Mourir loin de chez soi, sans papiers, autrefois : Vertou 1691

J’ai 3 disparus dans mes ancêtres, enfin un ancêtre direct, et les 2 autres frères d’un ancêtre.
J’ai retrouvé l’un d’eux seulemment, malgré toutes mes recherches.
Alors, je suis toujours sensible lorque je lis dans nos registres paroissiaux, des cas de décès au loin.
Ici, un jeune angevin, qui manifestement n’avait pas son certificat de baptême sur lui, alors que je le pensais porté par tous sur eux pour se déplacer au loin.


Vertou 20 novembre 1691 « ledit jour a esté inhumé dans le cemetière le corps de Jean âgé d’environ 18 ans qui s’est dit à quelqu’uns de Chanteauseau à d’autres fils deffunt procureur du roy du grenier à sel d’Ingrande et que sa mère estoit mariée dans la rue de St Michel à Angers avec un appellé Soreau, en présence d’Honoré Cassard, de Regnier et Coutin qui ne signent, et s’est nommé à moy Jean Galière »

Huissier des Eaux et Forêts : Nantes Saint Jacques Pirmil 1620

Le quartier de Saint Jacques Pirmil Vertais était autrefois habité de nombreux bourgeois aisés, ayant des postes au Présidial, à la Chambre des Comptes, et même en voici un qui a un poste qu’Henri IV avait rénové, en attendant que Colbert renove encore.
Je veux parler des Eaux et Forêts.

Mais comme les forêts sont très loin de Nantes, je suppose que les eaux de la Loire avaient un intérêt ? Mais j’avoue que je suis dubitative. Avez-vous une idée, car la Loire méritait bien qu’on s’en occupe ! D’ailleurs, à ma connaissance, la Loire est toujours un fleuve qui intéresse les scientifiques du monde entier !

Le voici :

Nantes St Jacques Pirmil (ancienne fillette de la paroisse Saint Sébastien d’Aigne : « Le 28 octobre 1620 baptisé Michelle fils de Martin Lemerle huissier des eaux et forests de Bretagne et de honnorable femme Magdeleine Lesire parrain honnorable homme Estienne Lemerle non marié marraine Louyse Guillotin femme de honnorable homme Jan Savary »

Contrat de mariage de René Bazin et Jeanne Clouet, Craon, Athée (53), 1715

Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

en présence d’une foule de parents

Je viens d’améliorer, et je vais encore améliorer, ma page sur le Haut-Anjou, en commençant à y mettre des liens vers d’autres sites intéressants l’histoire de l’Anjou, sérieux, et non commerciaux, si ce n’est que les châteaux font chambre d’hôte pour survivre, mais cette fonction est plus une sauvegarde du patrimoine que commerciale pure.

Voici encore un Bazin forgeur, qui s’ajoute à ma longue étude sur les Bazin, car je descends de ceux qui sont forgeurs à Combrée, mais venus sans doute du Craonnais où sont tant de Bazin forgeurs, sans cependant que je sois parvenue, malgré une somme importante d’effors de ma part, à comprendre les liens éventuels entre eux. L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne série 108-J15
Les parents présents au contrat sont excessivement nombreux, c’est le moins qu’on puisse dire. J’espère que la maison était grande pour loger tout ce monde, que pouvez essayer de compter pour savoir combien de bancs ou chaises il aura fallu installer
Autant de parents, s’est toujours bon à prendre pour ceux qui en descendent (ce qui n’est pas mon cas)
L’acte est une grosse (copie) comme le sont le plus souvent les séries J qui sont des titres de famille, donc des copies détenues autrefois par les familles. Ce qui signifie qu’il ne porte pas les signatures, c’est malheureux car compte tenu du nombre des parents on aurait fait moisson de signatures
La communauté de bien ne s’acquérera qu’un an jour pour jour après le mariage et non le jour du mariage, et il est dit que c’est selon la coutume d’Anjou
Leur fortune commune se montera à environ 1 000 livres, ce qui en fait des artisans à l’aise, sans plus
Le papa de la future est remarié. C’est ce qui explique la mention faite à un inventaire des biens de ses parents, car pour se remarier et préserver les droits de sa fille, il avait dû faire faire cet inventaire.
L’acte donne un très jolie phrase, une véritable allusion à un sentiment. Je vous laisse découvrir cette jolie chose vous-même, mais souvenez-vous, lorsque les enfants avaient perdu l’un de leurs parents, ils étaient souvent réduits à travailler, payer leur pension, etc… .

