Vincent Guais, natif de Laval, emprunte pour payer son hôte, Angers 1588

Si cela se trouve il n’est pas descendu à l’hôtel mais chez un parent ou ami, mais autrefois, même entre proches parents, comme frère et soeur, ou même enfants chez leurs parents, on payait sa pension et nourriture. Cela doit faire un petit moment qu’il est là car la note est élevée, atteignant 160 livres, or, nous sommes en 1588, date à laquelle la monnaie n’est pas encore très dévaluée !

J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici ma retranscription : Le 15 avril 1588 avant midy, en la court royale d’Angers endroit par davant nous François Revers notaire d’icelle personnellement estably Me Vincent Guaye sieur du Bourg natif de Laval à présent demeurant Angers soubzmetant etc confesse sans contrainte devoir et par ces présentes promet rendre payer et bailler à honneste homme Joachim Vollaige marchand demeurant Angers à ce présent et acceptant la somme de 53 escuz un tiers d’escu sol quelle somme est à cause de loyal prest fait ce jour en présence et à veu de nous et des tesmoings par ledit Vllaige audit Guaye qui ladite somme a eue prinse et receue en francs de vingt sols pièce et quart d’escu au poids et prix de l’ordonnance royale et revenant à la somme de 53 escuz ung tiers
laquelle somme ledit Guaye a dict estre pour convertir et employer en ses pentions nourritures et alyments
payable ladite somme de 53 escus ung tiers scavoir 30 escuz dedant Kazimodo et le reste dedans le jour et feste de St Jehan Baptiste le tout prochainement venant

    Quasimodo est le dimanche qui suit Pâques. Or, en 1588 Pâques était le 17 avril, donc Quasimodo le 24 avril, et l’acte est passé le 15 avril, donc il n’a que 9 jours pour faire le 1er versement, et le reste le 24 juin. Manifestement il s’agit d’un prêt relais ! car il est clair qu’il attendait une rentrée d’argent !

de laquelle somme de 53 escuz ung tiers ledit Guaye oblige soy ses hoirs etc à prendre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait Angers maison dudit Vollaige en présence de Innocent Joubert chirurgien et Claude Lepaslier droguiste demeurant audit Angers tesmoins

Cette vue est la propriété des Archives du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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