Repères Bretons de Champtocé-sur-Loire à l’époque des Pelaud, 1436

Le 11 août 1436 « Désiré Pelaut, chevalier », vend la terre de Mongazon (Domloup, 35) à Pierre Ivete sieur du Boishamon. Nous y apprenons que :
• Jeanne Legras est son épouse et elle ratifie la vente devant le notaire de Champtocé.
• Mongazon appartenait à son frère Jean Pelaut « possédoit lesdits héritaux messire Jehan Pelaut frère dudit chevalier en son vivant », qui est manifestement décédé sans hoirs, puis-que son frère Désiré en a hérité.
• Désiré Pelaut a une soeur à Clisson mariée à un Jean Lebouent : « aussi disoit ledit Ivete que Jehan Lebouent et sa femme seur dudit chevalier demourans ès pais de Cliczon avoient et leur appartenoit sur la dite terre 10 journaux (pli … … … … ) blé de rente que ledit chevalier avoit baillé et assigné pour héritaige audit Lebouent et sadite seur pour partie de son droit »

En 1436, Jeanne Legras, épouse de Désiré Pelaud, a ratifié devant notaire de Champtocé (acte vu hier ici), où le couple demeure au château de Pruinas sur Saint Germain des Prés.

Hier, sur ce blog, André East nous a fourni une synthèse de la présence en Bretagne des Pelaud.
Autrefois, lorsqu’un seigneur avait des biens ailleurs, il y envoyait des fidèles gérer ses biens, voire les défendre militairement.
Le but de ce qui suit est de montrer que les seigneurs de Champtocé ont eu des biens en Bretagne, ne serait-ce qu’à travers les dots de leurs épouses successives, et que ceci explique l’envoi de Pelaud en Bretagne.

collection personnelle, reproduction interdite
collection personnelle, reproduction interdite

Champtocé-sur-Loire est depuis lontemps une possession de la famille de Craon, et voici les évene-ments en ordre chronologique, illustrant les liens avec la Bretagne :

Février 1404, Marie de Craon épouse Guy II de Laval. Elle fille de Jean de Craon (?-1432), ép. Béatrice de Rochefort (?-28 juin 1421), dame de Rochefort-en-Terre (Bretagne). Et elle est petite-fille de Pierre Ier de Craon (1328-1376) ép. Catherine de Machecoul (Bretagne)
fin 1404 naît à Champtocé Gilles de Rais (1404/1440)
1406 Guy II de Laval devient baron de Rais (Bretagne) car en 1400, Jeanne Chabot dernière héri-tière sans enfant de la baronnie de Rais, a désigné son arrière-petit-cousin Guy II de Montmorency-Laval comme son seul héritier, à condition qu’il abandonne pour lui et ses descendants le nom et les armes de Laval, pour celles de Rais.
peu après, Guy de Laval et son épouse Marie de Craon « quittèrent le coléreux Jean de Craon et son château de Champtocé, ils vinrent avec leur fils Gilles à Chéméré avant de s’installer à Machecoul. »
1421 décès de Béatrice de Rochefort-en-Terre épouse de Jean de Craon
1432 décès de Jean de Craon, dernier porteur du nom.
1434 Jean V duc de Bretagne acquiert Champtocé, au grand dam du roi de France, et du roi René, mé-contents de voir un si puissant seigneur sur leurs terres.
1440 Gilles de Rais est exécuté à Nantes pour crimes de sorcellerie, sodomie et meurtres d’enfants.
1er septembre 1444, Gilles de Bretagne, fils cadet de Jean V, et son épouse Françoise de Dinan pren-nent possession de Champtocé.
juin 1446, il est arrêté
Peu après il meurt « étouffé sur l’ordre de son frère François II, qui l’accusait de trahison et de complicité avec les Anglais. »
« Le château , déja passablement délabré à cette époque, est pris par les troupes françaises en 1465 et 1468, et enfin le 21 juin 1472. Louis XI en fit raser la plus grande partie. »
1483, François II, duc de Bretagne « gratifia son fils naturel François d’Avaugour, de Champtocé. François d’Avaugour mourut sans enfants et Champtocé advint par héritage à Odet de Vertus. »
1596, il y avait encore garnison
1652, le château cesse d’être habité

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

30 réponses sur “Repères Bretons de Champtocé-sur-Loire à l’époque des Pelaud, 1436

  1. Synthèse très intéressante. Merci.

    Je voudrais soulever le point suivant. En 1436, Pruinas appartenait à Briand Briend. Jean Pelaud, fils de Désiré l’acquit avant 1477 (Célestin Port, Jacques Levron, «Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire», 1965, Vol. 3, page 334, article sur Pruinas).

    En 1436, Désiré Pelaud demeurait tout près, à la Missonnière, St-Germain-des-Prés.

    Jean Pelaud, seigneur de Mongazon, et frère de Désiré Pelaud, connaissait Gilles de Rais car il était aussi seigneur de la Hunaudière, ancien fief relevant de Saumoussay, situé dans la commune de Saint-Cyr-en-Bourg, au sud de Saumur. Il en fit aveux et déclaration à Claude de Maille et Gilles de Retz, sieurs de Saumoussay. Le fonds de l’Oratoire conservé aux Archives de la ville de Saumur contient les aveux et déclaration concernant ce fief. Je n’ai pu consulter ce fonds qui, je crois, contient de l’information très intéressante sur cette famille. (Archives de la ville de Saumur, Fonds de l’Oratoire de Saumur, page 8, II B 42 et 45 et page 9, II B 46 et 49).

  2. Vous aviez écrit que Jeanne Legras avait apportée la Missionnière, or, c’est celle de Denezé qui avait pour sieur Amauri Legros en 1425.

    la Missonnière, commune de Dénezé-sous-Doué, 49, fief et seigneurie relevant d’Aubigné-Briant. – En est sieur Amauri Legros 1425, François Coasnon 1507, Raoulet 1559 (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876, – chartrier d’Aubigné AD49 série G)

    Il existe une autre terre du même nom, sur la commune de Saint-Germain-des-Prés, 49 – Ancien fief et seigneurie dont C. Port ne donne aucun seigneur avant 1703, et qu’il convient d’oublier ici au vue du chartrier d’Aubigné ci-dessus.

    Alors je reste perplexe, d’autant qu’il peut s’agir d’erreurs dans C. Port, surtout la seconde édition.
    Odile

  3. Merci pour ces Repères, et la discussion qui s’ensuit. Cela donne aussi d’autres éclairages à la famille Cuissard de Champtocé.

  4. Bonjour André
    Je pense que l’édition du C. Port que vous avez est celle de 1876, qui dit pour Pruinas :
    « … dont est seigneur n.h. Brient 1415, Jean Pellaud 1477, Antoine Pellaud 1477 … »
    ce qui signifie uniquement que l’auteur a pu lire des aveux au dates indiquées, mais ne signifie en aucun car que Brient est seigneur en 1436, et encore moins qu’il y a eu acquêt en 1477. D’ailleurs, si vous parcourez ailleurs cet ouvrage, lorsque son auteur avait trouvé une vente quelconque, ou un contrat de mariage, il rédige autrement.
    Donc, pour moi, c’est bien à Pruinas que Désiré Pellaud vivait en 1436.
    Bonne journée
    Odile

  5. -Le CHATEAU de La MISSONNIERE,à St Germain des Prés.

    « ANTOINECUISSARD,SIEUR DU PIN EN CHAMPTOCE,VEUF DE JEANNE PELAULT »
    -Voir billet du 1er 10 2011.Blog Mme Halbert.

