Le
but de cette page est l'étude de la seigneurie de la
Gravoyère, méconnue. C'est l'une des deux grandes seigneuries
de Noyant, dont dépendaient les autres seigneuries.
Tandis que la Gravoyère relevait de Pouancé, la
Roche relevait de Candé. Le château de la Gravoyère
était abandonné très tôt, tandis que la Roche fut toujours
habitée.
Autrefois,
il fallait le consentement des parents pour se marier, même lorsqu'on était
majeur (ici 26 ans pour une majorité à 25 ans), et cela s'appelait "les
sommations respectueuses" :
Le 2.9.1791 nous sommes transportés avec témoins au lieu de la Braudais à Noyant la Gravoyère à la
réquisition du Sr Louis Freuslon tailleur d’habits Dt à
Segré, procureur spécial de Jean Cordier garçon âgé de 26 ans fils de Claude et
de Renée Leridon, et sommes entrés dans la maison où demeure ledit Sr
Claude Cordier avec le Sr Freuslon qui a fait la 1ère
sommation respectueuse au Sr Claude Cordier de consentir au mariage
de Jean Cordier son fils avec Etiennette Chaussée, lequel Claude Cordier a dit
qu’il avait des raisons particulières pour ne pas donner son consentement audit
mariage, lesquelles il n’avait pas voulu dédire et a refusé de signer, en
conséquence le Sr Freuslon lui a réitéré avec toute la décence et
honnêteté ladite sommation respectueuse par 2 fois, sans plus grand succès, et
ledit Cordier père a toujours fait le même refus (AD49 Champroux Nre royal Segré)
Pendant
la Révolution : François Bellier et
Perrine
Nupied, Meunierà la
Corbinière « En 1794, les républicains trouvèrent une cache chez
lui. Conduit à la citadelle d’Angers, il mourut le 5.4.1794. Sa femme, arrêtée
avec lui, fut 7 mois en prison. Pendant ce temps, ses filles, restées seules à
la maison, continuèrent de cacher des prêtres et de blessés qu’elles nourissaient
à leurs frais, et son fils, fort jeune, se battait dans les rangs des
royalistes 1794-1796 ; il mourut avant la reprise de 1799. Les royalistes,
à la pacification de 1796 n’avaient pu obtenir la grâce des émigrés qu’à la
condition que ceux-ci s’expatrieraient de nouveau. On condamnait à mort ceux
chez qui ces proscrits étaient trouvés. Cependant, la veuve Bellier et ses enfants
n’hésitèrent pas à les cacher. Quelques-uns, encore vivant en 1825, passèrent
plus d’un an à la Corbinière.
D’après un certificat délivré par les anciens officiers de
l’armée royale, « la famille Bellier s’est constamment fait
remarquer dans son pays où toutes les familles rivalisèrent d’amour pour leur
Dieu et pour leur roi. ». La veuve Bellier mourut à la Corbinière, âgée de 67
ans, le 28 mars 1812. Ses filles vivaient en 1825 : Manon (Marie), domiciliée
à Châtelais, fileuse, épouse Guillé ; Cécile, domiciliée à Noyant, meunière,
femme Robert ; Rose, domiciliée à Noëllet, épouse de François Hayot,
meunier, et Sophie, domiciliée à Noëllet épouse de Jean Augeard,
laboureur » (DU CHÊNE Arthur, Notes
particulières pendant la guere des chouans, mars 2002, p45)
la
Chartrie : Le 26.12.1770 h. femme Marie
Dugrez veuve de Pierre Perrault, Dt au bourg de Nyoiseau, baille à
ferme pour 7 ans à Jean Bellanger closier et Louise Faucheux sa femme, Dt
à la closerie de la Chartrie
à Noyant la Gravoyère,
la closerie de la Chartriepour 90 L/an
(AD49
Allard Nre royal Louvaines)
la
Coignerie : disparue - Le 26.12.1770 h. femme Marie
Dugrez veuve de Pierre Perrault, Dt au bourg de Nyoiseau, baille à
ferme à François Michel closier et Renée Gasnier sa femme, Dt à la
closerie de la Coquerie
au village de la
Gastellière à Noyant la Gravoyère, la closerie de la Coignerie au village de la Gastellière à Noyant
pour 72 L/an -
Dvt
Pierre Louis Champroux Nre royal à Segré, Le 25.6.1806, Joseph
Perrault meunier et Renée Hayer son épouse, Dt au moulin à eau de
Margerie à St Aubin du Pavoil, vendent à Urbain Poulain briquier et Marie
Elluard sa femme Dt au village des Gastellières à Noyant la Gravoyère la closerie de
la Coignerie
au village des Gastellières, pour 400
F(AD49
Allard Nre royal Louvaines)
la
Corbinière : La Corbinière relevait de la seigneurie de la Gravoyère.
