Simon Roinard rend aveu au prieuré de la Jaillette : 1721

Je descends de sa soeur Mathurine Roinard qui a épousé Nicolas Bruslé

C’est une famille de tixiers, qui ne sont pas des artisans bien riches, mais qui possèdent tout de même quelques parcelles de terre. Ici un jardin, probablement potager pour aider la famille à se nourrir.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de la Sarthe, H486 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 septembre 1721 a comparu en sa personne Simon Roinard tixier, fils de deffunt Simon Roinard demeurant à La Chapelle-sur-Oudon, lequel s’est avoué sujet censif de cette seigneurie pour raison d’un jardin contenant 2 hommées dans les Saulais de la Basse Gaudine joignant d’un costé les terres de Marie Guematz d’autre costé les terres de Jean Bréon, d’un bout les terres de Laurens Voisine et d’autre bout les terres de Simon Loreau – Item une portion de pré contenant une hommée dans le pré de la Saullaye audit lieu de la Basse Gaudine, joignant d’un coté la terre de Michel Quittet d’autre costé la terre de Perrine Pasquier d’un bout la terre de François Lamy d’autre bout la terre de Jean Guyoullier pour quoi il a confessé devoir chacun an au jour de Toussaint 6 sols 7 deniers obole d’une part, et 2 sols 6 deniers de cens et rentes dans la fraresche de la Basse Gaudine, à laquelle déclaration il a fait arrest et condamné payer servir et continuer lesdits cens et rentes et en payer les arrérages

Simon Roynard déclare la maison neuve qu’il viend d’acquérir : les Basses Gaudines en La Chapelle sur Oudon 1745

Je descends des ROYNARD, mais ici, il s’agit d’un collatéral, mais je pense que le métier fut le même dans toute cette famille, à savoir tissier, probablement tissant la toile pour les draps.
En tous cas, ce modeste artisant tissier a tout de même été capable d’acquérir une maison, il est vrai qu’il en avait besoin pour loger les 10 enfants qu’il a fait à son épouse ! Mais il ne sait pas signer.

Récemment, sur ce blog, on me demandait s’il était normal d’avoir omis de déclarer ses biens pendant les 2 années précédentes, mais j’avais répondu qu’il était très fréquent de ne pas le faire chaque année, et tout aussi fréquent d’omettre de déclarer sur un laps de temps de plusieurs années, ici 29 ans !!!

Cet acte est aux Archives Départementales du la Sarthe, chartrier du prieuré de la Jaillette AD72-H486 – f°343v – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Assises de la seigneurie du Prieuré de la Jaillette : Le 27 septembre 1745, Simon Roynard demeurant à la Haute Gaudine paroisse de La Chapelle sur Oudon, a comparu en sa personne, lequel s’est avoué sujet censitaire immédiat de cette seigneurie, pour raison d’une maison nouvellement bâtie au village des Basses Gaudines paroisse de La Chapelle, composée d’une chambre à cheminée, grenier dessus, une chambre basse au bout de celle cy-dessus, grenier dessus avançant sous le toit d’une tramée appartenante à Pierre Quittet, aux héritiers Bru… et y tenant, et au surplus joint le chemin et issue ; plus un cloteau de terre clos à part contenant demie hommée aux Saullayes, joignant à l’orient la terre de Perrine B… à l’occident celle de Pierre Guemaz, au midy celle de Jacques Voisine, et au nord celle de René Voisine ; plus une portion de terre labourable contenant une hommée dans les Saullayes joignant à l’orient la terre des enfants Michel Quittet, à l’occident celle dudit Guemaz, au midy de Jeanne Guioullier par acquest des Voisine, et au nord des Lamy ; pour raison desquelles choses il a confessé devoir chacun an à la recepte de cette seigneurie au jour de Toussaint 6 sols 7 deniers obolle par une part, et 2 sols 6 deniers le tout ce cens et devoir féodal en fresche des auters détempteurs dudit village des Basses Gaudines, qu’il offre servir et continuer à l’avenir et en payer les arrérages pour sa part et portion par égail du fief, sans division ; et c’est tout ce qu’il a dit tenir dans cette seigneurie, dont nous l’avons jugé, et de son consentement condamné suivant ses offres à servir et continuer lesdits devoirs en fresche, et par solidité audit terme de Toussaint, et en payer par deniers ou quittances 29 années d’arrérages échues à la Toussaint dernière, aux amendes etc et aux dépends par nous liquidés à 32 sols, y compris un exploit : ledit Roynard a déclaré ne savoir signer »

