filiation ou procréation
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matronyme ou patronyme | filiation par les femmes |  portraits de femmes | contraception | paternité de complaisance | hôtel garni | paiement de paternité | 2005 fin du patronyme
seules les femmes savent !
 
matronyme :
nom de famille formé avec le nom de la mère.
Des civilisations l'ont utilisé. Voici celles que les ethnologues mentionnaient en 1881 :
Hérodote raconte que les Lyciens se distinguent des autres nations, car ils portent le nom de leur mère et non pas de leur père, et, tracent leur généglogie dans la ligne féminine (Clio, 173) .
Polybe indique la même chose chez les Locriens.
Les tombes étrusques donnent la généalogie dans la ligne féminine.
A Athènes, la parenté par les femmes a existé jusqu'au temps de Cérops.
Tacite raconte que chez les Germains « les oncles maternels ont autant d'affection que les pères pour les enfants ; quelques-uns considèrent même que c'est là le lien le plus sacré et le réfèrent dans la réquisition des otages »(De Mor. Germ. XX)
Au royaume des Pictes, jusqu'à la fin du 8e siècle, on ne trouve aucun fils qui ait succédé à son père (Crania Britannica.)
Smith aconte qu'en Guinée, quand un homme riche meurt, ses biens, armes exceptées, passent au fils de sa soeur, parce qu'il est sûr que son neveu est son parent (Voyage to Guinea, p143).
Battel mentionne que la ville de Longo et gouvernée par 4 chefs, fils des soeurs du roi car les fils du roi ne deviennent jamais rois (Pinkerton, Voyages, XVI, p331) .
Quatremère rapporte que chez les Nubiens, lorsqu'un roi meurt laissant un fils et un neveu du côté de sa soeur, ce dernier monte sur le trône (Mém. Géogr. sur l'Egypte, 1811, p108).
Caillié observe en Afrique Centrale que la souveraineté reste toujours dans la même famille, mais le fils ne succède jamais au père ; on choisit un fils de la soeur du roi (Voyages, vol I, p153)
On retrouve la même coutume chez les Berbères de l'Afrique Septentrionale (La mère chez certains peuples de l'Antiquité, p45)
Buchanau dit que chez les Bantar de Tulava les biens d'un homme ne passent pas à ses propres enfants, mais à ceux de sa soeur (vol III p16). Sir W. Elliott constate que les peuples de Malabar ont tous adopté un remarquable usage, celui de transmette les biens par les femmes seulement. (Trans. Ethn. Soc. 1869, p119). Sir John Richardson observe la même chose sur l'île de Cook (Boat Journey, vol I, p406) Haut de page
Carver observe que les Indiens de la Baie d'Hudson portent toujours le nom de leur mère, même lorsqu'elle se marie plusieurs fois (p378). Une coutume semblable existait à Haïti, au Mexique, en Australie.
Mariner constate en Polynésie que la noblesse se transmet par les femmes (Tonga Islands, vol II, p89)
Solon permettait le mariage avec les soeurs de père, mais pas avec les soeurs de mère. Abraham épousa sa soeur de père, Nahor épousa la fille de son frère, et Amram la soeur de son père.  
La substitution de la parenté mâle à la parenté féminine serait, selon certains auteurs, une étape importante dans l'évolution des peuples primitifs et barbares, vers la modernité.
De nos jours, certaines émissions de télévision tendent à déballer l'absence génétiquement démontrée de paternité dans la paternité mâle : le Brésil semble devancer de loin les USA dans ce délire ! Serions nous indirectement en train de revenir à l'état « primitif » de la parenté féminine ? Haut de page
 