  6. Bonjour à vous André
    J’avais mal compris votre version de l’ouvrage de C. Port, car vous disiez avoir la version rééditée en 1965 par Jacques Levron, or, voici ce que dit cette version :

    « Pruinas , château, St Germain-des-Prés. Ancien fief et seigneurie relevant du Plessis-Macé à foi et hommage lige et un quart de cheval de service (Pr. d’A., 1932, p.114). En est seigneur Jean Froget, 1393 ; Thomas Froget, 1415 ; n.h. Briand Briend, 1415, 1434 ; Thomin Pichereau, 1437 ; Jeanne Gohier, veuve de Gilles de la Réauté, 1454 ; Jean Pelaud, 1477 : Antoine Pelaud, 1499, époux de Geneviève Duchesne, d’où Madeleine mariée à Louis de Montberon, 1510, 1513 ; elle meurt en 1516 et la terre passe à Antoine Cuissard, époux de Jeanne Pelaud ; François Cuissard, 1546 ; … (Arch. Dep. : Monographie dactylographiée de l’abbé Goisnard sur le Plessis-Macé) »

    Malheureusement cette version de l’ouvrage ne cite pas de sources primaires mais seulement un manuscrit dactylographié, que je ne possède pas.
    Cette version de C. Port confirmerait donc que les Pelaud n’étaient pas à Pruinas en 1436.
    Par contre, cette version me fait découvrir cette Madeleine Pelaud épouse de Montberon.
    Je suis donc très perplexe.
    Odile

  7. Feu André Sarazin, ancien archiviste de la ville d’Angers (que j’ai bien connu), a oeuvré à la révision du Célestin Port d’après des pièces non encore inventoriées à l’époque de son prédécesseur. Pour lui il n’y a pas de doute La Missonnière est bien celle de Saint-Germain-des-Prés. Voila ce qu’il dit dans le supplément II de 2004:
    « La Missonnière, St Germain-des-Prés, terre et seigneurie appartenant en 1407 à Geoffroy Legras, chevalier; en 1459 à Jean Pelaud; au XVI° s. aux Legay, sgrs de La Fautrière (v. ce nom et art. La Touche Savary). En est sgr en 1540 François Le Gay (C.224, f° 400); Gabrielle Le Gay, née en 1573, épouse Ch. de Savonnières de La Troche…. etc. »
    Le même André Sarazin a donné en tome II de « Manoirs et gentilhomes d’Anjou », 1987, un chapitre sur La Missonnière (P. 121 à 124). Le passage de l’origine est court, je le recopie:
    « La seigneurie de La Missonnière appartenait, en 1407, au chevalier Geoffroy Legras; celui-ci eut pour successeur Jean Pelaud, autre chevalier des Mauges, qu’on voit en 1459 rendre aveu au seigneur de La Chauvière pour son « hostel de La Missonnière. » … etc.
    Comme il y en a de nombreuses, jJe présume que La Chauvière dont il est question est la terre située à Saint-Germain-des-Prés !

      Note d’Odile :

    Bonjour
    et merci de votre contribution.
    Donc, les Pelaud, qui ont été au service des ducs de Bretagne, vivaient bien près du château de Champtocé, acquis en 1434 par Jean V duc de Bretagne
    Saint Germain des Prés touche Champtocé.

    Par ailleurs, j’ai vu (ci-dessus) une Madeleine Pelault épouse de Montberon, dame de Pruinas avant Jeanne Pelault, qui pourrait avoir été une soeur aînée de Jeanne. A y réfléchir cela ne peut pas être une tante, car en Anjou, les filles nobles succédaient à leur père seulement si elles étaient sans frère. Donc, quand on applique cette coutume angevine, on a bien une transmission d’Antoine à sa fille aînée (sans frère) Madeleine, qui meurt donc sans hoirs, et sa soeur cadette, Jeanne, reste héritière noble.
    Bonne fin de journée, fraîche ici.
    Odile

  8. Madeleine Pelaud est bien fille de Antoine et de Geneviève Duchesne. Elle est soeur de Jeanne, de René, seigneur d’Érigné, et, je crois, de Mathurin, seigneur de l’Epinay en Combrée.

    Madeleine Pelaud, «dame de l’Epinay-Greffier, près de Beaupréau,
    d’Érignay, de la Missonnière et de la Bissière », épousa, après 1509, Louis de Montbron, baron d’Avoir et de Champeaux, et lui apporta la seigneurie de l’Epinay-Greffier, près Beaupréau. Cette seigneurie de la Bissière que mentionne le père Anselme de Sainte-Marie n’a pas été identifiée (Père Anselme de Sainte-Marie, «Histoire Généalogique et Chronologique de la Maison
    Royale de France » , 3e édition, Paris 1725, volume VII, page 22).

    Louis de Montbron était le fils de René de Montbron, baron d’Avoir et de Champeaux, et de Louise de Saint-Maure.

    Madeleine Pelaud hérita de sa mère du fief de Chartres situé dans la
    commune de Morannes, au sud de Chemiré-sur-Sarthe, du fief de Miré situé au nord de Châteauneuf-sur-Sarthe et de l’autre fief de Miré situé dans la commune de Daumeray. Louis de Montbron, seigneur d’Avoir, était le propriétaire de ces seigneuries en 1526.

    Madeleine Pelaud est décédée en 1516 après avoir donné vie à cinq enfants.

    Louis de Montbron, seigneur d’Avoir, posséda la seigneurie de la Hunaudière dont René Pelaud, seigneur de l’Epinay en Combrée, était seigneur en 1521. Louis de Montbron vendit cette seigneurie à Charles Cailleteau en 1531 (Archives de la ville de Saumur, Fonds de l’Oratoire de Saumur, page 8, II B 42 et 45 et page 9, II B 46 et 49).

  9. Le commentaire précédent est basé sur des compilations croisées, non prouvées, et je ne les prends pas pour véritables.
    1 – Un tel nombre d’enfants de Désiré Pelaud est impossible en vertu du droit coutumier angevin concernant les successions nobles, qui laissent 2/3 au garçon (et si plusieurs garçons, on suit leur rang) et le reste à se partager entre les autres.
    2 – Si la seconde édition du dictionnaire de C. Port dit vrai pour Pruinas (cf ci-dessus), cela fait une contradiction supplémentaire concernant Pruinas en termes encore de droits de succession, car si Madeleine a eu un ou des frères il n’est pas possible qu’elle ait eu toutes ces terres, dont Pruinas, et si elle a eu des enfants, il n’est pas possible qu’ensuite Pruinas passe à Jeanne Pelaud.

  10. Bonjour

    1 – Un tel nombre d’enfants de Désiré Pelaud est impossible en vertu du droit coutumier angevin concernant les successions nobles, qui laissent 2/3 au garçon (et si plusieurs garçons, on suit leur rang) et le reste à se partager entre les autres.

    Pourquoi impossible?

    Je descend de Pierre de Portebize et Marguerite d’Argenson(mariage 1551), Famille Angevine.
    Ce couple a eut 14 enfants au moins , 10 d’entres eux (6H & 4F), ont contractés un mariage

    Improbable (je vous l’accorde) mais possible

    Bonne Journée
    Stéphane

      Note d’Odile :

    Dans mon raisonnement, je tiens compte des terres possédées par chacun, et c’est sur elles que je me base. Car en aucun cas Désiré Pelaud, qui est qualifié de « chevalier » dans l’acte de 1436, ce qui est encore mieux qu’écuyer, n’a pu donner à ses enfants de son vivant plus que le droit coutumier ne l’y autorisait.
    Ensuite, j’ai une longue pratique des erreurs multiples dans certains ouvrages anciens, et compte tenu du nombre d’erreurs susceptibles de s’y trouver, il est impossible de faire de la généalogie en les compilant, et il convient de se limiter aux travaux avec preuves.
    Tel est ma philosophie et le sens de tous mes travaux.
    J’avais tenté de résumer ma philosophie sur mon site il y a beaucoup d’années, sur des pages GENEAFOLIE
    dont la page vanité quand tu nous tiens !