« Vous ferez mes baises mains à Mr de l’Airaudière et à sa belle famille » : Saint Georges sur Loire et La Jaillette 1683

Cette phrase incroyable est extraite d’une procuration en forme de lettre privée, passée par S. Roynard, manifestement de Saint-Geoorges sur Loire, à Boullay de la Brosse, que l’on peut supposer proche parent.

En fait, il a acquit de la soeur de Boullay de la Brosse une terre qui relève de La Jaillette et lui demande donc de faire les démarches usuelles auprès du sénéchal de la seigneurie de La Jaillette.

Je descends personnellement d’une famille ROYNARD mais mes Roynard ne sont pas liés à ce jour aux autres. Les miens sont d’un milieu moins aisé et ici c’est un point à souligner car le baisemain et les formules de la lettre révèlent un comportement social en milieu aisé.

Je descends aussi de BOULAY mais là aussi je ne pense pas qu’il existe un lien quelconque.

Actuellement, le baisemain serait réservé aux dames, mais manifestement autrefois il a eu d’autres sens. Serait-ce que le fameux hommage féodal était un baisemain ?

Dictionnaire de l’Académie française, 8th Edition (1932-5)
BAISEMAIN. n. m. T. de Féodalité. Hommage que le vassal rendait au seigneur du fief en lui baisant la main. Il ne devait que le baisemain.
Il se dit encore d’un Geste de politesse qui consiste à baiser la main d’une dame pour la saluer ou pour prendre congé d’elle. Faire le baisemain.

Cet acte est aux Archives Départementales du la Sarthe, chartrier du prieuré de la Jaillette AD72-H486 f°88 lettre privé incluse dans le chartrier du prieuré de la Jaillette – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 18 octobre 1683 Saint-Georges-sur-Loire (procuration de S. Roynard à Mr Boullay de la Brosse) : ayant esté appellé aux assises de La Jaillette et croyant que vous pouvez estre subject aussi bien comme moi, je vous prie comparoir devant le sénéchal d’icelle, vous avouer subject en mon nom, requérir communication des obéissancs de mes prédecesseurs pour m’y conformer et si ma terre que j’ai acquise à grâce de vostre sœur est dudit fief le déclarer, s’il se trouvait que feu Me René Boullay mon ayeul maternel eust fourni par déclaration vous en fournirai une conforme je vous tiendrai en compte ce que vous aurez mis pour moy et vous en serai obligé ; la présente vous servira de procuration. Vous assure que je suis
signé S. Roynard
vostre très affectionné serviteur et ami
signé La Brosse
vous ferez mes baises mains à Mr de l’Airaudière et à sa belle famille, lui direz que nous avons salué sa santé ce jourd’huy avecq Mr de Chaumes

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Les Allard rendent aveu au prieuré de la Jaillette, La Chapelle sur Oudon 1634

pas de maison, juste quelques boisselées de terre, donc il s’agit de leurs économies, et ils sont closiers ou métayers à moitié pour un propriétaire.
Cet aveu m’avait appris que mon Jean Roynard, car je descends de lui, est arrivé à La Chapelle sur Oudon en épousant Mathurine Allard, dont je descends aussi bien sûr. Donc cet aveu me concerne.