voici mon ascendance certifiée :
Mes 17 générations de grand-mères sont certifiées (eh oui, messieurs vous n'êtes surs de rien ! ). Les 16 premières sont le fruit de mon travail perso (aucune compilation de données !) dans les Archives notariales et religieuses. Elles sont donc une certitude absolue. Seule, la 17e, Guidonne Gautier, est compilation de Gontard de Launay qui n'est fiablequ'à 75%
Guidonne GAUTIER
x /1520 François DOUASNEAU Sr de la Chevalerie & de Beauvais
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Renée DOUASNEAU Dame de l’Ecotay
x /1545 François POISSON Sr des Ecotais †1572 région de Château-Gontier
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Marie POISSON des Écotais x 8.8.1563 (Ct Aubry Nre Foumentières, 53)
Pierre DAVY Sr de la  Louetterie, Souvetterie, Boutigné, Grand Souchay Avocat à Angers
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Louise DAVY †/1604 x Angers (Ct 24.3.1587 Moloré notaire)
René JOUBERT Sr de la Vacherie Avocat à Angers, syndic des avocats
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Louise JOUBERT °Angers StMaurille 29.4.1588
x 11.11.1607 (Ct Angers) René MAUGARS Sr de la Grandinyère Avocat à Angers
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Perrine MAUGARS †Cuillé 17.12.1680 x Cuillé 27.8.1626
Pierre HUNAULT °StAignan-sur-Roë 3.7.1605 Fermier de diverses terres, dont Montbouan (35)
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Charlotte HUNAULT °Saint-Aignan-sur-Roë (53) 28.9.1627 †Pouancé (49) 29.10.1702
x Angers  StMichelduTertre 5.7.1645 René HIRET Avocat à Angers
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Geneviève HIRET °Angers StMichelduTertre 18.3.1648 †Pouancé 14.9.1692
x Senonnes (53) 21.7.1676 Pierre PLANTÉ °Pouancé 25.12.1643 †idem 23.8.1708 Avocat à Pouancé
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Renée PLANTÉ °Pouancé 4.6.1690 †idem 25.11.1748
x Chazé-Henry 18.6.1714 René-Léon MARCHANDYE Sr de la Grandmaison Bailli de Pouancé
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Françoise MARCHANDYE °Pouancé 6.9.1723
x Pouancé la Madeleine 8.7.1749 Jacques JALLOT Sr de la Chouanière Marchand tanneur
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Renée-Perrine JALLOT °Saint-Michel-du-Bois 11.8.1763 x StMichel-du-Bois 2.9.1783
François-Marie JALLOT °Saint-Michel-du-Bois 20.11.1760 Marchand tanneur
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Marie-Elisabeth JALLOT °23.2.1786 †Noëllet 1.2.1823 x Armaillé (49) 17.11.1807
René-Guillaume JALLOT du Verger °Noëllet 8.4.1784 †20.5.1844 la Croix, maire de Noëllet
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Joséphine-Flavie JALLOT °Noëllet(49) 15.12.1822 †Segré 30.12.190
x -Esprit-Victor GUILLOT °Gené(49)  23.4.1814 Maire de Gené. Marchand fermier
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Aimée-Alexandrine GUILLOT °Gené(49) 14.12.1855 †Nantes 21.6.1922 x Segré(49) 22.11.1881
Charles AUDINEAU °Clisson 12.4.1853 †Nantes 2.10.1909 boulanger rue Contrescarpe Nantes
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Aimée AUDINEAU °Nantes 28.8.1886 Ma grand-mère maternelle
x Nantes 6.5.1908 Edouard GUILLOUARD Quincailler en gros à Nantes
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maman
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odile Halbert
 
Elles savent toutes signer. Elles ont toutes eu des domestiques avant 1950
Maman est la première génération de femme à travailler.
Ma préférée est Charlotte.
   
portrait de femmes : Charlotte Hunault
Stéphane Bern, journaliste des grands de ce monde, raconte cette jeune princesse russe surprise au début du 20e siècle pleurant sous l'escalier le jour de ces noces.  
Charlotte a 17 ans et vit à la maison seigneuriale du Montbouan paroisse de Moutiers (près Rennes) évêché de Bretagne en 1645 lorsqu'on la marie à un veuf, avocat à Angers. Elle va faire à cheval 143 km avec son père, pour aborder Angers par la signature du contrat de mariage, ou seule femme face à une légion de vieux messieurs tous lointains parents, elle signe sans qu'on lui demande son avis. Haut de page
 
paternité endossée !
contraception : Le pommier était connu pour protéger les Normandes de la grossesse. Il leur suffisait de s'allonger dessous. Ah, que de jolies choses, les pommiers normands pouraient raconter !!!  Mais les pommiers restent muets, c'est bien connu ! Qu'à cela ne tienne, la statistique, invention du 20e siècle, les fait parler. Elle constate que le Calvados battait sous l'Ancien Régime tous les records de naissances illégitimes en France.
 
