Chronique de la famille de Cevillé 1638 f°25 de 162
Ces photos sont là pour protéger ce document rarissime. Cette chronique a été intégralement retranscrite, analysée (car tout n'est pas crédible), commentée et complétée. Reportez vous à :  Chronique des Ceville.HTML | histoire des Goucet de Cevillé.PDFhistoire des Cevillé.PDF
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Desprez, à René Cevillé et Anne Cevillé veuve de défunt Jean Moreau. Ledit Jean Cevillé demeura quelque temps à Craon en une maison sous la halle et avait sa tannerie près les moulins de Craon depuis vendue à Pierre Vignais notre cousin. Il décéda le jour St Luc 1617, à ce compte il fut en ménage 53 ans. Il est enterré en l’église de Châtelais au droit de la petite porte et au milieu de l’église et le banc des Cevillés est au dessous de ladite petite porte et pendant que Mathurin Picquet était curé, j’ai Jean Cevillé prêtre assisté à son enterre-ment et demeurait pour lors en pension chez ledit Picquet. Ladite Anne Legauffre mourut le 30 Février 1620 à Cevillé et fut enterrée avec sondit mari. Ils laissèrent à leurs héritiers 2 000 L de rente sans procès ni dette et leur était dû plus de 1 000 L de dettes actives, mais après la mort des deux on ne trouva point ou bien peu d’argent monnaie. Ledit Jean Cevillé était fort grand et puissant, d’un abord fort doux et sociable, notamment aux marchands et à ceux qui le visitaient. Il eut entre ses valets de tannerie un nommé Jean Peccot et comptait avec lui pour ses services, il dut audit Peccot 50 L par compte du 20 Février 1617, lequel Peccot a depuis succédé audit Jean Cevillé en la tannerie de Cevillé, laquelle il a très bien accomodée et rendue la plus belle et riche tannerie de tout le pays encore que ledit Peccot ne soit aucunement allié à ceux de Cevillé, mais il a été attiré par l’affection de René Cevillé qui le lui a maintenu et donné les emplacements de tannerie et rente et autres droits de tannerie et davantage l’a fait fermier général de tout ce qu’il a dans Cevillé. D’autant que je l’ai connu et par le récit de beaucoup de personnes qui m’en ont parlé, je dirais qu’il attendait fort patiemment ses dettes, que rarement il les faisait contraindre, il aimait fort à donner l’aumône et dit-on que communément il donnait aux pauvres les sols entiers. Pendant qu’il vécut à Châtelais, il faisait dire une messe incontinent après la grande affaire de peaux. Sur la fin de ses ans, il devint comme un enfant et le vin qu’il supportait moins qu’en son jeune âge  

  Chronique de la famille de Cevillé 1638 f°25 de 162

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