Pierre Davy et Marguerite Du Moulinet son épouse créent une rente de blé seigle, Angers 1514

Ce sont mes ancêtres. Et, même si je vous livre ici tout ce que je trouve concernant le Haut-Anjou, que ce soit mes ancêtres ou non, et la plupart du temps ce ne sont pas mes ancêtres, mais seulement mon amour du Haut-Anjou, permettez-moi de manifester ci-dessous ma joie de cette trouvaille.

J’apprends pour la première fois depuis tant d’années de recherches que la Souvestrie, aliàs la Souvêtrie, est située à Champigné, et compte tenu de la présence de Pierre Davy à l’acte, il est impossible de songer à une erreur de géographie du notaire, et c’est bien Pierre Davy et son épouse, Marguerite Du Moulinet, qui ont précisé « Champigné », et comme c’est pour servir d’assiette d’hypothèque, on est certain qu’ils possèdent bien ce lieu à Champigné.
Hélas pour moi, j’avais seulement trouvé par le passé une mention d’un Pierre Davy possédant en 1617 la Souvêtrie à Saint Sulpice (53) dans le dictionnaire de la Mayenne de l’abbé Angot. Il s’agit alors sans doute d’un homonyme, mais si c’est un homonyme, c’est tout de même fort d’avoir 2 homonymes possédant 2 terres homonymes !
Bref, je suis heureuse d’avoir la mention crédible de Champigné, mais déroutée par l’affaire de Saint-Sulpice.

Par ailleurs, l’acte m’apprend que mes ancêtres étaient déjà mari et femme à la date du 17 mars 1514, et ils se sont probablement mariés vers 1510 puisqu’ils marient leur fille Louise en 1529, dont j’ai le contrat de mariage.
Vous trouverez ma très longue synthèse, preuves nombreuses à l’apui, dans mon étude des DAVY de la Souvêtrie. J’y rectifie ce que Bernard Mayaud et l’ADFA ont publié, preuves à l’apui. Mais j’ajoute aussi que cette famille reste encore à travailler, et que sans doute, d’autres chercheurs aussi laborieux que moi, auront un jour le bonheur de pouvoir apporter des preuves qui complètent celles que j’ai trouvées.

En tous cas, pour l’acte qui suit, qui est en fait minuscule et probablement sans importance pour la plupart d’entre vous, et bien il a été énorme pour moi, car il m’apprend à localiser la Souvêtrie avec certitude, et il m’apprend qu’ils étaient déjà mari et femme, et cela c’est ENORME !
Et c’est d’autrant plus énorme que généralement les notaires pour l’assiette de l’hypothèque ne précisent jamais de pièce particulière des biens, donc j’ai eu l’immense chance de tomber sur une localisation précise d’un bien ! Merci Me Couturier d’avoir songé, il y a un demi-millénaire, à cette grande précision !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 17 mars 1513 (avant Pâques, donc le 17 mars 1514 n.s.) en la cour du roy notre sire à Angers (Cousturier notaire) establyz honnestes personnes maistre Pierre Davy Marguerite du Moulinet son espouse sieurs de la Souvestrie et du Hallay ladite autorisée de son dit mary par devant nous demeurant paroisse St Maurille d’une part
soubzmectant etc chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de partie ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir vendu et octroyé et encores vendent etc
à honneste personne René Lesaige bachelier ès loix qui a achacté pour luy ses hoirs
le nombre de 2 septiers de blé mestal de seigle et froment à 13 boisseaux chacun septier à la mesure du Pont de Sée le dit boisseau de chacun septier à comble, bon blé (2 mots incompris) et marchand de rente annuelle et perpétuelle rendable et payable par lesdits vendeurs et chacun d’eulx par chacn an en ceste dite ville d’Angers franche et quicte en la maison et où sera dorénavant ledit achacteur à deux termes en l’an par moitié savoir est aux termes de la st Jehan Baptiste et Nouel le premier payement commençant à la st Jehan Baptiste prochainement venant et à continuer etc
laquelle rente lesdits vendeurs ont assise et assignée assient etc sur ledit lieu domaine et appartenances de la Souvesterye situé en la paroisse de Champigné o ses appartenances et dépendances et généralement sur tous et chacuns leurs autres biens et choses présents et avenir o puissance d’en faire assiette etc sur chacune pièce seule et pour le tout sans ce que la spécialité desroge à la généralité ne la généralité à la spécialité
et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 40 livres tz payés contens en notre présence et à veue de nous en monnaie de dozains par ledit achacteur auxdits vendeurs etc dont etc et en ont quicté etc
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc et ladite rente payer servir et continuer etc et ladite rente et leschoses de l’assiette d’icelle garantir et dommages etc obligent etc chacun d’eulx seul et pour le tout etc à prendre etc renonzant au bénéfice de division etc foy jugement condemnation etc

    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.
    Ev vous voyez que j’ai en prime la signature de mon ancêtre en mars 1514, alors que Couturier n’était pas porté à faire signes les parties présentes et ses liasses sont plus que tristes sur ce point !

