René Furet avait vendu le bien propre de Françoise Le Bergier son épouse, Anges 1531

et comme tous les contrats de mariage le stipulent, et d’ailleurs même le droit coutumier, il doit l’indemniser. Ici, il lui cède la Vayrie à Loiré, mais manifestement le lieu de la Vayrie serait de plus grande valeur, donc elle n’en a qu’une partie. Pourtant la somme de 3 000 livres est très élevée, et d’ailleurs elle atteste que la famille Lebergier dont cette Françoise Lebergier est issue, était très aisée.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 février 1531 (avant Pâques, donc le 9 février 1532) en notre cour royale à Angers (Jean Huot notaire Angers) personnellement estably noble homme René Furet sieur de la Bataillère et de la Vayrye marchand demourant à Angers soubzmectant confesse que paravant ce jour il a vendu ceddé et transporté et aliéné des propres héritages et biens immeubles de honneset femme Françoise Lebergier sa femme et à elle appartenant à cause de la succession de ses feuz père et mère pour la somme de 3 000 livres tournois laquelle somme ledit Furet a employé et d’icelle dispousé à son plaisir ainsi qu’il a confessé par devant nous
et pour récompense satisfaction et remboursement de ladite somme de 3 000 livres tz provenue de la vente desdits héritages de ladite Lebergier iceluy Furet a aujourd’huy quicté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes baille quite cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritage à ladite Lebergier sa femme pour elle ses hoirs etc
de ces héritages domaines appartenances du lieu domaine et seigneurie de la Vayrie sis en la paroisse de Loyré et ses environs jusques à la vraye valeur et estimation par gens de bien et à ce cognoissant de ladite somme de 3 000 livres
et a voulu et consenty veult et consent ledit Furet que ladite Bergier ses hoirs après le décès dudid Furet puissent prendre et avoir et qu’elle ait et prenne sa part dans les héritaegs et domaines dudit lieu de la Voyrie pour et jusques à la concurrence et valeur de ladite somme de 3 000 livres tz
lesquels seront censés et réputés le propre patrimoine et matrimoine de ladite Levergier pour récompense et satisfaction de sondit patrimoine et matrimoine à elle appartenant vendu par iceluy Furet
et lequel lieu domaine seigneurie et appartenances de la Vayrie ledit Furet a par cesdites présentes expressement hypothéqué et obligé à ladite Leberger sa femme jusques à la concurrence et valeur de ladite somme de 3 000 livres tz
ce que ladite Lebergier à ce présente o l’autorisation de sondit mary qui icelle a auctorisée par devant nous quant à ce a accepté et accepte par cesdites présentes
auxquelles choses dessus dites tenir etc et lesdites choses ainsi cédées et transportées comme dit est garantir etc et aux dommages de ladite Lebergier amendes etc oblige ledit Furet soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce Pierre Jourdain et Micheau Guerin demourans à Angers tesmoings
ce fut fait et passé audit Angers en la maison dudit Furet les jour et an susdits

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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