Partages des biens immeubles de Charles Simon et Tugale Duchemin : Louverné 1643

Revoici Charles Simon, qui m’est très sympathique car il a appris à sa fille à écrire, et je vous mettrai ces jours-ci encore mieux, ses livres, et il en a beaucoup, or, depuis le temps que je fouille les actes des notaires, je peux vous assurer que peu de personnes possédaient des livres.
Il s’apparente à la famille Duchemin étudiée par Joselyne Dloussky dans son ouvrage « Vive la Toile », éditions Mayenne, 1990, mais cet ouvrage concerne le XVIIIème siècle donc plus tardivement.
Il a 5 enfants, et chaque lot peut être estimé 3 à 4 000 livres soit au total 15 à 20 000 livres. Ce n’est pas la fortune d’un grand marchand de toile, comme le deviendront les Duchemin dans l’ouvrage cité ci-dessus, mais c’est comparable par bien des aspects à la fortune d’un avocat ou d’un notaire.

Au passage, il a un ami apothicaire, que je n’avais pas encore relevé, donc en voici encore un.

J’ai relevé un point plus que très curieux dans ces successions. Je m’explique. Les religieux et religieuses qui entraient au couvent, qu’on appelle encore les « réguliers » par opposition aux séculiers qui eux, géraient des biens propres, entraient au couvent avec une sorte de dot, acquise définitivement au couvent, après les voeux, mais tant que les voeux n’étaient pas encore définitivement prononcés, il semble bien que la somme n’était pas définitivement acquise par le couvent.
Ici, nous avons un tel cas. Voyez le 5ème lot, je vous ai surgraissé le bien qui vient de Françoise Queruau religieuse professe chez les dames de la Patience. La professe n’avait pas encore prononcé ses voeurs définitifs.

Par ailleurs, je connaissais les Ursulines de Laval, pas la Patience.

Dans le Maine, le partage égalitaire est effectué selon les mêmes règles qu’en Anjou, à savoir l’aîné prépare et présente les lots, et pour la choisie on commence par le plus jeune, et l’aîné reste donc non choisissant et prend le lot restant, je reprécise ceci, car je suis souvent ici en Normandie, et en Normandie c’est l’inverse.

Et ce partage me confirme encore et encore que ce Charles Simon ne peut être le proche parent de mon Claude Simon, qui lui était écuyer.

Acte des Archives de la Mayenne AD53-3E2/775 Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 24 avril 1643 devant Jean Barais notaire du comté de Laval y demeurant : lots et partages en 5 égales portions des héritages et choses immeubles tant propres qu’acquests de la succession de defunt Me Charles Simon sieur du Tertre et honorable Tugalle Duchemin, et subdivision des immeubles et choses héritaulx venus et escheus de la succession de defunt Me Daniel Duchemin vivant sieur de Courgé et par la démission de honorable Tugalle Lehirbec, que Me Pierre Simon sieur du Tertre, fils aisné desdits defunts Me Charles Simon et Tugalle Duchemin, fait et présente à damoiselle Françoise Simon émancipée assistée de Me Magdelon Duchemin sieur de Lespinay son coadjuteur, Me Nicolas Fournier sieur du Pont curateur de René Simon, Daniel Lehirbec sieur de la Brosse curateur de Daniel Simon, f°2/ et Berthelemy Lehirbec Me apothicaire aussi curateur de Louise Simon, par acte du 16 juillet dernier, lesdits les Simon enfants et héritiers desdits defunts sieur et dame du Tertre, et dudit deffunt sieur de Courgé, et démissionnaires de ladite dame leur ayeul et ayeule, le tout suivant et en exécution du jugement rendu contre ledit Me Pierre Simon, pour iceulx partages voir et accepter par lesdits damoiselle Simon et Fournier, Daniel et Berthelemy Lehirbec, auxdits noms de curateurs et iceulx venir choisir selon le rang et ordre des mineurs dans le temps de la coustume

  • 1er lot
  • (f°3) La maison située rue Rennaise de cette ville ainsi qu’elle se poursuit et comporte et appartient auxdits defunts sieur et dame du Tertre par l’acquisition qu’ils en avoient faite de Me Guillaume Cazet sieur du Fresne par contrat devant Mondière notaire le 18 janvier 1631, circonstances et dépendances de ladite maison – Rente de 132 livres 7 sols 6 deniers restant de 400 livres de rente vendue et constituée par Françoise Garnier veuve de Jean Bidallier vivant sieur de la Vigne, et René Bidallier son fils, au profit de defunt Me Jean Guiler sieur de la Papillonnière par contrat devant Mondières et Croissant notaires le 2 mai 1609, laquelle rente f°4/ restante auroit esté cédée par defunt Me Jean Barbin sieur de la Colombière auquel elle estoit escheue par les partages de la succession dudit defunt Guiler audit defunt sieur du Tertre par acte rapporté devant Jean Mondières notaire le 22 septembre 1639 pour la somme de 2 118 livres faisant le sort principal de ladite rente de 132 livres 7 sols 6 deniers – Et la somme de 900 livres à une fois payée rapportable par le lot cy après

