Jean Gault, marchand à Chatelais, a pris le bail à ferme du prieuré de Chatelais (49) 1556-1559

J’avais sur ce blog 2 actes concernant le bail du prieuré de Châtelais à Jean Gault, et j’ajoute sur une même page en regroupant avec les précédents, le renouvellement en 1558 dudit bail. Le prieur vit à Orléans, et à chaque acte  à passer pour ce bail il envoit à Angers un procureur qui semble par le nom être un proche parent. J’ajoute que ceux qui prennent de tels baux à ferme, même si celui-ci n’est pas grandiose, y font un bénéfice. L’Anjou semble bien être une terre agricole riche pour faire vivre l’exploitant direct, le fermier intermédiaire, et le propriétaire, donc 3 niveaux de revenus.

Prolongation du bail à ferme du prieuré de Châtelais à Jean Gault, 1559

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 21 décembre 1559 en la cour royale d’Angers endroit par devant nous Marc Toublanc notaire de ladite cour personnellement estably honorable et discret Me Claude Closier prêtre demeurant en la ville d’Orléans paroisse de Saint Pierre, au nom et comme procureur o pouvoir spécial quant à ce de maistre Jehan Chignard escollier estudiant en l’université de Paris prieur commandataire de Saint Pierre de Chastelais diocèse d’Angers membre dépendant de l’abbaye saint Aubin dudit Angers ordre Saint Benoist comme il nous a présentemetn fait aparoir par procuration en forme passée soubz la cour du chastelet à Paris par chacun de Jehan Cirue et Adrian Chappelain notaires du roy notre sire au chastelet de Paris dabtée du mercredi 29 novembre 1559 signée Crouee et Chapelain, copie de laquelle est demeurée ès mains de Jehan Gault pour le soustenement de ces présentes d’une part, et ledit Jehan Gault demeurant audit Chastelais d’aultre part, soubzmectans lesdiets parties respectivement et ledit Closier audit nom les biens de sadite procuration et ledit Jehan Gault luy ses hoirs etc, confessent avoir fait et font l’accord et marché touchant la continuation de ferme dudit prieuré de Chastelais tel et en la forme et manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Clousier audit nom a continué et continue audit Gault acceptant le marché de ferme dudit prieuré de Chastelais tel que ledit Closier le bailla audit Gault le 16 novembre 1558 par devant nous notaire et à pareilles charges qu’elles sont contenues par ledit marché et aultre précédent marché mentionné par iceluy recours auxdits marchés pour le reste du temps et années contenues audit bail cy dessus dudit mois de novembre 1551 (sic, qui doit donc être le premier bail) et ladite baillée prinse et acceptation de ferme faite pour en paier et bailler comme dit est par ledit Gault preneur audit Closier bailleur audit nom par chacune desdites années pendant ledit temps ladite somme de 85 livres tournois aux termes et lieux tels qu’ils sont contenus par ledit bail à ferme de l’an 1558 au contenu et désir d’iceluy comme dit est, et a ledit Gault par ces mesmes présentes paier et bailler audit Closier qui a eu et receu pour et au nom et comme procureur la somme de 85 livres tournois en espèces d’or et monnoye au prix et poids de l’ordonnance royale pour payement d’une année de ladite ferme qui finira au 1er juillet prochainement venant de laquelle somme de 85 livres tournois ledit Closier audit nom s’est tenu et tient à contant et en quite et promet en acquiter et rendre quite et indempne ledit Gault envers et contre tous à peine de tous intéresets en cas de deffault ces présentes néanmoins demeurant etc tellement que audites choses dessus dites et à tout ce que dessus est dit tenir etc et à garantir lesdites choses baillées audit tiltre par ledit Closier audit nom audit Gault et le défendre etc et s’entre garantissent lesdites parties sur ce de toutes pertes et intérests et ledit Gault poier lesdites sommes et faire et accomplir les autres charges ainsi que dit est obligent lesdites parties respectivement savoir est ledit Closier estably esdits noms les biens et choses de sadite procuration et ledit Gault quant aux poyements ses biens luy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc ce fut fait et passé audit Angers présents à ce honneste homme Me Guillaume Ligner licencié ès loix Jehan Benasboe et François Thomas tous demeurans audit Angers tesmoings

Jean Gault, marchand à Chatelais, renouvelle le bail à ferme du prieuré de Châtelais : 1558