En 1399 Guillaume de Champaigné seigneur de la Rivière
et de la Corbinière transige avec le prieur de Saint Blaise pour
l'écoulement de l'eau de l'étang de la Corbinière dont la chaussée s'est
rompue (AD72-H564) - Le 19 avril 1497, François de la Toucheécuyer, seigneur de
la Corbinière,
fermier de la terre et seigneurie de la Roche de Noyant - Françoise de Limelle
est dame de la Corbinière en 1579. Elle épouse Jehan de Hervé et met
au monde Claude de Hervé le 2.9.1592 puis décède car, le 28.12.1592, noble homme Jehan de Hervé Sr de la Gaudinière bail et
garde noble de Claude de Hervé issue de son mariage avec †Delle Françoise
de Limelle vivante dame de la
Corbinière et de la Brientais, s’est transporté chez Me Gilles Gerbé
procureur fiscal de la chastellenie de la Gravoière pour faire offre de foi et hommage pour
raison du lieu de la Corbinière (AD49-13J175 f°39) - Ancien
logis , flanqué de quatre tours, qui passe dans le pays pour un ancien repaire
de Huguenots. - En est sieur Pierre de Bréon 1595, - Jean Lailler, mari
de Jeanne de Bréon 1604 ; - Charles de Scépeaux, mari de Renée Lailler 1650;
- appartient aujourd'hui à M. de Pontbriant, gendre de Mme de Candé et est
habité par M. Chevrolier, maire. Un étant y reçoit les eaux des deux étangs
situés sur la lisière et à l'E. de la forêt d'Ombrée et les donne à un quatrième,
d'où sort, formé de toutes ces eaux, le ruisseau d'Orvault. Trois de ces
étangs font tourner chacun un moulin.
le moulin de la Corbinière
:Le 19.6.1793, Françoise Vignais
fille majeure de François et de †Marie Bellier, tant pour elle que pour ses
frères, Dt au village de la Bourbelière à Nyoiseau, Françoise Bellier fille
majeure Dt au moulin de Courpivert à St Aubin du Pavoil, François
Bellier Dt au moulin de la Corbinière à Noyant la Gravoyère et René
Bellier meunier au moulin de Courpivert, se faisant fort des autres enfants et
héritiers de Françoise Morillon, ont reçu de Nicolas Dugrès Md mégissier
520 L
pour amortisssement de 26 L
de retour de partages Dvt Pierre Allard Nre à Nyoiseau le
30.10.1733 (AD49 Champroux Nre royal Segré)
Bibliographie complète des deux
moulins
la Coudre : Le 5.3.1773 h. femme Marie
Dugrez veuve de h.h. Pierre Perrault Md Dt au bourg de
Nyoiseau, baille à ferme pour 6 ans à Jean Robert métayer et Marie Gabillard sa
femme Dt à la métairie de la Coudre à Noyant la Gravoyère la closerie de
la Coignerie
au village de la
Gastellière à Loyant pour 72 L/an 5AD49 Allard Nre royal Louvaines) tuilerie
la Dardenais :Le
19.8.1518 lots et partages de la succession de †Jehan
Pillegault sieur du Temple tait entre Pierre Regnart Jean Jeanne et
Perrine les Pillegault, Dvt la cour de Segré furent personnellement établis
Pierre Regnard écuyer seigneur du Pont Chimon procureur et se faisant fort de
Jehanne Pillegault mère sa femme, Jehan Pillegault seigneur de la Garelière, Perrine
Pillegault veuve de †Jehan Angubaust, Guillaume Cantin ayant le droit et action
de Jehan Pillegault et aussi en son privé nom comme mary de Perrine Pillegault,
et Hervé Marin et Jehanne Pillegault sa femme, font entre eux les partages de
la succession de †Jehan Pillegault en son vivant seigneur du Temple ainsi que
ledit Regnart audit nom Jehan Pillegault Garelière Perrine Pillegault et Cantin
subrogé au droit dudit Jehan Pillegault ont fait les lots et baillés à choisi,
Perrine et Jehanne Pillegault leurs sœurs auxquelles Jehanne et Perrine les
Pillegault ... entre autres : le lieu de la
Dardenaye sis en la paroisse de Noyant (AD49-E3602)
- Le 22.3.1728,
partages de la succession de †Germain Deblanche marchand et Françoise Godier
son épouse, faits par Marie Deblanche fille mineure émancipée sous l’autorité
de René Allaneau marchand son curateur demeurant chez la Delle de la Hubellerie sa tante à
Bourg-l’Evesque, en 2 lots, l’autre à Jacques Deblanche son frère cadet sous la
curatelle de Marin Godier sieur du Coudray demeurant à la Selle-Craonnaise :
1er lot : une maison au bourg de Grugé, une terre à Grugé, une
rente de 11 L,
la closerie de la
Grande Tenaudière à Combrée etc… 2e lot : la
closerie de la Bouverie
à Noyant, la métairie de la
Dardenais à Noyant, la closerie de la Clopinaye à Noëllet, une
maison en la ville de Craon etc…(AD49 Pouriaz Nre Royal Segré)
la Dinguaie :
Le 15.12.1558
h. femme Françoise Legendre veuve de †Louis Malecault Dt en la ville
de Craon vend à Me René Chasseboeuf licencié es loix Dt à Angers la
closerie de la Digeays
à Noyant (AD49
Toublanc Nre Angers)
la
Dominière : relevait de la seigneurie de la seigneurie de la Gravoyère.
