René, Claude et Jacquine Rousseau empruntent 640 livres, Craon 1605

mais en fait, c’est René qui emprunte et Claude et Jacquine sont cautions.
Celle qui leur prête n’est pas une inconnue des Craonnais, puisque c’est la veuve Desalleuz sieur de la Cuche issu du Craonnais.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le mercredi 31 août 1605 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers feurent présents et personnellement establys honorable homme Me René Rousseau sieur de la Grand Maison advocat demeurant à Craon tant en son nom privé que pour et au nom et comme soy faisant fort de honorable homme Claude Rousseau son frère, et damoyselle Jacquine Rousseau veufve de deffunt noble homme Robert Constantin vivant sieur de la Ferandière conseiller du roy au siège présidial d’Angers demeurant audit Angers paroisse saint Martin, lesquels soubzmis soubz ladite cour eux et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc ont recongneu et confessé de leur bon gré debvoir et loyaulment estre tenuz et par ces présentes promettent rendre et poyer en ceste ville dedans d’huy en un an prochainement venant
à honorable femme Jehanne Paulefort dame de la Cuche demeurant en la cité d’Angers à ce présente stipulante et acceptante
la somme de 640 livres tournois à cause de prest présentement fait par ladite Paulefort auxdits establiz esdits noms qui icelle somme ont eu prise et receue en présence et à veue de nous en 800 pièces de 16 sols de présent ayant cours suivant l’édit et ordonnance du roy dont ils se sont tenus à contants et en ont quité et quitent ladite Paulefort
à laquelle somme de 640 livres tz rendre et payer et de despens dommages et intérests en cas de deffault etc obligent ledit sieur de la Maison Neuve esdits noms et ladite Rousseau eux et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens etc renonçant etc et par especial aulx bénéfices de division de discussion d’ordre de priorité et postériorité et encore ladite Rousseau au droit velleien à l’epistre divi Adriani à l’authenticque si qua mulier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donnés à entendre estre tels que femme maryée ne peult intervenir intercéder ne s’obliger pour autruy sinon qu’elle ait expressement renoncé auxdits droits ce qu’elle a dit bien entendre etc foy jugement condemnation etc
et a ledit sieur de la Maison Neuve promis faire ratiffier et avoir agréable ces présenets audit Claude Rousseau son frère et le faire avec eux et ladite damoiselle de la Fevrière ?? (encore pate de mouche) solidairement obliger au payement et restitution de ladite somme de 640 livres tz et en faire et bailler à ladite Paulefort lettre de ratiffication et obligation bonne et valable dedans 8 jour prochainement venant à peine etc ces présentes néantmoings etc
fait et passé audit Angers maison de ladite Rousseau en présence de vénérable et discret Me Hugues Coiscault sieur de la Chennière ? (illisible pate de mouche) chanoine en l’église St Martin et Me Symon Portin escolier demeurant Angers tesmoings

PJ : le même jour, devant le même notaire Serezin à Angers, contre-lettre de René Rousseau mettant hors de cause Jacquine Rousseau

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

6 réponses sur “René, Claude et Jacquine Rousseau empruntent 640 livres, Craon 1605

  1. Bonjour,

    Il me semble que René Rousseau est qualifié dans cet acte, au début sieur de la Grande Maison, puis par la suite sieur de la Maison Neuve. C’est bien cela ? Peut-être s’agit-il du même lieu, une piste peut-être pour arriver à le situer (ce que je n’étais pas arrivé à faire jusqu’à maintenant). La « damoiselle de la Fevrière » n’est-elle pas Jacquine Rousseau « damoiselle de la Férandière » par son défunt mari ?

    Bonnes fêtes à tous !

    Luc

      note d’Odile :

    Je vais relire attentivement l’original et vous répondre, mais mercredi seulement, en prenant soigneusement mon temps.
    Joyeux Noël à vous.
    Odile

  2. Bonjour,

    dans un commentaire du 3 avril 2012 à l’article « Règlement de dettes aux Rousseau par les héritiers Allaneau, Angers 1605”, j’avancais l’hypothèse
    que René Rousseau de Grand Maison et Claude Rousseau de la Ménardière étaient frères, et que celui-ci était le neveu par alliance de son premier mariage de Marie Rousseau. Si Jacquine Rousseau, qui serait donc leur soeur, serait aussi une nièce de Marie Rousseau, Claude Rousseau pourrait donc avoir été neveu de Marie Rousseau, à la fois par le sang et par alliance ? A regarder de plus près après les fêtes et voir ce que cela nous apprendra peut-être de nouveau sur les Rousseau ?

    Cordialement,

    Luc

      Note d’Odile :

    Oui, après les fêtes, j’y verrai plus clair, car j’ai choppé un gentil virus sans doute parent du rhume, qui me met les neurones totalement embrouillés.
    Ainsi, j’avais tenté tout à l’heure de répondre à Symphorien, car Marguerite Allaneau, la mère de Robert Constantin est une soeur prouvée par successions de Julien Allaneau, donc Marie Rousseau n’avait pas trop de mal à être tante dudit Constantin par son époux.
    Mais mes idées n’étant pas si claires à cause du virus qui emcombre mon cerveau, je remets à plus tard ma réponse, et promis on y reviendra.
    Joyeux Noël à tous
    je pars pour la messe, mais rassurez vous, je sais un endroit dans l’église à l’écart, pour ne pas refiler le virus !
    Odile

  3. Bonsoir,

    m’intéressant toujours aux Rousseau (voir entre autres sur ce blog les commentaires ci-dessus) je suis tombé en surfant sur le net sur un article de ce qui doit être un ancien de vos blogs (copie de cet article à la suite de mes commentaires).