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2
Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
« Le 16 novembre 1558 en la cour royale d’Angers par devant nous (Macé Toublanc notaire) personnellement establi Me Claude Clousier demeurant en la ville d’Orléans au nom et comme procureur spécial quant à ce de maistre Jehan Clousier chapelain et prieur de St Pierre de Châtelais en ce diocèse d’Anjou comme il nous a fait présentement apparoir par procuration dudit Jehan Clousier datée 7 novembre 1558 passée soubz la cour de la chatelennie d’Orléans signé A. Pasquier et scellée sur queue simple de cire route la copie de laquelle colationnée à l’original signée de nous notaire est demeurée es mains de Jehan Gault marchand pour le soustenement de  ces présentes (f°2) d’une part, et ledit Jehan Gault demeurant audit Chastelais d’autre part, soubzmectant scavoir est ledit Gault lui ses hoirs etc et ledit maistre Claude Clousier audit nom les biens et choses dudit maistre Jehan Clousier contenus par sadite procuration etc confessent avoir fait et font le bail de prinse à ferme ainsi que s’ensuit, c’est à savoir que ladit Me Claude Clousier audit nom a baillé et baille audit Gault qui a prins set prend audit tiltre de ferme et non autrement commençant du 1er juillet 1556 jusques 5 années et cueillettes lors prochaines après ensuivant entières et parfaites l’une suivant (f°3) l’autre sans intervalle de temps et finissant à pareil jour lesdites 5 années et cueillettes révolues, pour enpayer par ledit preneur ses hoirs pendant ledit temps comme de choses baillées à ferme tout ainsi que ledit prieur pouvoit faire et que les précédents preneurs et fermiers en ont joui, sur laquelle ferme ledit bailleur audit nom a confessé avoir eu et receu tant ce jour qu’auparavant ce jour dudit preneur la somme de 127 livres 10 sols tz savoir est la somme de 85 (f°4) livres pour paiement de la première desdites années, et le reste montant 42 livres 10 sols tz sur l’advance du paiement de la seconde année …

Jean Gault, marchand à Chatelais, sauve le bail à ferme du prieuré : Orléans (49) et Chatelais (49) 1557

En fait la ferme du prieuré n’est pas d’un montant très élevé, donc le prieur ne possédait sans doute qu’une closerie ou même moins.

Mais la ferme est impayée du précédent bail, fait à Julien Lemanceau, et le prieur, qui demeure à Orléans, entend s’en faire payer. Jean Gault prend dont la relève, et on lui cède la fin du bail et surtout la charge des poursuites à ses risques et périls.

Quand on sait que Chatelais n’est pas immense, et que Gault tout comme Lemanceau vivent à Chatelais : bonjour l’ambiance !!! Remarquez de nous jours encore, il arrive qu’on soit en procès avec ses voisins ! Là dessus encore, rien de neuf sous le soleil, et je crois qu’une majorité de mes articles pourraient porter ce titre de « rien de neuf sous le soleil » mais je préfère les titres plus parlants et je suis certaine qu’ils sont plus utiles à tous !

Comme vous le savez sans doute, j’ai beaucoup étudié les GAULT, d’autres aussi, et ceux de Chatelais semblent en rapport avec ceux de Craon.

Vous avez remarqué que désormais mes liens sont soulignés et lorsque vous passez dessus ils s’allument (enfin ils clignogent un peu) et vous montrent leur activité de lien.

Vous verrez aussi dans le texte qui suit que Jean Gault a manifestement passé en 1555 un acte chez Mesnager notaire à Orléans. Je rêve d’avoir cet acte, malheureusement je ne peux plus me déplacer, et si l’un (e) d’entre vous sait comment y parvenir, merci infiniement d’avance de me l’envoyer.

Qui a dit qu’autrefois on ne bougeait pas !

