tanneurs et tanneries du Haut-Anjou, par O. Halbert
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quelques tanneurs et leurs tanneries

10.10.1509 mémoyre des contrats d’acquet ... la Ve Jehan Delaunay  tanneur à Armaillé ... (AD49-E1133-f°38)

10.10.1509 aveu de Jehan Duchesne tanneur à Armaillé (AD49-E1133-f°39)

20.6.1561 échanges entre Maurice Gohier & François Bonneau marchand tanneur et Perrine Gohier sa femme (AD49-5E5/323 Théart Angers)

31.3.1586 Mathurin Menard & René Delahaye tanneur Angers acquièrent une maison rue de la Tannerye et le 1/4 d’une maison jardin tannerye où demeure Pierre Girardin pour 72 écus (AD49-5E6/157 Garnier Angers)

14.10.1604 René Pinson tanneur dt à la Herallayes à Armaillé & Françoise Chaudet achètent un bien à Sébastien Eveillard Sr de Boispilé et Marguerite Coustard sa femme (AD49-77J1-f°33 dvt la court de Pouancé)

18.11.1608 Mathurin Letort marchand tanneur au village de la Gauldaye à Armaillé emprunte à Yzabeau Grésil veuve Ragareu demeurant à Angers 600 # (AD49-5E5/96 Guillaume Guillot Angers)

22.9.1609 Jehan Davy tanneur & Michelle Passedoit sa femme dt à Challain (AD49-77J1-f°295 Mathurin Damairant Challain)

5.1.1612 Guillaume Cheussé « le Jeune » tanneur au bourg de Noeslet transige avec Jullien Rousseau tanneur au Plessis-Dourin à La Chapelle-Craonnaise (AD49-5E5/100 Guillaume Guillot Nre Angers)

2.4.1618 René Aubert tanneur & Charlotte Luette son épouse dt à Challain vente à Michel Gault tissier à Vritz  (AD49-77J1-f°196 Pierre Adam Nre de la baronnie de Candé)

19.3.1622 René Aubin tanneur & Charlotte Luette sa femme dt au village de la Galotterie à Angrie, vente à Mathieu Robert (AD49-77J1-f°218 dvt le Nre de Candé)

6.5.1619 François Lemaczon de Senonnes vend un bien à Gilles Godier tanneur au bourg de Challain mari de Claude Boyleve (AD49-77J2-f°101 dvt Nre de Candé)

15.5.1634 Samson Libion notaire transige avec Jacques Hunault tanneur à Bouchamps (AD49-5E6/111bis Louys Couëffe Angers)

6.2.1635 Clémence Lemestaier Ve de Briand Guybelaye dt au bourg de Combrée, vente à Charles Poustier tanneur à la Martinaye à Challain (AD49-77J2-f°037 Duvacher Combrée)

29.1.1636 Mathurin Goullier tanneur à La Selle-Craonnaise

17.10.1664 Estienne Pinson tanneur au village de la Basse-Jaille à Noëllet & Renée Thibault sa femme vendent 22 cordes au village de La Forest (AD49-E1132-f°30)

9.2.1667 Claude Allaneau Ve de †Jacques Pinson tanneur dt à la Basse Jaille à Armaillé rend aveu pour 1 maison à la Basse Jaille (AD49-E1132-f°82)

8.10.1675 François de la Chaussée Md tanneur au forsbourg de Pouancé (AD49-E1132-f°203)

Pierre Crespin tanneur à la Sablonnière puis à la Grihoulière à Ampoigné

8.10.1675 le moulin à tant de la Rougères à Armaillé aux héritiers de Gabriel Chaussé pour le moulin à tan estant au dessus du moulin de la Gillandière, Jean de la Chaussée tanneur (AD49-E1132-f°253)

2.11.1693 Pierre Marion curateur de François Bonneau dt à Montbault, Marie-Angélique-Honorée Bonneau & Renée Bonneau dt à Montboucher à Chambellais, enfants & héritiers de Jean Bonneau & Anne Marion, maison boutique tannerye jardins ... en présence de Michel Bonneau oncle (AD49-5E12/4 Lion-d’Angers)

25.10.1702 François de La Forest vend à Jullien Jallot tanneur dt au bourg de Noëllet 3 closeries dont 2 au village de la Chouannière à Ghaisne alias StMichel-du-Bois & l’autre à l’Épinay-Fauchin à Vergonnes pour 4 000 # (AD49-E1139-f°2 dvt François Letort Nre de la baronnie de Pouancé)

1404 Jean Vieil reprend la tannerie du pont d'Armaillé, qui était à son grand père Guillaume Jallot

10.2.1705 Sébastien Guiard tanneur à la Michaudière à Pouancé, et d'autres ... vente de la 1/2 d’une maison au bourg d’Armaillé (AD49-5E20/173 Rousseau Vergonnes)

