Marché de réparation du moulin à vent de Pierre Lisse aliàs Pierre Lize : Angers, 1572

puis son bail à ferme

L’Anjou possède beaucoup de moulins à vents dits moulins caviers. Une assiociation active oeuvre depuis longtemps à leur sauvegarde et de nombreux moulins tournent et se visitent. Allez les visiter au moins virtuellement en cliquant sur l’image ci-dessous.

Je vous emmêne en pleine ville d’Angers, à une époque où il y avait encore des moulins dans les villes, avec un marché de réparation puis le bail à ferme du moulin de Pierre Lize en Saint Michel du Tertre à Angers, le tout en 1572. Ces 2 actes sont sont extraits des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7.

  • 1.Marché de réparation du moulin à vent de Pierre Lize, Angers St Michel-du-Tertre, 1572
  • Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 21 mai 1572 en la cour du roy notre sire à Angers et de Monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit personnellement establis

    honorable homme Me Jehan Allain licencié ès loix Sr de la Barre advocat à Angers d’une part, et
    Jehan Chapeau charpentier demeurant en la paroisse de St Lambert de la Potherie d’autre part,
    soumettant lesdites parties respectivement l’une vers l’autre etc confessent avoir fait les accords pactions et conventions qui s’ensuivent,
    c’est à scavoir que ledit Chappeau a promis et promet et demeure tenu faire à ses coûts et mises mettre bien et duement au moulin à vent situé au lieu de Pierre Lisse les Angers appartenant audit Allain une verge et une queue pour faire tourner la couverture et ailes dudit moulin le tout de grosseur et longueur compétante deux amoyseur pour amoyser et lier la chapelle dudit moulin une pièce de cintre au lieu de celle qui est gastée audit moulin abattre la chapelle dudit moulin et la retailler et refaire et la hausser de un pied ou environ et d’y mettre quatre chevrons neufs ou plus grand nombre s’il en est besoin et de mettre ledit moulin en tel état qu’il tourne et soyt prest à mouldre bled aussi sera tenu ledit Allain faire descouvrir ledit moulin à ses despends en faisant ladite besogne (j’aime bien le mot chapelle, qui doit être le nom de la cabine tournante)
    et pour tout ce que dessus faire parfaire et accomplir a ledit Allain promis et promet payer et bailler audit Chappeau la somme de 50 livres (attention, cette somme n’est pas énorme car le travail est important, mais surtout la quantité de bois neuf à fournir par Chappeau lui-même, dont j’ignore le montant, mais qui fait surement une bonne part du prix)
    ledit Allain a présentement baillé et avancé audit Chappeau la somme de 12 livres tournois dont etc aussi a promis et promet et demeure tenu ledit Chappeau rendre ledit moulin prest et accomodé dedans le premier jour de juillet prochain et à tout ce que dessus est dit tenir obligent lesdites parties respectivement l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement et condamnation etc
    fait et passé audit Angers en présence de Guy Planchenault praticien en court laye et Guillaume Richard demeurant Angers tesmoins
    sans que ledit Chappeau se puisse servir ne avoir les vieux merains qui seront ôtés dudit moulin pour y en mettre de neufs ainsi demeurent audit Allain fors des coupes et retailles dudit bois que ledit Chappeau appliquera à son profit pendant ladite besogne
    et nous a dit ledit Chappeau ne scavoir signer

  • 2-bail à ferme du moulin à vent de Pierre Lize, 1572
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 30 octobre 1572 en la cour du roy notre sire à Angers et de Monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit personnellement establis

