A
l'occasion du millénaire de Château-Gontier, découvrez son histoire,
sa chronique, ses seigneurs, ses notables, ses personnages célèbres.
Travaux personnels, tous
droits de reproduction réservés
d’après les livres-journaux de monsieur maître Mathieu
Douard de Fleurance, conseiller avocat du Roi au Présidial et procureur syndic
+ 1711, de maître René Boucault, président au grenier à sel + 1721, de noble
homme Alexis Allaire de l’Oisillière, greffier en chef de l’Election et
marguillier de Saint-Jean l’Evangéliste + 1730, de noble maître Jacob Guitau de
La Marche,
écuyer seigneur de Cossé en Champagne, Bannes &c, conseiller secrétaire du
Roi, lieutenant général en la Sénéchaussée d’Anjou et siège Présidial,
président de l’Election &c +1747, de messire Hyacinthe de Quatrebarbes
chevalier seigneur de la
Sionnière & Argenton, baron de la Rongère, enseigne
de vaisseau, capitaine d'une compagnie de soldats de marine au fort de
Plaisance (Canada) et officier des reîtres du Roi + 1765 et du chevalier
Claude-Augustin Bourdon de Grammont, officier de cavalerie + 1803.
d’aprèsles travaux
de Mme Jeanne de Gérin Ricard et de MM. l’abbé Angot, l’abbé Charles, Diégo de
Bodard de la
Jacopière, Emmanuel Chiron du Brossay, Paul de Farcy, l’abbé
Foucault, René Gadbin, le chanoine Gasnier, René Gauchet, l’abbé Gaugain, André
Joubert, le chanoine Uzureau &c.
& d’après des recherches personnelles aux Archives
départementales de la Mayenne
et aux Archives municipales de Château-Gontier, réunis par Stanislas David,
août 2007.
Henri III ; Henri IV, jeune, (Victor Duruy, Histoire
de France,1892),Bois-Dauphin, (BCHM,
1901) ;René Choppin ;
ancienne église S.Rémy (Tancrède Abraham, Château-Gontier et ses environs,
1872) les trois vieux moulins (Tancrède Abraham, Château-Gontier et
ses environs, 1872) ; hôtel Fouquet, musée, (Photo Stanislas
David 2007) ;Henri IV ; plan
du faubourg d'Azé au XIVe siècle ( Annuaire de Château-Gontier,
1878) ; Marie de Mécicis ; Louis XIII ;vue du clocher de Saint Jean (Virginie,
Letaillandier, Délassements poétiques, 1845) ; Anne
d’Autriche ;Plessis lès
Tours ;Louis XIII, (Victor Duruy, Histoire
de France,1892) ; Eaux minérales, fontaine médicinale de Pougue (Photo
Stanislas David 2007) ; Azé, église (Photo Stanislas David
2007) ;le faubourg d'Azé (AD53, 36
J 42) ;Richelieu ;Henri le balafré de Lorraine, duc de
Guise ; ancien Grenier à sel (Photo Stanislas David 2007) ;
Ursulines, vue générale, (litho XIXème) ; médaille Nicolas de Bailleul, (BCHAM,
1905) ;duchesse de Chevreuse (Recueil
des portraits des hommes illustres, 1781) ;Condé ; maréchal de la Meilleraye, ( Recueil
des portraits des hommes illustres, 1781) Mazarin ; vue générale et le
pré Saint–Fiacre (Tancrède Abraham, Château-Gontier et ses environs,
1872) ;église de la Trinité des Ursulines
(Photo Stanislas David 2007) ;Ursulines, manoir de la
Touche, côté cour (Photo Stanislas David 2007) ;vieil hôtel du Boisjourdan (Photo Stanislas
David 2007) ;Azé, église à double
nef, (Photo montage Stanislas David 2007) ; Halles (notice sur les monuments
de Château-Gontier, 1878) ; bourg de Ménil, (A Joubert, Histoire de
Ménil, 1886) ; citadelle de Namur (Victor Duruy, Histoire de France,1892) ;Siège de Namur, (Recueil des portraits des
hommes illustres, 1781) ;Azé
(Tancrède Abraham,Château-Gontier et
ses environs, 1872) ; rue Harelle, (L Seché, Charles Loyson, sa
vie, son oeuvre, 1899.) Vue de Château-Gontier (AD53, 36 J 42) ;le duc d'Anjou déclaré roi d'Espagne ;
Louis XIV ; église ND du Geneteil, puis chapelle du Collège (Photo
Stanislas David 2007) ; chapelle du Genetay puis duCollège, façade (Notice sur les monuments
de Château-Gontier, 1878) ;siège de Malplaquet (Recueil des portraits des hommes illustres,
1781.) ; Collège, entrée (Photo Stanislas David 2007) ; Louis XIV (Recueil
des portraits des hommes illustres, 1781.) ;Collège (Photo Stanislas David 2007) ;
Château-Gontier ex Présidial, restitution (Photo Stanislas David 2007) ;
Hôtel de Marthebize depuis Le Motheux (Photo Stanislas David 2007) ;
église de Ménil (A Joubert, Histoire de Ménil, 1886) ;Louis XIII ; château de Magnanne
(Tancrède Abraham, Château-Gontier et ses environs, 1872) ;
chapelle du collège Genetay etmanoir de
la Touche Ursulines
(Tancrède Abraham, Château-Gontier et ses environs, 1872) ;
Armes Racappé (A Joubert, Histoire de Ménil, 1886) hôtel de Montécler, La Poste (Photo Stanislas David
2007) ; sergent recruteur, (Victor Duruy, Histoire de France,1892.)
Hôtel Chevraye, les écuries (Photo Stanislas David 2007) ; Hôtel Quatrebarbes
côté jardin (Photo Stanislas David 2007) ;Louis XV ; Saint Jean, (L Seché, Charles Loyson, sa vie, son
oeuvre, 1899.) ; hôtel Quatrebarbes, côté cour, BM (Photo Stanislas
David 2007) ;plan de la ville au
XIVe siècle (Annuaire de Château-Gontier, 1878) Louis XVI ; Ursulines,
entrée (Photo Stanislas David 2007) ;Craon-château (Tancrède Abraham,Château-Gontier
et ses environs, 1872) ;Le Louvre (Photo montage Stanislas David
2007) ;Louvre, plaque (Photo
Stanislas David 2007)
Le 1er août
1589, le roi de France Henri III de Valois est poignardé par Jacques Clément
moine dominicain ; blessé mortellement, il fait venir son héritier, lointain
cousin et beau-frère, Henri de Bourbon roi de Navarre et chef des calvinistes
et lui prédit : « soyez certain que vous ne serez jamais roi, si
vous ne vous faites catholiques. » Ce n’est qu’en juillet 1593, qu’il
abjurera le protestantisme et se convertira à catholicisme, religion de la
grande majorité de son peuple. Il lui faudra encore deux ans pour éteindre la
guerre entre ses partisans les royaux et ses adversaires catholiques de la Ligue.
Château-Gontier n’est pas
épargnée par la guerre civile ; ses habitants sont partagés entre leur
fidélité à leur seigneur, Henri IV et leurs convictions religieuses qui les
poussent vers la Ligue.
Angers est fidèle au roi, Craon ligueuse. Le chef de la Ligue pour la région est
Emmanuel de Lorraine duc de Mercoeur gouverneur de la Bretagne, il a pour
principal lieutenant Urbain de Montmorency-Laval marquis de Sablé qu’il
crée maréchal de Boisdauphin.
25 novembre1589,
Henri IV vient assiéger Le Mans, commandée par Boisdauphin qui capitule au bout
de 15 jours. Plusieurs châteaux et villes comme Laval et Mayenne se rendent à
lui.
