Racinoux, meunier du moulin Fradet, loue des terres sur la rive, Cugand 1742

Le Moulin Fradet est sur Internet mais Racinoux n’y est pas connu. Je croyais qu’en tant que meunier il avait beaucoup à faire, pourtant il s’engage à cultiver et entrenir des terres qui lui couteront 60 livres et 4 poulets par an, ce qui est beaucoup pour un complément à son activité première. Sans doute avait-il des domestiques ? car je n’ose penser que ce soit pour faire travailler madame ? Les baux sont au terme de Saint Georges, le 23 avril, ce qui me change de l’Anjou, et le bailleur Le Chauff ne plaisante pas avec la fermeté, car Racinoux sera emprisonné pour tout défaut de paiement. Quand on lit une telle clause, on est sidéré de nos jours, où tout, ou presque… La signature de Le Chauff me rappelle mon enfance, avec les encriers et les plumes qui font les pleins et les déliés, car il fait cela magnifiquement. Je revois même les L majuscules de ma jeunesse !!!

Cet acte est aux Archives Départementales de Loire-Atlantique AD44-4E18/1  – Voici sa retranscription

Le 5 janvier 1742 devant nous notaire de la cour et diocèse de Nantes et juridiction de Clisson résidant audit Clisson a comparu en sa personne écuyer Isaac Le Chauff demeurant en la ville de Nantes rue des Saintes Claires paroisse de Saint Vincent, et de présent en ce lieu, lequel a par ces présentes baillé, loué et affermé, baille, loue et afferme avec promesse de garantie et jouissance paisible pour le terme et espace de 9 ans parfais et accomplis qui commenceront au jour et feste de Saint Georges[1] prochain 1742 et finiront à pareil jour lesdits 9 ans parfaits finis et révolus, à honorables gens Hierôme Racinoux et Marie Maugiraud sa femme meuniers, ladite femme authorisée de sondit mari bien et duement pour la validité des présenes, demeurant ensemblement au moulin de Fradet paroisse de Cugand, aussi présents et acceptants, savoir est un pré nommé le pré de Fradet joignant d’un côté la rivière et d’autre le preneur, un canton dans les grands prés, contenant environ une boisselée, et environ 30 boisselées de terre labourable, le tout situé au village de Fradet dite paroisse de Cugand, tout quoi lesdits preneurs ont déclaré bien savoir et connaître sans en demander plus ample confrontation ni debournement, à la charge d’en jouir comme jouit actuellement Gabriel Paviot, et d’en jouir en bon père de famille sans rien agaster ni démolir ni couper arbres par pied ni tête fors les émondes des arbres émondables dont ils feront la coupe pendant le cours de la présente une fois seulement en temps et saison convenable, de payer les charges et rentes foncières et seigneuriales et la dixme à l’église deues et accoutumées être payées sur lesdites choses, et sans diminution du prix de la présente ferme, de marnisier et engraisser lesdites terres, nettoyer les prés d’épines et taupinières, et d’entretenir les roueres desdits prés selon l’usage, ladite ferme ainsi faite au gré et volonté des parties pour en payer chacun an dudit sieur bailleur net et quite en sa main et demeure la somme de 60 livres en argent à commencer le premier payement au jour et fête de la saint Georges que l’on comptera 1743 et 2 couples de poulets aussi par chacun an à commencer le premier payement aux vendanges prochaines et continuer ainsi pour le tout d’année en année et de terme en terme comme elles échoiront pendant le cours de ladite ferme jusqu’à 9 parfaits et entiers payements, à quoi faire et tenir lesdits preneurs s’obligent sur l’obligation et hypothèque général de tous leurs biens meubles et immeubles présents et futurs par l’exécution, saisie, criée et vente d’iceux suivant l’ordonnance, une exécution n’empeschant l’autre et solidairement l’un pour l’autre et un seul et pour le tout, renonçant pour cet effet au bénéfice de division ordre de droit et discussion de personnes et biens, même ledit Racinoux par corps et emprisonnement de sa personne s’agissant de ferme de campagne, le tout sans qu’il soit besoin de sommation précedente ; à tout quoi promis juré et obligé tenir entre parties et de leur consentement jugé et condamné du jugement de nos dites cours, auxquelles elles se sont soumises ; fait et passé audit Clisson étude de Duboüeix notaire royal sous le seing dudit sieur bailleur, et les notaires, et sur ce que lesdits preneurs ont déclaré ne savoir signer ont fait signer à leur requête savoir ledit Racinoux au sieur François Vinet, et ladite Marguerite au sieur Jean Letourneux »

[1] 23 avril

Saint-Aignan-de-Grandlieu 10 septembre 1545 : Guillemette Petard

Saint-Aignan-de-Grandlieu « Le 10 septembre 1545 fut baptisée Guillemette fille de Guillaume Paitart et Benoîte sa femme, que tinrent sur les fonts Jacques Paitard, et Georgine femme de Jacques Racinoux et Philippe fille de Julien Guilloux. »

Vous avez les prénoms latins sur mon site

et voici quelques termes usuels :

UXOR femme

UXOR EIUS sa femme

BENEDICTUS Benoît et au féminin BENEDICTA Benoîte, et Bénédicte est une invention plus récente.