  • 2ème lot
  • Le lieu et mestairie du Tertre paroisse de Louverné, ainsi qu’il se poursuit et comporte et comme il appartient audit f°5/ defunt sieur du Tertre par les partages faits entre ses cohéritiers de la succession de ses père et mère y compris une portion de pré acquise par ledit defunt de Marie Plaichard veuve Thomas Lelair sans aucune réservation et qu’il est tenu et exploité par Jean Perier colon, avec les semances – A la charge par ce présent lot de rapporter à une fois payée la somme de 2 100 scavoir au premier lot la somme de 900 livres, au 5ème lot la somme de 1 200 livres et 4ème lot la somme de 400 livres

  • 3ème lot
  • 300 livres de rente constituée f°6/ pour 4 800 livres par Me Michel Briand de messire René Du Bellay chevalier et dame Catherine Levour son épouse seigneur et dame de la Flotte au profit dudit deffunt Me Jean Guylot et cédée audit defunt sieur du Tertre par devant Mondières notaire le 8 août 1621, par ledit defunt Barbin, auquel elle estoit escheue de la succession dudit defunt Guylot par les partages qui auroient esté faits entre lui et ses cohéritiers devant Jean Mondièrezs notaire le 18 mars 1639 – Les 2 closeries des Ravarières situées paroisse de Louverné ainsi qu’elles se poursuivent et comportent et appartennoient audit defunt, et sont exploitées par l’adjudication faite par décret expédié au siège de Laval le 24 mai 1639 – f°7/ Et fera le présent lot de rapport de partage à une fois payée au 4ème lot la somme de 400 livres

  • 4ème lot
  • Le lieu et mestairie de Lysablière située paroisse de Changé ainsy qu’il se poursuit et comporte et est venu et escheu aux compartageans de la succession dudit deffunt sieur de Courgé, et démission de ladite Hirbec, leur ayeul et ayeulle par les partages qui ont esté faits des immeubles de ladite succession et démission devant nous notaire f°8/ le 14 août dernier, garni de semances et déchargé de 2 cents de fagots deubz à ladite dame de Courgé par chacun an suivant les conditions de la démission par elle faite à ses enfants, et dont il avoit esté chargé par les partages faits en conséquence, lesquels seront fournis en commun par lescits compartageans à ladite dame – La somme de 400 livres à une fois payée rapportable par le 3ème lot – Et la somme de 400 livres rapportable par le 2ème lot comme il a esté dit