Ma photo date, et même de l’avant photo numérique. A l’époque on entrait réellement en voiture par cette porte, c’était très impressionnant. Je vais de ce pas voir si Google l’a photographiée. Et la vue est identique, si ce n’est que derrière la porte on voit désormais une maison et des arbres, mais la porte elle-même n’a pas changé.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2
Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 21 novembre 1557 (Marc Toublanc notaire Angers) Sachent tous présents et avenir que ce jourd’huy a esté convenu et accordé entre Me Claude Clouzier demeurant à Orléans, au nom et comme procureur et soy faisant fort de Me Jehan Clousier chanoine de ste Croix d’Orléans, prieur du prieuré de St Pierre de Chastelays en ce pays d’Anjou d’une part, et Jehan Gault marchand demeurant audit lieu de Chastelais d’autre, par lequel accord ledit Me Claude Clousier audit nom a cédé et transporté audit Gault la ferme dudit prieuré de Chastellays de l’année qui commence à la Toussaint 1555 et qui finira audit jour 1556, laquelle a esté cédée audit Me Jehan Clousier par Me Levasseur par cy davant prieur dudit prieuré de Chastellays à l’envontre de Julien Lemanceau chastelain dudit lieu de Chastelais pour s’en faire par ledit Gault poier par ledit Lemanceau suivant et au désir du marché de ferme baillé par ledit Levasseur audit Lemanceau, à la charge dudit Gault de rabattre audit Lemanceau sur le payement de ladite ferme à la raison de ce qu’il n’a joui des fruits de ladite année, ensemble a ledit Me Claude Clousier cédé tous despens frais et mises dommages et intérests qu’il, audit nom, pourroit demander audit Lemanceau pour raison du procès fait à l’encontre de luy sur le payement de ladite ferme et ce que en dépend, pour par ledit Gault en faire telle poursuite que ledit Me Jehan Clousier en eust peu et pourroit faire et ce au nom dudit Me Jehan Clousier, et par ces présentes ledit Me Claude Clousier audit nom a constitué ledit Gault son procureur pour faire ladite poursuite pour et à son profit comme de sa propre chose, le tout aux despens et périls dudit Gault,

et est faite la présente cession pour le prix et somme de 48 livres tz quelle somme ledit Gault a solvée et payée audit Me Claude Clousier qui l’a eue prinse et receue en présence et au veue de nous et en a quité et quite ledit Gault et par ce que auparavant ces présentes ledit Me Jehan Clousier avoit baillé procuration audit Gault pour poursuivre le payement de ladite ferme ensemble ledit Gault s’oblige rendre ledit bail sain ou payer la somme de 90 livres pour ladite ferme par obligation du 18 décembre 1556 passée soubz la cour royale d’Orléans signée Mesnager, ladite obligation par le moyen de ces présentes demeure nulle et comme telle a esté mise entre les mains de Me François Lefebvre advocat à Angers escripte en papier en forme de minute ; et néanmoins est convenu entre lesdites parties que si ledit Me Jehan Clousier n’a ces présentes agréables dedans le jour et feste de Nouel elles demeureront nulles ; et ce fait par ledit Me Claude Clousier en son privé nom demoure tenu rendre audit Gault ladite somme de 48 livres, et sera rendue ladite obligation audit Clousier ; et sera tenu ledit Me Claude Clousier en son privé nom envoyer ratiffication de ces présentes dudit Me Jehan Clousier en lettres et forme audit Gault comme ledit Me Jehan Clousie n’avoir ces présentes agréables dedans ledit jour de Noel à peine de tous despens dommages et intérests, et ne pourra ledit Gault demander aucune chose pour les despens frais mises et vaccations qu’il a faites à la poursuite du procès à l’encontre dudit Lemanceau ; et de ce que dessus lesdites parties sont demeurées à ung et d’accord, tellement que à ce tout ce que dessus est dit tenir et accomplir lesdites parties s’en sont soubmises et obligées soubzmectent et obigent mesmes ledit Clousier esdits noms etc dont etc foy jugement et par serment soubz la cour royale d’Angers elles leurs hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers maison dudit Lefebvre par devant nous Marc Toublanc notaire de ladite cour royale d’Angers présents Me Jacques Barbereau et Guillaume Lavocat demeurant audit Angers tesmoings

 

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Toiles de Laval voiturées par eau d’Angers à Tours par des voituriers d’Orléans : 1547

J’ai arrêté la télé pendant la canicule. Trop d’infos me traitant toutes les 5 minutes d’idiote qui ne sait pas boire