    honorable homme Me Jehan Allain licencié ès loix Sr de la Barre lieutenant général au siège de Château-Gontier demeurant à Angers d’une part, et
    François Métayer demeurant à Pierre Lize paroisse de St Michel du Tertre d’autre part, soumettant lesdites parties elles leurs hoirs confessent avoir faict et par ces présentes font le bail et prise à ferme qui s’ensuyt c’est à scavoir que ledit Allain a baillé et par ces présentes baille à tiltre de ferme et non autrement audit Métayer qui a pris et accepté audict tiltre de ferme et non autrement pour le temps et espace de 3 années à commencer au jour et feste de Toussainctz prochainement venant et finissant à pareil jour lesdites 3 années finies et révolues c’est à scavoir ung moulin à vent à masse audit bailleur appartenant sis et situé au lieu de Pierre Lize ainsi que ledit moulin se poursuit et comporte avecque ses appartenances et dépendances pour en prendre et percevoir par ledit preneur les fruicts et esmoluements d’iceluy durant ledit temps, et pour en jouir comme ung bon père de famille doibt faire sans en laisser rien déchaycer ni détériorer et à la charge dudit preneur de tenir et entretenir ledit moulin tant de tailles, meules, moullaiges et autres ustanciles estant à présent audit moulin en tel estat et réparation qu’il sont à présent et les y rendre à la fin du présent marché et desquels à ceste fin sera fait procès verbal et prisaige par devant notaire et tesmoins ou sergent et par experts et gens à ce cognoissant oultre à la charge dudit preneur de payer durant ladite fermes les cens, rentes et debvoirs dus pour raison desdites choses n’en excédant 12 deniers,
    et est faicte la présente baillée et prise à ferme pour en bailler et payer par ledit preneur, ses hoirs par chacune desdites années en la maison de Me François Lefebvre advocat à Angers ou audit Lefebvre sieur de Laubrière oultre les charges susdites la somme de 25 livres tournois et 2 chapons à la fin de chacune année le premier paiement commençant au jour et feste de Toussaintz que l’on dire 1573 et à continuer etc auquel bail à ferme et à tout ce que dessus est dict tenir etc et ladite ferme payée garantir etc obligent respectivement renonçant etc foy jugement condamnation etc (les importantes réparations faites ci-dessus pour 50 livres sont donc remboursées en l’espace de 2 ans seulement.)
    fait et passé à Angers par devant nous notaires René Fourré et Mathurin Grudé notaires royaux à Angers

    De nos jours il existe toujours à Angers une rue de Pierre Lise. Célestin Port donne dans son Dictionnaire du Maine-et-Loire : Pierre-Lise, quartier d’Angers Est – Cheminus de Pierre Lize 1295 (H.-D. B109 f°180) – Locus appellatus Pierre Lise 1339, – Petra Lizea 1411 (Chap. St Mainbeuf). – Il a existé de tout temps des perrières d’ardoise sans importance jusqu’à l’ouverture de Bouillou et des Persilières.

  • Commentaires
  • 1. Le jeudi 7 août 2008 à 12:39, par Marie-Laure

    Un billet passionnant : j’ai toujours aimé les moulins !Ils ont existé dans presque tous les pays.J’ai des meuniers parmi mes ancêtres Lorrains.J’ai appris que la farine s’enflamme rapidement et donc les heures de travail n’étaient qu’à la lumière du jour pour éviter les feux qu’une bougie pouvait causer…?A propos qu’est ce qu’un moulin « chandelier »? On comprend l’analogie avec une chapelle avec les ailes du moulin formant une croix .(La forme du moulin est comme un clocher…).

    Note d’Odile : allez voir le site que je vous ai conseillé, car ces moulins sont répandus en Anjou et bien connus des Angevins. Le moulin à vent cavier a porté des noms divers, ici chapelle, parfois chandelier, tous pivotent sur eux-mêmes.

    2. Le jeudi 7 août 2008 à 14:20, par Marie-Laure

    Grand merci pour l’explication et je suis allée sur le site très attrayant c’est dedans que j’avais lu : moulins chandeliers.

    3. Le mercredi 13 août 2008 à 10:02, par Marie

    Les moulins à vent les plus caractéristiques de l’ Anjou , sont les  » caviers « il y a aussi les moulins pivots quelquefois connus sous le nom de « moulins de plaine » ou « chandeliers » puis les moulins « tours ».

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Inventaire et prisage du moulin à vent cavier de Pierre-Lisse : Angers, 1576

    Nous avons déjà parlé du moulin cavier de Pierre-Lisse à Angers, à travers ses réparations, puis son bail.

    Aujourd’hui, voici l’inventaire de ce moulin, et la vente de ce même moulin, bref, à travers ces 4 actes vous saurez tout sur le moulin de Pierre-Lise, disparu.
    Je prie ici les spécialistes des moulins cavier de bien vouloir m’accorder un peu d’indulgence car les termes techniques, écirt par Grudé en 1576, sont parfois difficiles pour les profanes. Aussi, ils peuvent apporter ici leurs lumières dans les commentaires, cela nous enrichira. Merci d’avance et cela n’est pas pressé, car vacances obligent, le blog tourne au ralenti, mais grâce au FILE RSS COMMENTAIRES que vous trouvez à droite ci-dessous, si vous avez cliquer dessus pour vous mettre preneur de ces files, vous serez informés de chaque commentaire nouveau, même sur des billets anciens.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7.
    Voici la retranscription intégrale de l’acte, qui contient beaucoup de termes techniques difficiles pour une non spécialiste : Le 8 novembre 1576 en la cour du roy nostre sire à Angers, de monseigneur duc d’Anjou endroict etc personnellement establis Me Jehan Lefebvre sieur de Laigné au nom et comme procureur de Jehan Allain sieur de la Barre lieutenant général de monsieur le sénéchal de Beaumont à Château-Gontier, demeurant Angers d’une part et Jehan Gele et Jehan Maumussard meusniers demeurant à Pierre-Lise tant en leurs noms que pour et au nom et de faisant fort de René Gelé d’aultre part soumettant lesdites parties esdits noms et qualités et mes les Gelés et Maumussard eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc confessent etc

