Jean Varice, libraire, à court d’argent, emprunte à un proche parent, Angers 1520

il y a plusieurs libraires à Angers à cette époque, et je trouve un certains Elys, et un autre de Bougue, dont vous aurez bientôt ici des actes.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 8 septembre 1520 en notre cour à Angers (Nicolas notaire Angers) personnellement establiz Jehan Varice le jeune marchand libraire demourant en la paroisse de St Pierre d’Angers tant en son nom que comme tuteur et curateur naturel des enffans mineurs d’ans de luy et deffuncte Perrine Godebille sa première femme d’une part
et Jehan Godebille menuisier demourant à Doué d’autre part
soubzmectans confessent avoir aujourd’huy fait les marchés pactions et conventions tels et en la manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Jehan Varice a baillé et baille à tiltre de ferme et non autrement audit Jehan Godebille qui a prins et accepté de luy audit tiltre de ferme et non autrment du 1er mai dernier passé jusques à 5 années et 5 cueillettes entières et parfaites ensuivant l’une l’autre sans intervalle
tous et chacun les héritaiges audit Jehan Varice et à ses enffans appartenans assis et situés en la paroisse de Cherré et non ailleurs soient tant maisons jardrins vignes prez boys buissons hayes terres labourables et non labourables pour d’icelles choses en jouyr comme ung bon père de famille et fermier doibt faire et iceulx héritaiges labourer et faire faire de toutes faczons et ès saisons convenables et en prendre les fruictz cueillette et revenuz d’iceulx et en dispouser comme de sa propre chose
et est faicte cest présente baillée à ferme pour en rendre et paier par chacun an ladite ferme durant par ledit Godebille ses hoirs audit Varice ou aians sa cause la somme de 50 sols tournois paiable à la feste de Toussaints le premier paiement commençant à la feste de Toussaincts prochainement venant

    j’ai revérifié ma lecture de la somme, qui est toujours écrite en lettres dans les actes notariés, et elle est bien écrite « cinquante sols », or cela ne correspond pas avec ce qui suit, et qui est une avance bien plus élevée !

et paiera en oultre ledit preneur les cens rentes et autres redevances deues pour raison des choses de ceste présente ferme
et icelles choses entretiendra bien et duement en manière qu’ils ne puissent dépérir à ses despens
sur laquelle somme ledit Godebille en a paié et baillé content en notre présence et à veue de nous audit Varice la somme de 12 livres 10 sols tournois que ledit Varice a eux et receuz dont il s’en est tenu par davant nous à bien paié et content et en a quicté et quicte ledit Godebille
auxquels marchés pactions et conventions et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir et à garantir et aux dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents ad ce honorable homme et sage maistre René Durant licencié ès loix, garde des remenbrances d’Anjou et Jehan de la Ruelle apothicaire demourant chez Thomas Gorron marchand apothicaire demourant à Angers tesmoings
fait à Angers en gallerie de l’église de St Jehan Baptiste les jour et an susdit

PS (autre acte au bas du premier, qui confirme bien que Jean Godebille a donné plus que le prix de la ferme) : Le 8 septembre 1520 en notre cour à Angers personnellement establiz Jehan Varice le jeune marchand libraire demourant en la paroisse de Saint Pierre d’Angers, soubzmectant etc confesse debvoir et estre loyaulment tenu et encores promet rendre et paier à Jehan Godebille menuisier demourant à Doué la somme de 7 livres 10 sols dedans le 1er mai que nous dirons 1525 à cause et par raisn de pur et loyal prest fait manuellemen en notre présence et à veue de nos par ledit Godebille audit Varice dont ledit Varice s’en est tenu à content
laquelle domme de 7 livres 10 sols tz rendre et paier etc et aux dommages etc oblige ledit Varice soy ses hoirs etc à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation
présents ad ce honorable homme et saige maistre René Durant licencié en loix garde des remenbrances d’Anjou et Jehan de la Ruelle apothicaire demourant à Angers tesmoings
fait à Angers les jour et an susdits

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