cet acte est aux Archives Départementales de la Sarthe, H485 Assises de la seigneurie du Prieuré de la Jaillette : – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 février 1634, aujourd’huy en jugement Mathurin Allard, tissier en toiles, demeurant au village de la Haulte Gaudine dépendant de la paroisse de La Chapelle-sur-Oudon présent en personne, tant pour lui que pour Jehan Roynard mari de Mathurine Allard, et François Allard, s’est advoué subject du fiet et seigneurie du prieuré de La Jaillette pour raison d’un cloteau de terre nommé « la Couldraye » proche du lieu du Petit Bois de la Cour, en ladite paroisse, contenant 3,5 boisselées ou environ, joignant d’un côté le jardin du lieu du Petit Bois, d’autre costé la terre de Louis Quittet et la terre des hoirs René Boullay chacun par son endroit, abuté d’un bout la pré du lieu du Tramblay d’autre bout la terre de Jehan Allard ; Item un lopin de pré clos à part nommé « les Saullais » contenant 10 chaisnes ou envison situé près ledit village de la Basse Gaudine, joignant d’un côté la terre de Mathurin Prevost, abuté d’un bout la prée dudit lieu du Tramblay, et d’autre bout la terre d’Estienne Manceau, pour raison desquelles choses cy dessus confrontées et de plusieurs autres choses possédées par Pierre Menard, la veufve et hoirs Jacques Voysin, Louis Quittet, Jehanne Prevost veufve Jacques Dupré, et autres ses codétenteurs il a confessé estre deub par chacuns ans à la recepte de ceste seigneurie au jour et feste de Toussaints 6 sols 7 deniers d’obolle par une part, et 2 sols 6 deniers par autre, le tout de cens, rente et debvoir féodal et c’est tout ce qu’il a dit tenir de ladite seigneurie et les debvoirs qu’il a recogneu debvoir dont il en rend et baille la présente déclaration tant pour lui que pour les susdits Roynard et François Allard, à laquelle il a fait arrest, dont l’avons jugé et condemné paier servir et continuer à l’advenir le debvoir par luy recogneu et confessé et à ce nous l’avons encore sauf deffection donné en pledz et assises en fief et seigneurie du prieuré de la Jaillette tenues audit prieuré par davant nous Hierosme Genouil sieur de la Louetterie licencié ès droit seneschal de ladite seigneurie, le 20 février 1634

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Jean Roynard rend aveu au prieuré de la Jaillette, La Chapelle sur Oudon 1640

comme époux de Mathurine Allard, et l’aveu donne le père de Mathurine Allard, qui est Guy Allard, et c’est ce qui m’avait permis de la remonter il y a quelques années déjà.
Je vais tenter de reporter ces aveux sur le cadastre acruel s’il est en ligne, pour tenter de voir qui possédait les biens avant les Allard.

cet acte est aux Archives Départementales de la Sarthe, H485 Assises de la seigneurie du Prieuré de la Jaillette : – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 16 avril 1640, aujourd’huy en jugement Jehan Roynard mari de Mathurine Allard, fille de de feu Guy Allard, demeurant à la Haulte Gaudine paroisse de La Chapelle-sur-Oudon, s’est aujourd’huy advoué subject en nuepce de la cour de céans pour raison d’un petit jardin clos à part appellé « les Saulles » contenant 4 cordes ou environ, sis au lieu de la Basse Gaudine, joignant d’un côté la terre de la veufve de Mathurin Provost, d’autre la terre de Gabriel Mourin, abuté d’un bout la terre d’Estienne Manceau d’autre bout la terre de Mathurin Allard, pour raison duquel jardin a confesse que luy et les autres codétenteurs dudit lieu de la Basse Gaudine desnommez en la déclaration par eux rendue le 20 février 1634 doivent 6 souls 7 deniers obole par une part et 2 sols 6 deniers par autre le tout de cens et debvoir féodal dont ledit Roynard est contribuable sans préjudicier au total et division de l’hypothèque desdits debvoirs, et est ce que ledit Roynard a dit tenir de la cour de céans, à laquelle déclaration aux debvoirs contrinuer ledit Roynard a fait arrest dont l’avons jugé condemné payer servir et continuer à l’advenir lesdits debvoirs