    c’est à scavoir que ledit Lefebvre audit nom avecque lesdits Gelé et Maumussard esdits noms ont faict le prisage et l’eschantillon des meules, moulages, tournoures et chable (grosse corde passée dans une poulis pour soulever un fardeau) du moulin à vent situé audit lieu de Pierre-Lise audit Allain appartenant par ci-devant et dès le 2 novembre 1575 baillé à ferme auxdits Jehan et René les Gelés à la charge entre autres de rendre ledit moulin, meule, moulaige et tournoures d’iceluy par prisaige et eschantillon, à la fin de ladite ferme scavoir ladite meule et moulaige dudit moulin par eschantillon (je suppose que le terme échantillon est ici notre terme actuel : pour les contrôles dans l’industrie, on prélève des échantillons pour analyse. Ici, on aurait donc fait tourner le moulin pour voir la qualité de la farine, et il s’agit d’apprécier la farine pour juger la qualité de la meule. Je me souviens avoir travaillé à Cologne au laboratoire d’analyse de l’immense moulin qui domine le Rhin, là où je vous avait parlé de ces formidables Pater Noster dans le vide car sans niche, seule un petite plate-forme sur une bande) et les verges verrous arbres rouet fusil et chable par prisaige
    prisage fait par chacun de Pierre Froger marchand demeurant à Angers, et Mathurin Bodin charpentier demeurant au moulin de la Momye en Hauvele ?? en la paroisse de St Jean-Baptiste desquels lesdites parties ont convenu et accordé pour faire ledit eschantillon et prisage lesquels Frogeret et Bodin ont vu et visité en présence desdits establis esdits noms et de nous et tesmoings cy-après, ledit moulin, moulaige, meul et tourneries verges verroux arbre rouet fusée et aultres choses et ustenciles dudit moulin et après ladite visitation faicte ont dit et rapporté avecque les partyes qu’auparavant les moulage et la meulle dudit moulin ont dict et rapporté que ledit moulage avait de haulteur en fillière 9,75 poulces et ladite meule 12 poulces pareillement en filière, compris sa couverture de plastre et quant à l’arbre rouet et fusée ladite fusée garnye des 2 bons freteaux de fer et l’arbre pareillement d’un freteau de fer le cellier d’iceluy arbre et 2 bandes de fer autour dudit arbre des 2 costés de l’ambrassure du rouet, ledit rouet garny de bons gallichons et ladite fusée et fuseaux l’ont costé la somme de 20 livres tournois
    et les verges dudit moulin, scavoir est la plus neufve garnye de verroux tous neufs 7 livres
    et la plus vieille arbre aussi garnye de verroux tous neufs à la somme de 50 sols
    aussi ont lesdits Frogeret et Bodin dict et rapporté la porte de l’entrée dudit moulin estre bonne et suffisantes ferment avecque clef et bosselle
    et les quatre fenestres estant en hault dudit moulin estre bonnes et de bon bois et la jugent pareillement avecque les revirouets d’haulteur de ladite meule, et la tour dudit moulin bien close sans aulcune faultte et bien couverte
    qui est ce que lesdits Froger et Bodin ont dict et rapporté iceluy rapport vérifié par serment suyvant lesquels eschantillons et prisage lesdits Gele et Maumussard esdits noms ont promis et demeurent tenus rendre ledit moulin à la fin de ladite ferme en bonne et suffisante estat et bien tournant et virant et garny de bonnes toiles toutes neuves
    auquel prisaige obligent lesdites parties esdits noms et qualités et aussi lesdits Gelé et Maumussard esdits noms chacun d’eulx seul et pour le tout, sans division etc renonçant etc et pareillement au bénéfice de division d’ordre et discussion et priorité et postérité foy etc
    fait et passé audit lieu de Pierre-Lise en présence de Charles Jouet marchand demeurant en la rue de l’Hopital près le collège neuf de Jacques Hunault marchand demeurant au bourg de st Martin du Limet en Anjou tesmoings, et nous ont dict lesdits Gelé, Maumussard et Bodin ne scavoir signer. (je me demande bien ce que fait là ce Jacques Hunault, venu de St Martin du Limet !)