29 novembre 1589, Louis de Champagné chevalier seigneur de la Motte Ferchaud et
de la Roussière,
capitaine pour la Ligue
capitule à son tour mais est autorisé à sortir de la ville avec tous ses soldats,
tambour battant et mèche allumée. Il est remplacé par Joachim de La Chesnaie, seigneur de la Lande de Niafle qui appelle
dans la ville de « grandes garnisons » et fait « grandes levées
de deniers » sur les habitants.
Le maréchal de Bois-Dauphin
se replie alors sur Craon, dernière place avant la Bretagne, où il nomme
commandant Pierre Le Cornu seigneur du Plessis de Cosmes qui en fait une place
forte.
8 février 1592, Henri IV voulant soumettre Craon, ses
cousins Henri de Bourbon prince de Montpensier et François de Bourbon prince de
Conti se réunissent secrètement à Lavalpour organiser une attaque.
14 avril 1592, Montpensier arrive avec ses armées dont 1 200
Anglais et 800 Allemands à Craon et met le siège.
20 mai 1592, Mercoeur et Boisdauphin arrivent à leur tour
avec leurs armées, pour défendre Craon.
22 mai 1592, la bataille s’engage, Mercoeur et Boisdauphin
chargent les princes, les assiégés emmenés par Le Cornu font des sorties et
finissent par emporter une brillante victoire. A la faveur de la nuit,
Montpensier se retire à Laval puis Rennes.
23 mai 1592, Conti se replie sur Château-Gontier, le
lendemain il est à Sablé.Mercoeur et BoisDauphin, à la suite des princes, entrent
dans Laval et Château-Gontier. Boisdauphin prend le commandement de Laval,
Louis de Champagné redevient gouverneur de Château-Gontier.
Juin 1592, Boisdauphin et Champagné mettent Château-Gontier
en état de défense et font raser les faubourgs de Tréhu et d’Olivet, l’église,
le monastère et l’hôpital des Cordelières de Saint-Julien, l’église du Matray,
la maladrerie des Trois-Maries et couper une arche du pont sur la Mayenne.
En 1594, le maréchal de
Boisdauphin, pour remplacer les édifices qu’il avait dû faire détruire, achète
la terre du Buron à Azé à René Choppin [écuyer seigneur d’Arnouville, célèbre jurisconsulte
angevin, avocat en Parlement de Paris, anobli par Henri III] afin d’y
construire un nouveau monastère. La première pierre de l’église est posée le 11
juillet 1594 par le maréchal, celle du réfectoire 16 juin 1594 par La Motte Ferchaud fils
du gouverneur.
Le 5 mai 1596, les franciscaines, réfugiées au prieuré Saint
Jean-Baptiste, prennent possession de leur nouvelle demeure.
16 avril 1600, Charles Miron, évêque d’Angers consacre
l’église du Buron d’Azé et administre le sacrement de confirmation à de nombreux
fidèles.
1602, le clocher de l’église Saint-Rémy est incendié par la
foudre ; il venait d’être reconstruit, déjà victime de la foudre en 1598.
6 avril 1602, Lancelot d’Andigné de Mayneuf, protestant,
en venantprendre possession de la tour
de Giziers dont il a été nommé capitaine, provoque une émeute. Henri IV ordonne
alors la démolition de l’ancien donjon.
15 au 18 décembre 1602, la Mayenne déborde de 2 pieds au-dessus du pont
dormant et de la canonnière de la tour des Trois-Moulins.
13 avril 1609, 1ère assemblée des habitants dont
le souvenir a été conservé par écrit.
13 avril 1609, l’assemblée générale des habitants demande
l’établissement d’un couvent de Capucins, la souscription atteint 6 000 livres.
Le 12 juin intercession auprès du cardinal de Gondi, abbé de Saint Aubin et
prieur de Saint Jean de Château-Gontier pour qu’il octroie la place, la
chapelle et les bâtiments du Matray pour bâtir le couvent.
1610, réfection par les fermiers de la baronnie du pont dormant
en bois près l’hôpital. [Le pont enjambant la Mayenne était composé de
deux parties : un pont dormant de trois arches entre le faubourg d’Azé et
un îlot, la seconde partie entre l’île et la ville avait deux arches dont une
munie d’un tablier levant ou pont-levis.]
1610, construction de
l’Hôtel Fouquet, pour François Fouquet seigneur du Faux, président en
l’Election de Château-Gontier [actuel Musée de Château-Gontier ; François
Fouquet avait épousé Marquerite Quentin et était le grand-oncle de Nicolas
Fouquet vicomte de Vaux surintendant des finances, perdu par la jalousie de
Colbert.]
14 mai 1610, le baron de Château-Gontier, Henri IV roi de
France et de Navarre meurt poignardé par Ravaillac.
29 octobre 1610, Jacques Trochon est nommé principal du
Collège sur la démission de Mre Méhaignerie.
11 mars 1611, Jeanne Hamon veuve Esmond Roger vend 800 livres un clos de vigne
près les Trois-Marie pour la construction couvent des Capucins, François
Fouquet donne 200 livres,
Jean Deniau 100 livres,
Lancelot Guérin 60 livres et 10 pieds de chênes, sa
mère 100 charretées de pierres, Jean Guilloteau grenetier la même chose.
20 mai 1611, Pierre
de Rohan prince de Guéméné et sénéchal d’Anjou est prié par les habitants de
venir poser de la 1ère pierre de l’église des Capucins près les
Trois-Maries.
2 septembre 1611, la ville lève un impôt de 300 livres sur les
habitants pour payer les médicaments d’un capucin venu prêcher et rembourser le
maréchal de Bois Dauphin qui a fait démolir la tour de Giziers.
27 octobre 1611, Jean-François de Gondi abbé commendataire
de Saint Aubin d’Angers, comme prieur de Saint Jean-Baptiste y impose un nouveau
règlement. Il commande que les religieux bénédictins ne s’exemptent pas des
offices, revêtent leurs frocs, portent la tonsure, ne fréquent pas la ville
sans permission et plus les tavernes, jeux publics et lieux scandaleux,logent au dortoir et mangent au réfectoire.
14 février 1612, plainte par les habitants aux députés du
Roi contre l’établissement d’un cimetière protestant.
13 mai 1612, Michel Guérin de la Draperye est élu
procureur syndic à la place du sieur Guilloteau
15 novembre 1612, le lieutenant général, le procureur du Roi
et le procureur syndic sont députés Angers pour saluer le maréchal de
BoisDauphin et son fils de marquis de Sablé.
11 décembre 1612, les religieuses du Buron sont déchargées
de l’hôpital Saint Julien. [qu’elles desservaient
depuis leur fondation en 1507 par Marguerite de Lorraine douairière de
Château-Gontier veuve de René d’Alençon ; déclarée bienheureuse en 1921
par S.S. Benoît XV.]1613, l’église, la sacristie et les dortoirs des Capucins
sont achevés.
11 novembre 1613, le prince de Condé, baron de Craon, est
logé aux frais des habitants chez M. du Hellault (Héliand ?).
6 février 1614, Julien Galiczon est député au Conseil du Roi
pour obtenir la levée d’une taxe de 12 sous par pipes de vin qui passera sous
les ponts de la ville pour employer aux réfections des murailles, fossés,
portes et ponts.
Février-mars 1614, la ville se met en état de défense contre
les troubles des princes, les brèches sont réparées, les portes de la ville
fermées, les habitants armés.
19 mars 1614, Françoise Boulard épouse de Jacques
Desmoullins, veuve en premières noces de Jean Guilloteau vend avec ses enfants
à Jean Gouësse de la
Primaudière pour 5 067 livres les offices de receveur et
collecteur de l’impôt du sel, regrattier et revendeur de sel à petite mesure
pour les 67 paroisses dépendantes du grenier de Château-Gontier.
7 avril 1614, construction d’un corps de garde à la porte
d’Olivet.
2 mai 1614, réparation de la tour de la Davière ou
d’Ampoigné.
