La saga des FERRAND de Chalinargues (Neussargues-en-Pinatelle, 15 Cantal) à Vannes

Nombreux sont les descendants de ce FERRAND venu à Vannes vers 1830, dont mon beau-frère Gilles auquel j’offre en cadeau d’anniversaire pour ses 90 ans la généalogie ou saga des FERRAND de Chalinargues à Vannes.

Je viens de passer 2 mois dans les registres d’Auvergne, que je n’avais jamais étudiés, et j’y ai découvert beaucoup de différences dans les modes de vie avec l’Anjou que je connaissais.

Mais j’ai fait 3 découvertes importantes concernant les Ferrand de Vannes :

  1. Etienne Ferrand, l’auvergnat qui a migré à Vannes, avait perdu sa mère à 3 ans, son père à 10 ans. Il avait frères et sœurs dont je ne sais ce qu’ils sont devenus. Je suppose que c’est sa famille maternelle les Mauret qui l’ont pris en charge et l’ont expédié lors du départ pour la Bretagne avec un groupe. Cette histoire est très touchante et ce d’autant plus qu’on connaît la réussite de ce petit Etienne et de ses descendants. Mais je n’ai pas encore trouvé si une tante ou un oncle avaient fait avec lui la migration… Mais je rappelle qu’autrefois on plaçait les enfants de 10 ans domestiques et on a pu le placer comme domestique d’un partant pour Vannes, et ensuite tous les domestiques ne finissaient pas mal, certains s’en tiraient fort bien comme je l’ai montré dans mon étude des FAUCILLON et celle des MOUNIER.
  2. En 1893 décède à Vannes Jean Louis Fagault, dont j’ignorais l’existence, or, il s’agit d’un cousin germain de René Fagault le fondateur de la lignée de la Turballe-Belmont, et il avait migré avec lui à Piriac, et était avec lui employé de commerce de la toute nouvelle usine de conserves de sardines à la Turballe. Je ne lui ai pas trouvé de descendants, ce qui ne signifie pas qu’il n’en a pas eu… Mais j’ai ainsi compris les liens entre Vannes, les Ferrand, et la Turballe-Guérande des Fagault.
  3. La mère d’Etienne Ferrand, née Mauret avait une grand-mère mariée à 12 ans : x Chalinargues (15) 30 novembre 1702 « mariage Geraud Mauret 24 ans et Pierrette Ganilh 12 ans, tous de Chalinargues, de la qualité de laboureurs au dessous de 100 livres de revenu, présents Jean Mauret (s) et Antoine Meiniel (s) Vidal Aliot et Antoine Delorme » Elle s’appelait Pierrette GANILH et 25 ans après son mariage elle faisait encore des enfants… J’ai publié autrefois sur mon blog 2 articles sur le mariage à 12 ans parfaitement autorisé par le droit canonique d’antant pour les filles. Ne soyons donc pas étonnés de nos jours des autres populations qui le pratiquent encore puisque nous l’avons pratiqué.

Le Cantal

Les Ferrand de Vannes en furent, comme beaucoup d’autres Auvergnats. Je viens de me plonger 2 mois dans les registres d’Auvergne à leur découverte, et ce fut pour moi, habituée à l’Anjou et la Bretagne, une immense découverte.

Pas de maisons isolées mais des villages importants

Les lieux-dits ne sont pas des fermes isolées, mais de véritables villages, ainsi celui de Mons le Ferrand en Chalinargues, dont sont issus les Ferrand, et la Peschaude est également un lieu-dit en forme de village comme celui de Mons etc…

 

 

Une grande solidarité, dont l’écriture

J’ai eu le sentiment que grâce à cet habitat regroupé ils apprenaient plus de choses ensemble, ainsi l’écriture, car plusieurs Ferrand signent au 18ème siècle alors qu’il n’y a pas d’école.

Un attachement de plusieurs siècles au village

Originaire de Chalinargues, dans le Cantal, près de Moissac, arrondissement de Saint-Flour, canton de Murat. Chalinargues (code postal 15170) compte aujourd’hui 440 habitants

Chalinargues est au sud du Cantal à 700 km de Vannes, tout près de Murat et Moissac.

Aujourd’hui Chalinargues relève de la commune de Neussargues-en-Pinatelle.

La carte de Cassini donne MONSDEFRAND soit Mons de Ferrand, tel que le village s’appelait alors en Chalinargues.

De nos jours il existe toujours des FERRAND à Mons qui fabriquent et affinent du Salers, Cantal AOP et beurre fermier. https://www.hautesterrestourisme.fr/fr/fiche/degustation/ferme-de-ferrand-neussargues-en-pinatelle_TFO4839734/

 

Méthodologie

Mes travaux de généalogie sont 100 % mes recherches uniquement fondées sur des preuves telles qu’état civil et actes notariés, sans prendre en compte les anciennes publications et autres mauvaises souces, et je n’importe jamais aucun fichier des autres prétendus généalogistes.
Chimiste, exercée à une science exacte, j’ai été horrifiée lorsque les logiciels de généalogie sont apparus devant toutes les innombrables erreurs et copies, et j’ai alors publié sur mon site l’analyse de ce phénomène de FALK NEWS démultiplié par l’informatique, et j’avais intitulé mon analyse des sources d’erreur sous le nom de GENEAFOLIE. Hélas, depuis cette publication, je constate que le phénomène a tellement empiré que toutes les bases de données généalogiques sont pourries, même celles qui se prétendent meilleures.
C’est la raison pour laquelle je refuse depuis toujours d’utiliser un logiciel car non seulement il mélange les travaux, mais il ne prévoit rien pour les recherches telles que les miennes.
Au cours de mes 2 mois de recherches sur les FERRAND, j’ai pu voir sur ces bases des horreurs, en très grand nombre.
Mais j’ai aussi pu constater que la généalogie était bien loin d’être une passion pour tous, car malgré tant d’années et tant de cercles subventionnés, j’ai observé peu de travaux sur Chalinargues, et tous erronés.