    Ce moulin cavier a été construit par Jean LEDUC à Mozé en 1786 et incendié pendant les Guerres de Vendée. Peinture sur toile d’Odile Leduc, 1995, REPRODUCTION INTERDITE

    Commentaires

    1. Le mardi 19 août 2008 à 13:33, par Marie-Laure

    Jacques Hunault était peut être marchand de farines ou avait-il des boulangeries ? Ce billet est un vrai trésor sur les moulins .Merci infiniment.

    2. Le mardi 19 août 2008 à 16:57, par Marie

    Sans être spécialiste des moulins caviers, j’ai lu , que dans ce type de moulins, la cabine supporte uniquement les ailes et leur arbre.Le reste du mécanisme et les meules se logent dans la partie supérieure de la cave. La farine est recueillie plus bas, après le passage du grain dans les meules.

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    Vente du moulin cavier de Pierre-Lisse : Angers, 1582

    AVERTISSEMENT
    Vous allez voir dans les semaines qui viennent des actes issus de mon ancien système (avant 2008 sous Dotclear) que je repasse sous WordPress, le logiciel actuel.
    Puis, vous verrez sans doute des pannes et alors MERCI de m’informer de TOUTE PANNE

    CAR MON HEBERGEUR INFOMANIAK ME DEMANDE DE PASSER SUR UN SYSTEME php PLUS MODERNE

    SOUHAITEZ MOI BON COURAGE
    CAR JE N’AI PAS LES MOYENS DE PAYER UN PRO

    Avec cet acte de vente du moulin de Pierre-Lisse à Angers, nous terminons l’histoire très complète de ce moulin, avec sa réparation, son bail à ferme, son prisage, et cette vente.

    On ne connaissait pas encore en 1582 la spéculation foncière, c’est le moins qu’on puisse dire, car le moulin est vendu pour une somme dérisoire alors qu’il est situé en ville d’Angers.
    La somme est même si dérisoire que l’acquéreur est un closier qui n’a même pas sur lui la somme disponible et fera sans doute un prêt.
    J’ai rarement rencontré un closier achetant autre chose que quelques rangs de vigne ou un pré, pas un bien foncier plus important.
    Mieux, les moulins étaient à l’origine propriété seigneuriale, et rarement devenus propriété roturière. Mais il est vrai que le 16e siècle fut une époque de tous les bouleversements !
    Notre acquéreur n’est même pas meunier, donc on peut supposser qu’il va bailler le moulin à ferme, ou, autre hypothèse, qu’il a un fils apprenti meunier quelque part, qu’il va caser… ?

    L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7
    Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le vendredy 16 mars 1582 à l’après midy dudit jour, en la cour du roy nostre sire et monseigneur duc d’Anjou à Angers par devant nous Mathurin Grudé notaire en ladite cour personnellement establi