23.11.1706 Etienne Collas de Pouancé transige avec René Taillandier tanneur & Jeanne Goullier son épouse dt à la Bissachère à Pouancé StAubin (AD49-5E20/173 Rousseau Vergonnes)

10.2.1706 Jean Goullier et Renée Prudence de la Durentière son épouse vendent à Jean Peccot tanneur à Pouancé LaMadeleine un corps de logis dvt les halles de Pouancé avec salle basse, boutique à côté (AD49-5E20/173 Rousseau Vergonnes)

27.4.1709 Jean Viel tanneur à Armaillé baille à ferme une chambre de maison haute au bourg d’Armaillé (AD49-5E20/173 Rousseau Vergonnes)

14.1.1710 contrat de mariage de François Prevost praticien à Armaillé, fils de François Prevost marchand & Marie-Anne Rousseau Ve de †Claude Gousdé tanneur dt à Vilneuve à Combrée (AD49-5E20/173 Rousseau Vergonnes)

25.6.1716 Julien Blanchet marchand au Coudray à La Cornuaille vend à Jacques Blanchet tanneur à la Pitauderie à Chemazé sa part de la closerie du Petit Moulin à Noellet pour 180 # (AD49-5E32/70 François Allard Nyoiseau)

1.7.1717 Julien Goudé tanneur et Marguerite Adam son épouse demeurant au bourg de Feneu, partages de la succession de ††Pierre Adam et Marguerite Blanchet père et mère de ladite Adam (AD49-5E32/70 François Allard Nyoiseau)

23.12.1717 Julien Bobot marchand et Marie Pasquier sa femme vendent une maison sur la grande rue abuté la rue de la tannerie à Segré StSauveur (AD49-5E32/70 François Allard Nyoiseau)

5.2.1722 René Cosnuel tanneur et Marie Bellanger sa femme à Soudan province de Bretagne vend à Louise Rousseau demeurant à la Poucquenaie à Noëllet des biens à la Basse Fleuriaie à Vergonnes pour 260 # (AD49-5E32/71 Pouancé, acte in étude Allard Nyoiseau)

6.6.1725 Louis Parage tanneur à Daon satisfait à la sentence rendue par les juges consuls à Angers au profit de François Cartier marchand au bourg de StMartin-du-Bois (AD49-5E32/10 René Pouriaz Segré)

10.2.1722 contrat de mariage de Pierre-François Aubry sieur de la Binquiqnaye tanneur fils de †Olivier Aubry et Marie Gastineau, avec Renée Cordier fills de Catherin et Gabrielle Janneteau (AD49-5E32/71 Allard Nyoiseau)

7.6.1725 mariage de Charles Cordier fils de Catherin Cordier marchand & Gabrielle Jeanneteau avec Marguerite Clereau fille de Louise Moride et †Claude Clereau à La Chapelle-sur-Oudon... en présence d'Estienne Grimaudet tanneur et Anne Cordier son épouse demeurant à Segré, Pierre Aubry tanneur et Renée Cordier son épouse (AD49-5E32/10 René Pouriaz Nre Royal Segré)

9.9.1732 François-Jacques Poilièvre tanneur à Angers la Trinité fils de †René Poilièvre notaire de la baronnie de Candé et de Marie de Fayau, rattifie un acte passé par sa mère (AD49-5E32/015 René Pouriaz Segré)

30.10.1732 succession de †Pierre Dugrès fermier et Hélaine Gault, dont pour Nicollas Dugrès ... la tannerie sur le pré de Marchefer proche la ville de Craon, pour l'emplacement de laquelle est du chacun an au baron de Craon 50 sols (AD49-5E32/73 Allard Nre Nyoiseau)

Robert Ragaru tanneur à la Poucqueraie à Chazé-Henry, fermier de la terre de la Poucqueraie, baille à ½  le 8.3.1736 pour 4 ans à Jean Moreau laboureur et Perrine Marsolier sa femme la métairie de la Poucqueraie (AD49-5E40/33 Menard Pouancé)

19.6.1738 Suzanne Besnard demeurant au bourg de Noëllet héritière en partie de †Guillaume Jallot son oncle, et Etienne Grimault tanneur en la ville de Segré fondé de procuration de Marie Jaslot sa mère, s’entendent sur les bestiaux du lieu de Raulée à Noëllet (AD49-5E40/034 Menard Pouancé)

4.7.1786 Pierre Cordeau tanneur demeurant à Beausoleil à Moisdon en Bretagne mari de Marie Bazin fille du sieur Mathurin Bazin (AD49-E0743/f°1 - aveux à la seigneurie des Landelles à Combrée)

4.7.1786 André Bazin tanneur fils du sieur Mathurin Bazin, représenté par le sieur Guillaume Lebreton... rend aveu (AD49-E0743/f°19 aveux à la seigneurie des Landelles à Combrée)

 

 le métier de tanneur

Le tanneur est un marchand et artisan, qui prépare les cuirs avec la chaux & le tan. Les bouchers salent les peaux détachées des bêtes avec du sel marin, de l'alun ou du salpêtre, pour empêcher la putréfaction avant l’arrivée chez le tanneur. Le tanneur les lave à l'eau pour éliminer le sang caillé & autres impuretés, pui les pose sur le chevalet, et passe un couteau long à deux manches, sans tranchant, appelé couteau de rivière, pour les peigner.