En 1614 elle est à la famille Cormier
la
Fosse : fief qui relevait de la Roche d'Iré. Faisait partie du temporel
du prieur de Saint Blaise, mais le seigneur de la Roche d'Iré y avait
gardé le droit de chasse et pêche. Donne son nom
à un ruisseau né sur la commune, qui traverse le Bourg d'Iré et s'y
jette dans la Verzée ; 2 500 m de cours. - Le sol sur plus
de 30 hectaires y est formé de calcaire dont l'exploitation avait déjà
pénétré en 1868 à plus de 5 m de profondeur. Il s'y présente partout
dans la molasse coquillière de nombreux fossiles, carcasses presque
entières d'énormes requins, dents de mastodontes, os de baleines, cônes,
peignes, madrépores. Voir Millet, Indicateur du Maine et Loire,
tII, p558-561. - Trois fours à chaux, alumés du 15 mars au 15 novembre,
y occupent chacun de 25 à 30 ouvriers, le premier construite n 1825
par M. Jallot, médecin à Pouancé, le second, plus grand, en 1858, par
M. Vitel-Poché, le troisième plus grand encore en 1864, par M. Hubert.
la
Glihuère : devenue la Guihuère - Le 1.8.1691, contrat de mariage de Jean Houdmon
sieur de la Trochardière
fils de †Jean et Marye Ballue demeurant au bourg et paroisse de StClément de
Craon, avec Jeanne Trenier fille de Pierre marchand et Jeanne Poillièvre, ledit
futur assisté de François Allard marchand demeurant à Angers, de Mathurin
Duroger Nre royal en la ville de Craon, de Julien Jamet marchand et Nicolas
Chartier aussi marchand demeurant en la ville de Craon, ladite future de René
Poillièvre sieur de la
Haute Beurière son oncle et de Madeleine Pouriats femme dudit
Poilièvre… Elle reçoit la closerie de la Glihuère à Noyant d’une valeur 1600 L (AD49 Poillièvre Nre de la baronnie de Candé
Bourg-d’Iré) - Le 2.11.1750, Julien Dugrès
marchand demeurant au moulin de Nyoiseau acquéreur de la closerie de la Behuère à Noyant la Gravoyère par contrat à
Châteaugontier le 27.2.dernier devant Millet notaire, s’est transporté au
château de Noyant maison seigneuriale etprincipal manoir du fief de la Roche Noyant à Noyant, et à demander à la
domestique de lui faire parlier à Mr de Scépeaux afin de lui exhiber
féodalement le contrat d’acquest fait par lui de Catherine Houesnard veuve de
Pierre Foucher, Ledit Dugrès en notre présence luy a exhibé le conrait d’acquet
pour 1150 L
(AD49 Chollet Nre Royal Segré)
- Le 10.11.1751 Marie Trillot
fille Dt au bourg de Louvaines a reçu de Pierre Perrault Md
Dt à Nyoiseau 48 L
pour le prix de 12 boisseaux de bled seigle mesure de Segré qu’il lui doit de