    Par contre, concernant vos de Portebize, il est possible que certains aient dérogé et travaillé. Dans ce cas ils n’était plus nobles et procédaient alors au partage égalitaire.
    Bonne journée à vous, et cette fois un vrai soleil
    Odile

  11. Il y a confusion ! Si vous relisez mon dernier commentaire du 24 mai, j’ai écrit que « Madeleine Pelaud est bien fille de Antoine et de Geneviève Duchesne » non de Désiré Pelaud.

      Note d’Odile :

    Oui, merci d’avoir rectifié.
    Et je suis désolée de ne pas suivre votre raisonnement mais je suis incapable de croire les sources que vous citez, compte-tenu des erreurs que j’y ai rencontrées.
    Et je n’ai en conséquence qu’une seule méthode de généalogie : les preuves primaires.
    Et au delà je m’arrête.
    Bonne journée à vous
    Odile

  12. Je note l’origine bretonne que vous donnez à Désiré Pelaud mais pense que les Pelaud bretons pourraient bien avoir des racines en Anjou au XIV° siècle !

    Je vous donne le fil de mon hypothèse:

    Le plus ancien Pelaud cité par les archives est, en 1360, Jehan Pelaud, l’un des 33 chefs de familles nobles qui résident sur la châtellenie de Chantoceaux (sergenterie des Mauges, Anjou), et qui est taxé pour 3 écus en répartition de la rançon du Roi Jean II le Bon. alors prisonnier en Angleterre, entre les nobles de France (voir Mémoires de la Société nationale d’Agriculture, sciences et arts d’Angers, tome XVII, 1914, page 171, extrait de AD44 E. 220 un autre article plus ancien présente de ce document : Revue historique de l’Ouest, 1890, pages 100 à 111, Jehan Pelaud cité page 104).

    Il faut noter que la châtellenie de Chantoceaux passe au travers des temps de la Bretagne à la France et vis versa (même source article de A. Bourdeaut : « Châteauceaux au XIV° siècle », pages 127 à 192)… La châtellenie de Chantoceaux fut donc entrainée dans les tourbillons de la guerre de succession de Bretagne et ses suites. Jusqu’à 1341 : bretonne sous le Duc – de 1341 à 1360 : française, sous le Roi – de 1361 à 1367 : française, sous Louis d’Anjou – de 1367 à 1390 : bretonne sous le Duc – de 1390 à 1407 : française sous Olivier de Clisson – de 1408 à 1420: française sous Marguerite de Clisson, comtesse de Penthièvre) – de 1420 à 1448 : bretonne sous le Duc – en 1448 : française sous Jean de Penthièvre…
    Lorque Chantoceaux fut rendue à la Bretagne, en 1367, les nobles inféodés durent rendre aveu au Duc de Bretagne. Certains le firent (parfois du bout des lèvres, comme Clisson, qui restera très pro-français malgré son aveu rendu au duc), et il est fort probable qu’à cette date d’autres nobles quittèrent leurs fiefs pour ne pas faire allégeance à l’ennemi d’hier et se réimplantèrent ailleurs. Je ne vois plus de trace de Pelaud sur la châtellenie de Chantoceaux après 1367 mais vois des Pelaud nouvellement inféodés dans d’autres lieux des Mauges angevines dès 1370 (Hugues Pelaud à La Bourgonnière de Bouzillé, père de Lucette Pelaud qui épousera en 1384 Jean Chaperon) ou mariées dans le dernier quart du XIV° siècle avec des seigneurs des Mauges (telles Jehanne Pelaud épouse du père de Jean de Vaugiraut, mon aïeul, ce qui vous fait comprendre mon intérêt pour les Pelaud – ou Ne Pelaud épouse Jean de La Jumelière – ou encore Honneur Pelaud qui épouse 1 Guillaume Gasselin et 2 Guyon de Mathefelon…). Nous voyons plus tard, en 1468, Jean de Montespedon citer parmi ses vassaux de sa terre de Beaupreau (terre également de la segenterie des Mauges venue aux Montespedon par mariage en 1461 avec l’héritière), deux Pelaud : Jean et Desray – qu’il n’est pas difficile de traduire en Désiré (Dom Bétencourt : Noms féodaux, tome III, page 126)…

    Bien entendu vous m’objecterez que, d’après l’acte que vous citez, Desiré Pelaud est venu s’implanter à Chantocé au XV° siècle après avoir vendu la terre de Mongazon (35), mais si l’acte cité parle de Mongazon, est-on certain qu’il s’agit bien celle située en Ile-et-Vilaine ? De plus le Désiré breton de 1436 semble avoir perdu son frère Jean, alors que le Désiré des Mauges de 1468 est vivant en même temps qu’un Jean – dont on ne connaît pas la parenté ?

    Je pense avoir une piste possible car vous dites que le Désiré Pelaud de 1436 s’est marié à une Legros ou Legras en 1430. Or, si nous trouvons des Legras à La Missonière, nous voyons aussi que dès 1360 il y avait des Legras dans la châtellenie de Beaupreau ! Est-ce que l’épouse de 1430 ne serait pas de cette famille et que le Jean Pelaud cité en 1460 ne serait pas un fils du couple ?

    Nous pouvons toutefois confirmer que la présence des Pelaud est bien attestée en Bretagne après 1367. Pol Potier de Courcy : Nobiliaire et armorial de Bretagne, 5° édition, tome II, page 360 donne avec les mêmes armes que ceux des Mauges « D’argent à trois aigles éployés de sable » : Jean, cité dans une montre de 1392 ; René, homme d’armes en 1491 ; Julien, auditeur des comptes en 1650. Il cite deux terres bretonnes à la famille (très loin de Chantoceaux…) : Sr de La Ville-Aubin, paroisse de Nivillac et sr du Vergier, paroisse de Guérande.

    Je note au passage que je ne vois plus de Pelaud bretons lors de la Réformation de 1668-1672 (A part deux épouses citées : Marthe, une alliance des Kermeno et Radegonde, une alliance des Tuommelin) ?

    Si je reviens avec mon hypothèse de fief des Pelaud abandonné ou saisi en 1367, rien d’ailleurs n’empêche des cadets ou des cousins d’être restés en Bretagne après le départ du titulaire du fief familial vers les Mauges angevines…

    Quoi qu’il en soit pour l’origine de Désiré, je reste toutefois fort gêné par les armes déclarées par ses descendants lors des recherches de noblesse angevines du XVII°: «De gueules semé de bilettes d’or au lion rampant d’argent armé, lampassé et couronné d’or» (d’après Chambois et Farcy) , armes vraiment très différentes de celles des Pelaud des Mauges (d’après Denais) ou de Bretagne (d’après Potier de Courcy) : «D’argent à trois aigles éployés de sable » ?

