La route de Clisson en 1818, selon le recensement.

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Le recensement précédent date de 1814 et est sur mon blog. L’écart entre ces 2 recensements est exceptionnellement réduit.

La route de Clisson commence à l’actuelle rue de la Ripossière. En 1814 elle comptait 12 logements, dont 5 moulins à farine, et avait attiré de loin : ainsi Brest, Le Calvados.

Ce recensement de 1818 est très intéressant car il donne aussi le montant du loyer, et les loyers semblent élevés. Il y a un nouvel investisseur propriétaire, Bonnissant, qui est le 12ème enfant de 16 [rassurez-vous, ils n’ont pas tous atteint l’âge adulte, car entassés dans une pièce à Chantenay, ils mouraient vite] d’une famille de charpentiers de navire à Chantenay, venue de la Manche, que vous avez sur mon site car je l’ai longuement étudiée. Ce Mathurin Bonnissant a commencé sa carrière dans la marine comme COMMIS AUX VIVRES, métier qui existe encore de nos jours, toujours sous la même appellation et la même fonction : fournir aux marins les vivres.

Il a manifestement exercé un métier parallèle car il a économisé de quoi investir, et le fait qu’il investisse route de Clisson illustre l’attrait qu’elle a dû avoir pour investir, compte tenu de son statut campagnard de l’époque, c’est à dire tout à fait différent de la ville. Son acquêt marque la fin prochaine des meuniers propriétaires à la Croix des Herses, que je vous raconte dans mes prochains billets.

Enfin, vous remarquerez que la tenue [terre noble autrement dit fief, relevant d’un autre fief] est dénommée terre rouge et non Clos Torreau.

Je n’ai pu vous présenter en tableau mais voici comment se lit ce qui suit :

Salliot propriétaire 2 p basses, écurie, chambre et grenier, tenue dite terre rouge derrière description du logement Bahuaud J. née Bretonnière habitant jardinière profession de l’habitant Nantes lieu de naissance de l’habitant 50 son âge 300 loyer en francs Ve état matrimonial, 4 fils, 2 filles enfants habitants dans ce logement

Jounneaud Charles logement de ferme Jounneau Charles laboureur Nantes 40 50 M, 1 fils

Monnier François maison entière Boudeaud Louis débit de vin Bazoges, depuis 4 ans à Nantes 50 300 M

Pasquereau 2 rez, 1 1er, jardin Guillot Madeleine Vve Gallard tisserand Langeron, depuis 40 ans à Nantes 55 40 Vve, 2 fils, 2 filles

Lourmaud logement Tendron François cultivateur Orvault, depuis 20 ans à Nantes 54 40 M, 1 fille

Allard moulin, maison basse 3 p Allard Laurent farinier Nantes 30 200 M

Allard moulin, maison Allard Laurent meunier Nantes 57 200 Vf, 1 fils, 1 fille

Lutz moulin, maison Bigot Silvestre meunier Nantes 70 200 M, 4 fils, 3 filles

Lutz moulin, maison Poislane Julien meunier La Boissière, depuis 50 ans à Nantes 68 200 M 2 fils, 1 fille

Bonissant moulin, maison Poisneau Jean meunier St Julien, depuis 22 ans à Nantes 39 200 M, 2 fils, 2 filles

Bonissant moulin, maison 3 p Maisdon Jean meunier Vertou, depuis 30 ans à Nantes 200 M, 1 fils, 2 filles

Aubin Vve Le Lion d’Or, maison entière Perrochaud débit de vin Nantes 41 96 M, 1 fils, 2 filles

Renaud maçon Le lion d’Or, maison, écurie, hangar, cour Sorin Vve débit de vin Nantes 44 150 Vve

Laurent Gault, de Pouancé, à Angers pour affaires : 1577

Comme certains d’entre vous le savent déjà, j’ai beaucoup travaillé les GAULT et d’ailleurs vous avez beaucoup d’actes sur mon blog et sur mon site.