rente viagère sur la moitié d’une closerie nommée la Glichière à Noyant la
Gravoyère (AD49
Allard Nre royal Louvaines)
-Le 5.3.1773 h. femme Marie
Dugrez veuve de h.h. Pierre Perrault Md Dt au bourg de
Nyoiseau, baille à moitié pour 7 ans à Michel Noël closier et Renée Faucheux sa
femme Dt à la
Petite Glihuère à Noyant la Gravoyère, ladite
closerie (AD49 Allard Nre royal à Louvaines) -
En est sieur René Trillot 1718.
- On y a trouvé, en creusant un puits, un gisement de charbon de terre.
la
Grandinière : DvtRené Poilièvre Nre royal au Bourg
d’Iré, in Pierre Allard Nre royal résidant à Louvaines, Le
28.10.1751 François
Bazin Md Dt au bourg de Combrée nomme François
Bazin acolite de ce diocèse son fils, son procureur pour prendre à ferme de
madame l’abbesse de Nyoiseau la métairie de la Grandinière à Noyant la Gravoyère - suit le bail
le même jour -
Pierre
Allard Nre royal résidant à Louvaines, Le 5.12.1766
Magdeleine-Joséphine de Scépeaux abbesse de Nyoiseau prolonge le bail à ferme
pour 9 ans à h.h. Mathurin Bazin Md fermier Dt
au bourg de Combrée, et Marie Raoul sa femme, la métairie de la Grandinière à Noyant la Gravoyère, pour 150
L/an -
En est sieur René de Ballodes,
mari de Renée Picot, qui meurt le 15 décembre 1622
la
Gravoyère : seigneurie, avec château, bois, domaine - appartient en
1455 à la famille Baraton
de Champiré, passe par alliance aux de Sévigné, dont Marie, qui vend
en 1619 à Guy Lailler puis passe par alliance à la famille de
Scépeaux va faire l'objet
d'un livre entier à sortir prochainement Ancien
fief et seigneurie avec château, situé au faîte d'un promontoire, en
avancement sur l'étang de ce nom. L'époque de la construction en est
inconnue. Il fut détruit vers 1620. Il n'en reste plus que de vastes
caves couvertes d'épaisses broussailles. La terre appartenait au 16e
siècle à la famille Lailler, seigneur en même temps de la Roche, et
passa vers 1640 par mariage à Charles de Scépeaux. L'ancienne chapelle
seigneuriale, dédiée à St Blaise, en dehors du château, était desservie
comme une chapellenie régulière, dépendant du prieuré de Château l'Hermitage,
au diocèse du Mans. Elle avait pour temporel la métairie de son nom,
avec celle des Fosses, les closereries de la Ménitré en St AUbin du
Pavoil, de l'Ebaupinière et de la Jacquelinière en Bouillé Ménard. Chaque
année le jour de la fêtre patronale et le lendemain, une assemblée s'y
réunissait de plus de 2 000 personnes. Michel de Scépeaux
fut autorisé, dit-on, en 1707, à la démolir pourla rebâtir à la Roche
de Noyant où il transporta la statue du saint.