      Réponse d’Odile :

    Bonjour Monsieur
    Je descends personnellement des Pelaud, et j’ai un document de synthèse des travaux déjà réalisés, que vous trouvez sur mon site, lié à mon blog, sur ma page :

    et plus exactement voici le lien du ducument PELAUD

    Nous avions les Mauges et j’avais émis l’hypothèse que certain Pelault avait suivi la famille BARATON vers le nord de l’Anjou, car on les y voit simultanément migrer ainsi.
    Je ne pensais pas avoir émis l’hypothèse d’une origine bretonne, mais seulement tenté d’expliquer les liens entre l’Anjou et la Bretagne à l’époque de Désiré Pelaud, auquel jusqu’à ce jour je ne me rattache pas, car je ne crois que les sources primaires que j’ai personnellement étudiées, et je suis une excellente paléographe, même rare !
    Le reste est pour moi au stade des hypothèses, et vous verrez dans mon document de synthèse, qui ne contient par moins de 97 références, et beaucoup de retranscriptions, que je différencie clairement ce qui est certain de ce qui n’est pas vérifié.
    Je vous remercie d’avoir apporté cette contribution aux Pelaud, qui recoupe en grande partie nos travaux, mais par contre il me semble bien que vous nous apportez des pistes ou sources publiées qui nous restent à creuser. Cela va me demander un certain temps.
    Dans le cas où la synthèse en 48 pages des travaux Pelaud comporterait des points à discuter ou éclairer encore, je vous remercie de nous le faire savoir sur ce blog.
    En particulier, j’avais dans la version précédente située précisement la Missionnière telle que vous le faîtes, et j’ai eu tord de revenir sur celle de saint Germain des Prés, aussi je vais rectifier en ce sens.
    Bonne journée
    Odile
    PS : André East doit se réveiller bientôt dans son lointain Canada, et compte-tenu de son intérêt pour les Pelault, il ne va certainement pas tarder à vous répondre. Il ne descend pas des mêmes que les miens, mais a tout étudier.
    Seule, celle qui signe ici Elisabeth est aussi descendante, et ce comme moi, à travers l’exécution à Angers au Pilori le 19 septembre 1609 de Claude Simonin époux Pelault, mon ancêtre, qui fut « roué vif et mis sur la roue », pour avoir omis de se rallier à Henri IV après la Ligue, et continué à mener une bande de rebelles, qui tua sans doute, ce n’était pas alors la principale raison de l’exécution, mais eu le grand tort de piller les deniers du roi, et cela valait la roue !

  13. Très grand merci chère Madame sur le lien que vous me donnez. Je viens d’en faire un premier survol, mais ses 48 pages très précises m’obligent à le relire très tranquillement.
    Je vous félicite très vivemet pour la qualité de votre travail, exemplaire…
    Je vais très rapidement reprendre contact avec vous car je pense avoir une bonne référence (non citée dans vos sources) pour remonter vos aïeux !
    A bientôt.

  14. J’ignore quelles sont les origines lointaines des Pelaud mais je ne crois pas qu’elles soient bretonnes. Ces Pelaud qui furent au service des ducs de Bretagne possédaient la plupart de leurs terres en Anjou.

    En 1216, Aimeric Pelaud, seigneur de Chavagnes-Pelaud, dans la commune de Gonnord, donna aux religieux de l’abbaye de Saint-Florent le cours d’eau d’un moulin à Gonnord et les chemins nécessaires à son exploitation (Dom Jean Huynes, «Histoire de l’abbaye de Saint-Florent», folio 185, cité par Louis Raimbault à la page 24 de son «Histoire du canton de Thouarcé et des communes environnantes», Angers 1882). Cet Aimeric Pelaud devait être déjà bien établi puisqu’il pouvait se permettre de donner des terres.

    Tous ces Pelaud que vous nommez sont sans doute parents. Ce Jean Pelaud, seigneur de Mongazon, fils de Jean Pelaud et de Jeanne Baraton, était aussi seigneur d’Érigné en 1412 et de Beaupréau en 1416 (Voir C. Port, Bétencourt, Pierre-Louis-Joseph, l’abbé (1743-1829) «Noms féodaux ou noms de ceux qui ont tenu fiefs en France depuis de XIIe siècle jusque vers le milieu du XVIIIe siècle», Paris, 1826, Volume II, page 879, article St-Maure. Il donne comme source: Anjou 1429 (registre 339, p 11), page 668, article Jean de Montefredon. Il donne comme source : Angers 1468 (registre 338, p8).

    Ce Jean Pelaud mourut célibataire et légua ses terres à son frère Désiré. Ce dernier épousa Jeanne Legras qui lui apporta la seigneurie de la Missonnière.

    Désiré Pelaud légua ses terres à son fils aîné aussi prénommé Jean qui hérita aussi de la Missonnière. Ce Jean Pelaud acquit les seigneuries de Pruinas, de l’Epinay près Combrée, de la Hunaudière, de la métairie de la Guyonnaye, en la paroisse de Noyant, du fief de la Millelière ou Meltière et du fief de la Rochemenier ou Rochemesnier situé dans la commune de Louresse-Rocheménier. Ce Jean Pelaud fut présent à la montre de la noblesse et de l’arrière-ban d’Anjou le 15 décembre 1481 (Revue d’Anjou, 1852, Tome I, page 354). Demeuré célibataire, il partagea ses terres entre ses frères Antoine et René. Ce dernier reçut les seigneuries de l’Epinay, près de Combrée, la métairie de la Guyonnaye et le fief de la Hunaudière pour lesquelles il rendit hommage en 1498, 1513, 1523 et 1529 (Voir articles concernés C. Port).

    Antoine, cité dans le procès-verbal de la réforme de la Coutume d’Anjou comme seigneur de la Missonnière, reçut les autres terres que possédaient son frère Jean plus celles de son père Désiré. Dans un acte daté du 30 octobre 1508 par lequel il fit la présentation d’un nouveau chapelain pour de la chapelle Notre-Dame d’Érigné, Antoine Pelaud est qualifié de seigneur d’Érigné, de l’Epinay-Greffier et de la Missonnière. Antoine Pelaud épousa Geneviève Duchesne. René, leur fils aîné, épousa Geneviève de Feschal. Il reçut la seigneurie d’Érigné qu’il transmit à leur fille Lucette épouse de Guichard de Montbron.

    Pour ce qui est de la seigneurie de la Missonnière dont les Pelaud furent seigneurs dès 1430, il s’agit bien de celle située dans la paroisse de Saint-Germain-des-Prés car Antoine Pelaud était encore seigneur de la Missonnière le 30 octobre 1508. Or, l’autre seigneurie de la Missonnière, celle située dans la commune de Dénezé-près-Doué, appartenait en 1507 à François Coasnon (C. Port, 1876, tome II, page 686, supplément page 282 et édition 1978, page 452).

    Je n’ai pu faire de lien entre les Pelaud qui vivaient à la Roche-Bernard au milieu du XVIe siècle et les Pelaud d’Anjou. Toutefois il ressort qu’ils étaient bien établis à Missillac en 1560 et qu’ils y demeuraient depuis au moins deux générations étant donné le nombre d’adultes qui apparaissent aux registres de Missillac de cette époque.

    Il s’agit probablement de descendants de puisnés. Ainsi, on note l’existence en 1413 d’une sergenterie féodée nommée L’Office-Pelaud située près de Corcoue-sur-Logne, arrondissement de Nantes. Elle était l’une de plusieurs sergenteries féodées qui, « tenues de faire tous exploits de justice, de recevoir les amendes et colligerles rentes », se partageaient la châtellenie de la Benaste qui appartenait alors à Jean de Craon. (Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, vol. 37-38, 1897, page 222.

  15. Une mini coquille à corriger page 5/48 de votre dossier Pelaud:
    Au lieu de rançon de Jean-le-Bon, en 1560…
    Lire … en 1360

      Note d’Odile :

    Merci
    Je vais aussi relire en tenant compte des commentaires de ces jours-ci, les vôtres et ceux d’André East.
    En particulier, je vais mettre dans les liens avec la Bretagne, l’histoire de Chantoceaux, qui de plus me semble une bonne manière d’expliquer la présence à Clisson d’une proche de Désiré Pelaud en 1436.
    Odile

  16. Lors d’un passage à la Bibliothèque Nationale (BNF), site Richelieu, il y a une vingtaine d’années, j’avais pris note (trop) rapide d’un document du XVII° siècle, que je pensais être une note faite lors d’une maintenue de noblesse en 1635 suite à présentation des titres par la famille. Si je me souviens bien, il s’agit d’un tableau avec notes.