    honorable homme Me Jehan Allain lieutenant général au siège de Château-Gontier et y demeurant, et damoiselle Marguerite Lefebvre son espouse de luy autorisée par devant nous quant à ce qui s’ensuit,
    soumettant etc confessent avoir vendu quicté cédé délaissé et transporté et par ces présentes vendent quittent cèdent délaissent et transportent
    à Guillaume Quernenault laboureur demeurant au lieu et closerie de l’Epicerye paroisse de Beaucousé à ce présent stipulant et acceptant lequel a acheté tant pour luy que pour Renée Boysné sa femme
    ung moulin à vent à masse et place d’iceluy sis et situé au lieu de Pierrelize près les fauxbourgs Saint Michel de ceste ville avecque les meules moulaiges et ustanciles d’iceluy qui y sont de présent tout ainsy que ledit moulin se poursuit et comporte sans aulcune chose y réserver ni retenir et sans que lesdits vendeurs soient tenus autres choses fournyr ni garantyr des ustanciles que ce que est audit moulin
    tout ainsi que ledit Allain a eu ledit moulin par retraict sur Piou qui l’avait auparavant acquis de Jehanne Allain soeur dudit vendeur
    aux charges et debvoirs anciens et acoustumés et ont lesdits vendeurs déclaré ne scavoir le fief ni les debvoirs et charges franc et quite des arrérages du passé transportant etc
    et est faicte la présente vendition cession et transport pour le prix et somme de 100 escus sol (soit 300 livres, ce qui est une bouchée de pain !) quelle somme ledit Quennenault tant en son nom que pour et au nom de ladite Boysné sa femme et en chacun desdits noms et qualités seul et pour le tout estably et soumis sous ladite cour a promis et promet payer auxdits vendeurs en ceste ville d’Angers en la maison de honorable homme Me Françoys Lefebvre sieur de Labbrière dedans d’huy en ung an prochainement venant et demeurent lesdites choses vendues spécialement affectées et hypothéquées et obligées au paiement de ladite somme et généralement tout et chacun les biens dudit acheteur esdits noms sans que la spécialité déroge à la généralité ni la généralité à la spécialité, ni que par défaut de paiement lesdits vendeurs soyent tenys fayre diçention ? des choses et hypothèque spécial auparavant que s’adresser aux choses de l’hypothèque général
    et est convenu que si Jehan Maumussart et sa femme fermiers dudit moulin veulent jouyr de leur ferme, sera l’acheteur esdits noms tenu entretenir le marché de ferme et en prendre les deniers par le temps à l’advenir à commencer aujourd’huy
    et a ledit Gernenault promis et demeure tenu faire ratifier les présentes à sadite femme et pour le tout au paiement de ladite somme de cent escus avecque renonciation requise et en bailler et fournyr auxdits vendeurs l’effet de ratification valable dedans huit jours à peine de tous despends dommages et intérests les présentes néanmoins demeurent en leur force et vertu
    à laquelle vendition et tout ce que dessus est dict tenir etc garantir par lesdits vendeurs audit terme etc renonçant etc par especial ledit Quermenault esdits noms au bénéfice de division d’ordre et de discussion et encore pour sa dite femme au droit vélléin à l’espitre divi adriani à l’autentique si qua mullier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes qui sont que femme ne se peult obliger pour autres même pour son mary sans expresse renonciation auxdits droits lesquels luy ont esté par nous donné à entendre foy jugement etc condamnation etc
    fait et passé audit Angers en la maison dudit Lefebvre en présence de Guy Planchenault praticien en cour laye Noël Jamyn demeurant audit Angers et Jacques Tailleboys demeurant avecque lesdits vendeurs et Jamet Quermenault frère dudit acheteur demeurant au lieu de la Boirye paroisse dudit Beaucousé tesmoins etc les jour et an susdits,
    et a esté payé en vin de marché par ledit achteur auxdits vendeurs la somme de 4 escus payés contant dont ils ont quicté ledit acheteur
    et ayant adverty les parties faire enregistrer ces présentes dedans deux mois suivant l’édit de la C.. d’un contrerole des titres et ont lesdits Guillaume Quermenault et Jamet Guermenault dit ne scavoir signer. Signé : J. Allain, Marguerite Lefebvre, Jamyn, G. Planchenault, J. Tailleboys, Grudé.
    Le vendredi 18 may 1572 avant midy en la cour du roy notre sire à Angers et de monseigueur duc d’Anjou endroit personnellement estably Guillaume Quermenaultdemeurant au lieu et closerie de l’Espicerie paroisse de Beaucouzé et Renée Boisné sa femme laquelle ledit Quermenault a autorisée et autorise esdits nom quant à l’effet et teneur de ces présentes, soumettant etc confessent etc c’est à scavoir ladite Boysné après lecture à elle faite par nous notaire etluy avoir donné à entendre de mot à mot le contrat d’acquet fait par ledit Quernenault tant pour luy que pour ladite Boisné sa femme d’honorable homme Me Jehan Allain et de damoiselle Marguerite Lefebvre son épouse du moulin à vent mentionné au contrat dudit acquet passé par devant nous le 6 mars dernier pour la somme de 100 escus sol avons audjourd’huy ladite Boysné loué ratifié confirmé et approuvé et par ces présentes loue ratifie confirme et approuve ledit contrat d’acquest et iceluy a pour agréable et a ledit Gernenault et chacun d’eux seul et pour le tous payé audit Allain ladite somme de 100 escus dedans le temps porté et contenu par ledit contrat nous notaire stipulant et acceptant tout ce que dessus lesdits Allain et sadite femme leurs hoirs laquelle ratification à tenir ce que dessus est dit tenir et ladite somme payer etc obligent les establis eulx et chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personne ni de biens etc renonçant etc et par espécial aux bénéfices de division discussion d’ordre et priorité et postériorité etc encore ladite Boisné au droit vélléien a l’épitre divi adriani et à l’autentique si qua mullier et à tous autres droits coustumes faits et introduits en faveur des femmes lesquels leur avons donné à entrendre qui sont et vallent que sans expresse renonciation auxdits droits femme ne peult intervenir interceder ne s’obliger pour aultres foy jugement condamnation
    fait et passé Angers maison de nous notaire en présence de Jehan Adellée et Pierre Drouet demeurant à Angers tesmoings etc les jour et an susdits et nous ont lesdits establis dit ne scavoir signer.
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    Commentaires