Revenons à l’article du jour.
C’est bien à Tours qu’ils vont livrer, et ils ont 8 jours pour faire d’angers à Tours.
Donc, si j’ai bien compris, les voituriers d’Orléans prenaient tous les contrats de voiturage qu’ils pouvaient rencontrer lors de leur passage et sans doute étaient-ils parfois sans voiturage.
En outre j’ai compris que les toiles de Laval étaient venues à Angers par eau, mais que les voituriers de la Loire étaient différents, car le fleuve demande à être connu. Donc pour livrer ses toiles à Tours Denouault, le marchand de Laval, devait d’abord les faire transporter par voiturage par eau jusqu’à Angers, puis changer de transporteur car ce ne sont pas les mêmes voituriers qui assurent le transport sur Loire.
En tous cas les voituriers par eau d’Orléans faisaient aussi des transports intermédiaires.
Enfin, l’acte qui suit, très ancien, est un peu abimé, mais en grande partie lisible, mais ne soyez pas étonnés du nom du port, car après avoir déchiffré ce nom je me suis souvenu qu’au 16ème siècle Nantes avait sa rue des Fumiers, et je pense beaucoup de ville aussi.
Et en cherchant l’histoire de Tours, je vous confirme le nom et voici le lien en cliquant sur cette phrase.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 1er juillet 1547 en la cour du roy notre sire à Angers etc estably Macé Arcau et Martin Deschamps voituriers par eau demeurant à Orléans paroisse de Notre Dame de Recouvrance, soubzmetant eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout confessent que Mathurin Denouault marchand demeurant à Laval leur a baillé et livré le nombre de 8 pacquets de toiles blanches, avecques ung petit pacquet de serviettes, lesquelles toilles et serviettes dessusdites lesdits Arcant et Deschamps et chacun d’eulx seul ont promis rendre bailler et livrer audit Denouault ou qui commission aura de luy bien et deument (f°2) ainsi qu’il appartient et sans les gastées ou endommagées rendues et deschargées au port de Maufumyer de Tours dedans de demain en 8 jours prochainement venant à leurs despens dommages et intérests acquités de tous acquits fors que ledit Denouault acquitera en ceste ville d’Angers ; et est fait ce présent marché pour la somme de 3 escuz sol que ledit Denouault a promis payer auxdits voituriers à la livraison desdites toilles et serviettes, et seront tenus lesdits voituriers aller (effacé) la venue desdites toilles et serviettes ad ce qu’ils les fassent estimer et (effacé) (f°3) a ce tenir etc dont etc obligent lesdits Arcant et Deschamps chacun d’eulx seul etc et leurs corps à tenir prinson renonçant mesmes au bénéfice de division d’ordre etc foy jugement condemnation etc présents ad ce René Ge…marchand apothicaire

Je vous mets la vue qui donne le nom de l’apothicaire car j’ai du mal à déchiffrer son nom, et je voudrais voir s’il est dans mon tableau des apothicaires sur mon site.

Achat de 500 faux fabriquées à Orléans, amenées par bateau : Angers 1595

On fabriquait encore en France !
et le fabriquant venait d’Orléans à Angers avec des échantillons proposer sa marchandise, car il fabriquait 2 sortes de faux. Mais la vente n’est pas franco de port, et l’acheteur assume le voiturage par eau, mais ne paiera que 3 mois après la livraison, et cela c’est moderne !!!

500 faux c’est beaucoup sans doute pour vous, mais à l’époque le cheval consomme beaucoup de foin, et le fauche ainsi !!! L’ère du pétrole n’est pas arrivée encore ! Remarquez on reviendra sans doute plus au cheval mais sans le cheval de loisir moderne, le cheval utile à l’homme pour se déplacer ou tracter.

J’ai connu le temps de la faux, surtout dans les jardins particuliers, enfin pour ma part j’ai pratiqué la faucille sur la pelouse de mes parents dans les années 1945-1955

