Pierre Gourreau de la Roche fait les comptes avec son gestionnaire de biens, 1572

je pense que ce Pierre Gourreau est de la même famille que l’époux Leroyer vu en 1604 il y a quelques semaines sur ce blog.
On voit que cette famille possédait plusieurs biens, dont certains près de Saumur, d’autres près de Château-Gontier

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 février 1571 (Michel Hardy notaire royal à Angers) comme ainsi soit ainsi que dès le mois de juillet 1546 missire René (pli) prêtre à la requeste de honorable homme maistre Pierre Gourreau aiant commencé se mesler des affaires de deffunt honorable homme Jehan Gourreau lesné père dudit maistre Pierre Gourreau et se soit aussi meslé des affaires de deffunt homme Jehan Gourreau le jeune son frère et semblablement des affaires de maistre Pierre Gourreau tant en faict de recepte que de mise et tant des terres et seigneuries de la Roche Joullain Pallée fief de Château-Gontier aultrement dict Martineau Ceur de Roy que des aultres de leus terres mestairyes et borderies ou de partye d’icelles à savoir dse affaires dudit Jehan Gourreau lesné depuis ledit temps et en susdit 1546 jusques au temps de son décès qui fut le jour et feste monsieur st Marc 25 avril 1552 desquelles recepte et mise ledit Fauquereau auroit tenu compte audit maistre Pierre Gourreau et baillé les papiers d’icelle recepte et mise jusques au29 mars 1558 et d’icelle recepte et mise auroient lesdits maistre Pierre Gourreau et Jehan Gourreau le jeune ensemble et d’ung mesme voulloir accord et consenetment quité ledit Fauquereau qui les avoit semblablement quités de ses gaiges sallaires et vacations fors de la somme de 17 livres 10 sols 7 deniers en laquelle ils luy estoient encore demeurés redevables de reste de sesdits gaiges comme appert par quitance signée desdits maistre Pierre et Jehan les Gourreau et dudit Faucquereau en datte du 20 mars 1558, et depuis celuy jour se seroit encores ledit Faucquereau meslé des affaires dudit Jehan Gourreau le jeune jusques au mois d’août 1568 qu’il cessa se mesler des affaires d’iceluy Jehan Gourreau et de sa mestairye sise à Distre près Saulmur o ses appartenances et des affaires dudit maistre Pierre Gourreau jusques à ce jourd’huy en fait de recepte et de mise de aulcunes de ses terres mesmes des terres et seigneuries de la Roche Joullain Pallée fief de Château-Gontier la Saullaye la Collinyère et la Gauberdière ou de partie d’icelles faisant laquelle recepte ledit Faucquereau auroit quelquefois baillé quitance de ce qu’il recepvoir et iceluy Faucquereau tenu compte audit Me Pierre Gourreau auquel il en auroit à semblable baillé les papiers de recepte et mise par lesquels auroient esté trouvé déduction faite des mises faites par ledit Faucquereau sur ladite recepte par luy faite et de ses gaiges de tout le temps passé jusques à huy ensemble de la somme de 17 livres 10 sols 7 deniers qui luy esetoit encores deue dudit précédant compte ladite mise se monter aultant que ladite recepte en n’estre rien deu de toutte ladite recepte du passé par ledit Faucquereau audit Gourreau fors la somme de 60 livres qui est deue audit Faucquereau pour le reste de ses gaiges du passé jusques à ce jour
pour ce est-il que en notre cour royale à Angers endroit par davant nous personnellement estably ledit Gourreau demourant en ceste ville d’Angers d’une part, et ledit Faucquereau aussi demeurant en ceste dite ville d’Angers d’aultre part, soubzmectant etc confesent les choses dessus dites estre vrayes et avoir deument compté ensemblement des choses cy dessus tellement qu’ils ont trouvé calcul deument fait qu’ils ne s’entre doibvent aulcune chose du passé jusques à huy et partant se sont entre quictés et quictent l’ung l’autre à savoir ledit Me Pierre Gourreau iceluy Faucquereau de la gestion et administration de sesdites choses tant en recepte que en mise de tout le temps passé jusques à présent et mesmes de ce que en quoy il auroit baillé quictance ou quictances de ce qu’il a cy davant receu pour ledit Gourreau ensemble ceulx auxquels ledit Faucquereau a baillé lesdites quictances par ce que ledit Faucquereau luy en a tenu compte comme dit est et sur ce a rendu tous les parpiers et enseignements qu’il avoit appartenant audit Gourreau et à son dit père ensemble la quité et promis acquiter de la gesttion negotiation et administration des biens et choses dudit Jehan Gourreau le jeune et de sa mestairie sise à Distre près Saulmur o ses appartenances vers damoiselle Tsabeau Lecamus veufve dudit deffunt Jehan Gourreau le jeune son frère par ce que présentement et en notre présence ledit Faucquereau a baillé audit Me Pierre Gourreau par escript les frais et mises qu’il a faites des deniers d’iceluy maistre Pierre Gourreau pour iceluy Jehan Gourreau son frère et pour ladite Lecamus sa veufve et mesmes poyé par plusieurs années les faczons de leurs vignes qui sont des appartenances de leur dite mestairie sise à Distre et achapté les tonneaulx pour le vin creu desdites vignes et plusieurs aultres frais et mises en leurs procès et aultres leurs affaires lesquels deniers que ledit Faucquereau y a employés appartenant audit Me Pierre Gourreau ont esté par luy desduictz par lesdits comptes cy dessus audit Faucquereau auquel n’en est rien deu et demeurent audit Me Pierre Gourreau pour s’en faire rembourser par ladite Lecamus et aultre qu’il appartiendra ainsi qu’il verra estre à faire sans que ledit Faucquereau puisse estre appellé en aulcun garantaite ne soustenement ne aultrement inquiété ou poursuivi pour raison de ce et aussi pour raison des escripts quitances récépisss papiers ou mémoires de comptes portans receptes et mises cy davant baillés par luy audit maistre Pierre Gourreau touttes lesquelles moiennant ces présentes demeurent nulz cassés et adnulés et ledit Fauquereau quicte de tout ce que ledit Pierre Gourreau eu peu ou pourroit demander sans qu’il en puisse estre aulcunement poursuivi pour l’advenir par ledit Gourreau ladite Lecamus ne autres ne aussi ledit Gourreau par ledit Faucquereau leurs hoirs et en quelque sorte ou pour quelque cause que ce soit et aussi demeure quite ledit Me Pierre Gourreau vers ledit Faucquereau de toutes les mises gestions négociations peines salaires vacations et gaiges dudit Faucquereau qu’il eust peu ou pourroit demander pour toutes lesdites mises gestions peines et vacations faites tant pour ledit Me Pierre Gourreau que sesdits père et frère et ladite Lecamus de tous le temps passé jusques à ce jourd’huy et généralement lesdits Gourreau et Faucquereau s’entre sont quictés et quictent de tout ce qu’ils s’entre feussent peu demander pour quelque cause que ce soit de tout le passé jusques à ce jour d’huy
auquel compte accord et quitance et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc dommages etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers par devant nous Michel Hardy en présence de honorable homme Me René Ogier advocat Angers et Me Jehan Gaultier demeurant audit Angers tesmoings

