le Bois-Montboucher
: Ancienne terre seigneuriale avec château, jardins enclos, douves, par
avec faux et garennes, futaies, jeu de paume devant la maison. Il fut jusqu'au
16e siècle à une famille du Bois, éteinte, qui portait d'argent à la
croix de sable chargée d'une croix étroite d'or, et advint à la famille
de Montbourcher qui porte de gueules à trois chavannes ou marmites de
sable, deux et une, par le mariage de Bertrand de Montbourcher, avec
Claude du Bois, vers 1535.
Chambellay,
canton du Lion - d'Angers (10 km), arrond. de Segré (16 km) ; — à 33 km
d'Angers. — Cambriliacus villa ? 850 (Tardif, Mon. hist., n° 162).
— Camberliacus 1036-1056 (1er Cartul. St-Serge, p. 276; 2o Cartul,
p. 319), — 1098 (Cartul. St-Aubin, f. 56 et 33)., Chambelleyum 1267
(G St-Aubin, off. cl., t. II, f. 259). — Entre Chenillé-Changé (2 km) et
Chanteussé à l'E., Montreuil-sur-Maine (5 km) au S., St-Martin-du-Bois (4,75
km) à l'O. et la Jaille-Yvon (3,5 km) au N.
Le
bourg, formé en partie de vieux lisais recrépis, à lucarnes et pignons écussonnés,
s'aligne sur la pente du coteau de la rive droite. entrecroisé de l'E. à
l'O. et du S. au N. par quatre chemins. Y passent du N. au S., arrosant
sur ses deux rives de belles prairies, la Mayenne, qu'y traverse le bourg
un pont en pierre de cinq arches construit en 1867, inauguré le jour de
la Toussaint 1870, avec péage concédé par oronnnance du 23 mai 1866 pour
50 années à partir de 1869 — les ruisseaux de l'Eucherais et du Percher
ou de Chambellay sur la rive droite, de la Baconne et de la Gautrie, sur
la rive gauche - y naît sur la rive droite le ruiss. de la Verdeline ou
du Bois-Montboucher.
Superficie
: 1,287 hect , dont 4 hect en vignes et 79 hect 59 ares en bois. Les prairies
communales de la rive gauche de la Mayenne ont été aliénées en 1844.
En
dépendent les hameaux des Roches (21 hab.), des Vêqueries (15 hab.), de
la Motte (14 hab.), les châteaux. de la Régale, du Bois Montboucher et des
Aillées, 3 moulins à eau e 53 fermes ou écarts.
Bureau
de poste du Lion-d'Angers. — Chef-lieu de perception pour les communes
de Chambellay, la Jaille-Yvon, Chenillé-Ch., Marigné, Chanteussé, Thorigne
et Sceaux.
Population
: 584 hab. en 1726. — 700 hab. en 1790. — 689 hab. en 1826. — 740 hab. en
1831. — 814 hab. en 1841. — 821 hab. en 1851. 888 hab. en 1861. — 809 hab.
en 1866. - 761 hab en 1872, dont 339 au bourg (49 mais., 60 mén.).
Ni
Foires, ni Marchés, ni Assemblée. — La construction du pont a fait du bourg
un lieu de passage et non plus d'arrêt pour le commerce, détourné déjà par
le chemin de fer, qui a ralenti en même temps la batellerie.
La
mesure locale ancienne comptait 8 boisseaux pour 12 des Ponts-de-Cé.
La
Mairie, sur le bord de l'eau, a été acquise par autorisation ministérielle
du 29 janvier 1844 du produit de la vente des communaux , — avec Ecole
de garçons, installée en novembre 1846. — Ecole de filles près
l'église (Soeurs de St-Gildas).
L'Eglise,
dédiée à St Aubin (succursale, 5 nivôse an XIII), a été reconstruite en
1858, sous la direction de l'architecte Tessié et en dernier lieu de M.
Lemesle, avec nef unique de 5 travées, transept et choeur hexagonal décoré
de vitraux, le Christ et la Vierge-Mère, entre St Aubin.,
St Charles Borromée, St Emile, St Anselme. L'ancienne église contenait
encore, quand elle fut démolie, des peintures murales du XIIe au
XIIIe s. On a trouvé en déblayant de nombreux tombeaux en forme d'auges
et des fourneaux ayant servi à la fonte des cloches. — Attient vers S. le
presbytère, ancien prieuré racheté par la commune de M. d'Andigné
de Mayneuf le 7 août 1844.
Le
Cimetière s'ouvre vers l'entrée du bourg, à gauche vers l'O. avec
petite chapelle ancienne de Ste-Anne, et chapelle moderne (1838) à pignon
et portail fleuronnés, que décore l'écusson des d'Andigné.