    Attention: A l’époque il n’y avait pas de clichés numériques et je pense qu’il serait utile de retourner au document pour valider ou corriger mes notes…

    Nota: La numérotation d’Aboville est de moi, pour traduire en texte le tableau. entre crochets [la relecture incertaine de mes notes anciennes]…!
    _____________________________________________________________

    BNF, Mss., Cabinet d’Hozier 264 (Fr. 31145), Pelaut, 7064

    Saumur, paroisse de saint Nicolas de Bourgueil

    1 – N. Pelaut

    11 – Jean Pelaut, écuyer

    12 – Desiré Pelaut, chevalier, sr de L’Epinay-Greffier, partage 1/1446 X Ne N

    121 – Jean Pelaut, écuyer X pc 4/12/1447 Yolande de La [Rente], transige 4/09/1476

    1211 – Mathurin Pelaut, écuyer, sr de L’Epinay X Marie de Roussigneul

    12111 – Adrien Pelaut, écuyer, sr de L’Epinay, transige en 1538

    12112 – René Pelaut X Perrine [de Jarzes]

    121121 – René Pelaut, sr de Boisbernier X Renée [Buad] , maintenu noble 23/02/1597.

    1211211 – Jean Pelaut, sr de Boisbernier X 10/08/1610 Renée Amirault, maintenu noble Angers 19/03/1638

    1212 – Antoine Pelaut, écuyer, en procès avec ses frères en 1496

    1213 – René Pelaut, écuyer, procès 1496

    ______________________________________________________________

    Mes notes:

    1) Ce tableau est largement à compléter avec vos très nombreux actes.

    2) Dans un Stemma que j’avais réalisé, j’avais rajouté en pointillés – en hypothèses raisonnées (chronologie, lieux…) :

    A – Jehan Palaud, habitant la châtellenie de Châteauceaux, sergenterie des Mauges, Anjou en 1360 et taxé de 3 écus

    AA – Hugues Pelaud, sr de La Bourgonnière (à Bouzillé) X Marguerite de Savonnières

    AAA – Lucette Pelaud, dame de La Bourgonnière X Jean Chaperon: postérité

    AB – Jean Pelaud X Jeanne Baraton (que je pense liée aux Baraton de la châtellenie de Beaupréau) – qui forme la génération 1 du document

    AC – Jeanne Pelaud X Ne N et mère de Jean de Vaugiraut (au Ménil-en-Vallée): postérité
    ______________________________________________________________

      Note d’Odile :

    Le document que vous aviez aperçu autrefois à la BNF concerne manifestement ce Jean Pelaud que nous retrouvons à Saumur et Bourgueil, et qui aurait été frère de ma Marguerite Pelaud.
    Pour l’ascendance de Marguerite Pelaud par les preuves que j’ai retrouvées, j’ai (les chiffres indiquent mon nombre de générations) :

    17-Mathurin Pelault † avant le 12 juillet 1538 x Marie Du Rossignol † avril 1569
    16-René Pelault x vers 1539 Perrine de Chazé, héritière aux 2/3 du Bois-Bernier
    15-René Pelault Sr du Bois Bernier x vers 1575 Renée Du Buat
    14-Marguerite Pelault x avant 1596 Claude Simon aliàs Simonin

    Je n’ai pas Adrien des ma lignée directe.

    Il faudrait effectivement tout de même avoir copie numérique de l’original, malheureusement je demeure en banlieue de Nantes.

    Pour les épouses de Chazé, et Du Buat, donc je descends dans ma ligne directe, vous pouvez consulter mes documents du même nom, tous joignables à partir de la page qui donne tous les liens de ce type de documents, famille par famille.

    La famille de Chazé, hélas, n’a pas fait l’objet de grands travaux par le passé, et les miens sont un début, qui cependant s’arrête net, là où les preuves ne permettent plus de remonter, mais manifestement, comme d’ailleurs pour les Pelaud, je reconnais qu’il s’agit dans les deux cas, d’une unique famille, mais dont tous les liens ne peuvent être clairement explicités.
    Bonne journée à vous
    Odile
    PS : Je me suis permis d’ajouter sur mon document PELAUD, votre étude de Chantoceaux, en vous citant, et j’ai regroupé, parallèlement avec ce que j’avais fait sur Champtocé, dans un § que j’ai intitulé « Les liens des Pelaud avec la Bretagne ».

  17. Bonjour,

    à propos des commentaires d’André East, l’étude des armoiries (si elles sont connues) peut parfois apporter des indices sur la parenté de ce qui parait être des branches éloignées d’une même famille.

    Cordialement,
    Luc

  18. Vous dites « Je n’ai pas Adrien des ma lignée directe »: le tableau de la BNF est en parfait accord, Adrien 12111 étany frère de votre aïeul 12112

    Votre numérotation et celle de mon tableau:

    20- = 1 – N. Pelaut (très certainement Jean X Jeanne Baraton)

    19- = 12 – Desiré Pelaut, chevalier, sr de L’Epinay-Greffier, partage 1/1446 X Ne N

    18- = 121 – Jean Pelaut, écuyer X pc 4/12/1447 Yolande de La [Rente], transige 4/09/1476

    17-Mathurin Pelault † avant le 12 juillet 1538 x Marie Du Rossignol † avril 1569 = 1211

    16-René Pelault x vers 1539 Perrine de Chazé, héritière aux 2/3 du Bois-Bernier = 12112

    15-René Pelault Sr du Bois Bernier x vers 1575 Renée Du Buat = 121121

    14-Marguerite Pelault x avant 1596 Claude Simon aliàs Simonin

      Note d’Odile :

    Rebonjour Monsieur
    Exact.
    Je n’avais par les yeux en face des trous tout à l’heure !
    Adrien a eu une fille unique qui fait les de Scépeaux, et vous avez dans mon étude le passage la concernant extrait du manuscrit de la famille de Scépeaux.
    Odile

  19. à Monsieur de Vaugirault
    Vous avez écrit ci-dessus, le 27 mai dernier, au sujet des Pelaud :

    je reste toutefois fort gêné par les armes déclarées par ses descendants lors des recherches de noblesse angevines du XVII°: «De gueules semé de bilettes d’or au lion rampant d’argent armé, lampassé et couronné d’or» (d’après Chambois et Farcy) , armes vraiment très différentes de celles des Pelaud des Mauges (d’après Denais) ou de Bretagne (d’après Potier de Courcy) : «D’argent à trois aigles éployés de sable » ?

    Je dois dire que ceci m’interpelle parce que René Pelault sieur du Bois-Bernier, mon ancêtre, est le dernier porteur du patronyme.
    Certes, on peut lui concéder ce Jean Pelault sieur du Cormier à Saumur et Bourgueil, comme son fils, qui aurait suivi la famille de Chambes à Montsoreau, mais il est sans hoirs au moment de la recherche des preuves de noblesse du XVIIème siècle, et ce ne sont que des intrus cherchant à capter le nom et l’héritage qui font d’ailleurs face aux héritiers indirects que sont les de Scépeaux, le tout relaté dans le factum de Fesques.
    Donc, ces prétendues armoiries prétendues au XVIIème siècle sont non fondées, car la famille éteinte.