Conclusion : Il se peut que ce soit mon ancêtre, mais cela est bien trop peu pour moi, car je ne fais pas de généalogie au point par point, mais en relevant tout. Je mets donc cela dans PROBABLEMENT mais vous pouvez continuer cette lecture et me tenir au courant pour que je vous aide à traduire. Je suis sur autre chose pour un moment et je ne peux interrompre mon énorme travail.

Odile

 

Encore une distraction du prêtre qui notait les actes : Saint-Aignan-de-Grandlieu

Ce billet fait suite au billet d’avant hier, relatant une distraction relative aux RACINOUX après reconstitution de tous les éléments disponibles.

En effet, voici 2 autres énormes distractions :

elles concernent le couple :
Françoise Racinoux x 1623 Georges Davy

prénommée Guillemette RACINOUX sur son mariage, manifestement par confusion avec sa sœur Guillemette
et nommée Françoise BRETET sur le baptême de son fils Pierre en 1634 par confusion avec le nom du parrain.

et voici le tout :

Françoise RACINOUX qui est manifestement celle qui °Saint-Aignan-de-Grandlieu 17 janvier 1605 « a esté baptisée Françoise fille de André Racinoux et de Magdelene Racinoux » malgré les 2 énormes confusions du prêtre de st Aignan, décidément très distrait x Saint-Aignan-de-Grandlieu 25 juillet 1623 George DAVY sans filiation mais « les deux paroissiens de cette paroisse et en premières nopces »

  • 1-Marie DAVY °Saint-Aignan-de-Grandlieu 3 février 1629 « baptisée Marie fille de George Davy et de Françoise Racinoux ses père et mère parrain Abraham Racinoux marraine Honorée Racinoux tous deux non mariés »
    2-Pierre DAVY °Saint-Aignan-de-Grandlieu 3 mai 1634 « baptisé Pierre fils Georges Davy et Françoise Bretet sa femme … parrain Pierre Bretet non marié et (blanc) »
    3-Michelle DAVY °Saint-Aignan-de-Grandlieu 12 octobre 1638 « baptisée Michelle fille de George Davy et de Françoise Rassinoux sa femme a esté tenue et nommée sur les st fons de baptesme par Michel Davy non marié et marraine Nicole Poinctière femme de Jan Hillaireau [tante maternelle car demie sœur de Françoise Racinoux] »
  • Martin Racinoux x avant 1580 Guillemette Guillou : Saint Aignan de Grandlieu

    Mon ancêtre Nicole Pointière s’est mariée jeune, et en outre son acte de baptême comporte une curiosité, qui lui donnerait pour mère une Marguerite Racinoux, alors que sa fratrie donne Madeleine Racinoux.

    La voici :

  • Nicole POINTIERE °Saint-Aignan-de-Grandlieu 19 mai 1623 † Saint-Aignan-de-Grandlieu 26 janvier 1692 « baptizée Nicolle fille de Jan Pointière et Marguerite Racinoux sa femme a esté tenu et nommé sur les fons de baptesme par Nicollas Pairaudeau et maraine Nicolle fille de défunt François Challeu » x Saint-Aignan-de-Grandlieu 20 juillet 1637 Jean HILAIREAU °Saint-Aignan-de-Grandlieu 1er décembre 1617 † avant août 1673
  • J’ai donc refait entièrement tous les baptêmes de Saint-Aignan-de-Grandlieu, pour tout le 16ème siècle, qui est miraculeusement disponible.
    J’ai tenté de reconstituer tous les couples et il s’avère que la prétendue MARGUERITE est en fait la soeur de MADELEINE et que le curé ce jour-là a confondu les 2 soeurs. En fait, la mère n’est jamais présente à l’église au baptême puisque le baptême suit alors immédiatement la naissance, et c’est le père et les parrain et marraine qui vont rapidement porter l’enfant à l’église. Le curé, distrait parfois, peut donc confondre avec une autre femme de la famille !!! D’autant qu’à l’époque tout est oral, et qu’il a vraisemblablement été un peu vite en omettant d’entendre le papa donner le nom de sa femme.

    Donc, je descends de Madeleine RACINOUX soeur de Marguerite et je vous ai mis tous les éléments dans mon étude RACINOUX

    Par contre, malgré les nombreux RACINOUX à Saint-Aignan, je ne suis pas parvenue à remonter plus haut, car je n’ai pas trouvé le baptême de Martin Racinoux.

    Je suis donc restée sur ma méthode, qui consiste à distinguer les FILIATIONS PROBABLES des filiations certaines, donc vous avez aussi une hypothèse, mais elle reste une hypothèse, et à ce titre, je ne le mats pas dans l’ascendance.

    Et je suis désolée pour mon interlocuteur qui remonte 3 générations, mais j’ai fait à fonds le travail pendant plus d’une semaine en ligne sur les registres paroissiaux de Saint Aignan, et non en faisant vaguement la recherche d’un seul baptême sur un seul nom. Ma méthode consiste à faire le travail intégral de la reconstitution de tous les porteurs du patronyme et de toutes les fratries disponibles, et il s’avère la plupart du temps que ceux qui n’ont recherché qu’un baptême trouvent des filiations différentes et surtout erronnées car ils n’ont pas vu les autres porteurs du nom.

    Je suis donc tout à fait critique sur la méthode du point par point et je prétends haut et fort que seule la reconstitution de toutes les fratries permettent d’y voir une filiation avec certitude, certes, elle demande beaucoup de temps, et donc est réservée aux retraités, qui ont la chance de disposer de temps, car il faut compter plusieurs jours pour un seul nom.

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