Mai 1614, la ville fait fabriquer une armoire pour renfermer
les archives.
15 mai 1614, la ville obtient par Arrêt du Conseil du Roi le
droit de prendre 10 sols par pipes de vin clairet et 20 par pipes de vin blanc.
23 mai 1614, le fils du gouverneur Champagné, est remercié
par les habitants « du soin, diligence et attention qu’il a apportés à la
conservation de la ville »
5 juillet 1614, la régente Marie de Médicis et son fils le
roi Louis XIII partent pour pacifier la Bretagne et le Poitou, les habitants de
Château-Gontier demandent à ne pas recevoir de garnison.
1er août 1614, en prévision de la venue du
marquis de Sablé, fils du maréchal de Boisdauphin, les rues sont nettoyées.
8 août 1614, Louis XIII et
toute la Cour
passent à Château-Gontier.
Septembre 1614, accord entre les députés de la ville et les
protestants pour leur cimetière.
15 février 1616, la foudre tombe sur le clocher de Saint
Jean Baptiste et le dépouille de ses ardoises de haut
en bas.
31 juillet 1615, le roi
écrit au gouverneur et aux habitants pour que la ville se mette en état de défense
contre le prince de Condé, les ducs de Longueville, Mayenne, Saint-Paul et le maréchal
de Bouillon qui refusent de l’accompagner à Bayonne pour son mariage avec Anne
d’Autriche.
5 octobre 1615, décès au château de Giziers de Château-Gontier
du gouverneur Louis de Champagné, gentilhomme de la chambre du Roi et de la Vénerie, chevalier
de Saint-Michel,son corps est inhumé
dans la chapelle de la
Motte-Ferchaud du Lion d’Angers, son cœur à Saint-Martin du
Bois et ses entrailles en l’église Saint Jean-Baptiste de Château-Gontier. Son
fils Pierre lui succède dans ses charges.
28 janvier 1616, la ville envoie des députés à Tours au
maréchal de Bois-Dauphin gouverneur de la province pour être exempté de
garnisons et de rafraîchissement des gens de guerre
8 février 1616, la ville interdit la distribution de pains
et vins aux soldats des compagnies du duc de Vendôme, logés dans les paroisses
circonvoisines où ils commettent de nombreux excès (cf.
la chronique des
Cevillé en Châtelais)
7 avril 1616, le capucin qui vient de prêché
le carême à Saint Jean-Baptiste pour toute la ville quitte sonhabit religieuxsur la place publique pour se faire huguenot.
27 mai 1616, le pont dormant au dehors de la porte de Tréhu
est comblé de terre et pavé pour éviter les réparations.
9 septembre 1616, lettres du Roi et du maréchal qui
réduisent la garde de la ville.
13 octobre 1616, les habitants s’opposent à la levée du
liard par pièce de vin perçu pour la réparation des murs de Craon.
6 avril 1617, des barrières sont placées aux portes, des
sentinelles placées sur les tours veillent jours et nuits.
16 septembre 1617, Guillaume Fouquet de la Varenne, évêque d’Angers
arrive à Château-Gontier et loge chez Zacharie Amys de la Grugeardière
conseiller au Parlement de Bretagne.
17 septembre 1617, l’évêque d’Angers, dédicace l’église des
Capucins à saint Pierre.
24 septembre 1617, l’évêque d’Angers bénit le cimetière du
petit Saint-Jean et la chapelle de Ménil.
14 octobre 1617, le lieutenant général va saluer le marquis
de Thouarcé, Martin du Bellay, lieutenant général de la province.
10 février 1618, Serisais capitaine des gabelles est pendu,
après avoir subi la question ordinaire et extraordinaire, pour avoir composé un
livre de magie.
7 juillet 1618, députation de la ville pour assister à la
montrée et appréciations des réparations et fortifications des murailles de
Craon ordonnée par le lieutenant général d’Angers.
1er février 1619, la ville envoie des députés à
Angers pour saluer M Aubry Intendant.
20 mai 1619, la ville charge les Pères des pauvres
(administrateurs) de reconstruire l’hôpital et la chapelle Saint Julien. Les
travaux effectués par Jacques Tardif et Jean Pigeon maçons, dureront jusqu’en
1624, pour un montant de 3 643 livres.
12 juillet 1619, lettres
du Roi, étant au château du Plessis lès Tours, qui demande que les canon et
boulets de la ville soient remis au maréchal de Boisdauphin.
17 octobre 1619, le canon qui était en ville depuis mai
1592, est enlevé par 18 bœufs et mené à Sablé.
Printemps 1620, la guerre civile recommence, la reine-mère
Marie de Médicis exilée dans son gouvernement à Angers, cherche, avec l’aide
des grands, à soulever l’Ouest.
Le 6 juillet 1620, la reine-mère qui fait le siège de Craon
prévient Château-Gontier de l’arrivée prochaine d’une garnison dans ses murs.
Le 8 juillet 1620, le
gouverneur Pierre de Champagné est envoyé près de la reine-mère pour demander
l’exception de cette garnison.
Le 4 août 1620, de La Flèche, Louis XIII écrit aux habitants qui, le 6,
l'assurent de leur soumission et obtiennent que la garnison soit licenciée
7 août 1620, après une vive escarmouche aux Ponts-de-Cé
remportée par le Roi, la reine-mère se soumet et la paix est conclue le 10.
19 janvier 1621, à nouveaux des gardes sont postés aux portes.
4 mars 1621, la ville est en alerte craignant une attaque
des protestants.
Mai 1621, les halles commencent à être recouvertes
d’ardoises.
26 juillet 1621, la reine-mère envoie en Anjou Marcillac,
capitaine de ses gardes, pour chasser et faire sortir les troupes du duc de
Vendôme qui à nouveau volent, violent, rançonnent et ruinent les populations
autour de Château-Gontier, Craon et Segré.
Hiver 1621-22, la ville reste sur le qui-vive.
15 mars 1622, par crainte des protestants, seules 2 portes
de la ville et 2 portes des faubourgs sont ouvertes en même temps.
15 mars 1622, une nouvelle chaire à prêcher est installée
sous les halles.
30 avril 1622, réparation de l’horloge de Saint-Rémy.
22 mai 1622, l’horloge de Saint-Rémy est baillée à Pierre
Parage 12 livres
par an à la charge de la faire bien aller.
9 septembre 1622, les habitants répondent favorablement à
l’établissement des Ursulines, qui instruisent gratuitement les jeunes filles.
28 février 1623, mardi
gras, l’évêque d’Angers envoie un Récollet pour prêcher le carême sans que la
ville n’en ait fait la demande, les habitants refusent de le loger et le
nourrir ets’en plaignent au prieur de
Saint Jean-Baptiste, Jean-François de Gondi archevêque de Paris et abbé de
Saint Aubin d’Angers.
26 mars 1624, la ville paye 80 livres au sieur de la Violette venu enseigner
l’exercice des armes aux habitants.
4 juin 1624, la ville acquiert les fontaines médicinales de
Pougues.
23 février 1625, la garde est faite à cause d’une révolte
des protestants.
24 mai 1625, les habitants offrent au gouverneur, Pierre de
Champagné seigneur de la
Motte Ferchault, un cheval valant au moins 100 pistoles pour
le remercier de sa bonne administration et l’engager à continuer sa
bienveillance.
1625, deux cloches sont fondues « au dépens de Jean
François de Gondi archevêque de Paris et prieur » pour l’église Saint Jean
Baptiste , Marie nommée par frère Daniel Chetoul et Marie Piette et Marguerite
nommée par René Poisson lieutenant général et Marguerite Gaultier son épouse.
31 octobre 1625, baptême d’une cloche à Azé nommée Louise
par René Poisson lieutenant général, civil et criminel au siège royal de
Château-Gontier et Louise du Breul fille du baron d’Ingrande et Azé.