    1. Le mardi 19 août 2008 à 14:17, par Marie-Laure

    Vraiment une très bonne affaire! Comme vous l’écrivez: » pour une bouchée de pain « !Très à propos lorsqu’il s’agit d’un moulin à farine…

    2. Le mardi 19 août 2008 à 14:21, par Josette

    Il est exact que chaque château possédait son moulin par lequel le seigneur jouissait des banalités … Ici, en Périgord, quand nous randonnons le long d’une petite rivière, la Beune, nous sommes étonnés mon époux et moi du nombre de moulins qui parsèment son cours et nous avons progressivement constatés que chacun d’eux correspondait à un manoir, une gentilhommière ou un château des environs

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    Mathurin Cosneau vend à Marin Rigault un moulin à Angrie, 1606

    Voici la vente de l’un des 4 moulins à vent d’Angie, et d’une maison et jardin à Candé, le tout pour payer ses dettes envers l’acquéreur. Il semblerait que le vendeur avait visé trop haut ses acquisitions et n’a pas pu rembourses ses prêts obligataires. Ceci est tout à fait actuel !

    Vous vous demandez sans doute comment je sais qu’il existait 4 moulins à vent à Angrie ?
    En fait, j’ai numérisé moi-même l’ouvrage de monsieur de l’Esperonnière sur la baronnie de Candé, et au chapitre ANGRIE de cet ouvrage, sur mon site, vous trouverez tout ce qui a trait aux moulins d’Angrie.

      Voir l’histoire d’Angrie selon ma numérisation de l’ouvrage de Mr de l’Esperonnière
      Voir ma page sur Angrie< /ol>


      carte dite de Cassini, sur laquelle les moulins à vent sont figurés. Cliquez pour agrandir.

      Et avant de lire l’acte, toujours intéressant pour les bornages, dans lesquels vous trouverez sans doute l’un de vos ascendants, je tiens à souligner 2 points importants :
      1 – le prix peu élevé d’un moulin à vent. En effet, pour payer sa dette de 382 livres le vendeur doit vendre bien plus que le moulin, et vendre aussi une maison et un jardin à Candé, ce qui met le moulin aux alentours de 200 livres, ce qui fait 2 bons chevaux, ou 3 chevaux moyens.
      2 – un moulin était le plus souvent propriété du seigneur, qui avait droit de contraindre ses sujets à venir y moudre leurs grains, mais on trouve tout de même des moulins déjà aliénés et possédés par des particuliers.

      L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 2 mai 1606 après midy, en la cour du roy notre sire Angers endroit par devant nous Jacques Callier notaire d’icelle personnellement estably Mathurin Cosneau marchand demeurant à Candé
      soubzmettant etc confesse avoir ce jourd’huy vendu quité céddé délaissé et transporté et encore par ces présentes vend cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à toujours mais perpétuellement par héritaige
      à vénérable et discret maistre Marin Rigault prêtre chapelain en l’église d’Angers demeurant en la cité dudit lieu présent stipulant et acceptant lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc
      savoir est ung moullin avant (moulin à vent) sis et situé sur les grés de Saint Jehan paroisse d’Angrie près Candé audit vendeur appartenant avecques les meules et moullaiges restant et tout ainsi que ledit moulin se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances sans aulcune réservation en faire
      ou fief et seigneurie d’Angrie à 2 sous 6 deniers de debvoir par chacun an audit seigneur au terme de Nostre Dame Angevine pour tous debvoirs anciens acoustumés franc et quite de tous arréraiges du passé jusques à huy

      plus ledit vendeur à vendu et vend audit acquéreur la moitié par indivis d’ung logis et appentis sis et situé audit Candé en la rue de la Tannerie paroisse de Saint Denis et où est demeurant ledit vendeur avecque la moitié de la cour y appartenant,
      ledit logis et cour joignant d’ung cousté devers avant et du cousté de galerne aux jardins des Botteries abouttant d’ung bout à la rue de la Tannerye d’autre bout aux jardine de la Botterie
      ou fief et seigneurie de Candé au debvoir de 18 deniers en fresche de 3 soubs chacun franc et quite de tous arrérages du passé jusques à huy

      plus vend ledit vendeur audit acquéreur comme dessus, savoir est ung jardrin clos à part contenant une boisselée de terre ou environ estant en carré, sis et situé en ladite paroisse de Saint Denis de Candé et tout ainsi que ledit jardin se poursuit et comporte avecques les hayes pallizes qui en dépendent

      un palis est une suite de pieux pour clore un jardin (M. Lachiver, Dict. du monde rural, 1997)