On la trouve toujours en vente, mais hélas pas fabriquée en France, comme tout ce qu’on achète !!! mais préconisée par les amoureux de la nature !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 29 mai 1595 après midi, en la cour du roy nostre sire Angers endroit par devant nous Jean Chuppé notaire d’icelle personnellement estaby Claude Daniel le jeune, marchand demeurant en la ville d’Orléans, d’une part, et sire Pierre Bouvet marchand poilier demeurant en ceste ville d’Angers d’aultre part, soubzmettans lesdites parties confessent avoir aujourd’huy fait le marché et convention que s’ensuit, c’est à savoir que ledit Daniel a vendu audit Bouvet le nombre de 500 de faulx de 2 sortes, dont ledit Daniel en a laissé audit Bouvet 2 pour échantillon l’une du prix de 24 escuz le cent et l’autre à 32 escuz ung tiers, et dont ledit Daniel a promis en bailler audit Bonnet le nombre de 250 de chacune sorte, lequel Bouvet les prendra en la maison dudit Daniel audit Orléans, lequel Daniel a promis les bailler à ung marinier dedans 3 sepmaines qui les amenera aux Ponts de Sée pour les livrer audit Bouvet, et ledit Bouvet demeure tenu paier la voiture, et après la livraison ledit Bouvet a promis les poyer audit Daniel dedans 3 mois après le jour de la livraison audit prix cy dessus, dont les parties sont demeurées à ung et d’accord ; auquel marché et tout ce que dessus tenir et garantir etc obligent lesdites parties respectivement etc renonczant etc foy jugement condamnation etc fait et passé audit Angers en nostre tablier en présence de Yzac Jacob et Thomas Camus praticiens audit Angers tesmoings

Mathurin Thibault, voiturier par eau à Orléans, livre de l’huile à Pierre Boisineust apothicaire à Angers : 1587

On ne sait de quelle huile il est question.
Sans doute avait-elle quelque vertu médicinale ?
Mais ici le problème est que Pierre Boisineux n’a pas reçu la quantité demandée, et il y a donc litige sur la livraison.

Je vous signale également l’un des témoins, Gervaise (pour « Gervais » à l’époque) Travers, orfèvre à Angers. En effet, j’avais autrefois étudié l’ascendance de Travers, l’historien de la ville de Nantes, qui était d’origine angevine, mais je ne me souviens plus si ce Gervais Travers était du nombre des ascendants. Le nom étant rare, sauf votre opinion contraire, on peut supposer un lien de parenté ?

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le mercredy après midy 11 mars 1587 par davant nous Guillaume Aubry notaire royal à Angers et en présence des tesmoings cy après nommés Mathurin Thibault voiturier par eau demeurant en la ville d’Orléans a descendu en la maison de sire Pierre Boisineux marchand Me apothicaire demeurant audit Angers 4 bieuts d’huile qu’il a dict luy avoir esté baillés par sire Jehan Cotté marchand demeurant audit Orléans pour mener conduire et livrer audit Boisineux, à l’endroit de laquelle livraison ledit Boysineux a dict estre requis peser lesdits bouls pour savoir si le nombre porté par le mémoire et missive qui a esté envoyée par ledit Thibault dabtée du 4 de ce mois soubzscript « lettre audit Jehan Coste » et subscript « à sire Pierre Boysineust marchand demeurant Angers » par lequel il met et employe envoyer audit Boysineux 4 bouts d’huile en l’ung desquels il est dit y avoir 156 livres en l’aultre 190 livres en l’autre 78 livres et en l’aultre 104 livres, lesquels 7 bouts sont merqués de l’ame percé J C Lefusellier et au bas P C avecques ancre, ce qui a esté fait et ont lesdits bouts estés pesés en présence dudit Thibault par sire Jacques Jebu marchand espicier demeurant en ceste dite ville, et a esté trouvé l’ung desdits bouts peser 156 livres, l’autre 107 livres, l’autre 77 livres, et l’autre 104 livres, qui est en nombre 443 livres, tellement qu’il deffauld sur lesdits 4 bouts pour revenir au nombre porté par la lettre et mémoire dudit Coste 75 livres, dont ledit Boisineux nous a requis acte ensemble audit Thibault de ce qu’il n’y a apparement qu’il en ait … (passage illisile de ratures) que ledit Coste en luy puisse imputé faulte ne demander payement du nombre porté par la lettre dudit Coste mais seulement de 443 livres que lesdits 4 bouts ont esté trouvés peser, dont luy avons octroyé pour luy servir ce que de raison, fait en la boutique dudit Boysineux en présence de Me Lhouvert de Vaulx praticien en cour laye et Gervaise Travers Me orfèvre demeurant audit Angers tesmoings ledit Thibault a déclaré ne scavoir signer

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Simon Tranchard, religieux aveugle, a procuration pour recevoir les deniers des indulgences : Orléans, Bourges, Sens, Nantes 1612

Magnifique procuration !
En effet, non seulement le receveur des deniers des indulgences est aveugle, mais celui qui donne cette procuration ne sait pas signer !!!