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne. Voici la retranscription de l’acte notarié : Le 25 mai 1715 après midy, par devant nous Jacques Paillard notaire royal et Olivier Ronceray notaire de Craon y demeurant, furent présents en leurs personnes establis et deubment soumis chacuns de

  • Jeanne Girandier veufve en premières nopces de René Bazin et en secondes de Armel Monnier
  • et René Bazin son fils marchand forgeur,
  • Pierre et Perrine les Monniers frère et sœur, demeurant ensemble au bourg de St Clément dudit Craon,
  • François Bazin aussi marchand forgeur, Michelle Gandon sa femme de luy authorisée demeurant au petit fauxbourg de la porte Chasteaugontérienne dudit Craon paroisse St Clément,
  • Louis Robichon métayer et Louise Girandier sa femme de luy authorisée demeurant à la cour de Livré,
  • Martin Gendry monnier (pour meunier) et Marie Girandier sa femme de luy authorisée y demeurant,
  • Martin et François Gendry aussi maranchd monnier et Suzanne Girandier sa femme de luy authorisée demeurant au Val le tout paroisse d’Athée d’une part,
  • et Jean Clouet marchand tixier et Jeanne Lamy sa femme de luy authorisée demeurant au village de Saint Sulpice
  • et Jeanne Clouet sa fille et de deffunte Marie Bucher demeurante au lieu et métairie de Vendon le tout paroisse d’Athée,
  • et Louise Clouet veufve de deffunt Philippes Moreau demeurant à Villabon en la paroisse de La Chapelle Craonnaise,
  • Jacques et Jean les Beuchers métaiers et Catherine Le Rassineux femme dudit Jacques de luy authorisée demeurant audit lieu et métairie de Vendon dite paroisse d’Athée,
  • Julien Accaris marchand et Renée Beucher sa femme de luy authorisée demeurant au lieu seigneurial de Barille paroisse de Laubrières
    et Renée Pointeau veufve Michel Ferron,
  • Michel et René les Ferons métaiers demeurant au lieu et métairye de la Gallière en la paroisse de Bouchamps d’autre part,
  • entre lesquelles parties a esté fait le contrat de mariage qui suit c’est à savoir que ledit René Bazin en présence et du consentement de ladite Girandier sa mère et Perrine Bazin et dudit François Bazin, desdits Robichon et les Gendry, (non seulement ils sont nombreux présents au contrat de mariage, mais manifestement ils auraient pu s’opposer à quelque point du contrat)
    et ladite Jeanne Clouet aussy en présence et du consentment dudit Clouet son père desdits les Buchers Accaris Louise Clouet Pointeau et les frères,
    ont promis et se sont obligés personnellement s’entre prendre l’un l’autre en ledit mariage qui sera sollemnisé en face de la sainte églize catholique apostolique et romaine tous empeschements légitimes cessans lors que l’un en sera par l’autre requis à peine de touttes pertes dommages intérests et dépens
    en conséquence duquel futur mariage et par advis de tous les susdits parents et du consentement desdits René Bazin futur époux et de ladite Jeanne Clouet future épouse a esté expréssément convenu que communauté de biens ne s’acquerera entre lesdits futurs époux et épouse que par an et jour suivant la coustume de cette province
    en laquelle ledit Bazin futur époux entrera avec tous et chacuns ses biens meubles et choses censées et réputtées pour meubles présents et futurs qu’il a assuré valloir pour le moings la somme de 480 livres,
    et au regard de ladite Jeanne sadite future épouze elle a déclaré avoir aussy en meubles et deniers successifs à elle eschus tant de son inventaire de la communauté d’entre ledit Clouet et ladite Marie Bucher ses père et mère que de ceux à elle escheus des successions de deffuntz Louis Beucher et Marie Pointeau ses ayeulx maternels lesquels meubles deniers et choses réputées pour meuble elle a déclaré valoir pour le moings la somme de 495 livres dont elle fera faire inventaire nécessaire pour la justification d’iceux sy bon semble audit Bazin futur époux,
    de laquelle somme de 495 livres entrera en ladite future communauté la somme de 195 livres et le surplus de laquelle montant la somme de 300 livres n’entrera aucunement en ladite future communauté ains tiendra lieu de nature propre à ladite Clouet future épouse et les siens en son estocq et lignée paternelle et maternelle et qu’elle pourra lever sur les plus clairs deniers de ladite communauté et si ce n’était suffisant sur les biens immeubles dudit futur époux en cas qu’elle ou ses hoirs et ayant causes veuillent renoncer à ladite communauté et ce franche et quitte et sans estre tenue ny ses hoirs et ayant cause d’aucunes debtes passiges qui seront acquittées pour le tout par ledit futur époux ses héritiers ou ayant cause qui pourraont estre faires et cependant icelle communauté avec ses hardes et linges bagues et autres effaits mobilliaires servant à son usage seullement et en cas de dissolution dudit futur mariage communauté n’estant encore acquise le survivant et les héritiers du premier relèveront chacun d’eux ce qu’il aura porté et en cas de mort de ladite future épouse ses hoirs héritiers ou auant cause ne seront tenus d’aucunes debtes, qui seront pout le tout payées et acquittées par ledit futur époux
    qui au suplus luy a assigné douaire coustumier suivant ladite coustume de cette province et d’autant que ledit Clouet est redevable à ladite future épouse du contenu porté audit inventaire fait des biens de ladite communauté d’entre ledit Clouet et ladite Marie Beucher
    et comme ladite Clouet sa fille a recognu que ledit Clouet son père luy a esté un père fidel elle luy a fait don par ces présentes de la somme de 60 livres à valloir sur le principal d’iceluy avec tous les intérests qu’elle aurait pu prétendre du total de son inventaire passé par devant maistre François Fournis notaire de cette cour y recours si besoing est qui se montoit à la somme de 120 livres laquelle à ce moyen demeure réduitte pour touttes prétentions à la somme de 60 livres que ledit Clouet s’est obligé luy payer et bailler dans 2 ans prochains sans par elle déroger à l’hypothèque et datte dudit inventaire qu’elle s’est réservée et ce du consentement desdits parents
    fait et passé audit lieu et métairie de Vendon demeure de ladite future épouse (c’était un 25 mai, et il devait faire beau, et on avait dû dresser les bans dehors pour que tout le monde s’installe)