23 janvier 1626, des planches sont posées en travers de la Mayenne pour forcer les
bateaux transportant du blé à décharger leur marchandise.
20 mars 1626, à cause de la disette et du prix excessif du
blé, des aumônes publiques sont distribuées dans la cour de l’Hôpital, aux
femmes, enfants, vieillards et infirmes les lundis, mercredis et vendredis. Les
pauvres valides sont employés aux travaux de restauration des murs de la ville.
Trois chasse-gueux empêchent les mendiants étrangers d’entrer en ville. Tous
les habitants sont mis à contribution pour fournir du pain.
Mai 1626, la ville doit faire face à une épidémie de peste
qui fait des ravages dans la population.
3 août 1626, les Chevau-légers de la garde du Roi commandés
par le maréchal de Luxembourg tiennent garnison et sont logés dans les
hôtelleries et les maisons des particuliers.
11 septembre 1626, l’étang de Merdanson est réparé afin
d’être toujours en eau pour servir de fortifications et sûreté à la ville.
18 septembre 1626, les morts de la contagion sont inhumés à
la closerie du Bois Pildé au faubourg d’Azé.
6 octobre 1626, les
habitants du faubourg d’Azé, plus touché par la contagion sont interdits
d’entrée en ville, les chiens et les porcs doivent être retirer de la ville,
les bouchers et poissonniers priés de jeter leurs immondices hors la ville, les
maisons et rues tenues nettes.
14 octobre 1626, la ville durcit encore les mesures pour
enrayer l’épidémie, les portes sont fermées, les ponts levés, les marchés
supprimés, les marchands interdits d’aller trafiquer aux foires, les ecclésiastiques
priés de prier.
14 mai 1627, la peste reparaît, les chasse-gueux sont
rétablis, les prêtres sont invités à prêter aux malade le concours de leur
ministère, la contagion cesse à la fin de l’été.
12 septembre 1627, la ville interdit ses portes aux soldats,
sauf s’ils ont commission de Du Bellay gouverneur de la province, en
particulier les protestants qui voudraient assister les rebelles de l’Ile de
Ré.
26 novembre 1627, lettre du Roi qui demande que la ville
fournisse pour le siège de la
Rochelle 20 accoutrements complets : pourpoint, jupe et
bas de chausses en bure, une paire de souliers en cuir de vaches.
27 décembre 1627, le procureur syndic, le lieutenant général
et le procureur du Roi se rendent à Angers présenter les condoléances de la
ville au gouverneur du Bellay pour la perte de son fils.
1628, construction à Saint Jean-Baptiste d’un grand autel au
milieu de la nef.
19 août 1628, la ville demande à l’évêque d’Angers un
Capucin comme prédicateur pour prêcher l’aven et le carême.
4 septembre 1628, défense de transporter les blés, les
archers de la gabelle sont pris à parti par le peuple du plat pays.
11 septembre 1628, les fermiers de la baronnie sont
condamnés à réparés les ponts.
Novembre 1628, Richelieu,
revenant triomphant de la
Rochelle, passe à Château-Gontier où il ordonne la destruction
du château ; il est harangué par René Poisson de Beauvais, lieutenant
général, civil et criminel et logé chez le lieutenant particulier Jean Quentin
du Saulay dans une maison somptueuse, meublée avec luxe, construite par
son père René entre 1618 et 1620 et décédé lors de la peste en 1626. [maison
rue du Pélican aujourd’hui Charles Loyson ; René Quentin de la Vannière était le
beau-frère de Christophe Fouquet du Faux, son inventaire après décès révèle quantité
de meubles, des tapisseries, une bibliothèque renfermant 103 livres, une belle et rare
quantité d’argenterie, des diamants, des colliers de perles …]
10 mars 1629, Louis XIII échange la baronnie de Château-Gontier
avec plusieurs autres terres contre plusieurs principautés, à Louise de
Lorraine, princesse de Conti, elle est veuve de François de Bourbon prince de
Conti qui avait participé au siège de Craon etfille du fameux balafré, Henri de Lorraine duc de Guise.
19 avril 1629, interdiction de vendre des vins étrangers
tant que tous les vins du cru ne sont pas vendus.
25 juin 1629, la ville remercie l’évêque d’Angers, Claude de
Rueil,qui a autorisé l’établissement
des Ursulines et donné un Capucin comme prédicateur mais le supplie de
permettre audit Capucin de confesser, peu de prêtres y étant autorisés.
5 juillet 1629, démolition de la muraille devantdes fontaines médicinales de Pougues.
2 octobre 1629,
M de Bragelonne conseiller en la Cour des Aides de Paris et commissaire
pour la réformation des gabelles, alors à Craon, ordonne à tous, nobles,
bourgeois et marchands, d’avoir à se fournir de tout le sel qui leur est
nécessaire dans les greniers de l’Etat.
26 octobre 1629,
M de Bragelonne condamne la ville de Château-Gontier
pour violences par les habitants sur les archers de la gabelle. La ville en
appel au Roi, à la Reine
mère, au Garde des sceaux.
26 octobre 1629, l’hôpital reçoit 4 000 livres
en vertu du testament de Zacharie Amys conseiller au Parlement de Bretagne,
décédé en 1622.
1630, la cherté des vivres est extrême, le blé se vend
jusqu’à 4 livres
le boisseau.
18 janvier 1630, la ville prend à rente pour 200 livres par an un
jardin, un pré et la maison d’Audibon, afin d’y construire et aménager des
lavanderies pour 4 000
livres.
Avril 1630, lettres
patentes du Roi accordées à Troyes, autorisant l’établis-sement des Ursulines.
25 décembre 1630, le lieutenant général René Poisson, maître
des requêtes, décédé de la peste, est inhumé à Saint Rémy.
1631, construction d’un nouveau dortoir de 14 places aux
Capucins pour accueillir de nouveaux religieux.
20 mai 1631, une procession solennelle se rend à Laval.
7 août 1631, les premières Ursulines, venues de Laval,
s’établissent sur la paroisse Saint Rémy. [recruteront
ensuite dans les meilleures familles du pays, la dot était de 1 500 livres
avec une pension de 100
livres par an]
7 août 1631, à cause d’une épidémie la foire de la Saint Fiacre est
annulée et les marchés transférés hors de la ville.
6 septembre 1631, les Capucins sont priés d’assister les
malades.
Février 1632, le régiment du Plessis-Joigny (Juigné du
Plessis) composé de 1 600 hommes vient à Château-Gontier, arrivé le 4, il
déloge le 14.
1634, les Ursulines entreprennent la construction de leur
nouveau couvent au faubourg d’Azé.
9 janvier 1634, les habitants offrent au gouverneur, Louis
de Champagné seigneur de la
Motte Ferchault, un cheval valant au moins 100 écus en
reconnaissance de ses services et à son épouse deux fournitures de toile.
30 octobre 1634, les habitants des paroisses voisines sont
priés d’apporter le foin, la paille, l’avoine et le bois nécessaires, pour le
régiment du maréchal de Brézé.
31 mars 1635, arrivée du régiment de M de Quincé.
2 août 1635, la
France étant en guerre avec l’Allemagne et l’Espagne, le roi
convoque l’arrière ban, le gouverneur est prié de rester à Château-Gontier afin
d’assurer la conservation de la cité et du plat pays.
26 juin 1636, pour se prémunir de la peste qui a éclaté en
Bretagne, des sentinelles sont placées aux portes pour empêcher les gens
venants de Rennes, Vitré et Laval d’entrer.
25 août 1636, la ville envoie des députés auprès de M. de
la Trémouille,
pour le supplier d’exempter la place de recevoir ses gens de guerre.
30 septembre 1636, le régiment de la Trémouille
s’établit pendant 8 jours en ville.
13 octobre 1636, le régiment de Poitou s’établità son tour.