paternité de complaisance :
Le 10.10.1712 Catherine Niel, mineure de 21 ans, demeurant à StClément lieu de StAndré, assistée de Mathurine Gaigneux femme de François Bouratau sa tante demeurant audit StAndré, assistée de n.h. Claude Merlet Sr du Plessis demeurant à Plancouet évêché de StBrieuc, a déclarée qu’elle est grosse depuis 2 mois et demi du fait d’un jeune homme passant dont elle ne sait le nom ni la demeure et qu’il eut jouisance d’elle sous promesse qu’il l’épouserait et que depuis elle ne sait ce qu’il est devenu. Ladite Niel déclare faire la présente pour obéir aux déclarations du roi et mettre son honneur à couvert… et déclare qu’elle n’est pas grosse du fait de Me Charles Thebaud employé aux Devoirs, quoiqu’en ait fait courir le bruit, mais qu’elle est seulement grosse dudit particulier passant. Fait chez Me Michel Bourgoin à Nantes StDonatien, au rapport de Lepeletier notaire royal, en présence de Jan Hamon Sr de Richelieu demeurant à Rennes (AD44-4E2/1405 ). Traduction : Charles Thebaud a bien payé, de la main à la main, Catherine et sa tante, pour se faire dédouaner. Haut de page
 
hôtel garni :  
Le 21.2.1766 Jacquine Thibault fille âgée de 20 ans de †Mathurin vivant tonnelier et de Marie Gressin décédés tous deux à Champteussé, servante domestique à l’auberge ou pend pour enseigne le Lion d’or grande Rue au Lion d’Angers, et ce depuis le 28 juillet dernier et auparavant servante domestique à la métairie de la Basse Ailée à Chambellay, a déclaré que le nommé vulgairement appellé Michel Gaigneux Md de lin et de poupée à la Ferrière aurait profité de la faiblesse de son sexe et de son peu d’esprit estant logé audit lion d’Or, l’aurait vue charnellement une fois dont elle croit être enceinte depuis environ 6 mois, pouquoi elle a fait la présente déclaration pour satisfaire aux ordonnances et lui servir et valoir ce que de raison, aux protestations de se pourvir contre ledit Michaud pour leur réparation dommages et intérêts, et pour être chargé de l’enfant dont elle croit être enceinte depuis environ 6 mois comme étant de ses œuvres ensemble des frais de gézine (AD49-5E12/18 Garnier nre royal Lion d’Angers) Traduction : le client de l'hôtel a usé de la domestique. Cet hôtel a été tenu par mes ancêtres Delahaye pendant des générations, et je découvre qu'on y fournissait tout ! Haut de page
 
paiement de paternité :
Le 3.8.1765 Marie Quenieux, fille illégitime de père et mère, 24 ans, servante domestique à l’auberge ou pend pour enseigne le Lion au Lion d’Angers depuis la StJean et auparavant à l’Isle Briand, a déclaré que Jullien Gabillard aussi garçon domestique du sieur Claude Cheuré Md tanneur au Lion et auparavant la StJean domestique à l’Isle Briand, l’aurait vu charnellement pendant environ 18 mois sans aucun prétexte de mariage et est devenue enceinte, pourquoi elle a fait la pésente déclaration pour satisfaire aux ordonnances, pour en faire valoir ce que de raison, et à l’égard de la charge de l’enfant dont elle est enceinte depuis environ 6 mois, elle a composé avec ledit Gabillard à la somme de 60 L tant pour l’enfant dont elle est enceinte que pour les frais de gézinne (AD49-5E12/17 Garnier nre royal Lion d’Angers) Haut de page
 
2005 : fin du patronyme
Depuis le 1er janvier 2005 en France, les parents peuvent donner à leur enfant "soit le nom du père, soit le nom de la mère". Ils pourront également donner à leur enfant "leurs deux noms accolés suivant l'ordre qu'ils ont choisi et dans la limite d'un seul nom de famille pour chacun d'eux". En cas de désaccord entre les parents, est-il précisé, l'enfant "prend le nom du père". Le nom donné au premier enfant est ensuite "valable pour tous les autres enfants communs du couple".
Décret n° 2004-1159 du 29 octobre 2004 portant application de la loi n° 2002-304 du 4 mars 2002 modifiée relative au nom de famille et modifiant diverses dispositions relatives à l'état civil
 Article 19 : Dans tous les textes de nature réglementaire, les mots : « nom(s) patronymique(s) » sont remplacés par les mots : « nom(s) de famille »
Ainsi le patronyme a vécu ! c'est tans mieux !
Et dire qu'il y a des généalogistes pour avoir crié au scandale ! parce que, emberlificotés dans leurs logiciels, ils n'ont rien compris à la filiation !
Seules les femmes peuvent transmettre, car seules les femmes donnent une ascendance sure.