Les peaux, nettoyées & égouttées, sont alors traitées à la chaux, pour faire tomber le poil ou bourre. Cette opération est effectuée dans des cuves appellées "plains" que l'on voit ci-dessous (Encyclopédie Diderot)

          
Ensuite, pour obtenir des cuirs “plaqués”, utilisables pour les semelles, bottes par les cordonniers, le tanneur procède à un coudrement plus rapide, et pour obtenir des cuirs "en croûte" ou "tannés" à usage plus fin, sellerie, fourreau d'épée, malle, il coudre avec plus de tan et de temps, ce dernier pouvant atteindre 18 mois pour une bonne qualité.
Le coudrement se fait avec du tan, obtenu avec l'écorce du chêne, hachée et moulue sur un moulin à tan. Il a existé un moulin à tan sur la Verzée, cependant Julien Jallot utilise en 1724 un moulin a tan personnel actionné par un cheval aveugle. Cette étape du coudrement est faite dans la cuve à mortrye, terme local sans doute ? .
         Il ne traite pas de peaux de mouton. Et puisque les closeries du pays élèvent aussi des moutons, on peut supposer que d’autres tanneurs aient eu cette spécialité.

c'est précisément dans ce tems qu'on verse peu-à-peu & très-doucement le long des bords de la cuve, de l'eau un peu plus que tiede en assez grande quantité pour échauffer le tout, ensuite on jette pardessus plein une corbeille de tan en poudre ; il faut bien se donner de garde de cesser de remuer les cuirs en tournant, autrement l'eau & le tan pourroient les brûler ; cette opération s'appelle coudrer les cuirs, ou les brasser pour faire lever le grain ; après que les cuirs ont été ainsi tournés dans la cuve pendant une heure ou deux plus ou moins, suivant leur force & la chaleur du coudrement ; on les met dans l'eau froide pendant un jour entier, on les remet ensuite dans la même cuve & dans la même eau qui a servi à les rougir, dans laquelle ils restent huit jours : ce tems expiré on les retire, on les met dans la fosse, & on leur donne seulement trois poudres de tan dont la premiere dure cinq à six semaines, la seconde deux mois, & la troisieme environ trois. Tout le reste se pratique de même que pour les cuirs forts.
Ces cuirs ainsi apprêtés, servent encore aux Selliers. Les peaux de veaux reçoivent les mêmes apprêts que ceux des vaches & chevaux qu'on a mis en coudrement, cependant avec cette différence que les premiers doivent être rougis ou tournés dans la cuve plus de tems que les derniers. Quand les cuirs de chevaux, de vaches & de veaux ont été plamés, coudrés & tannés, & qu'on les a fait sécher au sortir de la fosse au tan ; on les appelle cuirs ou peaux en croute, pour les distinguer des cuirs plaqués, qui ne servent uniquement qu'à faire les semelles des souliers & des bottes.
Les peaux de veaux en coudrement servent aux mêmes ouvrages que les cuirs des vaches qui ont eu le même apprêt ; mais elles servent à couvrir les livres, à faire des fourreaux d'épée, des étuis & des gaînes à couteaux, lorsqu'elles ont été outre cela passées en alun.
Les peaux de moutons, béliers ou brebis en coudrement qu'on nomme bazannes, servent aussi à couvrir des livres, & les Cordonniers les employent aux talons des souliers & des bottes pour les couvrir.
Enfin le tanneur passe encore en coudrement & en alun, des peaux de sangliers, de cochons ou de truies ; ces peaux servent à couvrir des tables, des malles & des livres d'église.
Pour obtenir les cuirs les plus fins, il faut ensuite l’intervention du corroyeurs.
Les outils du tanneur sont peu nombreux : de grandes tenailles, un couteau, nommé couteau de riviere, qui sert à ébourer ; un autre pour écharner qui differe peu du premier ; de gros ciseaux, autrement nommés forces ; le chevalet, & la quiosse ou queue.
Puis les peaux de boeufs et de vaches qui servent aux cordonniers pour les empeignes, les semelles des souliers & les bottes, aux selliers pour les selles, & aux bourreliers pour les harnois des chevaux, sont traitées en coudrement c'est à dire trempées dans une solution de noix de galle.
Les cuirs de veaux en coudrement ou à l'alun ; les veaux en coudrement servent aux mêmes usages que les vaches ; ceux qui sont passés en alun servent aux couvertures des livres, &c.

