Rablay-sur-Layon
est située dans la vallée du Layon, canton de Thouarcé,
arrondissement d'Angers.
Les Rablayiens, au nombre de 573, possèdent une
Maison de la Dîme, à colombage, du 15e siècle, classée
- une église du 18e avec retable classé - une maison
des Beaux-Arts - des vins renommés : AOC «Anjou», «Anjou
villages », « côteaux du Layon », « crémant de Loire
» et « rosé de Loire».
Saint-Lubin
:Leobinus, évêque de Chartres au 6e siècle, honoré le 14
mars et aussi le 15 septembre dans le diocèse de Chartres. Statue dans
l'église de Rablay.
Barangerie
(la) : ham. — Le fief relevait de Thouarcé et appartenait en 1780
à Mélanie-Françoise Louet, en secondes noces femme d'Antoine-Gabriel-Joseph
Leshénault de Saint-Sauveur. Il fut confisqué nationalement sur les
héritiers de l'émigré Du Serreau Courcillon.
Briançon
: alias Souvigné 1786 (E 206). —. Ancien
fief relevant de Thouarcé. — En est sieur Simon Davy 1595, 1598, Nic.
Cerqueur 1611, qui le 27 septembre vendit la propriété, alors simple
closerie, à René Nicolas, sieur de Brie, capitaine du château de Gonnord,
Joseph Nicolas 1657, Franç. Davoine, sieur de la Jaille, mari de Marie
Nicolas, 1689.— C'est à cette date une « maison noble » avec cour fermée
de murailles et colombier, qui, en 1786, appartient à Joseph de Bautru,
chevalier, mari de Mariee. Besnard — M. Bourjuge, avoué d'Angers, y a
fait reconstruire en 1844 une maison charmante, agrandie en 1865 par
M. Boursier. Au-dessous, en contre-bas de plus de 40 pieds, s'étendent
le jardin et la vallée jusqu'à la rivière bordée d'une double haie de
hautes et vieilles touffes de buis.
Doua
: village, communes de Chanzeaux
(18 mais.. 40 hab.) et de Rablay (9 mais., 35 hab.). — Doiacus,
Dueium 1110-1120 (Cart. de Chem., ch.
54). — Douay
1540 (C 105, f. 353). — Douayeum
1446, — Douay
1504, — Doua
1716 (Tit. du prieuré). — Le village doit son origine à une chapelle
régulière dédiée à St Jean, de fondation inconnue, auprès de laquelle
l'abbaye de Mélinais avait établi un prieuré.
Le domaine comprenait un vaste enclos, avec double maison, pressoir,
fuye ; — à côté de la chapelle , un grand jardin, qui en conserve encore
les dernières ruines et quelques pierres de l'autel; un autre jardin
auprès de la métairie, et deux étangs dont un mis en pré dès le XVIe
s. ; au-dessus, la futaie, bientôt réduite, comme la garenne, en labour
et où se tenait une assemblée et une foire la veille de Saint-Jean-Baptiste
jusqu'au milieu du XVIIe s. que le prieur fit enclore la pièce. Le fief
s'étendait sur divers domaines dans les paroisses de Faye, de Rablay,
de Chanzeaux et de Saint-Georges-du-Puy-de-la-Garde. — La chapelle
a été abattue en 1832 pour construire une grange ; les bâtiments insignifiants
du prieuré existent encore. Chapelle et prieuré dépendaient de la paroisse
de Chanzeaux. — Prieurs : Geoffroy de Villiers, 1382. — Pierre
Vautin, 1452. — Jean Louet, docteur ès-droits, doyen d'Angers,
1503. — Urbain Lejumeau, 1545. — N. h. Martin Hériau,
1568. - Isaac de Lesperonnière,
1611, 1620. — François de St-Offange,
1647. — Claude de Saint-Offange,
sieur de Hurtauld , 1665. — Claude Mollé,
1676. — François Benoist
1696. — Pierre Ragot,
1714. — Jacques de Villiers,
1728. — N. Bouteiller de Chateaufort,
1735. —Jean-Rapt. Cliquot,
1748, 1766. —Ant-Pierre Chalet,
1785. Ils y entretenaient un desservant. Un peu au-dessus des deux étangs
s'élevait le château dles seigneurs laïcs qui sans doute avaient appelé
les moines. L'hôtel avait nom le Haut Doua ou le Grand Doua, et formait
le centre d'une terre, fief et seigneurie relevant de Thouarcé et où
étaient annexés les fiefs de la Rabatiére et de la Noue-Ronde. Pétranille
de Beispéan, dame de Mirebeau, y fonda par actes des 25 mars et 10 avril
1510 une chapelle de St-Jean alias de Mirebeau. — En est seigneur Jacques
Jonquelin, mari de Jeanne de Montours, 1540, Claude de Montours en 1614,
1638, René de Grasmesnil, 1652, Antoine de Brie-Serrant, marié le 26
novembre 1709 à Perrine Lemercier de Chantepie et inhumé le 28 mai 1729
dans le choeur de Rablay, Joseph-Mienne de Brie-S., ancien capitaine
au régiment de la Couronne, 1786, mari de Marie-Jeanne-Victoire Bourgeois.