Mai 1637, les régiments de Montécler et de la Marine sont reçus.
18 octobre 1637, la
contagion étant réapparue, les chasses-gueux sont rétablis et les portes soigneusement
gardées.
Juillet 1639, édit royal qui établit à Château-Gontier un
siège Présidial dont le ressort s’étend sur : les sénéchaussées de Saint
Jean-Baptiste, Azé, Champagne-Hommet et Villiers-Charlemagne ; les
châtellenies d’Entrammes, Louvaines, Poligné, la Boissière, Lourzais,
Bouillé-Ménard, Saint-Laurent des Mortiers, Saint-Denis d’Anjou ; les
juridictions de Daon et Longuefuye ; les baronnies de Château-Gontier,
Craon, Pouancé, Mortiercrolles, Fontaine-Daniel, la Chapelle-Rainsouin,
soit 51 paroisses du Haut-Anjou et du Bas-Maine.
1640, terrible invasion de peste, les habitants se réfugient
en nombre aux champs et dans les bois.
Hiver 1641-1642, Nicolas de Bailleul, seigneur de Vatetot,
Etiolles et Soisy, président à mortier au Parlement de Paris, fidèle de la
reine Anne d’Autriche, est exilé à Château-Gontier.
10 novembre 1642, deux Jacobins d’Angers établissent la
confrérie du Rosaire à Saint Jean-Baptiste
1644, l’espace entre les Capucins et la ville est pavé grâce
à 6 000
livres obtenues du Roi par le président de Bailleul
surintendant des finances.
4 mai 1644, Château-Gontier obtient 4 foires royales :
le samedi après Pâques, le 1er samedi de juin, à la Saint Fiacre et le
samedi après le Toussaint.
25 juillet 1645, députation auprès de l’Intendant pour
diminuer la taxe des aisés.
2 mai 1646, Claude de Lorraine duc de Chevreuse hérite de la
baronnie de Château-Gontier de sa sœur la princesse de Conti ; son épouse
Marie de Rohan-Montbazon est l’intrigante duchesse de Chevreuse mêlée à toutes
les conspirations contre Richelieu et Mazarin.
4 juillet 1646, le président Nicolas de Bailleul, chancelier
de la Reine et
surintendant des finances acquiert Château-Gontier.
Novembre 1646, réparation des Halles.
22 novembre 1646, les habitants doivent déclarer le vin qui
est entrée dans leurs caves depuis 3 ans et payer 3 sols par pipe.
1er août 1647, « on bat la caisse » pour trouver 2
soldats exigés par le maréchal de Brézé, gouverneur militaire de l’Anjou et
beau-frère de Richelieu, surnommé à cause de ses violences le Sanglier de
l’Anjou.
20 août 1648, le prince de Condé bat l’archiduc d’Autriche
dans les plaines de Lens et fait 5 000 prisonniers.
11 septembre 1648, la ville, conformément aux ordres du Roi,
se prépare à servir d’étape à un convoi d’officiers et de soldats prisonniers
envoyés dans les places de Bretagne ; 300 livres sont emprunté
pour couvrir les dépenses.
18 janvier 1649, début des troubles de la Fronde.
28 février 1649, la ville est à nouveau gardée, elle opte
pour la Fronde.
30 mars 1649, le duc de la Trémoille, gouverneur
de l’Anjou pour la Fronde,
nomme Anne de Chivré marquis de la
Barre (Bierné) lieutenant de Château-Gontier avec ordre de
lever 2 000 hommes.
2 avril 1649, la paix est signée à Rueil.
10 avril 1649, cessation de la garde. (fin
de la Fronde)
18 mai 1649, lettre du Roi annonçant l’arrivée de 4
compagnies du régiment de cavalerie du duc de la Meilleraie, suivi par
le régiment d’infanterie de la
Reine, qui se distingua par ses excès en Anjou et au Maine
26 novembre 1649, les régiments de cavalerie des sieurs
Debains et Coudray-Montpensier sont logé en ville.
22 avril 1650, ordres du duc de Rohan Chabot gouverneur de
l’Anjou et ennemi de Mazarin de mettre la ville en état de défense, les
ecclésiastiques ne sont pas exemptés de garde.
23 mai 1650, le régiment du sieur Faleau est installé dans
les hôtelleries et cabarets de la ville, les 800 chevaux mis et nourris sous
les halles, la ville doit emprunter 1 500 livres
pour payer la subsistance.
Décembre 1650, lettre du Roi annonçant la venue des
compagnies d’Etat major du régiment du sieur Desprez qui tiendront garnison
dans la ville pendant tout l’hiver.
Année 1651, année du déluge, terribles inondations qui
désolent la France.
Janvier 1651, la crue de la Mayenne emporte le pont
très délabré, les habitants pour sa restauration et pour l’entretien de
l’hôpital Saint Julien établissent un péage. Le sieur Deschamp architecte est
chargé de la restauration du pont.
3 janvier 1651, entrée du régiment du sieur de Villette
15 février 1651, les deux compagnies du sieur Desprez
quittent la ville.
28 juin 1651, les Etats d’Anjou se rassemblent pour élire
leurs députés aux Etats généraux.
15 septembre 1651, lettres
patentes du Roi qui accorde au président de Bailleul la charge de gouverneur de
la ville de Château-Gontier, vacante par démission de M. de la Motte Ferchault.
28 octobre 1651, Jean François de Gondi archevêque de Paris,
envoie une inspection en son prieuré de Saint Jean-Baptiste ; son procureur
ne trouve pas un bénédictin présent à l’office, au réfectoire non plus mais 4
porcs, 2 autres cochons dévastant le jardin, au dortoir découvre frère Jacques
Pais qui tient taverne.
Fin 1651, nouvelle révolte de La Fronde qui s’assemble à
Angers ; la Cour
s’établit à Saumur, pendant que le maréchal d’Hoquincourt fait le siège
d’Angers.
Février 1652, la noblesse du parti royal, mise en déroute au
Lion d’Angers par la cavalerie frondeuse, se reforme à Château-Gontier.
28 février 1652, Angers capitule.
21 avril 1652, la ville et faubourgs comptent 4 211
bouches.
21 août 1652, défense sévère de laisser sortir des blés de
la ville.
1er mai 1653, lettres patentes du Roi qui
accordent à Isabelle Marie Mallier la charge de gouverneur de la ville de
Château-Gontier, vacante par décès de son époux le président de Bailleul.
12 juillet 1654, Mazarin passe à Château-Gontier et loge à
l’enseigne Notre-Dame du faubourg.
18 juin 1655, l’assemblée générale des habitants se tient au
château de Giziers, présidée par la douairière de Bailleul qui a le
gouvernement de la ville ; la municipalité est reformée, désormais la
ville est gérée par un procureur syndic élu pour 3 ans et sans gages, 4
échevins, le lieutenant général au Présidial et Sénéchaussée et l’avocat du
Roi.
12 décembre 1655, Pierre Hamon est nommé principal du
Collège, avec un régent, par la ville qui lui accorde de nouveaux moyens dont
le regain ou seconde herbe des communaux, en plus des 20 sols par mois de
chaque écolier.
17 juin 1656, bénédiction de la cloche des Capucins, nommée Marie
par Louis Peu lieutenant criminel et par Bernardine Poulain épouse de Pierre
Armenauld de Marmaigne président au grenier à sel, « la marraine donna 40 livres l’autre
rien. »
Le 31 juillet 1656, la baronnie de Château-Gontier est
érigée en marquisat au profit de Louis-Dominique de Bailleul, président au
Parlement de Paris en considération de ses services et ceux rendus par son père
comme prévôt des marchands, président au Grand Conseil et au Parlement,
surintendant des finances, ministre, chancelier de la reine mère.
1657, le sieur de Longchamp remplace le sieur Le
Chevesailles du Verger comme lieutenant commandant la ville et le château.
