Obligation créée par Jacques Gousdé sur Françoise Pouriatz, Angers, 1643

J’avais déjà des actes par lesquels les Pouriatz se montraient aux côtés des Gousdé. Cette fois, je franchis une génération, car on est avec le fils de Jacques Gousdé, et les enfants de Jean Pouriatz de la Hanochaie, et ce toujours une obligation, qui montre la confiance qui existe entre eux.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 20 juin 1643 avant midy, pardevant nous Guillaume Guillot et Louis Coueffe (classé à Louis Coueffé) notaires royaulx à Angers furent présents establis et duement soubzmis Me Jacques Gousdé sergent royal et René Desmas marchand demeurant en la paroisse de Challain, ledit Gousdé tant en son privé nom que soy faisant fort de Charlotte Poustier sa femme, à laquelle il promet faire ratiffier ces présentes et obliger solidairement avecq luy à l’effet et entretien d’icelles en fournir et bailler à l’achapteresse cy-après nommée rattification et obligation vallable dans 15 jours prochains venant à peine etc
et encore Me Jacques Pouriatz Sr de la Hanochaie advocat au siège présidial de ceste ville y demeurant paroisse St Michel du Tertre,

    (c’est le fils de Jean Pouriatz sieur de la Hanochaie, et il est aussi frère de Françoise qui va prêter les 600 livres. Manifestement, il est là en temps que caution de Jacques Gousdé et non comme emprunteur.)

lesquels chacun d’eux esdits noms et encore chacun d’iceux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc renonçant au bénéfice de division discussion et ordre etc ont confessé avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent par hypothèque général et universeil, promis et promettent garantir fournir et faire valoir tant en principal que comme arrérages

à damoiselle Françoise Pouriatz veufve de Me René Bascher vivant sieur du Joreau aussi advocat audit sièce demeurant en la paroisse de St Michel du Tertre à ce présente et acceptante, laquelle a achapté et achapte pour elle ses hoirs la somme de 33 L 6 S 8 D de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle payable et rendable franche et quitte par lesdits vendeurs esdits noms leurs hoirs etc à ladite achapteresse ses hoirs etc chacun an en sa maison en ceste ville à pareil jour et date des présentes à commencer le premier paiement d’huy en un an prochain venant et à continuer etc laquelle somme de 33 L 6 S 8 D de rente lesdits vendeurs chacun d’eux esdits noms solidairement comme dit ont dès ce jour et par ces présenes assise et assignée assient et assignent généralement sur tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles rentes et revenus quelconques présents et futurs quelque part qu’ilz soient situéz et assis, avecq pouvoir à ladite achapteresse ses hoirs etc d’en demander vente toutefois et quantes … pourront lesdits vendeurs esdits noms leurs hoirs l’admortir quand bon leur semblera,

et est faite ladite vendition cession et constitution de rente pour la somme de 600 livres tz payée contant en nostre présence par ledit acquéreur auxdits vendeurs esdits noms qui l’ont receue en or et monnaye le tout bon et ayant cours suivant l’édit …
fait et passé audit Angers au tablier dudit Coueffé présent Me Jehan Raveneau et René Denyon clercs

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci de laisser un commentaire sur ce blog.

4 réponses sur “Obligation créée par Jacques Gousdé sur Françoise Pouriatz, Angers, 1643

  1. Bonjour,

    Je tiens tout d’abord à vous féliciter pour l’énorme travail de recherche effectué.
    Pour ma part, je m’intéresse aux familles Goudé et Tardif (nom de mon mari) du Haut-Anjou.
    Je me permets de donner ma généalogie qui recoupe vos recherches sur la famille Gousdé :

    Julien Gousdé et Jeanne Thomas mariés le 28/11/1641 à la Chapelle Hullin dont
    René ( né le 12.5.1646 à Noellet) marié avec Perrine Rimbault à
    Chazé-Henry le 2.7.1672 dont
    Jacques marié 1/ le 19/7/1701 avec Anne Ménard puis avec
    2/ le 2/7/1712 avec Michelle Chauvin dont
    Jacques (°1714) marié avec Julienne Ménager,à Soudan le 5/11/1750 dont
    Louis (°1761) marié avec Jacquette Bernard, à St Aubin des Chateaux le 23/6/1796 dont
    Julien (°1799) marié avec Françoise Boisseau, à Chateaubriant, le 17/9/1826 dont
    François Julien (°1833) marié avec Jeanne-Marie Hubert le 22/11/1862 à
    Chateaubriant dont
    François Louis (°1870) marié avec Louise Marie Emeriau le 12/10/1903 à
    Chateaubriant dont
    Francis né en 1907, mon grand-père paternel.
    J’ai trouvé les actes de naissances/mariage/décès sur le site des archives départementales du Maine et Loire et de Loire Atlantique.
    Encore bravo pour votre site, bon courage et très bonne année 2009.
    Cordialement.
    Catherine Goudé