    Par ailleurs, vous citez dans le même commentaire :

    Nous pouvons toutefois confirmer que la présence des Pelaud est bien attestée en Bretagne après 1367. Pol Potier de Courcy : Nobiliaire et armorial de Bretagne, 5° édition, tome II, page 360 donne avec les mêmes armes que ceux des Mauges « D’argent à trois aigles éployés de sable » : Jean, cité dans une montre de 1392 ; René, homme d’armes en 1491 ; Julien, auditeur des comptes en 1650. Il cite deux terres bretonnes à la famille (très loin de Chantoceaux…) : Sr de La Ville-Aubin, paroisse de Nivillac et sr du Vergier, paroisse de Guérande.

    J’ai également cet ouvrage, et je m’aperçois que j’avais oublié cette source dans mon étude, et je complète tout de suite. Mais je constate alors, que cette branche bretonne porte les mêmes armes que les angevins, dont elle serait donc manifestement issu, et aurait des porteurs du patronyme en 1650.
    Maintenant je ne saurais dire quelle branche de l’Angevine ou la Bretonne est la plus aînée en 1600, date à laquelle mon ancêtre René Pelault est encore sieur du Bois Bernier pour peu de temps, et ce avant de vivre le drame de son gendre roué vif à Angers.

    Donc, pas de soucis pour les armoiries, il convient de considérer les recherches du XVIIe pour l’Anjou comme non fondées, et menées par des intrus.
    Bonne journée
    Odile

  20. Monsieur de Vaugirault a pensé que la note qu’il a trouvée autrefois à la BNF était une note faite lors d’une maintenue de noblesse en 1635 suite à présentation des titres par la famille.

    Je suis plutôt porté à croire qu’elle a été rédigée suite à l’ordre donné le 24 octobre 1664 à René Pelaud, fils de Jean et de Renée Amirault, de justifier sa noblesse. Il se présenta devant la Cour des Aides le 16 juillet 1666. Il présenta ses pièces justificatives le 17 mars 1668. Sa noblesse fut reconnue le 29 mars 1668 (Recherche de la noblesse dans la Généralité de Tours en 1666, Mamers, G. Fleury et A. Dangin, impr.-éd., 1895, deux volumes. Publication par E. M. Chambois et P. de Farcy des procès-verbaux de comparution de la noblesse tourangelle en 1666. Catalogue des gentils hommes d’Anjou en 1666, Bibliothèque municipale d’Angers, page 92 et 93).

  21. Je ne pense pas que mon document de la BNF soit celui de la présentation de 1668. En effet Chambois et Farcy « Recherche de la noblesse dans la généralité de Tours », 1895, page 570 (copié sur un original signé des déposants conservé à l’époque au château de Dobert) précise bien les différentes étapes de cette recherche pour René Pelaut:
    1) Le 16/07/1666: « il entend maintenir sa qualité d’écuyer »
    2) Le 17/03/1668, il dépose ses pièces justificatives au greffe.
    3) Le 19/03/1668, il eut acte de la représentation de ses pièces.
    4) Le 29/03/1668: ses pièces lui sont rendues.

    Il est bien précisé dans le procès verbal qu’il a présenté des preuves depuis son triayeul – depuis 1510 !

    Or le document de la BNF:
    1) Ne cite pas René
    2) Cite des documents présentés de 1442 (1° partage) à 1610 (mariage)

      Note d’Odile :

    Sans doute sera-t-il possible d’avoir une copie numérique de ce document, qui pourrait être une demande de Jean, fils de René et père du dernier René ?

  22. Je vais aborder un autre point de votre document Pelault, page 5/45.
    Vous parlez de l’épouse d’Antoine Pelault: Geneviève Duchesne, en la disant probablement fille de Jean du Chesne.
    André Sarazin, « supplément au dictionnaire de Maine-et-Loire », 2004, T. I, P. 246 (Chartres) et T. II, P. 281 (Miré) nous donnent ses parents: Jacques du Chesne (veuf de X 1 avec Françoise Le Roux de La Roche des Aubiers) X 2 avant 1473 avec Anne Hay (elle même veuve de Lancelot Frézeau, seigneur de La Frezelière)…

  23. Merci de tous ces renseignements. En ce qui concerne les Pelaud de Touraine J’avais decouvert ceci
    dans :INVENTAIRE SOMMAIRE DESARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES À 1790 REDIGE PARM. LOUIS LOIZEAU DE GRANDMAISON,Indre et Loire E suppl. 158 (GG. 20.)

    Chapelle de la Chopiniere à Bourgeuil
    ‘Chronologie des familles Dubuat Boisdenier’ ‘sic’ je suppose Bois bernier ,de 1579 à 1693’
    (Bois denier est un nom de quartier à Tours qui peut perturber le lecteur.. )

    Sachant que le dernier des Pellaud de Touraine est dcd en 1693 ceci coïnciderai donc ! …donc je pense que la première date correspondrait à la naissance de Jean Pelaud venu s’établir à Bourgueil et marié en 1610 .

    Malheureusement , il s’agit d’une copie d’ inventaire d’archives effectuée au XIXs ,j’en ai demandé la consultation aux AD 37 mais cette pièce serait encore dans la commune ,bientot transférée aux AD ,j’attends….

  24. Dans son intervention du 28 mai 2013, Monsieur Jean-Claude Vaugiraud nous livra ses notes qu’il tira d’un document qu’il consulta jadis à la BNF, Mss., Cabinet d’Hozier 264 (Fr. 31145), Pelaut, 7064. J’ai obtenu copie de tout ce dossier qui ne contient que trois documents.

    Le premier document, daté du 15 mars 1635, est un jugement signé DEstampes et Jean Bragelongue, commissaires pour le régalement des tailles et la vérification des titres de noblesse. Ces commissaires rédigèrent ce jugement suite à leur vérification des titres de noblesse de Jean Pellault, sieur de Bois-Bernier, de la paroisse de St-Nicolas de Bourgeuil.

    Le second document est une note attachée au premier document. Cette note résume sous forme de tableau l’information généalogique donnée dans le premier document et y ajoute au nom de Mathurin la date de 1510 sans aucune mention.

    Le troisième document est un tableau résumant l’information généalogique extraite du premier document.

    La lecture du jugement du 15 mars 1635, le premier document, nous apprend que c’est à la requête de Jean Pellault lui même que les commissaires firent la vérification de ses titres de noblesse. Jean Pellault leur déclara qu’il était fils de René Pelaud et de Renée du Buat et que sa généalogie remontait jusqu’à Désiré Pelaud, seigneur de la Missonnière. Pour prouver qu’il descendait de cette famille, Jean Pellault devait présenter au moins un document prouvant hors de tout doute qu’il était fils de René Pelaud et de Renée du Buat. Il ne déposa aux commissaires qu’un seul document, son contrat de mariage avec Renée Amirault daté du 16 février 1610; pas d’acte de baptême ni même d’un acte concernant René Pelaud ou Renée du Buat dans lequel on mentionne qu’ils ont un fils.

    Les commissaires lurent certainement cet acte de mariage de Jean Pellault. Dans leur jugement, ils notèrent que dans ce contrat de mariage Jean Pellault est « qualifié d’écuier et fils de deffunt René Pelaut et de damoiselle Renée du Buaud ses père et mère…. ».

    Or nous avons lu sur ce site la transcription de documents postérieurs à 1610 prouvant que René Pelaud, époux de Renée du Buat, était bien vivant en 1610 et même plusieurs années plus tard. Les registres paroissiaux de Noëllet ont conservés plusieurs actes postérieurs à 1610 dans lesquels René Pelaud, sieur de Bois Bernier, est nommé comme parrain. Ils conservent aussi l’acte de sa sépulture dans l’église de Noëllet le 13 septembre 1622. Il n’y aucun doute que René Pelaud, époux de Renée du Buat était bien vivant le 16 février 1610. Il y a donc eu fausse déclaration dans le contrat de mariage de Jean Pellault et de Renée Amirault.