Voici de jour la magnifique signature de Laurent Gault en 1577.  J’y vois 5 rangées de colonnes de chiffres 2 qu’on voit souvent sur les signatures mais dont on ignore le sens, s’il y en a un. Cet acte est passé à Angers, donc il se rendait souvent à Angers pour affaires. Et, pour mémoire, Angers est à plus d’une journée de cheval d’Angers, donc il fallait changer de cheval, probablement au Lion d’Angers, d’ailleurs ici le débiteur était précisément du Lion d’Angers.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 21 octobre 1577 (devant Jehan Bardin notaire Angers) par devant nous notaire royal Angers soubzsigné a comparu Lorant Gault marchand demeurant à Pouancé, lequel soubsmis soubz ladite cour royal d’Angers luy ses hoirs biens et choses a confessé et confesse avoir eu et receu de missire Robert Talbot prêtre demeurant au Lyon d’Angers la somme de 28 livres tz en or et monnaye, en laquelle somme ledit Talbot luy estoit tenu et redevable par obligation passée soubz ladite cour devant ledit Bretin le 24 mars 1574, dont ledit Gault s’est tenu et tient contant et en a quite ledit Talbot ses hoirs, et au moyen de ce ledit Gault a présentement rendu ladite obligation audit Talbot   …

 

Vente des meubles et marchandises de mercerie de défunt Pierre Chauvin : Louvaines 1774 fin

Suite et fin de l’acte d’hier sur ce blog. Tout étant vendu dans le plus grand désordre, je croyais hier que la fin de l’acte ne concernait que les marchandises, or, il n’en est rien, et voici les lits etc… et en fait très, très peu de marchandises, et même à la fin, on découvre qu’en fait il cultivait grains, fruitiers etc… donc ce marchand mercier vivait dans une closerie et non dans une maison de ville avec un seul jardin. Il se rapproche du closier et non du boutiquier.

Non seulement les marchandises de mercerie sont peut nombreuses, en quantité comme en montant monétaire, mais leur nature est surprenante, car on y trouve : mouchoirs, peignes, couteaux, cizeaux, lassets etc… et certes un peu d’articles de couture et des chatelets (que je vous explique ci-desous). Il n’y a donc pas de boutique au sens que nous imaginons, mais seulement un dépôt de marchandises rares mais nécessaires à certains. En outre personne ne sait signer, donc le mercier est tout juste un closier qui a une petite activité de vente de mercerie. Sa fortune n’est pas supérieure à celle d’un closier, ni son niveau culturel. Par ailleurs, l’expert Valleray a le droit d’acheter, donc il est juge et partit, ce qui est surprenant. 

En rose tous mes commentaires.

