Antoine Belin acquiert un pré à Sceaux d’Anjou, 1625

de Jean Thibault notaire au Lion en même temps que Billard, mais dont le fonds n’est pas déposé ou perdu. Le pré vendu vient manifestement de sa femme née Ynon, et native de Sceaux.

Maintenant que je sais que ma Perrine Leroyer était fille de Jacques Leroyer et Roberde Belin, j’aimerais savoir si elle était de Sceaux. Sinon il y a des Belin à Craon, mais on ne peut pas remonter hélas assez haut.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 16 avril 1625 avant midy par devant nous René Billard notaire de la chastellenye du Lion d’Angers furent présents Me Jehan Thibault notaire et Anne Yron (ou « Ynon » plus bas) sa femme dudit Thibault sondit mary autorisée demeurant en la ville dudit Lion d’Angers lesquels deument establiz et soubzmis soubz ladite cour eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc leurs hoirs etc confessent avoir ce jourd’huy vendu etc et par ces présentes vendent et promettent garantir de tous troubles charges hypothèques évictions etc
à Me Anthoyne Belin aussi notaire demeurant au bourg de Sceaux à ce présent stipulant et acceptant lequel a achepté et achepte pour luy ses hoirs etc
savoir est la quarte partye par indivis d’une place de pré appellé les petits prés sis en la dite paroisse de Seaux contenant ladite quarte partye une hommée ou environ le reste duquel pré appartient à Me Rocq Barbin et à May Yron frères et soeurs desdits vendeurs joignant tout ledit pré des deux costés la terre desdits vendeurs et dudit May Yron aboutté d’ung bout le chemin tendant dudit Sceaux à Montnoir d’autre bout les prés de la cour dépendant de la cure dudit Seaux comme ladite quarte partye de pré susdit se poursuit et comporte et qu’elle appartient auxdits vendeurs dans d’icelle rien réserver
tenue du fief et seigneurie du prieur dudit Seaux aux charges cens rentes et debvoirs que lesdites choses peuvent debvoir et qu’elles se trouveront estre subjectes que ledit acquéreur paira et acquittera à l’advenir et pour le temps qu’il en a cy davant joui à tiltre de ferme seulement néantmoings vendent lesdites vendeurs lesdites choses quittes du passé jusques au jour du bail dudit acquéreur
transportant etc et est faite ladite vendition pour et moyennant le prix et somme de 80 livres tz laquelle somme ledit acquéreur a présentement et manuellement payée contant auxdits vendeurs et laquelle ils ont prise et receue en présence et veue de nous en espèces de 16 sols et autre monnoye de marc et poids de l’ordonnance royale ayant de présent cours et dont ils se sont tenus à contant quitté et quittent ledit acquéreur ses hoirs etc
à laquelle vendition cession transport quittance promesse de garantaige et ce que dessus est dit tenir etc obligent lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division comme dit est renonçant etc et par especial au bénéfice de division discussion d’ordre priorité et postériorité foy jugement condemnation
à ce présents honneste homme Nicollas Foussier marchand tanneur et Georges Pouppy clerc demeurant audit Lyon tesmoings
ladite Ynon a dit ne savoir signer

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Le charetier à boeufs, ancêtre de nos transports par terre, a acheté 2 roues mais à crédit, Saint Barthélémy d’Anjou 1521

pourtant le prix est peu élévé soit 2 livres (40 sols) ce qui met la roue neuve à 1 livre seulement.
Non seulement il n’a pas cette somme mais il est obligé d’avoir un caution, pour une si petite somme !

J’ai classé cet acte dans ma catégorie VOITURAGE que vous trouvez dans la fenêtre à menu déroulant ci contre CATEGORIE dans le menu déroulant vers la fin sous la sous catégorie TRANSPORT

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 avril après Pâques 1521 en notre cour à Angers (Nicolas notaire Angers) personnellement estably Micheau Thibault charestier à bœufs demourant en la paroisse de st Barthelemis ainsi qu’il dit soubzmectant etc confesse deboir et estre loyaulment tenu et encores etc promet rendre et paier
à Drouet Lorin marchand à présent demourant en la paroisse de Seaulx la somme de 40 sols tournois dedans la feste de Notre Dame mi août prochainement venant pour raison de vendition de rées de charestes vendues baillées et livrées par ledit Lorin audit Thibault ainsi que ledit Thibault a congneu et confessé par davant nous estre vray et les avoir eues et receues dudit Lorin dont il s’en tient par davant nousà content
et estoit à ce présent Gilles Lamy marchand demourant en la paroisse de St Barthelemy lequel à pleny et caucionné ledit Thibault d’icelle somme de 40 sols envers ledit Lorin et d’icelle somme en a fait et fait son propre fait et debte et s’en est constitué principal preneur et débiteur pour ledit Thibault au cas que ledit Thibault fist deffault de paier icelle somme de 40 sols tz audit Lorin au jour et terme et par la manière que dit est
à laquelle somme de 40 sols tz rentre et paier etc et aux dommaiges amendes etc obligent lesdits Thibault et pleige ung seul et pour le tout sans division de personne ne de biens leurs hoirs etc à prendre vendre etc renonçant par davant nous au bénéfice de division etc foy jugement et condemnation etc
présents ad ce Raoullet Forbault demourant en la paroisse d’Espiré et Jehan Lucas maczon demourant à Angers tesmoings
fait et donné à Angers les jour et an susdits

