Michel Guibé « journalier et pauvre honteux » : La Coulonche (61) 1705

Mon ancêtre Michel Guibé était journalier. Mais mieux, au mariage de sa fille Catherine, elle aussi mon ancêtre, le prêtre a écrit « fille de feu Michel Guibé journalier et pauvre honteux ». J’ai déjà un SDF à la troisième génération seulement, mais là, je pense que j’ai mon record de pauvreté. J’ai en effet le contrat de mariage de Catherine, et elle ne possède en tout et pour tout, en argent liquide et meubles, que la somme de 15 livres, et ce en 1705. Or, vous avez remarqué que j’ai dépouillé beaucoup de contrats de mariage, de toutes classes sociales, et en 1705 le métayer avait plus de 300 livres le closier plus de 150 livres, le journalier Michel Guibé était donc bien très pauvre.

Pratiquement, on sait que beaucoup de Normands émigraient, faute de pouvoir s’installer sur place pour vivre convenablement, car par ailleurs j’avais aussi remarqué que dans les familles nombreuses d’alors, les enfants mourraient moins souvent qu’ailleurs, et la surpopulation était rapidement économiquement non viable. Autrefois, lorqu’on émigrait pour des raisons de pauvreté, la terre avait des espaces vierges à peupler. Tout à changé de nos jours, et ceux qui émigrent n’ont plus de places vierges.

Je vous mets les vues du registre paroissial de La Coulonche, et même une vue détaillée, afin que vous puissiez vous même constater le vocabulaire utilisé ici. J’avais autrefois fait cette filiation, et je viens de la remettre au goût du jour, et passant sur ce vocabulaire exceptionnel dans un acte d’état civil, je vous demande si vous avez aussi des annotations aussi surprenantes, quant au niveau social de vos ascendants.

 

 

 

 

2 réponses sur “Michel Guibé « journalier et pauvre honteux » : La Coulonche (61) 1705”

  1. Sur l’acte de sépulture,au 17 4 1634 à Angrie, de mon ancêtre Charles Adam (11ème génér),le curé note, « pauvre tissier de cette paroisse ».(vue 168).

    « Si on avoit la généalogie exacte et vraie de chaque famille,il est plus que vraisemblable qu’aucun homme ne seroit estimé ni méprisé à l’occasion de sa naissance.
    A peine y a t’il un mendiant dans les rues, qu’il ne se trouvât descendre en droite ligne de quelque homme illustre,ou un seul noble élevé aux plus hautes dignités de l’état,des ordres et des chapitres,qui ne découvrit au nombre de ses aïeux,quantité de gens obscurs »
    (Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.)

  2. « Pauvres honteux. »
    Gens d’honnête condition,qui souffrent beaucoup,sans oser découvrir leurs nécessités.

    « Pauvres de la paroisse »,de la commune.
    Ceux qui sont à l’aumône,de la paroisse ,de la commune.

    (Dictionnaire de l’Académie Française.)

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