10 vergettes ou épousettes et 8 restes de pièces de tiret : 40 sols à ladite Hegu
Un lot de boucles, boutons, chatelets, tabatières, avec la cassette où est le tout : 9 livres 10 sols à ladite Hegu
20 peignes de corne avec la cassette où ils sont et 9 boutons de bois pour culottes : 46 sols à ladite Hegu
48 peignes de buis : 50 sols à ladite Hegu
Une petie boête de sapin : 12 sols à l’épouse de Pierre Beaumond
2 douzaines de petits échevaux de fils blanc, 5 pièces de tirets de coiffures, 12 aunes de tiret fleuré et autres petits échevaux : 3 livres 1 sol à Anne Malherbe épouse de René Trillot du bourg de Louvaines
Un lot de grosses dentelles et de petits échevaux de fil de différentes couleurs : 4 livres à ladite Morice
Lot de 2 mouchoirs de soie, de pièces de tirets de toie et fil de plusieurs couleurs, de petits pelotons de fils, un chatelet et quelques petits coints, le tout marchandise de mercerie : 6 livres 5 sols à ladite Thibault
Lot de lassets : 3 livres 5 sols à ladite Hegu
15 bonnets piqués à usage de femme : 40 sols à ladite Hegu
Un petit miroir 39 sols à ladite Hegu
(f°6) 5 autres bonnets piqués et 2 paquets de corde à rouet : 32 sols à ladite Hegu
Lot de courjons [sans doute ce que nous nommons « dragonne »] et un reste de tiret : 50 sols à ladite Hegu
3 paquets de couteaux : 46 sols à ladite Hegu
34 couteaux : 36 sols à ladite Hegu
22 autres couteaux 37 sols
7 autres couteaux à 2 cloux, 3 paires de cizeaux et 7 fourchettes : 42 sols à ladite Hegu
Lot d’épingles : 48 sols à ladite Hegu
2 ceintures de laine et 3 tabatières de buis : 25 sols audit Viel
2 aunes de linon : 4 livres 16 sols à ladite Thibault
2 aunes de linon : 5 livres 12 sols audit Velleray
3 aunes de mi fil : 4 livres 3 sols à ladite Houdebine
5 quarts de toile de Laval : 45 sols à ladite Beaumond
8 aunes de toile blanche : 12 livres 15 sols à ladite Thibault
15 bonnets de laine à usage d’homme et une paire de bas de laine à usage d’enfant : 10 livres 5 sols audit Valleray
5 mouchoirs de coton de demi aune chacun [une aune fait plus d’1,20 m donc le mouchoir ferait 60 cm !!! actuellement en France c’est parfois 25 cm ¼ du mouchoir de 1774 mais chez Linvosges les femmes ont un mouchoir de 32 les hommes de 43 et même un mouchoir à 46 cm, donc on se rapproche des 60 cm d’antan ! Il est vrai qu’autrefois on ne faisait pas souvent la lessive aussi le mouchoir devait servir longptemps entre 2 lessives ] : 50 sols à Mr le prieur d’Aviré
(f°7) 6 autres mouchoirs de coton : 4 livres à demoiselle Jeanne Houdemont du bourg d’Aviré
8 mouchoirs de coton : 77 sols audit Pierre Chauvin
2 autres mouchoirs de coton : 38 sols à Louis Chauvin
10 autres mouchoirs de coton : 4 livres 7 sols à ladite Thibault
7 mouchoirs de toile de Cholet : 3 livres 1 sol audit Viel
6 autres mouchoirs de coton : 52 sols audit Prieur
3 mouchoirs et une moitié de mouchoir de Cholet : 24 sols audit Valleray
4 mouchoirs de coton : 45 sols à la demoiselle Ferron
2 mouchoirs de fil et 2 de coton : 44 sols à la demoiselle Beaumond
4 autres mouchoirs de coton : 36 sols à René Deshays
3 mouchoirs d’indienne : 43 sols à la demoiselle Beaumond
2 autres mouchoirs d’indienne : 61 sols à la demoiselle Leroy du bourg d’Aviré
un mouchoir de toile de Cholet : 24 sols à la femme Poüillet de Nyoiseau
Un mouchoir d’indienne : 33 sols à ladite Trillot
3 autres mouchoirs de coton [soit au total 66 mouchoirs, article rare et cher, et plus cher en indienne qu’en coton] : 3 livres 3 sols à ladite Thibault

