Les épidémies de dissenterie 1707 en Anjou et 1708 à Merdrignac (22)

Les épidémies étaient nombreuses autrefois et je relis souvent l’un des meilleurs ouvrages de ma bibliothèque :

  • François LEBRUN, les Hommes et la mort en Anjou aux XVIIe et XVIIIe siècles, Flammarion, 1975

Grâce à ses travaux, j’ai pu comprendre au fil de toutes mes recherches en Anjou, les épidémies vécues et subies par mes ancêtres.

En Anjou l’épidémie de dissenterie sévit en 1707 qui commence l’été, donc avec la pollution des eaux, fait de très nombreuses victimes. François Lebrun l’étudie p. 251 et suivantes de l’ouvrage ci-dessus, avec beaucoup de chiffres.

A Merdrignac, dans les Côtes d’Armor, elle sévit en 1708 et ce matin, je suis sur les pages serrées de victimes très nombreuses. Là encore l’épidémie commençe l’été, donc certainement une cause identique à celle d’Anjou, à savoir une pollution des eaux,.

Voici l’une des mes ancêtres décédée de cette épidémie :

Renée Ollivo est inhumée à Merdrignac le 3 septembre 1708, au début de l’épidémie qui fit de très nombreuses victimes « épouse de Jean Gorge, présents ledit Jean Gorge, Mathurin Gourier et Jean Gaultier »

Hélas, je ne suis pas parvenue à trouver sur le site du CAIRN, tenu par les historiens, d’étude satisfaisante de ces dissenteries. J’ai même lu, avec une grande stupéfaction, qu’il fallait fuir les villes, alors que moi,  j’observe dans toutes mes recherches qu’on mourrait très bien d’épidémie à la campagne, car l’eau polluée l’été y sévissait aussi bien grâce au puits près du fumier, des déjections dans les rivières à sec etc… Les villes n’avaient pas le privilège des épidémies…

 

5 réponses sur “Les épidémies de dissenterie 1707 en Anjou et 1708 à Merdrignac (22)

    1. Bonjour
      Oui, mais plus tardives. J’étais sur une période plus ancienne, et j’ai même rencontré la peste,ainsi que l’écrit le prêtre sur le registre, dans les années 1560 à Ménéac. Pour les épidémies telles que celle de 1708 à Merdrignac il écrit bien « dissenterie », donc selon ce François Lebrun avait observé en Anjou, une pollution des eaux l’été.
      Je suis toujours sensible à la notion d’eau potable, si récente chez nous, et cette eau potable n’existe toujours pas sur notre planète actuellement pour tant de milliards d’êtres humains que j’y pense souvent.
      Je préparais aussi des décès à mettre en ligne, car le gendre et son beau-père meurent le même jour et selon moi, c’est fréquent dans nos recherches, et c’est toujours une infection alimentaire qui en est la cause, que ce soit l’eau non potable ou autre.
      J’ai eu dans une autre vie un métier qui touchait à l’hygiène alimentaire, raison pour laquelle j’y suis très sensible sur le plan historique.
      Odile

      1. Bonjour
        Je trouve dans la région choletaise le cas de 5 décès d’enfants dans la même famille. Les personnes sont âgées de 8 à 18 ans , vivent ensemble dans la même ferme et sont décédées sur une période de trois semaines entre le 13 octobre 1707 et le 6 novembre 1707.
        L’idée d’une épidémie type dysenterie me vient aussitôt à l’esprit.
        Jehanne 3

        1. Vive l’eau potable ! Nos ancêtres buvaient n’importe quel puits pollué etc… surtout en fin d’été. Vous avez raison, ils ont consommé ou bu la même chose en famille !!!
          Odile

  1. DYSENTERIES épidépmies St-Germain/Moine et Anjou XViie – XVIIIe

    1639 Après la grande sécheresse de l’été qui a tari puits et fontaines, les gens boivent des eaux malsaines et l’épidémie de dysenterie est foudroyante , dès le mois d’octobre.
    Le sud des Mauges est épargné ainsi qu’une grande partie du Baugeois – et pourtant à Beaupreau,185 victimes paroisse de St Martin en 6 mois, si bien que les curés, les chanoines de Ste Croix et les habitants s’enfuient à La Chapelle du Genêt où la double épidémie – dysenterie et peste – décime bientôt la population-. Saint Germain 45 décès : c’est le clocher des années 1604 à 1686 : soit 22 femmes, 23 hommes. Sur les 45 décès , 33 ont lieu ds le dernier trimestre :octobre 18 ( 13 pour toute l’année 1638 et 17 pour toute l’année 1640), novembre 9, et décembre 6. Déséquilibre dans la répartition : 12 femmes pour 21 hommes. Certes ,il y eut 40 naissances cette année-là ; il n’y en aura que 28 en 1640.Les années suivantes, la vie reprendra le dessus et 1646 verra le record de mariages : 19 .
    Il y a eu pire en 1719, année e la plus grande catastrophe démographique pour St-Germain…etc..

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