Misangrain
vill. , commune de Noyant-la-Gravoyère. — Locus
qui dicitur Mesengri, Messangrin XIIe s.
(D. Houss., 1653 et 1977). — Une
mestairie appellée la Touche de Misangrain 1640
(C 106, f. 420). — Le vill. de Muisangré
1624 (Et.-C.). — Anc. domaine de l'abbaye de Nyoiseau, qui le possédait
dès les premières années de sa fondation, comme l'attestent les bulles de
1141 et de 1184 — Une ardoisière y a été entreprise, comprenant 8 hectares
de terrain ardoisier, à l'extrémité du filon qui traverse l'Anjou du S.
au N. L'exploitation date de près de deux siècles mais à fleur de terre
par des ouvriers isolés. En 1833 seulement une société se forma qui occupa
bientôt 100 perrayeurs. Mais à bout de ressources,
elle dut se dissoudre en 1860. Sans se rebuter ni par l'épuisement des fonds
remplis d'eau ni par les éboulements, une Compagnie anglaise reprit en 1865
l'entreprise et dépensa plus de 300 000 francs à la construction de
machines, de chemins de fer, de wagons, de deux ateliers de forge, d'une
charronnerie, de logements de tout genre, et d'un aqueduc dans le ravin
où passe le ruisseau, pour rattacher au centre producteur la colline voisine
où travaillaient les fendeurs au nombre de 150 en 1870. 1 500 000
ardoises de toute dimension étaient chaque mois livrées au commerce, sur
le port d'embarquement de Segré (9 km). 21 maisons de modèle identique,
chacune avec jardinet attenant, réunies en cités rectangulaires, servaient
de logement à autant de ménages d'ouvriers, le reste répandu dans les villages
d'alentour. — L'exploitation a été mise en vente en novembre 1871. — Reprise
en 1875, elle était en pleine activité et mesurait 180 pieds de profondeur
sur 150 m de long et 50 de large, où travaillaient 180 ouvriers en 1875,
quand, dans l'ouragan du 10 et 11 novembre, les deux ruisseaux riverains
l'envahirent, à travers les crevasses du rocher et confondirent les blocs
de pierre et de terre et les machines écroulées. — II est question de rouvrir
un fond nouveau. — Le vill. donne son nom au ruiss. né sur la cne de Bourg-l'Evêque,
qui traverse Combrée, Bouillé-M., Noyant-la-Gr., Nyoiseau et se jette dans
l'Oudon ; — a pour affluents les ruiss. de la Perdrière, de la Coudre; —
11 200 m de cours. Son parcours dans la commune de Bourg-l'Evéque prend
le nom de la Rivière-du-Bois-St-Julien.
le
moulin à eau de la Gravoyère : Le
7.6.1689 , René Guynoiseau marchand demeurant à la Camusais à Noyant mari
d’Anne Dugré nous a requis nous transporté à la maison seigneuriale de la Roche de Noyant proche le
bourg de Noyant pour faire offre à Messire Jacques de Lantivy et Dame
Elisabeth Menardeau son épouse de la somme de 19 L 13 s 4 d faisant le 1/6e
de celle de 16 L
qui leur est due de reste des fermes du moulin à eau de la Gravoyère, Bonillière
pour l’année échue (AD49 Poillièvre Nre de la baronnie de Candé
Bourg-d’Iré) Bibliographie
complète des deux moulins
la
Mullonais :Le
12.6.1629 honorable femme
Françoise Vallin veuve de †noble homme René Bouju Sr de la Grandinière, Dt à Angers
St Maurille, baille à ferme à François Pouriatz Md Dt à
Bouillé Amenard pour 7 ans pour 150 L/an à la Toussaint, les closeries
de la Bernardaye,
la Mullonnaye,
la Nonnerye
et la Grenonnière
situées à Noyant la Gravoyère et Vern (AD49 Couëffe Nre Angers)
la
Roche :
Le 29.1.1731 , Marguerite Magdeleine Chotard veuve de Guy Michel
Marquis de Scépeaux chevalier Sgr de
la Roche de
Noyant, Dt au château de la
Roche de Noyant à Noyant la Gravoyère, se voyant
âgée, et pour se décharger de toutes affaires temporelles, et éviter toutes
contestations entre ses enfants, abandonne son douaire au profit de Jacques Bertrand
de Scépeaux, capitaine d’une compagnie de cavalerie dans le régiment de
Montreuil, Sgr de la Roche de Noyant, et de la Corbnière, Dt
en son hôtel à Paris, rue des Grands Augustins, et à Marguerite Constance
Angélique de Scépeaux, Michel de Scépeaux, Dt au château de la Roche de Noyant, Anonyme de
Scépeaux, et Anne Elisabeth de Scépeaux, ses enfants (AD49 Poillièvre Nre royal
Bourg-d’Iré)- La terre et
seigneurie de la Roche
de Noyant 1539 (C 105, f.