(f°8) Une couette : 8 livres 13 sols à ladite Morice
Un viel lodier : 30 sols à ladite Morice
20 nombres de lin non brayé : 6 livres 14 sols audit prieur d’Aviré
Un charlit : 3 livres audit Chauvin
Un autre charlit : 3 lires 1 sol à ladite Delaunay
Une couchette : 3 livres 8 sols à ladite demoiselle Beaumond
Un berceau avec la bersoire : 48 sols à ladite Delaunay
Une huche : 59 sols au sieur Leroy du bourg d’Aviré
Un coffre fermant de clef : 4 livres 10 sols audit Leroy
Une paonne de bois [c’est la cuve pour la lessive, mais d’habitude elle est en terre] : 10 sols audit Deshays
3 brayes à brayer : 79 sols à ladite demoiselle Morice
27 livres d’étoupe non filée : 42 sols à la demoiselle Houdebine
Un hachereau : 20 sols à Pierre Thibault du bourg de Louvaines
Une faux et un siot : 15 sols à ladite demoiselle Morice
Un cerceau : 8 sols à ladite Hegu
Une petite table : 7 sols à ladite Hegu
3 barquets : 32 sols à Guillaume Croissant
(f°9) Une vieille baratte : 2 sols audit Delaunay
Un boisseau mesure d’Angers : 16 sols à ladite Hegu
Une poêle fustière : 11 sols à ladite Hegu
Un passoir : 6 sols audit Pierre Chauvin
Une cuve sans fonds [sic ! à quoi peut-elle servir ?] : 2 sols 3 deniers à ladite Hegu
Un petit barquet : 6 sols à ladite Hegu
Une petite cuve et un petit coffre : 20 sols à ladite Hegu
2 fusts de busse : 43 sols à ladite Hegu
2 autres busses : 45 sols à François Boivin
Un lot de marchandise de mercerie de bonnets de laine à usage d’homme mouchoirs tant d’indienne, coton que Cholet, un mouchoir de soie, bonnets piqués à usage de femme, rubans ou padous de soüle ? laine, de petits cours ?, grosses dentelles, peignes de corne et buis, boutons, chapelets, tabatières de buis, couteaux, épingles, cizeaux, lassets, toile blanche, mi fil, tirets, vergettes et courjous ? : 141 livres 3 sols à ladite Hegu
Un charli avec sa carrée, le tour de lit de coutis barré, unlodier fourré de filasse, une couette et 2 traversins de coutis remplis de plume d’oie : 55 livres à ladite Hegu
(f°10-11) Une armoire à 2 batants fermant de clef : 18 livres à ladite Hegu veuve dudit Pierre Chauvin
Un cabinet à un batant fermant de clef : 15 livres à ladite Hegu
Une huche 3 livres : à ladite Hegu
Une table et 2 bancelles : 3 livres à ladite Hegu
Un vieil cabinet sans clef ni serrure : 24 sols à ladite Hegu
Un trepied de fer : 40 sols à ladite Hegu
Une petite paonne de terre rouge : 3 livres à ladite Hegu
6 draps, une poche, 2 nappes et une souille : 13 livres audit Pierre Chauvin
5 draps, 4 nappes, 2 poches et une souille : 13 livres à ladite Thibault
2 sas à passer farine : 12 sols à ladite Hegu
Un fust de busse : 22 sols à ladite Thibault
2 autres vieux fusts de busse : 22 sols audit Pierre Chauvin
6 vieilles chaises foncées de jong : 24 sols à ladite Hegu
18 douzaines de chatelets [de l’Anjou et du Poitou et du Centre, dévidoir à axe vertical sur lequel on met les échevaux de fil pour les dévider en bobines (M. Lachiver, Dictionnaire du Monde Rural, 1997)] à rouets : 16 livres à ladite Hegu
Un cent de fagots : 12 livres à ladite Hegu
(f°12) 7 lives de résine : 17 sols à ladite Hegu
Ce qu’il y a de foin : 12 livres au sieur Ferron du bourg de Louvaines
Ce qu’il y a de vieille paille : 12 livres audit Ferron
TOTAL 715 livres 3 deniers + 10 livres que ladite Hegu nous a déclaré avoir en argent et monnaye
moins les dettes passives de la communauté savoir :
à Mr le curé de Louvaines 8 livres pour sépulture, messes, enterrement et le service divin dudit defunt Pierre Chauvin
à François Boivin pour avoir sonné audit enterrement 3 livres
aux collecteurs de la taille, capitation et brevet de la paroisse de Louvaines pour la présente année 1774 : 4 livres 14 sols 9 deniers
aux collecteurs du sel de la paroisse de Louvaines 4 livres 16 sols
plus auxdits collecteurs du sel, mesme année, 4 livres 10 sols
à la demoiselle Houdebine de Segré 10 sols pour arrérages de la gerde des marchandises dudit defunt Chauvin 6 sols
(f°13) au sieur Beaumond l’aîné 7 livres 10 sols pour avoir charué et refourché cette année un journal et demi de terre dépendant de ladite maison 7 livres 10 sols
Lesquelles passives reviennent à 32 livres 16 sols 9 deniers, laquelle déduite sur celle susdite de 725 livres 3 deniers, et du montant de l’argent déclaré par ladite Hegu, 692 livres 3 sols 6 deniers, sur laquelle déduisant 10 livres payées audit Valleray pour ses honoraires et 38 livres pour le contrôle de la présente vente, papier timbré etc… et copie de la présente vente, vacation et les 4 deniers pour livre du montant de cette dite vente, il ne reste plus que 644 livres 3 sols 6 deniers, moitié de laquelle appartient à ladite Hegu veuve dudit defunt Pierre Chauvin, moitié audit Pierre Chauvin.
A l’égard de la chair de porc salé et aussu dupeu de grain qui reste, il n’en est autrement parlé, attendu qu’il en est nécessaire pour cueillir et agrener les grains qui sont et dépendent desdites communauté et aussi cueillir les fruits et faire les cidres