28 août 1658, la ville s’oppose au rétablissement de la
foire de la Saint Fiacre
au faubourg obtenu par messire René du Breil baron d’Azé qui depuis 1656 avait
été transportée aux halles.
12 septembre 1659, l’Intendant Morand demande 16 000 livres
à la ville de secours pour aider à conclure la paix ; M de Champagné
député à Tours pour en montrer l’impossibilité obtiendra une diminution de 6 000 livres.
1660, refonte de la cloche des Capucins qui avait été
cassée.
5 avril 1660, l’abbé de
Vaire, préposé par l’évêque d’Angers pose de 1ère pierre de l’église
de Ursulines au faubourg d’Azé, bâtit par René Trouillard maître maçon au faubourg
d’Azé sur les plans des Corbineau, architectes de Laval.
22 avril 1660, le prieuré bénédictin de Saint Jean-Baptiste
connaît l’heureuse réforme de Saint-Maur.
Mars 1662, disette de grains dans la ville.
10 juin 1662, Renée Le Cercler fonde un orphelinat, qui
prendra le nom d’hospice Saint-Joseph auquel elle abandonna tous ses biens [la
ville a donné son nom à une rue] Elle fut secondée par François Doublard.
Août 1662, le lieutenant général fait dresser un procès
verbal de tous les blés conservés dans les maisons particulières, ces visites
causent plusieurs révoltes.
1663, petite secte de jansénistes parmi les habitants.
30 mars 1663, le père Lory, cordelier et confesseur du
Buron, sollicite la ville pour avoir un couvent de Cordeliers ; les
Capucins et les prêtres de la ville interviennent auprès du président de
Bailleul et de l’évêque d’Angers qui s’opposeront à l’établissement de religieux
mendiants.
30 juin 1665, le lieutenant général fait montrée des l’état
des murailles de la ville.
25 août 1668, par crainte de la peste, les marchands
revenants de la foire de Guibray en Normandie doivent déballer et ventiler leur
marchandise pendant trois jours sur les prés.
14 mai 1670, bénédiction de la chapelle de la Vierge au couvent des
Capucins.
24 novembre 1669, les habitants envoient une députation
auprès de l’évêque d’Angers pour lui demander le curé de Saint Pierre de Saumur
comme prédicateur pour le prochain carême.
15 mai 1670, la cloche des Capucins à nouveau rompue et
refondue est remontée au clocher.
22 octobre 1671, Henri Arnault évêque d’Angers pose la 1ère
pierre d’un bâtiment pour les bénédictins de Saint Jean-Baptiste.
18 février 1673, Drogo, prêtre logé à l’hôpital, fait
admettre les sœurs de la
Miséricorde de Jésus originaires de Dieppe et qui
desservaient l’hôpital de Vitré, comme hospitalières à Saint-Julien dont
l’église sera rallongée de 40
pieds.
10 février 1674, les hospitalières arrivent chez les
Ursulines qui les logent jusqu’au 19 où elles prennent possession de l’hôpital.
1er mai 1674, Mathieu Doüard avocat en Parlement
est nommé procureur syndic.
12 juillet 1674, Armand de la Porte de la Meilleraie,duc de Mazarin par son mariage avec Hortense
Mancini, nièce du Cardinal, passe à Château-Gontier et loge au faubourg chez
Martin Daudier maître d’hôtel à l’enseigne Notre-Dame.
18 août 1675, [le célèbre mémorialiste], le marquis Dangeau
Philippe de Courcillon, gouverneur de la province passe à Château-Gontier, il
est logé chez Pierre Armenault de Marmaigne président au grenier à
sel [futur Hôtel de Sancé] ; le maire Mathieu Douard le harangue et lui
offre au nom des habitants 12
livres en flambeau de cire blanche (48 flambeaux), 12
bouteilles de vin moitié blanc moitié clairet de Saint Didier et 12 miches de
pure fleur de froment.
2 octobre 1675, Anselme de Boisjourdan, chevalier seigneur
des Courants de Longuefuye, fils du défunt prévôt, fait amende honorable la
torche au poing et la corde au cou, puis a la tête tranchée pour avoir fait des
cabales, signé la capitulation et désobéi au maréchal de Créqui à Trèves.
12 février 1678, par suite de la démission de Pierre Hamon
pourvu de la cure d’Azé, M de la
Planche prêtre à Saint Jean est nommé principal du collège.
22 avril 1679, maître Claude Bernier de Glatigné, lieutenant
criminel visite les prisons, le concierge n’a aucune plainte à formuler contre
ses prisonniers qui se disent satisfait de leur gardien.
9 septembre 1679, l’évêque Arnauld pose la première pierre
des bâtiments claustraux des hospitalières.
1er décembre 1679, maître René Gallichon de
Courchamp lieutenant général de la Sénéchaussée se rend à l’hôpital Saint Julien, où
les malades assurent être correctement traités.
1680, usage des perruques.
3 février 1681, le nouveau cimetière de l’Hôtel-Dieu Saint
Julien est béni.
12 août 1681, le marquis de Château-Gontier fait son entrée
à midi, trois compagnies commandées par le Présidial vont le saluer, la ville
lui fait don de 20 livres
de flambeau de cire.
12 juillet 1682, orage violent avec tempête, tonnerre,
éclairs et tourbillons qui renversent nombre d’arbres et le clocher de
Solesmes.
15 octobre 1682, Henry Arnault évêque d’Angers, pose la 1ère
pierre de la crypte de Saint-Jean l’Evangéliste, creusée par la volonté du curé
Magdelon Martin qui embellit et agrandit son église souhaitant par-là se
dégager de la tutelle de Saint Jean-Baptiste.
1683, famine et épidémie de petite vérole.
16 juin 1683, l’évêque d’Angers pose le
première pierre du nouveau grand autel du petit Saint Jean voulu par Magdelon
Martin.
1685, le Collège est réparé, la Porte neuve est réparée, des
ormeaux sont plantés sur les remparts et sur le mail.
14 septembre 1685, les habitants décident l’éclairage des
Halles par des lanternes.
1686, suppression de la juridiction du grenier à sel réunie
à l’Election.
29 avril 1686, la ville arrête que les prisons auront un
administrateur, Jean Juffé chanoine de Saint Just est nommé à l’unanimité père
des prisonniers.
26 novembre 1686, le roi envoie des grains pour prévenir la
disette.
1687, Marie Meignan, épouse d’honorable homme René Dublineau
pose la première pierre du chœur de la chapelle de l’hôpital Saint Julien.
1er mars 1687, réception du grain envoyé par
l’Intendant.
22 janvier 1688, plantation d’ormeaux sur les remparts.
22 avril 1688, maître René Gallichon visite les prisons,
Jean Juffé chanoine de Saint Just et administrateur se plaint que la chambre
des femmes ne comporte pas de cheminée. Le même jour il se rend à l’hôpital où
il est reçu par Olive Duchemin dite sœur Sainte-Catherine et par François
Dublineau administrateur, les pauvres malades assurent être très contents de
leur sort.
1689, convocation de l’arrière-ban, l’Election fournit 30
gentilshommes, le ban d’Orléans passe l’été à Château-Gontier, nourris logés
chez le bourgeois avec leurs valets.
1690, l’Intendantde
la généralité de Tours, Béchamel de passage à Château-Gontier reçoit les principaux
corps de la ville au château de Giziers.
13 mai 1690, le jardin du curé de Saint Rémy est transformé
en cimetière.
Juillet 1690, Edit de création des procureurs du Roi des
villes et communautés, Elie Guilloteau en est pourvu.
5 juin 1691, François Dublineau, conseiller du Roi président
au siège de l’Election et grenier à sel se rend à Ménil pour dresser procès-verbal
de grands dommages causés par une grande quantité de grêle tombée le 17 mai.
