le bourg de la Jaillette par O. Halbert
 histoire du Haut-Anjou | histoire détaillée du prieuré de la Jaillette
Si le prieuré est aujourd’hui conservé, nul doute que le bourg y a largement contribué. En voici les éléments.
le manoir disparu
Au SO du bourg, il existait encore en 1745, un grand corps de logis, avec plusieurs chambres, cour devant close de meurs, et grand jardin. Construit bien avant 1556, il a été remplacé au milieu du 18e siècle par 4 maisons d’artisans.
Les familles qui s’y sont succédées, toutes nobles, avaient droit d’inhumation dans l’église de la Jaillette. Charles Cibel y est inhumé le 30 juin 1629 à 84 ans, et certainement ses prédecesseurs, mais le registre paroissial, tardif, ne permet pas de remonter jusqu’à eux.
Ce manoir disparu ne peut avoir précédé l'actuelle Métairie, car il relève en 1629 du fief du prieuré de la Jaillette, et de nombreux aveux se sont succédés jusqu'à la Révolution. Or, la Métairie, fief, rendait aveu qu'à la Roche d'Iré, donc, il ne peut en aucun cas s'agir de la demeure des possesseurs du fief de la Métairie de la Jaillette, qui étaient Philippe de Chambes en 1546, puis la famille d'Andigné 1561-1683.
Néanmoins, des pierres ou éléments de décorations divers ont pu être récupérés pour d'autres constructions du bourg, d'où mon étude des familles que j'ai identifiées.
Origine de propriété :  1556 Jacques Fournier | 1627 Charles Cybel écuyer Sr de la Robetière | 1629 veuve et héritiers de Charles Cibel | 1676 Claude Cibel | 1683 enfants de †Michel de Scépeaux Sgr du Chalonge et du Coudray | 1721 Elisabeth de Scépeaux | 1722 donation d’Elisabeth et Françoise de Scépeaux à René Thibault Md à la Jaillette | 1745 René Thibault | 1745/1785 détruit | 1785 remplacé par 4 maisons Thibault & Lemanceau
la Croix Blanche, alias la Grande Maison, alias les Chalopins
Cette auberge disparue peu avant la Révolution, faisait face à l'église. Située sur le chemin d’Angers à Craon ou Château-Gontier, pour Rennes ou Laval, la Bretagne ou la Normandie, elle faisait concurence aux nombreuses hôtelleries du Lion-d’Angers, de Segré, et même du bourg de Louvaines. Il est vrai que le cheval doit se reposer et restaurer tous les 40 km, et qu'il est grand consommateur d’eau et de foin.
Le marchand de fil pouvait y traiter affaires avec les tissiers, et drainer leurs produits vers Laval. En quelque sorte, une véritbale route de la toile…
La maison de l’hôte de la Jaillette était plus grande que les autres, le manoir excepté, d’où l’un de ses noms « la Grande Maison ». Elle portait pour enseigne « la Croix Blanche ».
La Grande Maison appartient à Nicolas Chalopin, en 1559. Selon toute vraisemblance, la famille Chalopin est à l’origine de cette maison dans des temps plus reculés, car la Grande Maison portait aussi le nom « les Chaloppins » en 1688. Il existe une famille noble de ce nom, qui aurait pu en être à l’origine,  car ce sont généralement des possesseurs de maison manable, avec chambres hautes, qui ont ouvert leur porte et leur table au voyageur… souvent pour subsister eux-mêmes…
L’hôtellerie est mentionnée en 1621, puisque son propriétaire Pierre Lejeune, y demeurant, est qualifié de « marchand hôte ». Elle possède cour et puits. Ce puits est le seul mentionné dans le village, et il servit vraisembablement à tout le bourg. En 1688, l’ « l’hôtellerie » est encore mentionnée, et si par la suite cette précision ne figure plus, c’est que les déclarations donnent rarement les métiers des propriétaires ou les destinations des maisons ;
La Grande maison passe par héritage successifs aux descendants, qui n’en font plus leur domicile en 1747, et l’afferment aux frères Lemanceau sergers. Il la cèddent peu avant 1785 à Claude Faultrier, le Md fermier de la Jaillette, qui s’empresse de la démolir.  Celui-ci avait aussi fait l’aquisition de la petite maison voisine du chapelain de Ste Catherine, et reconstruit la maison actuelle sur l’emplacement des deux anciennes maisons, formant ainsi la cour complète.
Origine de propriété : fief du prieuré Notre Dame de la Jaillette : 1559 enfants de Nicolas Chalopin | Cherreau | 1621 Lejeune x Cherreau | 1650 Couanne x Lejeune | 1688 Letiau x Couanne | Marie Lethiau leur fille x Henry Aubry | 1724 François Aubry leur fils | 1747 François Aubry | 1785 par acquêt, Thérèse Gabrielle Poilpré veuve du Sr Claude Joseph Faultrier, Md fermier, qui vient de la reconstruire en prenant aussi la maison voisine du chapelain de Ste Catherine | 1828 Faultrier
 
 

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