Vente des meubles et marchandises de mercerie de défunt Pierre Chauvin : Louvaines 1774 suite

Suite de l’acte d’hier sur ce blog. Le défunt était mercier, et sa veuve doit racheter son nécessaire à faire la cuisine. Ils avaient cependant beaucoup d’instruments de cuisine,  mais on voit peu de luxe, en particulier je suis toujours attentive à l’absence de verre non encore fabriqué en quantité qui permet sa diffusion plus large. Il faut vous avouer que la chimiste que je fus à commencer sa carrière dans la plus grande verrerie d’Europe à Bagneaux sur Loing, qui existe toujours, utilisant le merveilleux sable de Fontainebleau. Alors le verre m’est resté en tête.

En rose tous mes commentaires.

Un gril, une petite broche à rôtir et une broche à feu : 22 sols à la demoiselle épouse du sieur François Morice Me d’étoffes à Segré
Une poêle gresloire et un réchaud : 14 sols à ladite Hegu
4 pots à lait : 8 sols à h. h. René Hegu Md
Une petite pottine et 4 autres pots à lait : 11 sols à Pierre Chauvin
4 autres pots à lait : 13 sols audit René Hegu
2 autres pots à lait, 2 bouteilles à mettre huile et un petit plat et une autre bouteille, le tout de terre : 11 sols à ladite Hegu bigre, cela fait 14 pots à lait ! et les bouteilles sont en terre pas en verre, le verre est rarissime et plus cher comme je le constate encore une fois
Une baratte de terre rouge aec son baratton de bois et la terrine : 23 sols au sieur Pierre Beaumond
Une vache poil brun et un cochon masle : 80 livres audit sieur Beaumond Je suis toujours étonnée de trouver des animaux chez les petits marchands, car Pierre Chauvin était mercier. En fait les petits marchands devaient vivre en autarcie, et faire leur lait. Je vois nos écolos actuels vivre en appartement et produire leur lait !!!
Un plat à soupe, un petit pot à lait, un pichet, 2 petits pots à soupe, une petite écuelle à oreille, une petite baratte de bois et un petit pot de faïence : 10 sols à la demoiselle Houdebine de Segré
Un virrolet, un entonnoir, une gouge et un gohuau et un siot à eau : 34 sols audit Hegu
Un plat de faïence, 2 plats de terre et une terrine : 18 sols à la demoiselle Allaire d’Aviré La faïence est rare, et tout le reste est en étain et en terre. On voit plus de faïence chez les bourgeois plus aisés.
Une marmite : 8 sols à ladite Hegu veuve Chauvin
Un chaudron de fer : 26 sols à la femme de Girard employé dans les fermes du Roy
(f°3) Une marmite : 37 sols à ladite Hegu veuve Chauvin
2 petits goblets d’étain : 11 sols à ladite Thibault veuve Gervais Chauvin
2 petis coins de fer, et 2 petits marteaux de fer : 18 sols à ladite Houdebine
Une poêle à frire : 33 sols à ladite Hergu veuve Chauvin
Une autre poêle à frire : 21 sols à ladite demoiselle Houdebine
Un poêlon d’airain : 16 sols à ladite demoiselle Allaire
Une casserole de cuivre ; 17 sols à ladite demoiselle Houdebine
Une petite passette de cuivre jaune : 29 sols à ladite demoiselle Houdebine
Une cuiller de cuivre : 14 sols à ladite Hegu veuve Chauvin Le cuivre est rare dans les inventaires, il était certainement au dessus de l’étain, mais en dessous de l’argent, car il n’y a aucune argenterie ici, mais pour l’argenterie on sait pas d’autres inventaires que les ventes pouvaient les soustraire.