1692, le Présidial condamne un charlatan de Ménil pour
exercice illégal de la médecine, il avait fait deux morts.
24 mai 1692, l’Intendant octroie des fonds pour la réfection
des ponts.
29 mai 1692, combat naval de la Hogue, trois jours plus tard
des matelots encore « étourdis du bruit du canon et noir de fumée » passent en ville.
29 juin 1692, l’entrepreneur doit travailler de suite à
l’arche du pont près Saint Julien
30 juin 1692, les armées de Louis XIV prennent la citadelle
de Namur.
3 août 1692 pour fêter cette victoire, un feu de joie est
allumé sur place la principale de la ville en présence des autorités et un Te
Deum est chanté à Saint Jean Baptiste ; ce qui souleva des discutions
de préséances interminables entre la municipalité et le procureur du Roi.
Août 1692, Edit royal qui crée l’office de maire perpétuel
de la ville et communauté, avec exemption de tailles, tutelle, guet, ban et
arrière ban, logement de gens de guerre avec attribution de 160 livres de gage.
Hiver 1692-1693, la compagnie du marquis d’Aspremont,
capitaine au régiment des dragons d’Asfeld prend ses quartiers à Azé.
1693, début de la Capitation pourtant d’un bon revenu, mais suivi
par d’autres impôts sur les maisons, eaux, fontaines et armoiries.
23 mai 1693, maître Pierre Maumousseau de la Grandinière
conseiller du Roi, contrôleur au grenier à sel de Craon, achète la charge de
maire de Château-Gontier pour 4 400 livres ; il est reçu le 5 octobre
suivant.
25 octobre 1693, la ville se dote de 2 gardes du corps
municipal avec 15 livres
de gages chacun.
1694, les juridictions du
grenier à sel et de l’Election sont à nouveau désunies, occasion de créer de
nouvelles charges dont le prix va au Trésor royal, René Boucault achète la
charge de président au grenier à sel pour 5 000 livres.
Juin 1694, émeutes dans la rue de la Harelle et près la Halle aux vins pour empêcher
le départ de blé vendu à des marchands d’Angers.
14 juillet 1694, réparations au pont-levis de la porte des
ponts.
12 octobre 1694, le Roi en son conseil, fixe la place et les
prérogatives de son procureur en la ville de Château-Gontier.
24 novembre 1695, Magdeleine Pineau épouse séparée de René
Eguiard mégissier paie, devant maître Le Corneux notaire, 30 livres, à René
Ravalleur serrurier et armurier à Saint-Malo et caution de son époux partit
s’engager à Saint-Malo comme corsaire sur la frégate Nicolas commandée
par Henri Poitevin des Ormes.
13 décembre 1695, Jacques Grandet conseiller du Roi visite
les prisons, plusieurs détenus qui se plaignent du concierge se voient poser des fers aux pieds par un serrurier de la
ville.
1696, Antoine Courboulay seigneur de la Chalouère,
receveur général des consignations d’Angers et des tailles de Château-Gontier,
qui avait tyrannisé le peuple et tenté d’empoisonné le conseiller de la Cour des Aides venu
l’inspecter, est rompu vif et brûlé en effigie … il mourut maître
d’école en Hollande en 1702.
11 novembre 1696, Marie Bodin lègue 100 livres pour un faire
un tabernacle neuf pour mettre à l’autel de la Trinité de l’église
Notre-Dame du Genetay.
1697, l’Intendant Hue de Miromesnil dresse le portrait de
Château-Gontier : « marquisat comprenant 2 baronnies, 7 châtellenies,
36 paroisses en relèvent. On y compte un gouverneur de ville et de château, un
lieutenant des maréchaux de France, et un garde de la connétablie, charge créée
en 1693. le Présidial qui a été crée en 1639, possède
2 présidents, un lieutenant général, un lieutenant particulier, un assesseur,
23 conseillers, 1 chevalier d’honneur, 2 avocats, un procureur du Roi et un
greffier ; l’Election a un président, un lieutenant, un lieutenant
criminel, 5 élus, un procureur du Roi et un greffier, elle est composée de 69 paroisses
qui contiennent 13 284 feux et paient 137 192 livres
de taille. Le grenier à sel consomme 35 muids par an. La maréchaussée dépendant
jadis d’Angers, a été créée provinciale, il y a prévôt, un chevalier du guet,
un lieutenant, un assesseur, un commissaire des montrées, un procureur du Roi,
un exempt, un greffier et 15 archers. La mairie a été créée en 1692. La ville
avec ses faubourgs forme 3 paroisses renfermant 1.428 feux et 5 600
âmes ; elle paie 6 429 livres de taille. »
1698, création des charges de Lieutenant de Police et de
procureur du Roi, Mathieu Douart de Fleurance, fils, achète la 1ère10 000 livres,
Claude Foussier du Plessis la seconde pour 3 000 livres.
9 juin 1698, la ville décide que le corps de Françoise
Doublard, co-fondatrice de l’hôpital Saint Joseph inhumé en la chapelle de
l’hôpital sera transféré en la nouvelle chapelle Saint Joseph au lieu d’Olivet.
14 juin 1698, transfert de l’hôpital Saint Joseph dans ses
nouveaux locaux construit en parti par la ville.
30 octobre 1700, décès de Charles II d’Espagne qui désigne
Philippe duc d’Anjou, petit-fils de Louis XIV, comme son successeur ;
l’Europe se ligue contre la
France qui prépare la guerre en augmentant le taux et le
nombre des impôts.
11 août 1701, la ville arrête qu’il sera célébré en l’église
Saint-Rémy un service solennel en l’honneur du décès du marquis de Château-Gontier,
l’église est tendue de noir avec lesarmes du seigneur, le prieur des Jacobins de Craon est invité à
prononcer l’oraison funèbre.
26 novembre 1701, un soldat de milice est emprisonné faute
de s’être rendu au service du Roi.
1702, René Boucault se plaint des rues sales, des places
remplies d’immondices et des porcs en liberté dans la ville qui couchent sous
les halles.
23 septembre 1702, l’ancien puits du Pilory, comblé depuis
40 ans, est vidangé et rétabli pour l’utilité publique, le nettoyage des
voiries et fournir de l’eau en cas d’incendie.
1703, grand levée de gens de guerre ; pendant 6 à 7
mois le régiment de Briouze prend ses quartiers à Château-Gontier.
1703, Damourette, « qui naguère faisait et vendait de
la toile », achète une charge au grenier à sel, Jousselin, autrefois
tissier puis commis aux aides, devient lieutenant du maire, d’autres anciens marchands
achètent des offices de justice ce qui provoque la réprobation des magistrats
de race.
1703, Jacob Guitau seigneur de la Marche (Le Pertre) avocat du Roi est reçu Lieutenant
général en la Sénéchaussée d’Anjou et siège Présidial de
Château-Gontier - charge acquise pour 31 000 livres
- ceci suscite de la jalousie dans certaines familles de robins de
Château-Gontier qui prétendent mensongèrement que ses grands-parents avaient
été domestiques chez Fouquet de la Bouchefollière, (déjà son arrière-grand-père
Guitau était qualifié de noble homme) ; il était héritier par sa mère de
Claude Bernier de Glatigné lieutenant criminel à la Sénéchaussée
et Présidial de Château-Gontier.
22 mars 1704, François Pillegault, lieutenant de la Maréchaussée
visite les prisons.
1705, même l’Eglise est taxée, Rizard, sergent saisit la
lampe et des chandeliers de l’église Saint Rémy, il dû les rendre par «
ordres des traitants qui croyaient encore un peu en Dieu ou feignaient d’y
croire »
1705, réunion des jurés gourmets goûteurs de vin dans
chaque paroisse.