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Contrat de mariage de René Cercler et Perrine Roynard, Angers 1635

Les registres paroissiaux d’Andigné, dont la future est native, ne sont pas riches, c’est le moins qu’on puisse dire. Il y en a même qui ont disparu à notre époque !
Eh bien le contrat de mariage qui suit n’est guère bavard lui aussi, mais il nous indique tout de même une famille assez pauvre pour n’avoir par un seul denier à donner à la future en dot ! Il est vrai qu’elle épouse un veuf qui a besoin qu’on élève ses enfants et qui l’a prend donc comme tel !

    Voir mon étude des familles Roynard
    Voir ma page sur Andigné
Andigné - Collection particulière - reproduction interdite
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L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 23 octobre 1635 après midy. (Bertrand Lecourt notaire royal Angers). Au traicté de mariage futur entre René Sercler vigneron veuf de défunte Renée Gasnier d’une part,
et Perrine Roynard fille de Jean Roynard laboureur et de défunte Perrine Poyrier de la paroisse d’Andigné d’autre part,
auparavant que aucune promesse et bénédiciton nuptiale feussent faites entre lesdits futurs conjoincts ont esté faictz les accords pactions et conventions matrimoniales qui s’ensuivent pour ce est-il qu’en la court du roy notre sire à Angers endroit par devant nous Bertrand Lecourt notaire d’icelle furent présents establis et deuement soubzmis ledit Sercler d’une part et ladite Perrine Roynard demeurants en la paroisse St Nicollas les Angers et ledit Roynard père de ladite future espouse en ladite paroisse d’Andigné d’autre part,
lesquels ont faict entre eux les conventions cy après c’est à savoir que lesdits futurs conjoints o l’advis authorité et consentement dudit Roynard père ont promis se prendre en mariage et iceluy sollemniser en face de Ste église catholique apostolique et romaine sy tost que l’un en sera par l’autre requis tout légitime empeschement cessant, lesquels futurs espoux se prennent avecq tous et chacuns leurs droits noms raisons et actions présents et advenir et laquelle future espouse déclare n’avoir aucun argent
et pour ce qui est dudit espoux sera faire inventaire dans le jour de leur bénédiction nuptiale des biens meubles demeurez de la communaulté de luy et de ladite défunte sa femme pour la conservation des biens de leurs enfants et pour ce qui appartiendra de liquide audit Sercler futur espoux par la closture dudit inventaire appartiendra et demeurera biens de propre immeuble dudit futur espoux et des siens en son estocq et lignée
et néanlmoings en faveur dudit mariage ledit Sercler en cas qu’il décède le premier de luy et de ladite future espouze a donné et donne par ces présentes à icelle future espouse la somme de 60 livres tz sur tous et chacuns les biens dudit futur espoux et par préférence sur ceux de la communaulté pour en jouïr par elle à perpétuité et en pleine propriété pour elle ses hoirs et ayant cause
et sans desroger audit don ledit Sercler a constitué et assigné à ladite future espouse douaire coustumier cas de douaire advenant
ce qu’ils ont accepté à ce tenir etc obligent etc renonczant etc foy jugement condempnation etc
fait et passé audit Angers à notre tablier en présence de Jean Sercler frère dudit futur espoux demeurant en ladite paroisse St Nicollas, Lezin Roynard oncle de ladite future espouse demeurant en la paroisse de l’Hostellerye de Flée, René Rontart et René Revers praticiens demeurant audit Angers tesmoings lesdits futurs conjoints, Roynard père, ensemble lesdits Jean Sercler et Lezin Roynard ont dict ne scavoir signer

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