Un couvercle de cuivre à pot : 9 sols 6 deniers audit Valleray
Une lampe de potin et un chandelier de fer : 50 sols à ladite Thibault Il n’y a pas beaucoup de lampes et je suis inquiète pour la veuve qui ne pourra plus s’éclairer !!
Un moulin à poivre : 39 sols à Jacques Viel de Monguillon J’ai rarement vu ce moulin et il atteste donc une certaine évolution
Une süe (pas compris) : 41 sols à Simon Huau du Tremblay en Louvaines
Un fer à dresser : 40 sols à la demoiselle Allaire La veuve est comme moi, elle ne repassera plus en vieillissant !
Une petit chaudron d’airain : 35 sols à ladite Hegu veuve Chauvin
Un autre petit chaudon d’airain : 3 livres 7 sols à ladite veuve Pierre Pierre Chauvin
(f°4) Un chaudron d’airain tenant 4 seaux : 11 livres 10 sols à ladite veuve Pierre Chauvin Finalement elle avait pas mal de moyens de faire la cuisine mais en garde tout de même plusieurs
Une poële d’airain tenant 7 seaux : 24 livres à Pierre Lemesle de la Chapelle sur Oudon
Une paile à bécher et un broc : 9 sols 6 deniers audit Valleray
Une autre poêle et un croc à rayonner : 20 sols à ladite Morice
2 tranches fourchées : 26 sols audit Valleray
Une tranche et un rateau de fer : 17 sols à ladite demoiselle Morice Manifestement elle est venue monter son ménage
2 vans à vanner : 3 livres 5 sols à la femme de Jacques Delaunay
Un crochet à peser : 28 sols à ladite veuve Pierre Chauvin Serait-ce qu’elle va continuer le petit commerce ?
Une autre marmite et 4 poillons : 31 sols à ladite demoiselle Morice
4 autre poillons : 14 sols 6 deniers à ladite Thibault
7 livres et demie d’étain commun en plats, assiettes, écuelles et cuillers : 106 sols audit Valleray La fourchette n’existe pas
11 draps : 17 livres 10 sols à ladite Hegu veuve Chauvin
4 nappes : 3 livres à ladite Hegu
4 serviettes : 4 livres à ladite veuve Pierre Chauvin
3 poches : 30 sols à ladite Hegu
(f°5) 8 livres et demie en vaisselle d’étain commun : 127 sols 6 deniers à ladite Hegu Il y avait donc 16 livres de vaisselle d’étain mises en 2 lots dont l’un pour le nécessaire de la veuve. Cette quantité de vaisselle est la marque d’un foyer relativement aisé, car c’est généralement de l’ordre de 8 à 12 livres.
Un coffre fermant de clef : 4 livres à ladite Hegu

C’est très curieux, il n’est pas question du lit, pourtant la veuve semble avoir été obligée de racheter tout son nécessaire. Je suppose que le lit n’est pas mis en vente, pourtant il fait partie des meubles.

 

La suite demain, car nous allons voir les marchandises

 

 

 

 

 

Vente des meubles et marchandises de mercerie de défunt Pierre Chauvin : Louvaines 1774

J’avais envie ce matin de me distraire un peu, alors je reviens à ce que j’adore faire : voir les meubles et marchandises de nos anciens. Mais, comme j’ai aussi souvent à l’esprit beaucoup de réflexions lorsque j’observe quelques termes, je vais vous les exprimer, donc mes réflexions apparaîtront en couleur différente, pour que ma retranscription reste tout de même tant soit peu sérieuse.