Surprenant n’est-ce pas ?

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 novembre 1612 après midy devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers fut présent establi et duement soubzmis Jehan Mesnard marchand demeurant à Chartres, lequelle a fait et substitué Symon Tanchard frère aveugle de la maison et hospital royal des six vingts à Chartres y demeurant son procureur général et spécial o pouvoir qu’il luy donne en vertu de son pouvoir au cas à luy constitué par sire Guillaume Figureau marchand demeurant en la paroisse de st Clément à Nantes, passé par Cogniert et Queniller notaires royaulx à Nantes le lundi avant midi 22 octobre dernier que ledit substituant a représenté en forme et vers luy demeuré, de prendre et obtenir de révérendissime et illustrissime monsieur l’évesque de Sens grand aumosnier de France, de révérendissime monsieur l’archevesque de Bourges, de monseigneur l’évesque d’Orléans ou leurs grands vicaires et tous autres qu’il appartiendra, les pardons et indulgences pour l’hostel et maison Dieu de monseigneur st Main, iceulx indulgences et pardons faire lire et publier par toutes les églises et lieux qu’il appartiendra aux archeveschés et éveschés y faire mettre et apposer cassiers trous à bouestes et autres choses pour mettre les deniers dons et legs présents et aumosnes provenant et qui seront donnés et aumosné pour gaigner lesdits pardons et indulgences pour d’huuy jusques à la st Jehan Baptiste prochainement venant, pour par ledit Tanchard procureur substitut prendre et recepvoir lesdits deniers et dons et en bailler et consentir acquit et quittances à tous qu’il appartiendra, lesquels acquits ledit Mesnard en vertu de son dit pouvoir a dès à présent comme dès lors pour agréables comme si luy mesme les avoit escripts consentis signés et fait signer, à la charge dudit Tanchard que desdits dons présents et aumosnes il en rendra bon compte audit Mesnard afin de rendre lesdits dons et deniers audit Francoeme ?? suivant sondit pouvoir, les frais dudit Tanchard susbstitut préalablement prins et autres droits et ce dans ladite feste de saint Jehan Baptiste en la maison dudit substituant en ladite ville de Chartres, et y faire au surplus ce qu’il appartiendra, et généralement promettant etc obligeant etc dont etc fait et passé audit Angers à nostre tabler présents Me Pierre Desmazières et René de Crespy praticiens audit lieu tesmoins, ledit constituant a dit ne savoir signer

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Pierre Leduc, voiturier par eau à Orléans, vend la moitié d’un tirot : Ingrandes 1623

le tirot est un bateau de loire de type chaland
je savais que les voituries par eau étaient souvent propriétaires de leur bateau, mais de là à penser de la moitié d’un bateau !!!

les voituriers par eau sont déjà sur mon blog. Pour les retrouver prenez à droite CATEGORIES et descendez vers la fin à TRANSPORTS puis VOITURAGE PAR EAU

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 juillet 1623 devant nous Louys Couëffe notaire royal à Angers furent présents establis et deuement soubzmis Pierre Leduc marchand voiturier par eau demeurant en la ville d’Orléans paroisse Notre Dame de Recouvrance d’une part, et Jacques Rouault aussi marchand voiturier par eau demeurant à Notre Dame d’Ingrandes sur Loyre d’autre, lesquels confessent avoir fait et font entre eux le marché de vente convention et obligation cy après c’est à savoir que ledit Leduc a vendu et par ces présentes vend et promet garantir audit Rouault ce acceptant la moitié d’un bateau appellé tirot avecq le moitié de la peaultre en dépendant sans aucuns ustenciles, l’autre moitié appartenant à Mathieu Poislasne, lequel bateau et peaultre ledit Rouault recognaist avoir à présent en sa possession et s’en est contanté en la sorte qu’il est, et est ce fait moyennant la somme de 10 livres tz, laquelle iceluy Rouault a promis et s’est obligé payer et bailler audit Leduc ce acceptant audit Ingrandes dans 2 mois prochains ; ce que dessus stipulé par lesdites parties à quoi elles promettent ne contrevenir ains entretenir dommages etc oblige etc et mesme ledit Rouault luy ses hoirs etc biens et choses à prendre etc renonçant etc foy etc fait et passé audit Angers à notre tablier en présence de Noël Bascher clerc et Joseph Bureau tesmoings

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