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

5 réponses sur “Pierre Davy et Marguerite Du Moulinet son épouse créent une rente de blé seigle, Angers 1514

  1. Donc, cette Marguerite du Moulinet épouse Davy n’est pas la fille de Guillaume du Moulinet et de Roberde Ollivier, n’est-ce-pas?

      Réponse d’Odile :
      Oui, c’est bien cela.
      Je ne suis jamais remontée plus haut que ma Marguerite Du Moulinet épouse de Pierre Davy, mais j’ai encore quelques actes Du Moulinet à mettre ici, hélas tous tournant autour du pot au lieu de me faire avancer.
      Désolée, mais j’ai longuement cherché, et je cherche encore.
  2. Bonjour Madame,

    Angers Saint Pierre, le pénultième jour de novembre 1597 baptème de Jeanne davy fille de Charles davy sieur du Halay et de Guyonne (Suzanne,) Poisson.
    parrain: Jean Gaillard sieur de la Chi..baudière
    marraine: Anne Liger femme de François Gaillard sieur de la Conettière (?), et Françoise fouquet femme de André Guyet sieur de Boismorin, avocat.

    Qui est ce Charles Davy par rapport à Pierre Davy sieur du Halay et de la Souvestrie? Son petit-fils??

      Note d’Odile :

    Merci de me le signaler, mais je n’ai aucune idée des liens, et compte-tenu que j’ai travaillé beaucoup d’actes notariés sur cette famille, je ne me risque pas plus avant, car je n’ai jamais rencontré cet individu donc il est dans une branche collatéralle quelque part. Si vous trouvez un jour une preuve d’un lien, merci de le signaler.
    Je vous remets ma propre retranscription, et les liens vers mon étude des Davy.

    « fut baptisée Jeanne fille de honorable homme Charles Davy sieur du Halay et de honneste femme Suzanne Poisson son espouse le parrain noble homme Jean Gaillard sieur de la Chienbaudière les marraines damoyselle Anne Liger femme de noble homme Franscoys Gaillard sieur de la Couettière et Franscoyse Foucquet femme de maistre André Guyet sieur du Boismorin advocat Angers – vue 258 »

  3. Je suis en train de vous préparer toute l’énorme succession (45 pages) de la communauté de biens de Pierre Davy sieur de Boutigné et Marguerite Leroy, décédés en 1637 sans hoirs.
    Je me replonge donc dans mes travaux DAVY, et je relis mes travaux précédents par lesquels le contrat de mariage de Louise Davy et Jean Le Camus, passé à Angers, le 5 juin 1529, donne le Hallay en dot à Louise Davy.
    A moins que ce couple n’ait pas eu d’enfants, je ne vois pas comment le Hallay aurait pu passer à une autre DAVY encore inconnu de nous, et le mieux serait de voir la postérité éventuelle du couple Lecamus
    merci d’avance à toute personne nous apportant lumière ici
    Ceci dit, ce Charles Davy sieur du Hallay en 1597, mentionné ci dessus, aurait pu tout bonnement porter un titre sans en posséder la terre, et je précise que j’ai renconté ceci souvent. C’est une seconde hypothèse.
    Odile

  4. L’autre hypothèse aurait pu être que ce Charles Davy fut votre Pierre Davy et que son épouse Suzanne Poisson soit Marie Poisson. J’ai rencontré fréquemment dans les registres l’utilisation de prénoms différents d’un acte à l’autre, pour une même personne.
    On peut reconnaître qu’il est curieux d’avoir 2 Davy qui épousent 2 Poisson… Et de retrouver, comme parrain de leurs enfants respectifs un prénommé « Gaillard »…Donc assurément, ce Charles Davy et Pierre Davy ont un lien étroit, si ce ne sont une et même personne (Cependant, il y a une incohérence au niveau des dates. Une naissance en 1697 pour un mariage contracté 30 ans auparavant…)

    Cordialement

      Note d’Odile :

    Oui, une erreur est tout à fait envisageable, mais une double erreur !!!
    De toutes manières, le mien ne portait pas le titre de « sieur du Hallay », terre qui avait été donnée en dot à sa soeur en 1529. Donc, cela fait au total 3 erreurs !!! C’est beaucoup !
    Je suis donc comme vous très sceptique, et je crois qu’il nous faudra encore beaucoup élucider pour comprendre pourquoi cet acte sort de nulle part.
    D’autres élucideront sans doute un jour ce mystère, et probablement après ma mort, car malgré tout ce que je fais, je n’ai rien vu ni trouvé, et pourtant j’en brasse !

  5. Je viens de faire, en vain, pour tenter de trouver leur trace comme parrain ou marraine d’autres enfants, les années 1597 et 1598 d’Angers St Pierre, vues 238 à 293. Ils n’y laissent pas de trace.
    Je remarque aussi que mes ancêtres Davy Poisson vivent à St Maurille, pas à St Pierre.

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