Son fils Joseph-Claude-Charles, chevalier, marquis de Brie-S., avait
épousé le 22 octobre 1782 dans la chapelle du Bois-Grolleau ; Sophie
Jousbert de Rochetemer et mourut à Doua le 2 mars 1785, le surlendemain
du jour, où sa soeur Marie-Madeleineavaitépousé dans la chapelle du
prieuré Louis-Pierre Duverdier de la Sorinière. — Un ruiss., né sur
la cne de Rablay, en prend le nom et se jette dans le Layon ; il a pour
affluent le ruiss. des Landes; — 1 200 m de cours.
Girardière
(la) : bâti par l'architecte Hodée, d'Angers ; - appartient à M.
Prieur, maire de Gonnord en 1871. Il en dépend un important vignoble,
cultivé à la charrue
Mirebeau
: château — Anc. fief et seigneurie
avec logis noble et chapelle, relevant de Luigné. — En est sieur Erard
Salahadin 1414, Pierre de Boispéan 1436, Jeanne de Plumaugat, sa veuve,
1457, René de Boispéan 1475, 1486, Perrine de B. qui fonde le 18 septembre
1510 une chapellenie dans l'église du prieuré de Doua , René Duvau ,
mari de Florence de Boispéan, 1561, 1581, Ennemond de Courtet, 1597,
mari de Mathurine de St-Maurice, qui épouse en deuxièmes noces Guill.
de Montméja, 1607. La même année la terre passe, par acquêt du 6 mars,
à Franç. Davy d'Argehté, doyen de l'Université. Elle appartient en 1680
à Anne Dutertre, sa fille, veuve de Gab. Delaunay de la Mothaye, — à.
Ant.-Jos. Pannetier en 1696, t le 26 février 1730, chanoine de St-Pierre
d'Angers; — à Jos.-Louis Barbot , lieutenant honoraire en l'Election
d'Angers , mari de Marie-Françoise Pannetier, 1733, — à Charles Duvau
de Chavagnes, veuf d'Anne-Charlotte de Maillé de la Tour-Landry, remarié
le 16 octobre 1759 dans la chapelle seigneuriale avec Marie-Françoise
Pannetier, veuve d'Henri-Alexandre Duverdier de la Sorinière, qui meurt
le 12 mars 1776, âgée de 81 ans. — Le domaine comprenait à cette date,outre
les métairies y attenantes, cinq fiefs. Charles Duvau, resté de nouveau
veuf, vendit le tout le 18 août 1773 à Mélanie-Françoise Louet, veuve
de Pierre Duménil du Pineau, remariée plus tard à Ant.-Jos. Leshénault
de St-Sauveur, qui périt guillotiné à Angers le 6 pluviôse an II. —
La terre est actuellement réunie à la Chauvellière et appartient à Mme
de Kersabiec. La maison fut totalement incendiée pendant la guerre.
— La chapelle en existe encore, portant inscrit au-dessus de la porte
: 1700 A. I. P. Pre,
date de la construction et initiales du chanoine Pannetier. — Au-dessus
de l'autel, un bas-relief en terre cuite représente l'Adoration des
Mages, surmonté d'un écusson en relief au chevron de ... avec deux étoiles
de ... en chef et un paon en coeur, armes à demi-parlantes du même Pannetier.
Arch. de M.-et-D. E 799 et 4439. — Note Raimbault.