337). — La Roche-Noyant
(Cass ). — Anc. fief seigneurial de la paroisse, relevant de la Roche-d'Iré et, pour
partie seulement, de la Gravoyère. Il appart. jusqu'au milieu du 14e s. à la famille de Novant ; — Marc de
N. encore en 1300, dont l'héritière avait épousé avant 1368 N. Le Provost ; —
Jean le Provost 1407, — son gendre, Briant de la Rivière avant 1412,
Joachim de la Riv.
1515, 1525, — n. h. Pierre de la
Barre, son neveu et son héritier, 1526, mari de Marie de
Champaigné, et de qui hérite avant 1561, à défaut d'enfants, Jacquemine
Pelaud, femme de n. h. Franç. Lailler ; — leur fils Ant. Lailler de l'Epinay,
mari de Catherine de Mondomé, 1578 ; — Guy L., mari d'Anne Pierres, 1602, qui
acquit le 26 janvier 1619 la terre et châtellenie de la Gravoyère, —V. ce mot et
rectifier. — Il en réunit le domaine et détruisit le manoir, qui relevait de
Pouancé. — A sa mort, survenue dans l'année même, la terre passa à son frère
Jacques, qui la laissa à sa nièce Renée Laillier , mariée vers 1633 à Charles de
Scépeaux. Le château comprenait sur la fin du 17e s. un grand corps de logis
entre deux grands pavillons terminés par deux tours, avec cour pour les
servitudes, basse-cour pour la chapelle, dédiée à St Martin, et portail
surmonté d'une fuie, le tout enclos de fossés ; — en dépendaient les métairies
du Bourg, du Grand Friche, du Plessis, de la Corbière, de la Saulaie, la closerie de la Guyonnaie et la maison
de la Provoté.
La terre fut adjugée judiciairement sur Bertrand dé Scépeaux
le 14 avril 1767 à Nic.-Jean-Damien de Chandennier, qui céda son acquisition le 15 juin
1773 à Louis de Dieusie, V. ce nom, mari d'Angélique Turpin de Crissé, pour la
somme de 150 000 liv. Le nouveau propriétaire fit raser l'habitation, dont une
seule tour reste, et y entreprit en 1788 la construction à grands frais du
château actuel. Les soubassements en sont remarquables par leur élégance et
par la solidité des voûtes en belles briques du pays. Deux vastes salons se
décorent de précieuses boiseries sculptées ; etde larges corridors
desservent a.ux deux premiers étages plus d'une trentaine de chambres sur toute
la longueur de l'édifice. Les bosquets, les étangs, les bois, qui l'entourent,
en font une des plus agréables demeures du pays. — Dieusie y avait créé en même
temps deux fabriques, l'une de poteries, l'autre de briques et carreaux, en
pleine activité, quand ses héritiers vendirent le domaine par acte du 12
juillet 1805 à Charles-Clovis Brillet de Candé. Son fils. M. Prosper B. de
Candé, y fit construire, vers 1818, des fours à vaisselle dont les produits
étaient recherchés. Un des ouvriers, M. Soleau, y moula même des statues en terre,
entre autres la Vierge,
le St Jean-Baptiste et le St Georges, qui figurent encore dans l'église
paroissiale. L'entreprise cessa vers 1835. — En 1860, les trois vieux fours,
trop voisins de l'habitation, ont été rasés et un grand four construit sur le
bord de la route départementale, à 25 m du gisement de l'argile, qui fournit
la brique, les carreaux et les tuyaux de drainage.