Contre-lettre de Marie de Salles mettant Louis Bourdais hors de cause dans le bail de Launay, Sceaux-d’Anjou 1620

Louis Bourdais est mon ancêtre, ici jeune marchand fermier comme son père, et actif dans tous les baux qui se présentent à sa famille. Marie de Salles pour sa part nous ramène à la famille Lemaczon de Launay et de Château-Hutton, dont nous avons ici parlé abondamment.

    Voir la famille BOURDAIS
    Voir ma page sur Champteussé-sur-Baconne
Champteussé - collection particulière, reproduction interdite
Champteussé - collection particulière, reproduction interdite

J’ai trouvé, grâce à mes longues recherches, cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le mercredi 9 avril 1620 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers, fut présente et personnellement establie damoiselle Marie de Salles veufve de défunt Jehan Lemaczon vivant escuyer sieur de Launay demeurante à Launay paroisse de Sceaulx
laquelle a promis et promet acquiter libérer et indempniser Loys Bourdays le Jeune marchand demeurant en la paroisse de Chanteussé à ce présent de la caution par luy ce jourd’huy faite de Pierre Couchault fermier judiciaire de la terre de Launay du prix charges clauses et conditions portées par ledit bail par les mesmes voies et rigueurs qu’il y pourroit estre contraint à peine de toutes pertes despens dommages et intérests comme n’y ayant fait ledit cautionnement qu’à la prière et requeste de ladite damoiselle, et en fournir décharge vallable
fors pour les 500 livres tz prix de la soubzferme de partie des choses dudit bail par ladite damoiselle luy faite le jourd’huy comme se faisant fors dudit Couchault suivant lequel Julien Bourdais paiera ladite somme de 500 livres par an et fors les charges de sondit bail de soubzferme en déduction dudit prix et charges
autrement et sans laquelle présente promesse et soubzferme ledit Bourdays n’eust fait ladite caution comme ladite damoiselle a recogneu
laquelle a aussi promis acquiter messire Olivier de Salles chevalier sieur de Lescoublère à ce présent de la certification par luy faite de la solivabilité dudit Bourdays de ladite caution comme n’y ayant ledit sieur fait icelle certification que à la prière et requeste de ladite damoiselle
et à ce tenir oblige etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Nicolas Jacob et Jacques Rogeron praticiens demeurant Angers tesmoins

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Vente à rente foncière d’une petite ruine à Sceaux, 1613

La femme de Pierre Delanoe, vendeur, a hérité de sa tante Marguerite Jehan une petite ruine à Sceaux.

Challain - Collection particulière, reproduction interdite
Challain - Collection particulière, reproduction interdite

J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici ma retranscription : Le 18 janvier 1613 avant midy devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents establis et deument soubzmis Pierre Delanoe marchand demeurant au lieu de la Pasquerye paroisse de Challain tant en son nom que soi faisant fort de Loyse Jehan sa femme niepce et héritière de défunte Marguerite Jahan vivant femme de Pierre Pellaud, à laquelle il promet et s’oblige faire ratiffier ces présentes et en fournir au desnommé cy après ratiffication vallable dedans quinzaine à peine etc ces présentes néanmoins etc et en chacun desdits noms seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens d’une part
et Me Nicolas Chopin fermier de la Maurouzière demeurant Angers paroisse de Saint Maurille d’autre part
lesquels confessent avoir fait et font entre eulx la baillée et prinse à rente conventions et obligations qui s’ensuivent c’est à scavoir que ledit Delanoe esdits noms a baillé quicté ceddé et délaissé et transporté et par ces présentes baille quicte cèdde délaisse et transporte audit Chopin ce acceptant audit tiltre de rente foncière annuelle et perpétuelle pour luy ses hoirs
scavoir est un aplacement de maison pierres et maczonnerie et une vieille poultre de bois san portes ni fenestres et une petite planche de jardrin le tout en un tenant contenant le tout 4 cordes de terre ou environ sis au bourg de Sceaux joignant d’un costé le chemin tendant d’Angers à Château-Gontier d’autre costé autre maison en ruine et jardin de René Legendre aboutant d’un bout le chemin tendant du four à ban à l’église dudit Sceaux d’autre bout le chemin tendant de ladite église à la fontaine dudit Sceaux comme lesdites choses se poursuivent et comportent avecq leurs appartenances et despendances et qu’elles appartenoient à ladite défunte Jehan veufve dudit défunt Pillault sans aucune réservation en faire
au fief et seigneur dont lesdites choses sont tenues aux cens rentes charges et debvoirs anciens et acoustumés qui en sont deubz quite du passé jusques à huy
tranportant etc et est faite ladite baillée et prinse à rente pour en payer et bailler par ledit preneur audit bailleur esdits noms au 18 janvier de chacun an la somme de 20 sols de rente annuelle et perpétuelle que ledit bailleur sera tenu recepvoir dudit preneur en sa maison Angers premier paiement commenczant au 18 janvier prochainement venant et à continuer
auquel paiement et continuation de ladite rente demeurent obligés généralement tous les biens dudit preneur et spécialement lesdites choses arrentées renonczant et renonce à aucunement en faire exercice
à laquelle baillée et prinse à rente et tout ce que dit est tenir etc garantir etc dommages etc obligent etc mesmes ledit bailleur esdits noms et chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division comme dit est biens et choses dudit preneur à prendre vendre etc renonczant et par especial ledit bailleur esdits noms au bénéfice de division discussion et ordre etc
fait et passé audit Angers à nostre tabler présents Me Pierre Desmazières et René de Crespy praticiens Angers tesmoins
PS : Et le 18 juillet audit an 1613 Gatien Coiscault notaire demeurant à Challain a fourni pour et au nom dudit Delanoe et sa femme la ratiffication attachée à ces présentes (suit, attachée, la ratiffication entière)