    à luy appartenant, ledit jardin joignant d’ung cousté au chemin venant de saint Nicolas à saint Denis d’autre cousté les jardrins des héritiers de Jacques Dalibbon abouttant d’ung bout le jardrin de la Mochoune et d’autre bout le jardrin de Gallison et tout ainsi que ledit jardrin se poursuit et comporte sans aulcune réservation en faire
    ou fief et seigneurie de Candé à 12 soubz de debvoir payable chacuns ans au terme d’Angevine pour tous debvoirs rentes et charges quelconques franc et quite du passé jusques à huy
    lesquelles choses ledit acquéreur a acquises savoir ledit Jardin de défunt (blanc) Guymier, et laditemaison de défunt Jehan Auvray, et le moulin par justice les biens de Mathurin Rivière
    transportant etc et est faite la présente vendition cession et transport pour et moyennant la somme de 382 livres tz pour demeurer ledit vendeur quite vers ledit acquéreur de la somme de 9 livres 10 soubs tz de rente par une part, que ledit vendeur avoir vendue audit acquéreur pour la comme de 113 livres par contrat de constitution passé par nous le 18 juillet 1601, et la somme de 14 livres 18 soubz aussi de rente que ledit vendeur auroit pareillement vendue audit acquéreur par contrat de constitution de rente passé par nous en date du 9 août 1604 ensemble pour demeurer quite par ledit vendeur audit acquéreur du reste des rentes que ledit vendeur peut debvoir audit acquéreur, à laquelle somme de 15 livres ledit acquéreur a renoncé et donné audit vendeur quittance
    au moyen de ce ledit vendeur demeure quite vers ledit acquéreur desdites sommes de 9 lvires 10 sous de rente par une part, 14 livres 18 sous par autre et arréraiges et d’icelles sans toutefois préjudicier ne déroger par ledit acquéreur à l’hypothèque priorité par luy acquise tant par lesdits constrats de constitution de rente que par les obligations constituées en iceluy
    à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc et lesdites choses ainsi vendues comme dit est garantir etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
    fait et passé audit Angerts au tablier de nous notaire en présence de Jullien Crosnier et François Lemercier, Pierre Lemercier, demeurant à Angers tesmoins
    ledit establi a dit ne savoir signer
    et en vin de marché pour les proxénètes et médiateurs de ceux qui ont aidé à faire ces présentes ledit acquéreur a payé contant tant audit vendeur que médiateurs la somme de 6 livres tz

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    Transaction de René Joubert à Saint-Lambert-du-Lattay, 1607

    La dispute ci-dessous concernait des vignes sur lesquelles un moulin à vent avait été arenté, et au fil des successions, les héritiers avaient quelque peu oublié de payer des rentes.
    René Joubert, mon ancêtre, a laissé de nombreuses traces dans les archives notariales, car j’en ai déjà trouvé beaucoup, et je vais vous les restituer ici, mais vous pouvez en trouver les résumés dans mon étude de la famille Joubert