Saint
Blaise : prieuré dépendant du prieuré de Château-l'Hermitage
au Maine, de l'ordre des Augustins. C’est l’ancien logis, avec fenêtres à meneaux de
granit, du prieuré attenant à une chapelle, aujourd’hui détruite, tont il
conserve le nom et dont le sol garde encore le carrelage. Louis-Pierre Charlery
de l’Epinay prenait titre encore de prieur en 1789.
Villechien
: Le 9.6.1728 Pierre Gasneau brigadier de la régie du tabac en la
généralité de Tours, Dt à Angers St Maurice, au nom de Pierre Le
Sieur chargé par sa majesté de la régie et privilège de la rente exclusive du
tabac, baille à François Hunault laboureur à la métairie de Villechien à Noyant la Gravoyère la régie (AD49 Poillièvre Nre royal
Bourg-d’Iré)
Relevé
avec une retranscription fidèle, du premier
volume de la collection communale Ce
relevé est gratuit, contrairement à ceux des associations qui touchent des
subventions et vendent. Il leur est interdit de télécharger ce relevé pour
l'usage de leurs membres ou de le vendre Baptêmes
1578-1629 Je termine prochainement jusqu'en
1630, qui fera le premier registre.
Noyant-la-.Gravoyère,
commune et arrond. de Segré (8 km), — à 44 km d'Angers. — Noientum
1177 (G 334). — Ecclesia de Noient
1264 (H.-D. B 21, L 29). — Nogentum
1419, Noyens-la-Gravierre
1585 (GG 198). — Noyant la Gravaire
1651 (Et.-C.). — Noyant-la-Gravelle
1705 (Et.-C. Combrée). — Du faite au pied d'un coteau en pente vers la Verzée,
— entre le Bourg-d'Iré (2 km) au S. et à l'E , Combrée (4 km 3/4) à l'O.,
Nyoiseau (4 km) au N.-E., Bouillé-M.énard (5 km 1/2) au N.
La
route départ. de Segré à Rennes passe dans toute la largeur (3 km), de l'E.
à l'O., sur la crête supérieure (90-100 m), reliée vers S. au bourg distant
de 600 m, vers N. à Bouillé Ménard par deux chemins d'intérêt commun. Celui
de Combrée à Chazé-sur-Argos traverse de l'E. à l'O. le S. du territoire.
La
Verzée forme en partie limite vers S. ; — y afflue — sans passer par Combrée,
quoiqu'il soit dit ailleurs, — le ruiss. des Grez ou de la Dionnaie, né
sur la commune. — Au N. circule, à travers une série de longs et pittoresques
étangs aux rives abruptes, chargées de grands chênes, le ruiss. de Misengrain,
avec le ruisselet de la Coudre.
En
dépendent les vill. ou ham. de la Gateilière (23 mais., 95 hab.), de la
Promenade (9 mais., 54 hab.), de Misengrain (8 mais., 32 hab.), de la Maurissandaie
(7 mais., 33 hab.), des Dardenais (3 mais., 12 h.), des Guihuères (3 mais.,
12 h.), le chat. de la Roche et 28 fermes ou écarts.
Superficie
: 258 hect. dont 69 en bois.
Population
93 feux, 721 hab. en 1720-1726. — 90 feux, 400 hab. en 1789. — 483
hab. en 1831. — 468 hab. en 1841. — 300 hab. en 1851. — 519 hab. en
1861. — 608 hab. en 1866. 635 hab. en 1872, dont 118 au bourg (28 mais.,
34 hab.), sis dans un fond, au bas de la côte, mais qui tend, en se développant,
à se rapprocher de la grande route.