    En définitive, les commissaires fondèrent leur jugement du 15 mars 1635 uniquement sur la déposition de Jean Pellault et sur son contrat de mariage. La déclaration de Jean Pellault est pour le moins vague sur plusieurs points et soulève de sérieux doutes sur l’exactitude et même sur la véracité de l’information qu’elle contient. Il est curieux que Jean Pellault ne fit pas mention du contrat ni de la date du mariage de ses parents. Il fit référence au contrat de mariage de René Pelaud et de Perrine de Chazé, ses grands-parents, mais n’en donna pas la date. Il prétendit que Désiré Pelaud et son frère Jean auraient passé un acte de partage le pénultième jour de janvier 1446. Or, nous avons vu sur ce site que Jean, frère de Désiré, était déjà décédé depuis quelques années lorsque Désiré vendit la seigneurie de Montgazon le 11 septembre 1434. Il ne peut donc pas avoir signé un acte de partage le 30 janvier 1446.

    Si ce jugement ne nous révèle pas un document prouvant les origines de Jean Pellault de St-Nicolas de Bourgueuil, il nous apprend que ce dernier ne possédait pas la preuve qu’il était fils de René Pelaud et de Renée du Buat et qu’il fit une fausse déclaration lors de la signature de son contrat de mariage. Pourquoi fit-il cette fausse déclaration ? Quel profit pouvait-il en tirer s’il était véritablement fils de René Pelaud et de Renée du Buat ? Cette fausse déclaration et les vagues preuves présentées par Jean Pelault pour justifier sa noblesse sont une preuve qu’il n’est pas fils de René Pelaud et de Renée du Buat et qu’il usurpa ce titre.

    Il est tout de même curieux que les commissaires se contentèrent de ce contrat de mariage comme unique preuve de la filiation de Jean Pellault, et qu’ils ne poussèrent pas plus à fond leurs recherches. Pourtant les registres paroissiaux de Noëllet contiennent plusieurs actes prouvant que René Pelaud était bien vivant en 1610.

    Il est intéressant de noter que Jean Pellault avait comme beau-frère et ami, René Amirault, le sénéchal de la baronnie de Bourgueil et qu’il connaissait depuis au moins quelques mois Jean d’Estampes de Valençay, l’un des commissaires. En effet, ce dernier fut parrain le 15 octobre 1634 à Bourgueuil de Jean, fils de François Du Berle, capitaine du château de Bourgueil, et de Jeanne Vigneau. Marie Pelleault, fille de Jean Pellault, fut la marraine (registres de Bourgeuil). Peut être que Jean Pellault connaissait Jean d’Estampes depuis plus longtemps car sa seigneurie du Colombier et son fief de Port-Guiet relevaient de l’abbaye de Bourgueuil dont était l’abbé Léonor d’Estampes, frère aîné de Jean d’Estampes de Valençay.

    Je vous envoie copie des documents de ce dossier.

  25. Bonjour André
    Merci infiniement pour tout.
    C’est en effet très curieux qu’il n’ait pas fourni de preuves
    Par contre je ne suis pas surprise que les commissaires soient tombés dans le panneau, car ils ont fait bien d’autres erreurs.
    Odile

  26. Dans le factum du Pellault prétendant à la succession en 1697, il est inscrit qu’il a existé un autre acte « le Curé de la Paroisse de Noellet, avec trois ou quatre témoins mendiez, dans un autre acte collusoire reçu sans ordonnance de Juftice, par un simple Notaire de village le 13 Juin 1634. & qualifié du titre d’enqueste qui est produit dans le dixièmefac » Si Jean n’a pas présenté d’acte de baptème est que peut être les registres avaient dejà disparu avec les guerres d’où la nécessité d’un certificat du curé.Et certains papiers dont cet acte avec le curé ,ont pu disparaitre lors du procès en succession…Nous avons les factum mais aucune pièces justificatives.

  27. Au bas de son intenvention du 28 mai 2013, monsieur de Vaugiraud ajouta :

    « AA – Hugues Pelaud, sr de La Bourgonnière (à Bouzillé) X Marguerite de Savonnières
    AAA – Lucette Pelaud, dame de La Bourgonnière X Jean Chaperon: postérité

    AB – Jean Pelaud X Jeanne Baraton (que je pense liée aux Baraton de la châtellenie de Beaupréau) – qui forme la génération 1 du document

    AC – Jeanne Pelaud X Ne N et mère de Jean de Vaugiraut (au Ménil-en-Vallée): postérité »

    À cette liste, j’ajouterais Honneur Pelaud qui épousa vers 1385 Guillaume Gasselin, seigneur des Hayes-Gasselin. Devenue veuve, Honneur Pelaud épousa en secondes noces en 1434 Guyon de Mathefelon, seigneur de l’Isle, la Cropte et de Sourches.

    Je crois que Honneur Pelaud serait une sœur de Hugues Pelaud, sr de La Bourgonnière. Cette hypothèse est fondée sur les faits suivants :

    Lorsque Lucette Pelaud, fille de Hugues Pelaud et de Marguerite de Savonnières, fit son testament le 16 août 1421 au château de Dieuzie, Marguerite de Gasseline, dame de la Jossselinière, était parmi les témoins (Généalogie de la famille Chaperon, par Henri Chaperon 2ième édition, Brest, imprimerie Roger père, rue St-Yves, 1873, page 17).

    Or Honneur Pelaud et Guillaume Gasselin eurent une fille nommée Marguerite qui épousa, le 3 juillet 1404, Jean dit Morelet d’Aubigné, seigneur de la Jousselinière (Pin-en-Mauges).

    Lucette Pelaud serait donc une cousine de Marguerite Gasseline et Honneur Pelaud, sœur de Hugues Pelaud.

    Je n’ai rien trouvé sur Jeanne Pelaud, mère de Jean de Vaugiraut. Comme elle a vécu à la même époque que Hugues et Honneur Pelaud et non loin de La Bourgonnière, elle était peut être une proche parente.

  28. Bonjour Odile

    Voilà une autre information (toponymie) pouvant laisser penser que les Pelaud seraient issus de la terre des Mauges
    Sur Gallica :-Bulletin de la Société des sciences lettres et beaux arts de Chollet -1883 (A2)-1891 (A10). p330 . Saint Macaire en Mauges , lieu dit ‘ Fief Pelaud’
    je cite :
     » Fief -Pelaud, 1468 -La terre , fief et seigneurie de la Bernardière et Verger-Pelaud – le fief et seigneurie du Verger-Pelaud et domaines y annexés en la paroisse de Saint Macaire 1678 (H 811)
    Un plan cavalier du bourg de St Macaire , au XVIIe siecle , porte dans sa partie sud et confinant au bourg la mention Fief-Pelaud.Quand au lieu du Verger ,il est situé sur l’Avresme , au nord du bourg, et fut vendu nationalement sur Lebascle d’Argenteuil en l’an V -Nous n’avons aucun renseignement sur ce fief qui ,sans doute, a pris son nom de la famille Pelaud d’ancienne chevalerie, portant d’argent à trois aigles de sable ,2 et 1. »

  29. LES SEIGNEURS DES FIEFS DE LA MISSONNIÈRE AU XVe SIÈCLE

    À quelques reprises sur ce blog, il a été question des fiefs de la Missonnière et de leurs seigneurs au XVe siècle. Je vous soumets quelques éléments qui, je crois, répondent, du moins en partie, à cette question.

    Célestin Port, dans son article sur la Missonnière dans son «Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire » mentionne deux fiefs de ce nom en Anjou, l’un dans la commune de Saint-Germain-des-Prés, l’autre dans celle de Dénezé-près-Doué.