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 31 janvier 1607 avant midy (Mathurin Guillot Nre à Angers) Comme procès fust meut pendant au siège présidial d’Angers entre Pierre Martin tant en son nom que comme ayant les droits et actions de Jehan Forest & Renée Galicher sa femme héritière de défunte Renée Martin sa mère par cession passée par Mesnard notaire de la Cour de Pierre le 19 juillet 1606 et encores comme créditeur de défunt Jehan Homeau d’une part,
    et Me René Joubert advocat audit siège présidial tant en son nom que comme tuteur naturel des enfants de lui & défunte Louise Davy sa femme d’autre part,
    ou de la part dudit Martin esdits noms estoit dit qu’il était seigneur en partie d’un petit cloux de vigne contenant 4 ou 5 quartiers ou environ situé au lieu des Badières en la paroisse de StLambert-du-Lattay en la cormière duquel lopin y a un moulin à vent en lequel lopin de vigne ou terre et ledit moulin dessusdit avoit été baillé anciennement par defunt noble homme Jehan de Blavou vivant sieur de la Chamelière à défunt missire Lambert Joleau prêtre pour lui en payer un septier de bled mesure de Cour de Pierre de rente foncière par chacun an par bail à rente passé par défunt Me Toussaint Boylesve vivant notaire de la Cour de Pierre le 10 février 1553, et que par partages faits entre defunt Estienne Martin mari de Marie Joleau et mère dudit Sr et desdits cohéritiers de la succession dudit defunt Joleau, et en de Marie Loyse leur mère passé par ledit Boylesve le 23 novembre 1556 seroit demeuré audit défunt Homeau le nombre de 10 planches de vigne faisant partie dudit cloux de vigne où y a 25 planches qui sont à présent plantées en boys et la quatriesme partie dudit moulin à vent & de la terre ou il est situé qui est à présent plantée en vigne, et que par contrat de bail à rente passé par ledit Boylesve le 30 mai 1565 ledit defunt Martin aurait baillé à rente audit défunt Homeau le moulin suzerain à eau de Chauveau à charge d’en payer 6 septiers de bled de rente aux y desnommés et les 3/4 dudit moulin à vent et les 3/4 de la terre ou il estoit situé, à la charge de payer audit sieur de la Chauvelière ledit septier de bled de rente foncière à ladite mesure et luy payer en outre 3 septiers de bled de rente, ce que ledit defunt Homeau n’ayant fait, il auroyt eté contraint payer plusieurs années d’arréraiges desdits septiers de bled de rente deue sur ledit moulin à eau, outre ce que ses cohéritiers n’ont esté payés desdits 3 septiers de bled de rente à eux due et que ledit cloux de vigne et moulin à vent estant en iceluy auroit esté saisy à la requeste de défunte damoiselle Anne de Blavou vivante fille et héritière unique dudit defunt de Blavou dès le 21 septembre 1593 à faute de payement de 13 années dudit septier de bled et les arréraiges d’icelui ayant été cédé et transporté auxdits Jullien par François de Messac escuyer sieur de la Hunaudière et damoiselle Renée de Fesques sa femme héritière principalle de ladite de Blavou, et partant ledit Martin et ses cohéritiers appelez à la requeste dudit Joubert pour lui payer les aréraiges de ladite rente, et leur part des rentes féodalles dues aux dames de la Cour de Pierre et icelles rentes continuer à l’advenir, lesdits cohéritiers auroient été contraints faire expertiser lesdites choses, de laquelle expertise lesdits cohéritiers auroient obtenu longue suite d’expertises contradictoires Il aurait été refait autre monstre et visitation d’icellui par expert Jacques Chauvigné sergent royal le 24 juin 1605 par lesquels auroit été rapporté qu’il seroit plus de 200 livres à réparer ledit moulin et qu’il n’en trouveroit un septier de bled franc à cause du grand nombre de moulins à eau et à vent qui sont en ladite paroisse et que ledit procès verbal aurait été cause qu’il a laissé ledit moulin sans le faire réparer sinon qu’il l’auroyt fait couvrir à neuf de bardeau de meran et qu’il a perduz depuis le montage dudit moulin 30 livres voyant qu’il lui était inutille et par ces raisons disoit que ledit Martin n’était recevable en une demande, et concluant à ce qu’il en feust déboutté & condamné en ses despens et néanmoins sans aucunement l’approuver recevable, et pour éviter des procès auroyt offert lui rembourser les 60 sols qu’il disoit avoir payé audit Forest et Gallicher sa femme, ce que ledit Martin n’aurait voulu accepter …,
    avec le conseil de leurs amys ont transigé devant nous notaire comme s’ensuit,
    c’est à savoir que led. Martin s’est désisté & départy tant de son chef que de ce dont lui auroyt été fait par ledit défunt Homeau que n’y etant recevable accepter l’offre à lui faite par ledit Joubert de lui rembourser lesdits 60 solz pour les droits et actions qu’il avoyt dessus Forest & Galicher sa femme et en tout ce qui touche lesdits planches de vigne et autres choses appartenant audit défunt Homeau esdites choses par lesdites parties cy-dessuss mentionnéz, renonce comme cy-davant à en poursuivre la vente ou autre action ou hypothèque & consent que led. Joubert cy-davant seigneur incommutable comme de chose à lui appartenant par le moyen dudit acquet et transaction fait entre lui et lesdits de Messac & de Fesques sa femme héritiers de ladite de Blavou anciens seigneurs desdites choses, et néanmoins ledit Joubert lui a payé 9 livres outre lesdits 60 solz pour lesdits droits, le tout revenant à 12 livres qu’il a reçu en présence et à vue de nous …
    fait audit Angers maison dudit Joubert présents Pierre Pineau Yves Esperon marchand demeurant audit St Lambert

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