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

8 réponses sur “Pierre Gourreau de la Roche fait les comptes avec son gestionnaire de biens, 1572

  1. -« Testament de Marie Leroyer,femme de Jean Gourreau,sieur de La Roche »
    .Famille Leroyer.
    « -Expertise d’une pièce de terre au bourg d’Iré »
    -Commentaire au billet du 21 10 2009.Blog Mme O Halbert.

  2. Bonjour, j’ai remarqué le patronyme « faucquereau » qui m’était familier. Après vérification, je vois le Fouquereau suivant émigré en Nouvelle-France (mon ancêtre) :
    FOUQUEREAU, Urbain (fils de Jean, Renée Bataille) de Continvoir, Anjou (Indre-et-Loire); 28 ans\81; m 28-12-1676 Qc. Rossignol, Jeanne
    Cordialement, R.-Yves Gagné

      Note d’Odile :

    oui, c’est le même patronyme.
    L’avez vous remonté plus haut, car cela doit pouvoir se faire
    Odile

  3. Bonjour, je n’ai pas encore eu l’occasion de travailler sur cette famille (j’ai environ 650 ancêtres français au 17e siècle) mais je suis bien sûr preneur pour tout info sur mon sosa 1310 (et si j’en descends, il doit être l’ancêtre de 100aines de milliers de Nord-Américains). Bonne journée, R.-Yves Gagné

  4. Rebonjour, je viens de vérifier à l’instant l’acte de mariage dans le registre de Notre-Dame de Québec (28 décembre 1679), il est bien dit fils de Jean Fouquereau et Renée Bataille de la paroisse de Continvoir évêché d’Angers. R.-Yves Gagné

      Note d’Odile :

    autrefois, nos ancêtres n’avaient pas la vie territoriale simple, car seigneurie, et parroisse d’une part, évéché et province d’autre part, ne correspondaient pas. Là, vous êtes à la limité actuelle du Maine et Loire et l’indre et Loire.
    De l’autre côté de l’Anjou, la Cornuaille autrefois Anjou et actuel Maine et Loire, relevait de l’évéché de Nantes etc…
    J’ai vu rapidement sur la base BIGENET que le patronyme BATAILLE était plus fréquent côté Maine et Loire, et le patronyme FOUQUEREAU côté Indre et Loire.
    Est-ce que quelqu’un sait quand cet ancêtre s’est embarqué, quel port, quelle date ?
    Odile
    PS je pensais avoir sur mon site la carte des anciennes paroisses d’Anjou, je recherche, mais si cela se trouve c’est dans le sens PROVINCE et non EVESCHE