 

 

Jean Fourmy, apothicaire à Vannes, venait d’Anjou : Avrillé et Angers 1593

la preuve, voici ses héritages angevins, et son frère à Angers.

Comme vous le savez, j’ai sur mon site un tableau des apothicaires d’Angers, enfin les plus anciens, et il je n’y vois aucun FOURMY, mais beaucoup d’apothicaires dans cette période, ce qui explique sans doute qu’une fois formé, ce Jean Fourmy s’est exilé à Vannes pour y exercer son art.

collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 mars 1593 avant midy en la cour du roy notre sire Angers endroit par davant nous (François Revers notaire) personnellement estably honneste homme Jehan Hourmy Me apothicaire demeurant en la ville de Vannes pais de Bretaigne soubzmectant etc confesse avoir ce jourd’hui vendu quicté céddé délaissé et transporté et par ces présentes vend etc perpétuellement par héritage à vénérable et discret Me Pierre Fourmy prêtre curé de saint Lambert du Lattay demeurant en ceste ville d’Angers et frère dudit vendeur, lequel Gourmy curé susdit à ce présent a achapté et achapte pour luy ses hoirs et ayans cause, scavoir est 3 quarterons de quartier de vigne ou environ et situés au cloux de la Genetterye paroisse d’Avrillé comme ils se poursuivent et comportent avecq leurs appartenances et dépendances, sans aulcune réservation, et comme ils sont demeurés audit vendeur par partages faits entre luy ledit achapteur et leurs frères et sœur et qu’ils luy sont advenuz à cause de la succession de deffuntz Marc Fourmy et Guillemine Giffard père et mère desdites parties et comme plus amplement ils sont spécifiés et confrontés par lesdits partaiges recours à iceulx si mestier est, tenues lesdites choses vendues ou fief et seigneurie de Desnée aux debvoirs charges cens et rentes seigneuriaulx et féodaulx anciens et accoustumés, que lesdites parties par nous adverties de l’ordonnance n’ont peu déclarer, et néantmoings promes ledit achapteur paier à l’advenir ce qui sera trouvé en estre deu franches et quites de tout le passé jusques à huy, transportant etc et est faite la présente vendition cession et transport pour le prix et somme de 30 escuz sol, quelle somme ledit achapteur promet paier et bailler en l’acquit dudit vendeur à messieurs les chanoines curé et chapelains de la Trinité de ceste ville d’Angers ou à leurs commis et députés dedans d’huy en 2 ans prochainement venant pour le remboursement de pareille somme en laquelle ledit vendeur et ledit achapteur pour luy faire plaisir seulement sont obligés vers mesdits sieurs par contrat de constitution de rente passée soubz ladite cour par Me Mathurin Lepelletier notaire d’icelle, et d’icelle somme en fournir dans ledit temps audit vendeur quictance vallable, ensemble de ladite rente de ladite somme de 30 escuz que ledit achapteur demeure tenu pour et en l’acquit dudit vendeur par ces présentes jusques au jour du paiement de ladite somme de 30 escuz, à laquelle vendition et cession, promesses et tout ce que dessus est dit qui a esté respectivement stipulé et accepté par lesdites parties respectivement tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement à l’accomplissement du contenu en ces présentes, scavoir ledit vendeur au garantage desdites choses vendues et ledit achapteur au paiement de ladite somme de 30 escuz et continuation de la rente d’icelle jusques à entier paiement de ladite somme de 30 escuz eulx leurs hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé à notre tabler Angers en présence de Lois Allain et Michel Lory praticiens demeurant audit Angers tesmoins et en vin de marché paié par ledit achapteur du consentement dudit vendeur 20 sols

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Jean Davy transige avec Jean Perdrier, Vannes et Angers 1573

Ce Davy est dit demeurer à VANNES, et c’est la première fois que je rencontre cette ville. Il a une fort belle signature.

    Voir mes DAVY
collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 21 juin 1573 en la cour du roy notre sire et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit (Michel Hardy notaire royal Angers) personnellement establiz et soubzmis Jehan Perdrier marchand demeurant en ceste ville d’Angers paroisse saint Pierre d’une part, et Jehan Davy marchand demeurant à Vannes pays de Bretagne et à présent demeurant en ceste ville d’Angers d’autre part soubzmectant lesdites parties respectivement confessent avoir transigé pacifié et apointé et encores etc sur les différends et procès pendant entre lesdites parties tant par devant monsieur le lieutenant de ceste ville d’Angers que par appel au siège présidial dudit lieu en la forme et manière qui s’ensuit
c’est à savoir que ledit Davy pour demeurer quite tant du principal que des despens arrérages et intérests tant taxés que à taxer a présentement solvé et paié de 40 escuz soleil et au surplus sont et demeurent les procès pendant tant en demandant que en déffendant entre lesdites parties nuls esteins et assoupiz et sont lesdites parties respectivement quites l’une vers l’autre de tout ce qu’ils ont eu affaire de tout le passé jusques à ce jour
auquel accord transaction tenir etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers en présence de Thomas Tuller et Pierre Tullet
et est tenu ledit Perdrier acquiter ledit Davy des despens du procès intenté par René Debene ? fermier de la Clouaison contre ledit Perdrier auquel procès ledit Davy auroit esté appellé en jugement à la requeste dudit Perdrier

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