tanneries oubliées du Haut-Anjou

Armaillé : Aujourd'hui, les restes de la tannerie sont appelés « le lavoir ». En fait, ce sont des peaux qu'on y lavait. La maison, reconstruite en 1609, existe toujours. C'est Jean Viel « le Jeune » Md tanneur (fils de Marguerite Jallot elle même fille de Guillaume et Renée Bernier) & Jacquine Lebrun son épouse, Dt au bourg de Pommerieux, qui reprennent la tannerie en le 2.6.1704, et pour cela ils empruntent à Noël Besnier Md et Renée Viel sa femme, Dt au village de la Saigerie à Pommerieux 300 L à 5% de rente annuelle assise sur leurs biens meubles, notamment la maison, closerie et tannerie du pont située au bourg d’Armaillé, qu’ils ont pris à rente foncière de 60 L de Renée Bernier veuve de Guillaume Jallot (AD53-3E14/41 Duroger Craon). Dans la famille Jallot on est tanneur de père en fils à Noëllet, Vergonnes..., en beau-frère, belle-soeur etc... et on veille aux alliances.

Craon : la Tannerie, devenue la maison de l'Abreuvoir, est habitée en 1836 par Pierre Thoreau Touchardiére, et figure en 1824 dans la succession de Olive Allard, petite fille de Louise Aubry. « Le 9.7.1714 François Goussé de la Lande et Louise Catherine Aubry son épouse, et Jan Allard avocat à Craon, héritiers de ††René Allard et Anne Hervé père et mère dudit Allard et ayeulx de ladite Aubry, et de Catherine Hervé leur tante, lesquels ont reconnu devoir chacun an à Pierre Minier de la Blotais procureur fiscal de la baronnie de Pouancé, y dt, curateur des enfants mineurs de †René François Minault écuyer sieur de la Cherbonnerie, qui était héritier en partie de †Françoise Boucault sa tante, 11 L 5 s de rente foncière annuelle et perpétuelle pour raison d’une maison sur le fossé proche les arches de Craon, ci-devant appellée « la Tannerie », et à présent « l’Abreuvoir » cours rues et issues, joignant la rivière du Don, et d’autre côté le fossé et baillée à rente par Ollive Rabory veuve de Mathurin Briand à André Planchenault et Jacques Gastineau Nres le 5.6.1662, laquelle maison aurait depuis été cédée par lesdits Planchenault et Catherine Hervé sa femme aux †Allard et Hervé sa femme par acte passé par Barbier notaire le 19.1.1678 et échue audit Aubry de la succession des ††Allard et Hervé » (AD53-3E14/51 Duroger Nre Craon).

tanneries du pays de Châteaubriant

Selon Charles Goudé, Histoire de Châteaubriand, 1894 : « Châteaubriant est connu depuis longtemps par ses importantes tanneries, corroieries & mégisseries. La supériorité de ses produits les a toujours fait rechercher sur beaucoup d’autres &  nous pouvons affirmer que les heureuses circonstances où s’est trouvé cette industrie ont fait jusqu’ici défier toute concurrence étrangère, en même temps qu’elles ont procuré à ceux qui l’on exercé les plus beaux bénéfices. En effet, tout le pays leur fournit à bas prix des peaux en abondance, ils ont à leur porte dans les nombreuses forêts qui les entourent, plus d’écorce qu’ils n’en ont besoin, la main d’oeuvre a été jusqu’à ces dernières années extrêmement modique, tant la vie était bon marché ; enfin l’eau de la rivière de Cher & des ruisseaux qui y affluent a les qualités les plus précieuses pour nourrir & blanchir tout ce qu’on lui confie, en linge comme en cuirs. Aussi de nombreuses tanneries ont existé sur le ruisseau du Rolard témoin ce champ appellé « la Tannerie » dans lequel fut construite en 1483 la chapelle du duc ; témons aussi ces arrêtés de la communauté de ville, qui suppriment toutes les tanneries & retraites à peaux situées sur le haut cours de ce ruisseau, depuis la porte StMichel jusqu’au four à ban, parce qu’elles corrompaient l’eau si nécessaire à la ville, qui n’avait pas alors un accès aussi facile qu’aujourd’hui pour aller la chercher hors des murs. Au milieu de la Révolution, la République fut heureuse de trouver nos tanneries pour chausser les défenseurs de la patrie. L’annuaire de l’an XI nous apprend avec qu’elle facilité la tannerie & la mégisserie pouvaient s’alimenter en évaluant 2 000 boeufs 1 000 vaches 500 chevaux & 500 moutons le nombre des animaux exposés en vente pendant la foire de Béré, qui durait 8 jours ».

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