Mitaneau,
bois, commune de Rablay - Il y existait au bas sur le Layon au XVe siècle
un moulin dépendant de Mirebeau. - Le moulin de Mithasneau 1457 (Pr.
de Doua)
Roche
(la) : ancien fief et seigneurie relevant
de la Basse-Guerche et pourpartie de la Masure et annexé à la Grande-Guerche
le 17 janvier 1505 n. s., par échange de la Boussardière en Trémentines
(E6246-630)
Rablay
, canton de Thouarcé (7 km), arr. d'Angers (23 km). — Arrabletum
1087-1105 (Cart. St-Aubin, f. 101 2e Cartul. St-Serge, p. 295 ). — Ecclesia
de Arrableio 1150 (1er Cartul. St-Serge, p. 16). — Arrableyum
1419 (D. 8). — La paroisse d' Arrablay
1457 (H Pr. de Doua). — La ville de Rablay
1536 (Aveu de Rochefort). — Sur la rive gauche du Layon et sur le plateau
bordé par deux de ses affluents. — Entre Faye (4,25 km) et Beaulieu
(2 km) au N. sur la rive droite, le Champ (2,5 km) à l'E. et au S.,
Chanzeaux (7 km) à l'O.
Le
chemin de grande communicat. de Rochefort à Villiers, franchissant le
Layon sur un pont de pierre de trois arches, y gravit la côte à travers
le bourg, croisé de l'O. à l'E. par le chemin d'intérêt commun de St-Lambert
à Thouarcé, et se continue du N. au S. passent vers l'E. les ruiss.
du Pré ou des Raimbaudières formant limite,— de Doua vers l'O., avec
ses affluents les ruisselets des Landes et de la Hussaudière, nés sur
la Commune ; — au centre et sous le bourg, le ruiss. de la Rabatière,
affluent direct du Layon, qui forme tout entier vers N la limite intérieure.
En
dépendent les ham. et viii. de la Roche (14 mais., 55 hab.), de Doua
(6 mais., 27 hab.), de la Touche (4 mais., 13 hab.), du Niau (4 mais.,
12 hab.), du Pré (3 mais., 11 hab.), de la Barangerie (3 Mais., 13 hab.),
de la Chevalerie (3 m., 8 hab), les chât. de la Girardière et de Mirebeau
et 11 fermes ou écarts.
Superficie
: 744 hect, dont 190 hect on vignes 10 hect. en bois.
Population
: 136 feux, 615 hab. en 1120 1726. — 150 feux, 582 hab. en 1789. — 531
hab. en 1831. — 595 hab. en 1841., — 531 hab. en 1851. — 595
hab. en 1861. — 542 hab. en 1866. — 534 hab. en 1872, — en
décroissance depuis 20 années, après avoir progressé pendant 20 ans
; — dont 318 hab. (96 mais., 119 mén.) au bourg, groupe de vieilles
masures au bas de la côte qui borde le Layon ; au centre, se rencontre
la Maison de la Dime,
ancien logis avec porche de bois.
Assemblées
le lundi de Pâques et le jour de la St-Jean.
Commerce
de blés et de bestiaux ; — vins blancs renommés.
Chef-lieu
de perception, comprenant les Cnes de
Beaulieu, le Champ, Chanzeaux, Faye, Rablay et St-Lambert-du-La.tay.
Bureau
de poste de St-Lambert-du-Latay.
Mairie
avec Ecole
laïque de garçons, dans un vieux logis attenant à l'église, acquis par
ordonnance du 4 mai 1839, transformé en 1847. — Ecole
laïque de filles.
L'Eglise,
dédiée à St Pierre (succursale, 5 nivôse an XIII), parait n'avoir conservé
d'antique que quelques parties des murs latéraux. La nef unique, nue
et vide, lambrissée en caréne de navire, s'éclaire de quatre immenses
fenêtres carrées, que parent des rideaux rouges ; ni chapelles, ni trace
de transept ; au fond, à droite et à gauche s'encadrent les autels de
St-Lubin et de la Vierge, avec statues du XVIIIe s. Sur le plat du choeur
s'applique le grand autel en rétable, couronné d'un fronton ; au-dessus,
la statue de la Vierge, et celles de St Pierre et St Paul, dans des
niches XVIIIe s. — Deux épitaphes y sont recueillies, l'une du curé
J.-B. de la Noue « bienfaicteur « de cette eglisse, 1763 — l'autre,
avec couronne de comte et écusson armorié, de LouisAuguste-Jean de Hillerin,
seigneur de la Grignon-Bière au bas Poitou, mort au château de Doua
le 16 janvier 1775. — La cloche, datée de 1508, a été emportée à Maulévrier.