Aucune
trace celtique n'a été signalée sur la commune ; mais entre le bourg et
le château des Aillées, au lieu dit les Hauts-Châteaux on a rencontré
en abondance à fleur de terre, sur une étendue de 3 hectares, des briques
à rebords, ues fragments de marbres étrangers, des tessons de terre rouge
et noire, traces incontestables d'un établissement gallo-romain, qui pourrait
bien être la villa Cambriliacus où Charles le Chauve en 830 concède
une charte à St-Maur-sur-Loire. La nef apparaît constitué dès la première
moitié du XIe s. et l'église quelques années plus tard. Elle appartient
à Gaubert de Saucogné qui en 1098 en fait don à St-Aubin d'Angers avec l'emplacement
nécessaire à l'établissement d'un prieuré. — Tout le domaine s'y bornait
au XVIIIe siècle aux bâtiments du prieuré et à la ferme de la Ménitré.
Les titres du prieuré sont perdus. Voici les seuls noms de prieurs que j'aie
recueillis : Pierre Mesnil, curé de Chanteussé, 1642. — Claude Lusson,
1630. — Georges de Beauvois, t le 13 mars 1680. — Charles de la
Rue, 1738. — Trablaine, 1760. 1767.
Les
seigneurs de Montrevault, Bourreau et son frère, qui détenaient la cure,
presbyteratum, en firent abandon le 25 mars 1101 n. s. à l'abbaye
St-Aubin, qui en conserva la présentation jusqu'à la Révolution.
Curés
: Philippe Marchay, 1618. — Gilles Poupy, 1627-1636, inhumé
le 18 septembre 1637 dans le chœur. — Georges Poupy, 1637-1660. -
Delacroix-Christ-Quillet, 1663. — Guillaume Brunet, 1665,
1677. — François Du Blineau, 1678, t le 25 avril 1686, âgé de 70
ans. — Jean Meignan, avril 1686, t le 28 juillet 1708, âgé de 66
ans. — Ant. Beaucler, précédemment vicaire de Brain-sur-Allonnes,
février 1709, t le 1er février 1744, âgé de 70 ans. — René Delabarre,
février 1744, t le 12 mars 1746, âgé de 49 ans. — Pierre Delabarre,
novembre 1746, t le 22 février 1775, âgé de 61 ans. — Alexandre Vincent,
avril 1775, 1791 — Touss. Grille, V. ce nom, 1792.
La
terre et seigneurie de Chambellay, portant le titre au XIVe s. de châtellenie,
relevait pour partie du château d'Angers, de Candé et de Ménil, et pour
les fiefs entre Sarthe et Maine, de Marigné. Après avoir donné son nom au
XI-XIIe s. à une famille de chevalerie, elle appartint depuis le XIIIe s.
à la puissante famille de
Montalais, qui portait d'or à trois chevrons de gueules à la fasce d'azur
brochant sur le tout. Réunie en 1523 et consolidée avec les fiefs d'He
et du Coudray à Marigné, elle en fut détachée de nouveau en 1698 et échut
dans le partage de la succession de Pierre de Montalais sa fille ainée,
comtesse de Marans , héritière d'Anne de Montalais, sa saur, qui la revendit
en 1710 à J.-B. de Racappé, mort le 12 octobre 1719 à la Lizière en St-Martin-du-Bois.
En 1788, Juigné du Parvis en était seigneur, par sa femme Marie - Angélique
d'Héliand d'Ampoigné. — L'ancien château existait encore en 1634 sur la
motte entourée de douves, près de laquelle avait été élevée une habitation
nouvelle, inhabitable dès le XVIIIe s.
La
paroisse dépendait de l'Archidiaconé d'Outre Maine, du Doyenné et du Grenier
à sel de Craon, de l'Election et des Aides d'Angers, du District de Segré
en 1788 et 1790. Une brigade de gabelles résidait sur le port aux XVIIe
et XVIIIe s.
Maires
: F. Brillet, 1792. — Vignais, an IX. — Louis-Gabriel-Auguste
d'Andigné de Maineuf, 2 janvier 1808, démissionnaire en 1818. - Comte
Des Haies de Cry, 3 novembre 1818, démissionnaire en 1830. — Jean-Baptiste
Journeil, 6 octobre -1830. — René Valin, janvier 1838. — Thorel,
avril 1848. — Michel Lavenier, 13 août 1848 , octobre 1864. — Bordillon,
janvier 1865, en fonctions 1873.
Arch,
Nat. P 1420-1423.—Arch. de M-et-L. C 118,194,202. — Arch. comm. Et.-Ci.
— Répert. arch., 1862, p. 6 et.1863, p. 400. — Mss. 917, f. 585. — Pour
les localités, voir à leur article, Vergeau, la Roche, Beauregard, les Aillées,
Bois-Montboucher, la Régale, le Percher, ete.