vanité quand tu nous tiens !
fable | fantaisie | faux | compilation
généalogie fantaisiste
fable
Une affabulation est purement invraisemblable : les généalogies «fabuleuses » sont invérifiables.
Les plus connues font descendre les Capétiens du roi David, ou des Mérovingiens et des Carolingiens, afin d'assoir leur légimité depuis Clovis.
 
 Bernard Mayaud donne des exemples de généalogies fabuleuses (Bull. CGO, 1982 N°30)
 
généalogie fausse
Une généalogies « fausse » s'appuie sur des documents qui sont des faux.
De tous temps on a su fabriquer de fausses preuves, de faux documents !
Ces faux ont pu être présentés à des jugements de maintenue , entérinés comme d'authentiques preuves par inadvertance voire par simple complaisance.
 
Bernard Mayaud donne des exemples de généalogies fausses (Bull. CGO, 1982 N°30) : Cahouet, Sorhouette, d'Aubigné, Fouquet, Ghaisne de Bourmont, de Quifeu, Durand de Trémentines de Martigné, de Crouy-Chanel. L'Abbé Angot donne aussi les Goué.
Ainsi le célèbre Surintendant Nicolas Fouquet en fit ainsi pour se donner des ancêtres. Il descend de marchands d'Angers, et comme il existait d'autres Fouquet, plus brillants, les faux visèrent à oublier les marchands pour se rattacher aux Fouquet des Moulins-Neuf. Les Chevaliers de Malte s'y firent prendre en 1722, mais selon d'Hozier, repris par B. Mayaud, l'analyse de ces documents (un contrat de mariage du 4.2.1552, et une lettre de retenue de gentilhomme du 15.4.1589) montre qu'ils sont « très faux »
Selon le dernier tome de d'Hozier, les de Ghaisne de Bourmont descendent de Sifrid le Danois, chef de la maison héréditaire de Ghisnes, qui épousa vers 940, Elstrude de Flandre... Mais, l'abbé Angot, Jougla de Morenas, Réverend, repris par B. Mayaud, les font remonter à Guillaume Ghaisne, marchand à Sillé le Guillaume (72) dont le petit fils, Pierre, Sr du Gennetay, avocat en 1643, épouse Marie Girard. Leur fils, Pierre Ghaisne, époux de Perrine Du Rocher, est intendant du duc de Cossé Brissac, et achète à ce dernier la terre de St Michel du Bois (49). Leur fils, Marie-Henri de Ghaisne, dit « comte de Ghaisne », capitaine au Royal Croate, épouse le 19.11.1697 à Vernantes Marie Hélène de Maillé dame de Bourmont, de très authentique noblesse. A cette époque naît la fable, reproduite par de l'Esperonnière dans son livre sur la baronnie de Candé, de l'érection en comté de Ghaisne.
 
compilation 
Oh compilation ! que d’erreurs on commet en ton nom !
 Les publications spécialisées en généalogie sont souvent remplies d'envois des familles, parmi lesquelles certaines tiennent à leur légende. L'Anjou est particulièrement riche en compilateurs, compilant des feudistes qui faisaient surtout plaisir aux familles.