introduction
Mes ascendants FAUCHON étaient apothicaires de 1554 à 1668 dans la maison touchant l’Hôtel-Dieu de Provins. Je découvre une maladrerie toute proche de Provins, à peine quelques km au sud, à Sainte-Colombe. Il reste sur place un bâtiment ancien et MONUMENTUM en donne une page sur laquelle vous avez même la vue de ce bâtiment. Michel Langlois en administre les biens et à ce titre il fait publier la recherche d’un nouveau preneur du bail de la métairie de la maladrerie le dimanche 14 décembre 1664. Autrefois, comme tout le monde allait à la messe, cette annonce était publiée à l’église, je pense à l’issue de la messe, pas au cours de la messe. D’ailleurs, de nos jours, à l’issue de la messe, il y a parfois de petite annonces, certes non commerciales et qui n’ont rien à voir avec ces annonces du passé. Mais c’était tout de même le meilleur moyen de communication des informations sans téléphone, sans journeaux ni télé et… ce que nous avons aujourd’hui du mal à nous imaginer.
le nom est aujourd’hui modifié
Le nom de la maladrerie était CROS LE BARBE et il est devenu CLOSEBARBE ce qui n’a plus le même sens.
Par contre la métairie qui est à bailler n’est pas située à Sainte-Colombe mais à Villiers Saint Georges au nord de Provins, Je découvre le vocabulaire de la Brie un peu différent de celui de l’Anjou, ainsi le bail à ferme est ici bail à moisson, mais le prix est bien équivalent, ici 150 livres tz.
retranscription
Cet acte est aux Archives Départementales de Seine-et-Marne, AD77-260E36
Maistre Michel Langlois administrateur de la maladrerie de Cros le Barbe fait ascavoir que la terre ferme et mestairie dépendant dudit Croslebarbe sis à Villiers Saint Georges est à bailler à moisson pour 3 ou 6 ou 9 années afin que s’il y a quelques personnes qui désirent la prendre ils ayent à se retirer par devant luy, il leur en fera prix raisonnable à ce que nul ne prétende cause d’ignorance. – Publié par moy clerc et maistre d’escolle par trois dimanche et feste à l’issue de grande messe le 14 décembre 1664 – signé Vaucouleurs.
« La pierre de criées »,petit monticule de quelques marches sur la place de l’église ,où le garde champêtre faisait les annonces publiques , à l’issue de la messe dominicale, existait encore dans mon enfance.
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1947_num_105_2_9778