    En d’autres termes, le papa a obtenu de sa seconde épouse qu’il puisse doter un peu sa fille du premier lit, et la tournure de la phrase est jolie, enfin, c’est ce que je perçois, car elle laisse penser que cette fille n’a pas eu la vie trop difficile car son papa a été un père présent, le terme est très fort « fidèle ».
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Un cheveu sur la langue ou originaire d’une région différente ? : Saint Sébastien 1618

    L’un des prêtres de Saint Sébastien prieuré de Pirmil saint Jacques, avait manifestement une oreille différente des autres.
    Voici ce que cela donne sur un baptême en 1618 :

    Le 26 janvier 1618 « Guillemette fille de Jullien Arnoult et Marguerite Dutail, parrain Clement Tresbiglard non marié marraine Sébastienne Leroy non mariée »

    Mais ce TRESBIGLARD ne bigle pas du tout !!!! Il suffit aussi de lire comment le brave prêtre écrit FILLE figle avec un g


    car voici sur un autre baptême une magnifique signature TREBILLIARD

    Bon, vous avez comme moi l’habitude des patronymes écorchés sur le registre !!!

    Une bisaïeule au baptême de Benoît Boucher : Nantes Saint Jacques 1620

    Autrefois la moyenne d’âge était faible, et on avait rarement ses parents le jour de son mariage.
    Encore plus rarement bien sûr des grands parents, mais ici, encore mieux, une longévité exceptionnelle !!!

    Nous sommes à Saint Sébastien d’Aigne, fillette du prieuré de Pirmil, aliàs Saint Jacques, devenu Nantes St Jacques lors de la Révolution. Le quartier est un très grand mélange social de notables, artisans et laboureurs.

    Les baptêmes regorgent de signatures, couvrant souvent une demi-page voire une page entière. Il y a peu de baptêmes sans ces impressionnantes signatures, et sans les qualificatifs « honorable » « honnête » etc…
    Ce baptisé ne semble pas appartenir à la classe sociale des notables d’alors, mais je n’ai encore aucune certitude sur ce point.

    Voici dont cette formidable bisaïeule Benoîte Douillard !!!


    Le 26 novembre 1620 baptisé « Benoist Boucher fils Laurans et Marguerite Recoquille parrain honnorable homme Benoist Gicqueau marraine Benoiste Douillard bisayeule dudit Benoist Boucher »

    Cela fait 5 ans que les parents du baptisé sont mariés :

    1615.09.22 BOUCHER Laurens
    RECOQUILLÉ Marguerite, en présence de André Recoquillé, Jullien Levesque

    Vous trouverez ces mariages dans mes relevés en ligne

    et mes pages sur Saint Sébastien