    Il ne nomme pas ceux qui furent seigneurs de la Missonnière dans de la commune de Saint-Germain-des-Prés au XVe siècle.

    André Sarazin, dans son supplément au dictionnaire de Célestin Port, ne mentionne qu’une seule seigneurie de la Missonnière, celle qui fait partie de la commune de Saint-Germain-des-Prés. Mais il donne plus de détails.

    “La Missonnière, St Germain-des-Prés, terre et seigneurie appartenant en 1407 à Geoffroy Legras, chevalier, en 1459 à Jean Pelaud, au XVI° s. aux Legay, sgrs de La Fautrière (v. ce nom et art. La Touche Savary). En est sgr en 1540 François Le Gay (C.224, f° 400), Gabrielle Le Gay, née en 1573, épouse Ch. de Savonnières de La Troche. La terre est acquise avant 1635 par Pierre Lemercier qui en rend aveu à Serrant.”

    Le même André Sarazin a consacré, dans le tome II de “Manoirs et gentilhomes d’Anjou”, 1987, un chapitre sur ce fief de la Missonnière. On y lit :

    “La seigneurie de La Missonnière appartenait, en 1407, au chevalier Geoffroy Legras; celui-ci eut pour successeur Jean Pelaud, autre chevalier des Mauges, qu’on voit en 1459 rendre aveu au seigneur de La Chauvière pour son “hostel de La Missonnière.… ”. Il s’agit probablement de La Petite-Chauvière si-tuée dans la paroisse de Saint-Germain-des-Prés qui relevait de Serrant.

    Le 30 octobre 1508, lors de la présentation d’un chapelain pour la chapelle Notre-Dame à Érigné, Antoine Pelaud était alors seigneur d’Érigné, de l’Epinay-Greffier et de la Missonnière. Antoine Pelaud, qualifié de seigneur de la Missonnière, fut l’un des délégués de la noblesse à l’Assemblée pour la révision de la Coutume d’Anjou en 1508. Il était vivant en 1509.

    Donc, la seigneurie de la Missonnière de la commune de Saint-Germain-des-Prés appartenait à Geoffroy Legras en 1407, à Jean Pelaud en 1459 et à Antoine Pelaud en 1509. On ignore à qui ce dernier céda cette seigneurie.

    L’autre seigneurie de la Missonnière faisait partie de la commune de Dénezé-près-Doué située au nord de Doué à environ 45 km à l’ouest de Saumur. Cette seigneurie de la Missonnière relevait de la châtellenie d’Aubigné qui tenait haute, moyenne et basse justice. Dans son «Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire », Célestin Port écrit qu’en 1445 ce fief, terre et seigneurie de la Missonnière relevait de la châtellenie d’Aubigné-Briant, surnommée d’Aubigné en Anjou. Il ajoute qu’en 1425, Amauri Legros était seigneur de cette seigneurie de la Missonnière, qu’en 1507, elle appartenait à François Coasnon et, en 1559, à Raoulet Urseau.

    Dom Jacques-Joseph Villevieille, dans son  » Trésor Généalogique », publié par Henry et Alphonse Passier, nous donne l’information suivante :

     Le 28 mai 1445, Désiré Pelaud, chevalier, ayant la garde de Jehan Pelaud, son fils mineur, avoua tenir en foi et hommage simple de noble et puissant seigneur messire Olivier d’Aubigné, seigneur dudit lieu, à cause de sa seigneurie d’Aubigné, la terre et seigneurie de la Missonnière, assise en la paroisse de Deneze, et de Rochemesnier, près Doué. (Vol. 3, page 198. Il cite ses sources : Archives du Chapître d’Angers : fenest. 11e, Aubigné, aveux, tome 1er, fol. 46).

     Le 18 octobre 1454, Jehan Pelaud, seigneur d’Érigné et de la Missonnière, avoua tenir en foi et hommage simple de François d’Aubigné, seigneur dudit lieu, à cause de son château d’Aubigné, sa terre, fief et seigneurie de la Missonnière sise en la paroisse de Denèze et de Rochemesnier, près de Doué, et en arrière fief ce que Jehan de Rasillé tenait de lui aux Roches Chamaillart. ( Vol. 3, page 198. Il cite ses sources : Archives du Chapître d’Angers : fenest. 11e, Aubigné, aveux, tome 1er, fol. 76).

     Dans l’aveu qu’il rendit le 5 octobre 1460 à Dame de l’Isle Bouchard et de Doué pour sa terre, seigneurie et châtellenie d’Aubigné, François d’Aubigné déclara que Jehan Pelaud ne tenait de lui que sa terre de Rochemesnier. Il fit de même dans son aveu du 1er mars 1474 à Georges de La Trimoille, sire de Craon, de l’Isle-Bouchard et de Doué. (Vol. 3, page 199. Il cite ses sources : Archives du Chapître d’Angers : fenest. 11e, Aubigné, aveux, tome 1er, fol. 13 et 27).

    Donc, en 1425, Amauri Legros était seigneur de la Missonnière dans la commune de Dénezé-près-Doué et cette seigneurie appartenait à Désiré Pelaud et à son fils Jehan avant 1445. Ce dernier, qui possédait encore cette seigneurie le 18 octobre 1454, la céda avant le 5 octobre 1460. Et François Coasnon en était le propriétaire en 1507.

    De ce qui précède, il ressort qu’au XVe siècle les Legras et les Pelaud possédèrent les deux seigneuries de la Missonnière. Ces seigneuries passèrent des Legras aux Pelaud par Jeanne Legras qui épousa Désiré Pelaud avant 1436. Amauri Legros serait donc un Legras et un proche parent de Geoffroy et Jeanne Legras.

    Les Pelaud furent seigneurs de la Missonnière dans la commune de Saint-Germain-des-Prés probablement de 1430, année du mariage de Désiré Pelaud et de Jeanne Legras, jusqu’au décès d’Antoine Pelaud, après 1509. Ils acquirent la seigneurie de la Missonnière dans la commune de Dénezé-près-Doué, entre 1425 et 1445 et ils la cédèrent entre le 18 octobre 1454 et le 5 octobre 1460.

  30. Bonjour André
    Merci pour vos réflexions concernant la Missonnière.

    J’ai souvent beaucoup de méfiance pour le Dictionnaire de Célestin Port, y ayant hélas rencontré plusieurs erreurs. Je tente donc de comprendre et je me suis risquée sur les cartes Cassini d’une part, et IGN actuelle par ailleurs.
    Il s’avère qu’aucune Missonnière n’existait et n’existe à Denezé.
    Plus curieux encore, il existe une Maczonnière tout près de Denezé !!!! Et si je poursuis cette hypothèse, je peux supposer que l’aveu référencé pourrait être lu fautivement, puis aurait été recopié par les autres. En conséquence, il est impératif de pouvoir voir l’aveu lui-même.

    Concernant Mr Sarazin, il est probable que fassiez référence à la 3ème version du dictionnaire du Maine et Loire, car j’ai la seconde version (et la première) et cette seconde version donne encore la Missonnière à la fois à St Germain et à Denezé.

    Il est plus probale qu’il n’y ait jamais eu qu’une Missonnière, celle de Saint-Germain-des-Prés.
    Et, chose assez remarquable, qui va vous sauter aux yeux si vous regardez cette vue de la carte IGN actuelle :

    Cela y est.
    Vous avez vu la carte.
    Alors avouez que c’est remarquable de voir un MOULIN GRAS toucher la MISSONNIERE, car le nom GRAS vient manifestement de la famille LEGRAS
    Bonne journée à vous
    ici, pas d’hiver, aujourd’hui nous avons 15°, temps de printemps, mes petits arbres miniatures sont fous, ils ne comprennent pas.

    COrdialement
    Odile

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