  5. Bonjour, je viens de regarder à l’instant le registre paroissial de Continvoir photos 0 à 168, jusqu’à 1660 – on trouve des Fouquereau et des Batailleau (et non Bataille), c’est donc une famille de la région, mais aucune trace du couple Jean Fouquereau x Renée Bataille – je suppose que si l’acte de baptême était dans le registre, cela aurait déjà été publié. Quant à où cette personne s’est embarquée, nous sommes au 17e siècle, la possibilité de trouver une réponse n’est pas grande. R.-Yves Gagné

      Note d’Odile :

    Concernant la paroisse qui est donnée dansun acte de mariage du 17ème siècle, il ne s’agit pas de la paroisse où l’indiviu est né mais de son dernier lieu de résidence. Bien sûr, parfois c’était la même paroisse, mais il est utile de ne pas oublier ma nuance.
    Concernant les embarquements, que ce soit de Nantes ou de La Rochelle, les Archives respectives possèdent toujours les rôles d’embarquement de cette époque, et un fichier a été réalisé pour Nantes, que j’irai consulter à la réouverture des Archives après les congés.
    Sur mon site vous avez des cas connus pour lesquels j’ai participé aux recherches, et même Louis Bureau c’est moi qui ai découvert le baptême et l’astuce du nom de paroisse.
    Voyez donc mes pages CANADA pour vous rendre compte qu’ici on a beaucoup de sources, embarquements, notaires lorsqu’il fallait revenir régler une succession. etc…
    Mais pour les notaires ce sera difficile de savoir où est la succession des parents… car il y a le choix entre Angers Saumur et Tours et autres lieux entre les deux.
    Mais quoiqu’il en soit jamais un fils unique ne partait, ou alors il avait fait un mauvais coup à se reprocher.
    En fait partaient les excédents de famille nombreuse car autrefois seul un enfant héritait de l’atelier ou la boutique du père, et il n’y avait pas de place pour plusieurs, alors les autres étaient priés d’aller voir ailleurs.
    Odile

  6. Bonjour,
    Vous écrivez : Concernant la paroisse qui est donnée dansun acte de mariage du 17ème siècle, il ne s’agit pas de la paroisse où l’indiviu est né mais de son dernier lieu de résidence. Bien sûr, parfois c’était la même paroisse, mais il est utile de ne pas oublier ma nuance.
    Si vous le dites, c’est peut-être le cas dans vos régions de prédilection mais Nouvelle-France, l’affirmation n’est pas exacte à 100%. J’ai même un ancêtre qui est venu avec son acte de baptême avec lui, le curé pouvait donc voir que le type avait bel et bien été baptisé. Le curé à l’acte de mariage et le notaire au contrat de mariage ne donnait pas toujours la même information. J’ai des ancêtres qui donnent aussi d’un mariage à l’autre en cas de plusieurs noces des lieux d’origine en France totalement différents (+ de 100Km d’un point à l’autre, par exemple). Je crois que c’est du cas par cas. Cordialement, R.-Yves Gagné

      Note d’Odile :

    En fait, les parents ont pu entre temps prendre un bail ailleurs.
    Ou bien, lorqu’ils ont plusieurs enfants, ils placent souvent dès l’âge de 8 ans, ailleurs, parfois chez un parent loitain ou proche, parfois non apparenté.
    Ce qui fait qu’il existe beaucoup de cas… pour trouver la paroisse, mais je crois que j’ai un cas bien plu lointain que le vôtre. Pour le comprendre il faut se souvenir que la Loire fut l’autoroute de la France (enfin fluvialement parlant)
    donc j’ai un ancêtre né à Nantes, décédé à Nantes, mais marié à Orléans, où il avait été mis en apprentissage.
    Je pense que dans le cas présent, le prénom URBAIN se retrouve associé à FOUQUEREAU dans plusieurs couples sur Bigenet, et souvent le prénom de donnait de proche parent en proche parent lors que parrainage par exemple, et donc il est certain que vous n’êtes pas loin de trouver, vous brûlez, et c’est sans doute un notaire qui déliera le lien.
    Odile

  7. E.2432.(Carton.)-1 pièce,parchemin.
    1529.-FAUQUEREAU.
    -Présentation par Guillaume Fauquereau,sieur de La Fauqueraye,de la Chapellenie de Saint-Pierre en l’église Saint-Laurent de Baugé.
    (Série E.Titres de famille.AD du Maine et Loire.C.Port.)

  8. Bonjour, lors de ma lecture du registre ce matin, j’ai vu que le prénom Urbain était courant à Continvoir – de plus, plusieurs familles Fouquereau y font baptiser des enfants (photos 41droite, 64d, 111gauche, 133d, 138d, 143d), et au moins une famille Batailleau, quoique j’ai vu ce partronyme à plusieurs reprises. Un mariage (photo 6g) d’un Fouquereau originaire des Essarts. R.-Yves Gagné

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