    Il est fait référence dans cette article à René Rousseau de la Témentière demeurant en 1587 à la Rousselière, logis construit à Cosmes d’après l’Abbé Angot (t3 p 464-465 et t4p805-806) par René Rousseau, fermier de la Garaudière en 1583, dont hérite avant 1597 Melchior Rousseau, probablement père des frères René Rousseau de Grand Maison, Claude Rousseau de la Ménardière et René le jeune Rousseau du Tertre.

    Dans votre article René Rousseau est donc qualifié sieur de la Témentière. Je n’ai pas trouvé cette terre dans la dictionnaire de l’Abbé Angot, mais je suis tombé sur la terre de la Téloinière, à Quelaines, tout proche de Cosmes ( T3p748), où il est dit (entre autres) : à « … ; n.h. René Rousseau mari de Renée Rousseau, fille de Mathieu Rousseau, acquéreur en 1556, 1568 ; Julien Alasneau, 1588 ; Marie Rousseau, sa veuve, 1602 ; Renée Furet, veuve de Clément Alasneau, 1605 ; … »

    Je n’en tire encore aucune conclusion, mais je me suis dit que cela pouvait aussi vous intéresser ayant vu certains de ces noms dans vos études…

    Cordialement,

    Luc

    Copie de l’artilce :

    « Vente de la métairie de la Prouverie en Pommerieux (53), 1587
    Par Odile Halbert, samedi 2 août 2008 à 07:51
    par Pierre Le Cornu du Plessis et de Cosme
    J’ai relevés plusieurs actes concernant la famille Le Cornu, dont cette vente de la Prouverie en Pommerieux. Par contre, Pierre Le Cornu n’est pas le seul vendeur, et je n’ai aucune idée de ses liens avec les 2 autres vendeurs, en particulier j’ignore s’ils sont liés et si oui comment.
    Cet acte notarié est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7.
    Voici la retranscription de l’acte : Le 24 octobre 1587 après midy, Dvt Grudé Nre royal Angers, en la court du roy notre sire à Angers endroit personnellement establiz
    •Pierre Le Cornu escuyer Sr du Plessis et de Cosme et de la Rongère demeurant audit lieu du Plessis paroisse dudit Cosme,
    •honorable homme René Rousseau Sr de la Tementière demeurant au lieu de la Rousselière paroisse dudit Cosme,
    •et Me Jullien de St Denys advocat à Angers et y demeurant paroisse St Pierre
    •soubzmettant eulx et chacun d’eulx seul et pur le tout sans division de personne ni de biens etc confessent etc avoir aujourd’hui vendu quité ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend quitte cède délaisse et transporte perpétuellement par héritage et promys garantir de tous troubles empeschement
    •à noble homme David de la Marqueraye Sr de la Primetière conseiller du roy en sa court de parlement de Bretaigne à ce présent stippulant et acceptant et lequel a achaité et achaité pour luy ses hoirs
    •le lieu domaine mestayrie appartenantes et deppendances de la Prouverie (l’abbé Angot donne Courbeveille, Laubrières et Pommerieux, et pour celle de Courbeveille il donne seigneur en 1590 Jean Le Cornu du Plessis de Cosmes) sis et situé en la paroisse de St Clément de Craon composé de maisons granges estbales ayreaux rues yssues jardins vergers de 60 journaux de terre labourable ou environ et autres appartenances et dépendances, et tout ainsi que ledit lieu et mestairie de la Prouverye se poursuit et comporte avecques toutes et chacunes ses appartenances et dépendances sans aucune chose en excepter retenir ne réserver
    •tenu ledit lieu du fief et seigneurie du Breil Berard aux cens rentes et debvoyrs seigneuriaux et féodaux anciens et acoustumez que les partyes advertyes de l’édit royal ont vériffié ne pouvoyr déclarer franche et quite des arrérages du passé transportz etc (l’abbé Angot donne le Breil Bérard sous l’article du Breil (le Haut-), tout en citant le nom du Breil Bérard qu’il avait rencontré en 1343, puis 1648 et 1693. En est seigneur en 1538 Jean Le Cornu du Plessis de Cosmes, maintenu en possession contre Guy de Scépeaux. Ce fief était situé sur Pommerieux à la limite Nord et joignant Denazé. Donc le notaire a fait une légère erreur en donnant le lieu situé à Craon, car il s’agit bien de Pommerieux)
    •et est faicte la présente vendition pour le prix et somme de 400 escuz sol en allant à (soit) la somme de 1 200 livres tournois payée et baillée comptée et nombrée manuellement contant par ledit achaiteur auxdits vendeurs quelle somme lesdits vendeurs ont prinse et receue en pièces et au veu de nous en seze escus quart d’escu le tout au poix pris et court de l’édit royal dont ils se sont tenys à contant et en ont quité et quitent ledit achaiteur…
    •fait et passé audit Angers maison de noble homme Me Hervé de la Marqueraye Sr de Villegontier advocat audit siège. »

      Note d’Odile :

    je recherche mon original et regarde le problème et vous réponds sous peu, incessamment.
    Odile
    PS suis depuis 2 semaines dans un problème de plombier, métier disparu à Nantes qui n’a plus que des installateurs de salle de bain neuve
    on n’intervient plus pour 100 euros seulement à 6 000 mini !
    Quelle époque !!!

  4. Bonsoir,

    l’Abbé Angot donne aussi « La Tennevetière » à Courbeveille (commune également liée à l’histoire des Rousseau, proche de Cosmes et Quelaines) et où se trouve aussi une « Prouverie » :

    – T3 p750 : « … En sont sieurs : Lancelot Rousseau, 1552 ;… »
    – T4 p 885 : « … A René Rousseau, fermier de la Garaudière, 1582; … »

    Cordialement,
    Luc

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