Blés,
lin, même un peu de chanvre ; — poiriers et pommiers plantés en nombre,
sur plusieurs lignes, le long des champs, donnant de 1 500 à 2 000
barriques de cidre, année commune ; —fours à chaux à Fosse, dont un créé
en 1825 ; — briqueterie à la Roche ; — ardoisières à Misengrain ; —
usine à la Corbinière ; — filon de charbon de terre à la Haute-Guilmère
; — gisement de porphyre rouge et violet le long de la route départementale
; — traces d'anciennes forges, dont les scories servent à ferrer les chemins.
Perception
et Bureau
de poste de Segré.
Petite
Mairie
, en forme de temple grec, exhaussé sur un perron de 5 marches , avec Ecole
mixte jusqu'en 1870 tenue par une soeur de St-Charles d'Angers ; — le tout
bâti, par adjudication du 17 août 1858, sur un terrain légué, avec une rente
spéciale, par M. Jean-Prosper Brillet de Candé (11 février 1854). — L'École
de garçons en a été transféré en 1870 dans un local neuf construit à la
Promenade sur un emplacement dû au même bienfaiteur.
L'Eglise,
dédiée à St Georges (succursale, 5 nivôse an XIII), est un édifice insignifiant
dont le choeur avec le transept datent de 1810, et l'ornementation générale,
dans le goût grec alors à la mode (22,30 m sur 6,60 m — et les ailes 3,60
m sur 5,60 m).
Aucune
trace antique n'est signalée sur le territoire, que traversait sans aucun
doute la grande voie de Segré à Pouancé. Vers la Gatellière un tronçon de
voie, dont la direction n'est pas indiquée, a été découvert, sur la fin
du dernier siècle, avec une borne milliaire qui s'est perdue, — si
ce n'est celle recueillie à Chazé-Henri, aujourd'hui au Musée d'Angers.
L'église, en mains laïques, fut rachetée par l'évêque Geoffroi la Mouche,
qui en donna la collation à son Chapitre (1177). Il parait bien qu'à cette
date elle était constituée en centre paroissial. Dès le XVe s. elle ne forme
plus qu'une annexe et simple fillette de la cure du Bourg-d'Iré. Elle reste
desservie jusqu'à la Révolution par des vicaires, qui parfois se consolent
en prenant le titre de curé amovible » et résident à peine. Le dernier périt,
dit-on, fusillé par les Chouans devant le cimetière.
La
paroisse devait sans doute son amoindrissement à la fondation du prieuré
de St-Blaise, V. ce mot, devenue comme la chapelle du fief seigneurial de
la Gravoyère, dont la prééminence passa au XVIIe s. à la terre de la Roche,
quand les deux domaines furent réunis aux mêmes mains. — Outre les ouvriers
du bois et de l'ardoise, on y voit résider en nombre dès le XVIIe s. des
poupeliers et marchands de fil. - Elle dépendait d'Angers pour les Aides,
sauf une petite partie du ressort de Châteaugontier ; — du Grenier à sel
de Pouancé, — du Dictrict de Segré.
Maires
: Dumesnil, 1791. — Buisson, 1er messidor an VIII. — Charles-Clovis Brillet
de Candé, 10 septembre 1807, démissionnaire en 1812. — Prosper Brillet de
Candé, 15 septembre 1812 — René Buisson fils, 19 avril 1831. — Jallot, 1841.
— Julien Gaultier, 27 août 1818 ; le 10 août 1854. — Antonin de Candé, nommé
le 11 novembre 1854. — René Buisson, installé le 11 octobre 1857. —
Alex. Chevronier, 1861. — Ligot, 1870, en fonctions, 1876.
Arch.
de M.-et-L. B Cahiers; C 101; G 334. — Arch. comm. Et.-C — Revue d'Anjou,
1875, p. 201. - Pour les les localités, voir la Gravoyère, St-Blaise, la
Roche, la Gatellière, la Ménardière , la Corbinière, Misengrain, etc.