésorier de fabrique présent pour luy ses successeurs procureurs de ladite église c’est à savoir 40 sols tournois de rente hypothéquère que ledit Collas Barré donateur disoit luy appartenir et à ses frères à cause de l’acquet qu’il en a fait de Michel Hubert acquéreur de Collasse Patrie héritière ou représentant de Loys et Michyel Mahault qui auroit acquise icelle rente de Jehan Turboust le Feule selon qu’il est déclaré par les contrats de ce faits et passés en ce tabellionnage en nombre de trois scellés de la présente et dabtés 5 mars 1573, l’acquet dudit Hubert en dabte du 14 juillet 1588, et l’acquet dudit Barré en dabte du 27 septembre audit an 1588, ercours auxdits contrats lesquels ont esté présentement baillés et mis ès mains dudit Barré procureur et ses successeurs aux fins de posséder ladite rente à l’advenir au profit dudit trésor le tout … de garantage par ledit Collas Barré, et est ce fait pour demeurer lesdits Barré frères participants aux prières et oraisons de ladite église et que à leur instance ou de leurs parents et amis soit fait prières et commémoration aux festes solemnelles de l’année comme l’on a acoustumé faire en ladite église des aultres personnes qui ont fait don et aumosnes à ladite fabrique et veut ledit donateur qu’une année d’arrérages escheue de ladite rente demeure au profit d’icelle église, et quant à tout ce tenir etc obligent etc présents Maurice Granger et Jehan Esnaud le jeune fils de Robert demeurant en la paroisse de La Sauvagère

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