  • 5ème lot
  • f°9/ La moitié par indivis du lieu et mestairie de Galbée paroisse de Bouchamp comme il se poursuit et comporte et qu’il est escheu auxdits compartageants de la succession dudit deffunt sieur de Courgé et démission de ladite Hirebec comme dit est, sans aucune réservation, avec les semances pareillement – Le lieu et closerie de la Jouasière paroisse de Louvigné circonstances et dépendances comme il appartenoit audit deffunt de la succession de sœur Françoise Queruau religieuse professe au couvent des dames de Patience de cette ville et qu’il est à présent exploité à tiltre de ferme par Sébastien Landelles, sans semances attendu qu’il n’y en f°10/ point appartenant au maistre – La rente de 100 livres constituée par Me René Rousseau sieur du Tertre et damoiselle Marie Heuslin sa femme au profit de la dite Hirebec dame de Courgé par contrat devant Pierre Mondières notaires le 22 mai 1626 amortissable pour la somme de 1600 livres, et laquelle rente avoit esté baillée auxdits deffunts sieur et dame du Tertre par ladite Hirebec en payement de ce qui leur estoit deub de retour de la succession dudit defunt sieur de Courgé par acte devant ledit Mondières notaire le 23 juin 1629 f°11/ et la somme de 1 200 livres rapportable par le second lot comme a esté dit cy dessus
    Commenceront lesdits compartageants à jouir de leurs partages au jour et feste de Toussaint prochaine jusques auquel temps les fruits et revenuz des héritages, fermes et arréraiges de rente seront recueillis et partagés en commun, et pour les fermes et arrérages qui ne seroient escheus audit jour n’en appartiendra à ceux au lot desquels seront lesdits héritages affermés et rentes que ce qui en sera couru depuis ledit temps et le surplus porté à la masse. Courreront les intérests desdites sommes rapportées depuis ledit jour de Toussaint f°12/ jusqu’au paiement d’icelles suivant l’ordonnance. Payeront et acquitteront les compartageans à l’advenir les cens rentes charges et debvoirs que peuvent debvoir lesdites choses qui leur escheront tant en grains que deniers de quelque nature monteaux et qualité qu’elles puissent estre. Se garantiront les uns aux autres lesdites choses fors les servitudes tant actives que passives qui ne seront subjectes à garantie. Et en cas d’éviction d’aucunes desdites choses partagées ou partie d’icelles celui ou ceulx qui seront évincés se contenteront du prix des choses au droit d’experts sans f°13/ qu’ils puissent pour ce prétendre réfection de partage ni dommages et intérests. Chaque compartageant aura les tiltres des contrats concernant la propriété et seigneurie des choses de son lot. Se feront raison les uns aux autres des bestiaux qui sont sur lesdits lieux audit jour de Toussaint prochain suivant l’appréciation qui en sera faite Contribueront esgalement les compartageants au paiement des présentes et rentes viagères deues tant à ladite dame de Courgé leur ayeulle et généralement toutes les clauses et charges de sa démission qu’aux récompenses deues au sieur de Courgé et damoiselle de la Colombière pour la non jouissance de partie des choses tombées en leurs lots et aux personnes de leurs tantes et sœurs religieuses professes du couvent des Ursulines de cette ville, sauf à partager par entre eulx les deniers qui sont deubz lors qu’ils seront receuz – Paieront les frais des présents partages à commun ensemblement ceulx des bartages des immeubles de la succession du deffunt sieur de Courgé et démission de ladite dame – Auxquels présents lots et partages clauses et conditions y rapportées ledit Me Pierre Simon a fait arrest, voulu et consenty qu’il soit procédé à la choisie d’iceulx par lesdits damoiselle f°14/ Simon, Fournier, Daniel et Berthelemy Hirebec esdites qualités dans le temps de la coustume, dont il a esté jugé par nous Jean Barais notaire au comté de Laval et y demeurant le 24 avril 1643 en présence de Me Jean Maucler notaire et François Hamon praticiens demeurant audit Laval tezsmoings
    f°16/ Et le 4 mai 1643 devant nous notaire susdits ont comparu Me Nicolas Fournier sieur du Pont curateur de René Simon, Daniel Lehirebec sieur de la Brosse curateur de Daniel Simon, damoiselle Françoise Simon assistée de Me Magdelon Duchemin sieur de Lespinay son coadjuteur, et Berthelemy Lehirebec Me apothicaire aussi curateur de ladite Louise Simon, lesquels après lecture à eulx faite par nous notaire des partages cy dessus présentés par ledit Me Pierre Simon, et après qu’ils ont déclaré avoir exactement considéré iceulx partages et ouy sur iceulx Me Jean Huneau notaire et appréciateur mesme ledit Daniel Hirebec s’estre transporté f°17/ sur partie des lieux contenus en iceulx notamment sur les lieux du Tertre et Lysablière et en avoir conféré avec René Gaudin sieur de la Bourgoiserie convenu par les parties pour voir lesdits lieus et bois, ont agréé et par ces présentes agréent lesdits partages en la forme qu’ils sont, consentent qu’il soit procédé à la choisie d’iceulx selon leur rang dans le temps de la coustume
    Berthelemy LeHirebec Me apothicaire curateur de Louise Simon, premier choisissant, a choisi le 1er lot – Daniel LeHirebec sieur de la Brosse curateur de Daniel Simon, second choisissant, a choisi le 3ème lot – Nicolas Fournier sieur du Pont curateur de René Simon, 3ème choisissant, a choisi le 4ème lot – Françoise Simon assistée de Magdelon Duchemin son coadjuteur, a choisi le 5ème lot – Et audit Me Pierre Simon est demeuré le 2ème lot.

    Daniel Simon du Tertre : Prisage des bestiaux des Ravarières, Louverné 1643

    Charles Simon du Tertre, que j’étudie pour voir s’il est le Charles Simon parrain à Chérancé, est décédé avant 1643, et ici ses enfants sont mineurs et sa belle-mère, Tugalle Le Hirbec, est tutrice.
    Ceci-dit, ces Simon sont des marchands notables, alliés aux Duchemin et Le Hirbec, mais ne sont pas nobles, et ce par les partages d’une part, et par les dénominations d’autre part, car jamais dit « écuyer », enfin ils font du commerce, activité non noble, et signe avec une fioriture ce qui est presque toujours le fait d’un notable pas d’un noble. Je pense donc que ce Charles Simon n’est pas le parrain des miens que je recherche, mais je vais continuer les actes que j’ai eu sur lui, pour votre science et plaisir.