    Note d’Odile : L’acte de mariage en 1641 à La Chapelle-Hullin, n’est pas filiatif, mais précise « en présence de Anthoine Jean et Me René Thomas et Jacques Gousdé » et il y a 3 signatures Thomas (donc Antoine, Jean et René) et 2 signatures Gousdé dont Jacques. Cet acte, bien que non filiatif, par les 2 signatures Gousdé présentes, confirme le lien à mes Gousdé, tel que je le prévoyais.
    Par contre le mariage à Chazé-Henry en 1672, non filiatif « René Gousdé métayer âgé de 26 ans environ, et de Perrine Raimbault âgée de 24 ans », ne comporte aucune signature Gousdé. Cet acte n’est pas suffisant pour rattacher ce René Gousdé aux précédents.
    Le René Gousdé né à Noëllet en 1646 est né en avril, car l’acte dit « mois et an que dessus » et au dessus c’est avril. Je pense qu’il est décédé jeune.
    Selon mes travaux dans cette région, les familles de marchands tanneurs, comme c’est le cas des Gousdé-Thomas du mariage en 1641 à La Chapelle-Hulin, sont relativement aisés, savent signer, et je vois mal un de leur fils devenir métayer.
    En outre, l’acte notarié de 1710, attestant de la solidarité familiale pour faire libérer l’un des leurs, confirme qu’aucun Gousdé tanneur n’est appelé à la rescousse…
    Je maintiens en conséquence qu’il n’y a aucun lien, en l’état actuel de mes connaissances, entre René Gousdé époux de Perrine Raimbault et mes Gousdé.
    Vous trouverez ma mise à jour page 23 de mon étude http://www.odile-halbert.com/Famille/Goude.htm
    Désolée, mais la généalogie est plus compliquée que la recherche rapide au point par point, et je suis une partisante du travail total, seul capable d’assurer la cohésion et fiabilité des fratries.

  2. Il est vrai que la généalogie demande de la rigueur et de devoir tout vérifier :exemple dans ma recherche sur famille Cupif au XVIIé ,je vois dans le fascicule de l’ADFA « François testa le 19 XII 1626….ses héritiers furent condamnés pour défaut de paiement des arriérages le 12 XII 1628 »donc je suppose que le généalogiste ,ne voyant pas sa sœur Marie (épouse de René Lepelletier sieur du Grignon) dans cet acte, la signale décédée entre ces deux dates or je la retrouve en 1642 marraine à Feneu : Marie Cupif veuve de René Lepelletier sieur du Grignon, donc ce n’est parce qu’on a disparu d’un acte familial que l’on est mort…Au fait paiement des arriérages qu’est ce que cela signifie au juste ? Et toute mon admiration pour ces relevés d’acte.

    Note d’Odile : N’ayant pas l’acte et ne l’ayant longuement retranscrit et analysé, je ne peux juger. Mais ce que je peux suggérer c’est de toujours d’abord entièrement retranscrire un acte, puis, faire un bilan de ce qu’il dit et ne dit pas en terme d’héritiers présents, héritages, etc… et cela demande beaucoup de temps minutieux pour chaque acte. Malheureusement la diagonale est un outil par trop souvent utilisé pour lire un acte et en tirer rapidement n’importe quoi !

    En réponse à la question des arriérages, voici d’abord le dictionnaire :
    ARRÉRAGES. s. m. pl. Ce qui est dû, ce qui est échu d’un revenu, d’une rente, d’un loyer, d’une ferme. (Dictionnaire de L’Académie française, 4th Edition, 1762)

    En effet, autrefois, l’argent n’étant pas à la banque on héritait de dettes passives et dettes actives (un peu comme aujourd’hui on aurait les prêts et les placements, mais autrement faits)
    De nos jours c’est réglé dans les 6 mois par les banques et organismes divers, mais autrefois on héritait à la fois des dettes passives et des dettes actives, si bien que parfois des héritiers pouvaient continuer à toucher un revenu, mais devaient aussi payer les échéances dues, et certains oubliaient parfois de payer les échéances dues, qui sont alors réclamées et s’appellent les arrérages. Ces petits actes mineurs, qui sont des réclamations d’impayés après héritages, sont souvent intéressantes pour consolider une fratrie avec preuves. Je suis partisante de ne jamais les négilger, surtout les disputes, elles sont assez souvent riches de renseignement, et elles ne manquent pas…

  3. Bonjour à nouveau, en lien avec les GARANDE, qui semblent être liés aux POURIATS de Bourg d’Iré, je me demande si les POURIATS d’Angers (avocats au Présidial) ne seraient pas de la même famille que ceux de Bourg d’Iré. En effet Anne ANGEARD épouse de Jacques POURIATS de st-Michel-du-Tertre à Angers, est marraine de René POURIATS le 10/09/1641 à Bourg d’Iré, ce dernier est le fils de mes ancêtres Jean POURIATS et Renée GOHIER. La belle-soeur d’Anne ANGEARD, Françoise POURIATS, est l’épouse de René BASCHER.
    Toute information sur les POURIATS sera la bienvenue, merci. Alain

      Note d’Odile :

    J’espère qu’un lecteur aura la complaisance de vous répondre.
    Mais ce WE est connu pour son abscence d’activité dans mon département, la Loire-Atlantique, qui a tant de façade mer que les villes sont vide et tout le monde à la mer. C’est un privilège de tous les départements cotiers et une qualité de vie exceptionnelle ! J’ai toujours eu beaucoup de compassion pour les pauvres Parisiens !

    Pour avoir accès sur mon blog à tous les actes notariés concernant un patronyme il suffit de cliquer en bas de l’acte sur le tag (mot-clef) de ce patronyme, et tous les autres actes le concernant vont défiler.
    De même sur les moteurs de recherche, vous pouvez tapper le patronyme en demandant « sur le site d’Odile Halbert », et vous verrez que le résultat est stupéfiant de précision.
    Odile

  4. Je vous remercie. Je vous signale que je descends de André MELOIS et Perrine BABELE, nous sommes donc cousins je crois. A bientôt. Alain B.

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