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Droits des femmes : vente de biens immobiliers, Sceaux (49), 1668

Lorsque j’ai débuté dans la lecture des actes notariés, j’étais frappée de voir à quel point seuls les hommes passent chez le notaire. Puis, au fil de mes lectures, j’ai appris à comprendre que ces messieurs n’avaient pas tous les droits, et qu’en fait les droits de leur épouse étaient rigoureusement préservés. Enfin, j’ai découvert les vertus de la séparation de biens, et, celles du veuvage, et j’ai vu beaucoup de femmes agir alors seules.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 27 août 1668, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers, furent présents estably et duement soubzmis honneste homme Charles Belon marchand demeurant au bourg de Ceaux (il y a 26 km de Sceaux à Angers, donc vendeur et acheteur se sont rendus à Angers pour cette transaction, à cheval bien entendu, à moins qu’ils ne soient venus en voiture à cheval ensemble puisqu’ils sont voisins et beaux frères)

tant en son privé nom que comme se faisant fort de Marie Loyseau sa femme à laquelle il promet et s’oblige de faire ratiffier ces présentes et la faire avec luy solidairement s’obliger à l’effet et entier accomplissement d’icelles et garantie des choses cy après mentionnées et d’elle fournir en nos mains rattification et obligation vallable dans 8 jours prochains, un chacun d’eux solidairement renonçant au bénéfice de division, a vendu quitté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend quitte cedde délaisse et transporte des maintenant et à toutjamais perpétuellement par héritage …

à honorable homme Luc Loyseau marchand fermier de la terre et seigneurie de la Hamonnière y demeurant paroisse de Champigné à ce présent et stipulant et acceptant lequel a achepté et achepte pour luy ses hoirs et ayant cause (Luc Loyseau est marié, et on ne parle pas de son épouse, donc il est acquéreur sur ses fonds propres et non sur les fonds de la communauté. En fait, il est le frère et beau-frère des vendeurs, et nous allons voir ci-dessous qu’il rachète à sa soeur un bien de la succession de leurs parents, qui est d’ailleurs très probablement la maison de leurs parents au bourg de Sceaux)

scavoir est :

    le lieu et closerye de la Bourelière composé de logements pour le closier et pour les bestiaux, rues et issues, jardin, terres labourables et non labourables, pré

    Item une maison size au bourg dudit Ceaux appellée la maison de la Fillanderye, avec une petite cour au devant et un petit jardin au derrière le tout se tenant ensemble joignant d’un côté les logements et jardun du Sr Legendre et d’autre côté le grand chemin tendant dudit Ceaux à Angers d’un bout le chemin tendant du Grand Caroy à l’église dudit Ceaux, et d’autre bout à aller de ladite église audit grand chemin

    Item un jardin clos à part contenant une boisselée ou environ appellé le jardin de la Fontaine joignant d’un côté ledit grand chemin de Ceaux à Angers d’autre côté le jardin dépendant du temporel de la chapelle de Ste Catherine d’un bout les landes dudit vendeur et d’autre bout le pré dépendant de la chapelle de la Macaudrye, le tout situé en la paroisse de Ceauz …

que ledit acquéreur a dit bien cognoistre (connaître), et échu audit vendeur esdit nom de la succession de deffunt Mathurin Loyseau vivant notaire par démission de Françoise Noguette sa femme, par partages faits entre luy et ses cohéritiers passez par nous en octobre 1665,…

et est faite ladite présente vendition cession délais et transport pour et moyennant le prix et somme de 1 153 livres 10 sols (curieuse somme, car généralement la somme est un peu mieux arrondie, je suppose que la closerie fait environ 900 livres, la maison 200 et le jardin le reste… d’où ce compte)

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