    Il existe plusieurs châteaux à Louverné, en carte postale sur mon site

    Acte des Archives de la Mayenne AD53-3E2/775 Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
    Le 3 novembre 1643 après midi devant nous Jean Barais notaire du comté de Laval y demeurant ont comparu Pierre Simon sieur du Tertre faisant pour honorable Tugalle Lehirbec veuve Me Daniel Duchemin vivant sieur de Courgé, ayeulle et tutrice naturelle des enfants mineurs de deffunts Me Charles Simon sieur du Tertre et de Tugalle Duchemin, demeurante en cette ville d’une part, et Léonard Paulmard fermier judiciaire des lieux des Ravarières paroisse de Louverné appartenant à (blanc) Simon l’un desdits mineurs, demeurant au forsbourg de cette ville,

    Selon le Dictionnaire de l’abbé Angot : « la Ravardière, commune de Louverné, à Jeanne Paumard, veuve de Nicolas Plaichard, laquelle lègue sur le lieu deux boisseaux de froment pour « le pain à chanter de la communion de Louverné » 7 juillet 1525 – Jean Pradel, sieur de la Hamelinière, marchand à Laval, par acquisition de Georges Perier, Renée et Jeanne Hocquepin, et Françoise Chardon veuve d’Antoine Ferré, 1591 – Daniel Simon avocat à Laval 1671, 1683 – François Delaporte sieur de la Tellinière, &poux de Marie-Renée Simon, 1735 … »
    je n’ai pas compris comment on passe de Ravarières au pluriel et sans D, à la Ravardière, mais il est vrai que les noms de lieux ont souvent été altérés au fil du temps… je le répète assez ici.

    lesquels ont recogneu avoir fait procéder à la prisée et estimation des bestiaulx estant sur lesdits lieux des Ravarières, par les nommés Jean Perier fermier du lieu du Tertre, et Jean Fouassier demeurant au lieu de la Bordelière paroisse de Bouchamps experts convenus par lesdites parties, et a esté trouvé scavoir sur le lieu exploité par Estienne Angot 3 vaches prisées 60 livres, une vieille vache et une génisse noire 24 livres, 2 veaux de cette année 12 livres, 11 brebis 22 livres, le tout revenant à la somme de 118 livres, et au regard des semances a esté trouvé 8 boisseaux de bled, 4 de froment rouge, et 8 d’avoine et 2 de froment noir ; en la moitié desquels bestiaux revenant à 58 livres et semances ladite Lehirbec en ladite qualité est fondée et ledit Angot pour l’autre moitié, et sur l’autre closerie des Ravarières exploité par Pierre Besnier a esté trouvé 2 vaches prisées 54 livres, 2 veaux 16 livres, faisant le tout 70 livres, et de semances 8 boisseaux de froment rouge, 4 d’avoine, un boisseau de froment noir, lesquels appartiennent pour le tout à ladite Lehirbec, tous lesquels bestiaux et semances cy dessus ont esté relaissés par ledit sieur du Tertre audit Paulmard conformément au bail judiciaire à luy fait à la charge de les rendre et représenter en fin d’iceluy, à quoy il s’est soubmis et obligé, mesme par corps ; dont etc avons jugé lesdites parties ; fait et passé audit Laval en présence de Fra,çois Hamery et Pierre Rouillard praticiens demeurant audit Laval, tesmoings à ce requis, lesdits experts ont dit ne signer

    Claude de St Melaine vend des biens à Saint-Jean-sur-Mayenne et Louverné, 1600

    Cet acte ne concerne en rien l’assassinat de Jean de Criquebeuf, mais uniquement sa veuve gérant ses biens.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série 3E1 – Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le lundi 17 janvier 1600 avant midy devant nous Pierre Croissant notaire et tabellion royal estably et résidant à Laval ont esté présents personnellement establiz honorable homme Me Jacques Thibault Sr de Beauvays licencié ès droits advocat à Laval et y demeurant au nom et comme procureur de dame Claude de St Melaine veuve de messire Jehan de Criquebeuf vivant chevalier de l’ordre du roy seigneur dudit lieu par procuration spéciale au cas cy après passée davant Rendin notaire de Laval le 16 novembre dernier la minute de laquelle demeure attachée avecq ces présentes pour y avoir recours quand besoing sera d’une part

      la procuration était jointe et dit la même chose que tout ce qui est ici écrit, dont je vous en fais grâce