Voici le début, dédié à Marie-Laure :

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E32 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 26 juillet 1774 sur les 9 h du matin (devant Pierre Allard notaire royal à Louvaines), vente publique des meubles et marchandises de mercerie dépendant de la communauté de biens qui était acquise entre defunt Pierre Chauvin Md mercier et Jeanne Hegu sa femme, et continuation d’icelle entre ladite Hegu, Pierre Chauvun issu du premier mariage dudit defunt Pierre Chauvin avec defunte Marie Vignais, et François, Gervais et René Chauvin enfants mineurs sous bas âge issus du mariage de defunt Gervais Chauvin, vivant cordonnier, avec Françoise Thibault, lequel dit Gervais Chauvin estoit aussi issu du premier mariage dudit defunt Pierre Chauvin avec ladite defunte Marie Vignais, faite en la maison où demeure ladite Hegu et où est décédé ledit defunt Pierre Chauvin au bourg et paroisse de Louvaines, en présence et à la réquisition de ladite Hegu, veuve dudit defunt Pierre Chauvin, dudit Pierre Chauvin tisserant en couty, demeurant à la petite Gilardière paroisse d’Aviré, héritier pour moitié dudit defunt Pierre Chauvin, et de ladite Françoise Thibault, au nom et comme tutrice naturelle desdits François Gervais et René Chauvin ses enfants mineurs issus de son mariage avec ledit defunt Gervais Chauvin son mari, par la représentation duquel ils sont aussi héritiers pour une moitié dudit defunt Pierre Chauvin leur ayeul, demeurante audit bourg et paroisse de Louvaines, et pour faire valoir et proclamer laquelle vente lesdites parties, ès noms et qualités qu’elles procèdent, ont mandé et fait venir h. h. René Valleray Md demeurant au bourg et paroisse de Ménil, apréciateur ordinaire de meubles, lequel à ce présent, après avoir presté devant nous notaire soussigné, le serment en tel cas requis et accoûtumé, a promis de faire ladite vente en son honneur et conscience. A laquelle vente a été procédé comme ensuit. Par devant nous Pierre Allard notaire royal en Anjou résidant à Louvaines, soussigné,

Une paile à feu et un soufflet : 11 sols à ladite Hegu veuve Chauvin quand je retranscris, je vous ai parfois indiqué qu’il fallait lire à haute voix dans sa tête, puisque le notaire écrivait parfois phonétiquement, donc PELLE – Heureusement que la veuve va encore pouvoir faire du feu !!!  Dire qu’il fallait qu’elle assiste à tout cela pour récupérer de quoi vivre !!!

La suite demain

 

 

 

 

 

 

 

La route de Clisson en 1814, selon le recensement.

Elle commence à l’actuelle rue de la Ripossière, ne compte que 12 logements, dont 5 moulins à farine. Elle attire déjà de loin, ainsi Brest, Le Calvados.

Mon premier ancêtre apparu dans le quartier est Jean Grelet, maçon venu des Lucs (85) locataire rue Caton (aliàs rue Dos  d’Âne) en 1814. Demain je vous compte mon premier ancêtre route de Clisson, car il arrive.

Saliot 2 rez,2 1er, tenue Pacreau Pierre jardinier Nantes
Gaudin H. 2 rez,2 1er, jardin Gaudin François tisserand Brest
Champalloyne 2 rz, jardin Tillot Julien laboureur Rezé
Pasquereau 2 rez, 1 1er, jardin Galard Jacques tisserand Maine et Loire
Alard 3 rez, moulin Alard Laurent farinier Nantes
Bigot 2 rez, moulin Bigot Sylvestre farinier Nantes
Poilâne 2 rez, moulin Poilâne Julien farinier Calvados
Maisdon 3 rez, moulin Maisdon Jean farinier Vertou
Poisneau 2 rez, moulin Poineau Jean farinier Chapelle Basse Mer
Renaud Pierre ? 2 rez, écurie, 3 1er, hangar
Cotrel métairie Briand Julien laboureur Fay
Saupin 2 rez Cormerais Sébastien poitier ? St Sébastien