Le
presbytère a été acquis par la commune,
— autorisée d'une ordonnance du 23 mai 1831 ; — le cimetière,
transféré dès 1810, sur un terrain acquis seulement en vertu d'une ordonnance
du 20 septembre 1828.
Au
S. du bourg et sur le sommet du coteau, s'élève une petite chapelle
dite de Mission, accostée d'une haute croix.
Larevellière-Lépeaux,
dans sa Notice, y indique un dolmen, dont il n'existe plus traces, s'il
n'a fait confusion avec celui de Beaulieu. — Des voies sans doute devaient
communiquer le long , du Layon avec Thouarcé et vers S. avec Joué et
Gonnord. — L'église, sans qu'aucun renseignement existe sur sa fondation,
appartenait au XIIe s. à l'abbaye de St-Serge d'Angers, à qui une bulle
de 1159 la confirme. L'abbé en conservait la présentation encore à la
lin du XVIIIe s.
Curés
: Jacq. Leclerc, Clerici, 1419. - Jean Cailleau, 1459,
1483. — Bertrand de la Chapelle, 1499. — Christ. de Champeigné,
1504. — Jean Gillain,
1509. — Jean Bléreau,
1529. — Et. Boucault.
1532, qui permute contre la cure de St-Lambert-du-Latay en décembre
1540. — Martin de la Lande,
1540, 1543. — Joachim Fradin,
1587, 1610. — Jean Delaunay,
1613. 1647. — François Delaunay
, 1649-1656. — Franç. Thibaudeau,
1666. — Julien Henry,
1670. — Pierre Ogier,
1670, † en février 1703. — L. Serqueu,
ancien vicaire, janvier 1705, 1713. — Thomas Leduc,
février 1714, t le 7 juillet 1728, âgé de 61 ans. — Jean-Baptiste de
la Noue, juillet 1729, t le 1er janvier
1763, âgé de 75 ans. — Franç. Vallée,
bachelier de Sorbonne, docteur en droit civil et canon, avocat en Parlement,
et noble chevalier romain, comte de Latran, installé le 11 février 1763,
jusqu'en 1791. Il prêta le serment constitutionnel le 6 février
mais « avec une réserve expresse du spirituel », qui le fit annuler.
— Valleray,
installé constitutionnellement le 5 juillet 1791. — Phelipon
lui succède et renonce à tout culte le 18 frimaire an II.
La
paroisse avait pour seigneur le baron de Thouarcé. — Elle dépendait
du Doyenné de Cheminé, de l'Election, des Aides, du Grenier à sel d'Angers,
du District en 1788 de Brissac, en 1790 de Villiers. La moitié des habitants
en 1789 était en peine de vivre. Le cahier des doléances est des plus
remarquables et forme comme une constitution complète, où l'on réclame
la liberté « entière et définitive » de la presse et un impôt unique
sur le revenu.
Maires
: Jean Vaillant,
1789. — Jacques Dugué,
1791. — Fardeau,
1er messidor an VIII. — Jacob Dehas,
17 novembre 1806. — Pierre Lemonnier,
21 janvier 1809. — De la Sarinière,
10 février 1813. — Louis-André Bletteau,
avril 1815. — P. Lemonnier,
23 août., 1815. — Ch -Louis Ganne,
10 septembre 1816. — Berthelot,
14 janvier 1826, démissionnaire le 16 septembre 1830. — Jacob Deltas,
13 novembre 1831, t le 12 juillet 1842. — Théod. Latté,
9 août 1842, installé le 5 septembre.— Hipp. Fournier,
29 novembre 1853, installé le 5 décembre. — Théod. Ponceau,
21 août 1855, installé le 26. — François Bourreau,
1868, en fonctions, 1877.
Arch.
de M.-et-L. B Cahiers ; C 192 ; D 8 ; G Cures. - Arch. commun. Et.-C.
— Note Mss. Raimbault. — Répert. arch., 1861, p. 185 ; 1869, p. 39.
et 47. — Pour les localités, voir, à leur article, la Barangére, Doua,
Briançon, la Roche, Mirebeau, la Girardière, etc.