    et honneste homme Jehan Lenain Sr de la Maillardière marchand demeurant ès forsbourgs du Pont de Mayenne de ceste ville de Laval paroisse de St Vénérand d’autre part, lesquels soubzmettant etc confessent avoir ce jourd’huy fait par entre eulx le contract d’emption et vendition pure et simple tel que cy après s’ensuit
    c’est à savoir que ledit Thibauld audit nom et pour le fait de ladite de St Melaine à laquelle il a promis faire ratiffier ces présentes et en fournir lettres de rattification vallales dans d’huy en 3 sepmaines prochainement venant a vendu quitté ceddé délaissé et transporté et promis garantir et par ces présentes vend quitte cèdde délaisse et transporte et promet garantir sur les biens de ladite de St Melaine irrévocablement par héritaige perpértuel audit Lenain acceptant pour luy ses hoirs etc le lieu mestairye de Landangerye situées en la paroisse de St Jehan sur Mayenne et closerie de Lermenerye située en la paroisse de Louverné à ladite de St Melaine appartenant auparavant la présente vendition ainsi qu’ils se poursuivent et comportent en leurs compositions circonstances et dépendances et qu’ils sont tenus et exploitez par Pierre Duchesne et Jehan Prelion mestaier et closier d’iceulx tant en maisons granges estables rues yssues estraiges jardins vergers terres labourables prez et landes sans aucune réservation d’iceulx
    tenuz lesdits lieux scavoir ladite mestairye des fiefs d’Anthenaise et la Motte et le fief de la Gilardière et ladite closerie de la Troussière pour desdites mestairie et closerie circonstances et dépendances jouir à l’advenir par ledit Lenain ses hoirs comme de ses autres propres héritaulx a
    u moyen et tiltre de la présente vendition faite par ledit Thibault audit nom audit Lenain pour le prix et somme de 1 160 escus deux tiers

      soit 3 500 livres pour une métairie et une closerie, ce qui est plus élevé que ce que je rencontre en Haut-Anjou à cette date de 1600. J’aurais estimé à 2 500 environ en Haut-Anjou.

    payable par ledit Lenain audit Thibault ou de St Melaine la somme de 200 escuz sol d’huy en 15 jours, 313 escuz 31 solz 6 deniers dans le 6 mars prochaine, pareille somme de 313 escuz 31 sols 6 deniers dans le 6 juillet aussi prochain, et le surplus de ladite somme montant 339 escuz 37 sols aussi payable par ledit Lenain en l’acquit de ladite St Melaine dans d’huy en 4 sepmaines prochainement venant aux dénommez cy après à scavoir à François Freard Sr de la Pellardière 33 escuz ung tiers, à Pierre Xhevalland marchand 41 escuz 26 solz, à Charles Garnier Sr du Puy 28 escuz 3 solz à Michel Bellière 10 escuz à Me Lancelot Chemyneau curateur des enfants myneurs de deffunt Me François Rebuffé 65 escuz 51 solz à Me Jehan Boullay 8 escuz à Louis Poullain chirurgien 135 escuz et audit Thibault en nom privé la somme de 18 escuz revenant lesdites sommes payables par ledit Lenain en l’acquit d’icelle de St Melaine à la somme de 339 escuz 37 sols …

    en faveur de ces présentes demeure audit Lenain l’action qui competoit à ladite de St Melaine pour la contrainte contre les fermiers desdits mestairye et closerie,
    et a esté despensé tant en vin de marché que pour salaires de ceulx qui ont aidé à traiter ce présent contrat la somme de 20 escuz censée et réputée du consentement dudit Thibault audit nom pareille nature que du fort principal,
    dont et de ce que dessus lesdits parties stipulantes et acceptantes sont respectivement demeurées à ung et d’accord et à ce tenir obligent etc renonczant etc foy jugement condamnation, fait et passé audit Laval maison de Martin Lebreton en présence de honorables personnes Me François Bignon Sr de la Croix enquesteur audit Laval, Me Daniel Duchemin Sr de la Courje licencié es droicts advocat à Laval Jehan Marest Sr de la Tremblaye Nicolas Lelamyer Sr de la Trehoisière Jacques Esnault archer de Mr le prévost à Laval, Charles Larcher Sr de l’Estang demeurant en ceste ville et forsbourgs de Laval, Pierre Rapin le Jeune Me lavandier demeurant en la paroisse de Changé, tesmoins à ce requis et appellez

      c’est un nombre considérable de témoins, car je rencontre toujours 2 témoins, qui doit être le chiffre requis au minimum, rarement 3, mais là ils sont bien plus nombreux, et tous de gens de qualité !

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