5 mai 1705, mariage à Angers de Jean Cohon sieur du Parc (cf. histoire de la famille Cohon), Elu de
Chateau-Gontier,
avec Marie Jeanne Sourdrille, « il a deux laquais en livrée et trois
chevaux à l’écurie […] a carrosse et se dit écuyer, et même d’ancienne noblesse
quoique son aïeul eût été tanneur à Cherré »
20 juin 1705, lettres de cachetde Louis XIV au maire et à la ville,
ordonnant de disposer un logement pour 100 prisonniers, faits en Italie sur les
troupes du duc de Savoie.
2 juillet 1705, travaux de clôture à la grosse tour proche la Porte-Neuve qui doit recevoir
ces prisonniers.
1706, levée difficile de la Milice.
1706, le président et le procureur du Roi au grenier à sel
sont convoqués à Tours par l’Intendant et admonestés de la part du ministre du
trop de douceur qu’ils ont pour les faux-sauniers.
6 avril 1706, Jacob Guitau, lieutenant général, visite l’hôpital
où il est accueilli par Renée Deniau, supérieure.
9 juin 1706, l’évêque d’Angers ayant ordonné
la fermeture de la chapelle Notre-Dame du Genetay qui menaçait ruine, les
habitants du faubourg se pourvoient contre le prieur commendataire pour le faire
condamner à faire faire toutes les réparations et réfections.
Septembre 1706, commence la dysenterie qui tue 45 pauvres
gens à Château-Gontier, 200 à Azé.
Novembre 1706, la ville est traversée par 40 cavaliers fusil
sur la cuisse, pistolet à la main allant au sel en Bretagne.
4 décembre 1706 Jacob Guitau, lieutenant général est reçu
maire par sentence de la Sénéchaussée.
1707, deux compagnies du Royal-cavalerie viennent passer
l’hiver au faubourg, quatorze soldats pris à faire de la contrebande du sel
sont condamnés à être pendu.
25 avril 1707, bataille d’Almansa qui assure le trône
d’Espagne à Philippe V de Bourbon ; des Anglais et des Portugais
« nus sous leurs manteaux », y prisonniers, passent quelques temps
plus tard par Château-Gontier, conduits par Charles Armenaud de l’Ecluze
lieutenant du prévôt des maréchaux de France, d’Angers à Alençon.
22 octobre 1707, René Maumousseau conseiller au Présidial et
subdélégué est installé en l’office de maire alternatif et mi-triennal et
Jacques Duval lieutenant de la Maréchaussée est installé en l’office de lieutenant
de maire alternatif.
1708, année de famine et de dysenterie.
1708 Thomas Salbert est violon de la ville.
23 août 1708, annonce de la visite de l’évêque d’Angers qui
doit faire son entrée le lendemain.
1708, Miche Poncet évêque d’Angers pose la première pierre
de l’église de l’hôpital Saint Joseph.
19 septembre 1798, l’évêque d’Angers décrète la réunion du
Prieuré du Genetay au Collège.
28 octobre 1708, Mathieu Bodin de Rallay, receveur des deniers
patrimoniaux de la ville, donne au lieutenant général Guitau 150 livres pour employer
à obtenir des lettres patentes du Roy portant permission de réunir le temporel
du prieuré de Notre Dame du Geneteil au collège.
26 décembre 1708, Mathieu Bodin donne au lieutenant général
Guitau 150 livres
pour employer à faire enregistrer au Parlement les lettres patentes portant
établissement du collège.
Aux Rois 1709, commencent des gelés qui durent jusqu’au 23
janvier ; froid très vif qui perd les blés, gèle le pain et le vin.
3 au 7 février 1709, vent glacial qui fait périr les vignes
et nombre de chênes et de châtaigniers ; le manque de farines crée des
tumultes, on mange du pain de racine de fougères en Craonnais, le prix des
toiles baissent de près d’un tiers.
16 juin 1709, Rémy Gelée, valet de chambre du lieutenant
général Guitau acquiert la charge d’huissier audiencier pour 280 livres 5s libérée
par le décès de Grault.
17 juin 1709, le lieutenant général Guitau se rend à Angers
pour communiquer à l’évêque les lettres patentes et l’arrêt concernant le
nouveau collège et pour faire signifier le-tout aux religieux bénédictins de
Saint Nicolas d’Angers.
11 septembre 1709, bataille de Malplaquet, le régiment de la Trémouille qui y
perd 18 officiers, vient quelques temps après prendre ses quartiers d’hiver en
ville et dans les villages environnants.
27 novembre 1709, action de l’hôtel de ville au Parlement de
Paris contre les religieux bénédictins de Saint Nicolas d’Angers qui s’opposent
à l’enregistrement des lettres patentes portant établissement du nouveau
collège.
6 janvier 1710, Jacob Guitau lieutenant général au Présisial
et maire perpétuel vendsa charge de
maire à Mathieur Gouësse du Bignon pour 5.800 livres, devant
Maignan, notaire.
18 février 1710, Jacob Guitau, ancien maire cède à son
successeur pour 150
livres les deux casaques, le tapis et les deux
hallebardes de la Maison
de ville.
28 avril 1710, le régiment de la Trémouille, se
reforme à Laval et repart en campagne.
13 juillet 1710, Gilles Marais, curé de Saint Laurent des
Mortiers est nommé principal du Collège.
20 juillet 1710, Gilles Marais, prend possession de l’église
du Genetay où il célèbre une grande messe chantée et un Te deum.
31 août 1711,maître
Mathieu Doüard, juge magistrat, conseiller et ancien avocat su Roi au siège
Présidial est inhumé en l’église Saint Rémy.
6 octobre 1711, sur les huit heures du soir, la ville est
secouée par deux tremblements de terre, puis par un troisième àminuit.
11 octobre 1711, Michel Higgin, natif de Rego en Irlande,
docteur en médecine de l’université d’Angers présente ses lettres pour exercer
à Château-Gontier.
1712, inondations, l’eau monte de 2 pieds et demi de moins
qu’en 1651.
13 avril 1712, Denis Guillebault de la Roberie achète pour 3 000 livres
et 100 livres
de pot de vin, la charge d’avocat du Roy au Présidial de Château-Gontier, à
Nicolas Guitau écuyer seigneur du Lattay correcteur
en la Chambre
des Comptes de Bretagne, à son frère Jacob Guitau de la Marche et au sieur Desnoës.
6 août 1712, Denis Guillebault de la Roberie se faire recevoir
dans sa charge d’avocat du Roy à Paris ; il emprunte 500 livres à Jacob
Guitau.
9 septembre 1712 à une heure après minuit, décès de François
Dublineau, président à l’Election, dans sa maison au faubourg d’Azé,inhumé le 10 en l’église Notre Dame du
Genetay (Geneteil).
27 8bre 1712, le lieutenant général Guitau et son épouse
Jeanne Dublineau, font faire leurs portraits par sieur Besnard peintre
d’Angers. [Le Musée de Château-Gontier conserve un portrait de Jacob Guitau,
« drapé de pourpre sur une robe sombre, (…) vaste perruque blanche et
large rabat vert. Sous ses sourcils noirs pointaient des regards raides comme
des coups de trique. Un front têtu,un
nez sec, des lèvres dédaigneuses, exprimaient, non sans quelque grandeur, une
vanité dure, hautaine, inattendue (…) Un geste de condescendance découvrit,
sous des manchettes de linon, une main blanche, piquée d’un rubis balais »
Gauchet in le Dialogue des Maires]
1712-1713, on remarque que presque tous les offices sont entre
les mains de jeunes hommes.
4 avril 1713, Joseph Gentil, imprimeur de la ville de
Nantes, est reçu imprimeur de la ville à la charge de fournir au public et aux
écoliers du Collège les livres nécessaires, il ne sera taxé que de 5 sols et
exempté du logement des gens de guerre.
Juin 1713, feux de joie pour la paix entre la France, l’Espagne, le
Portugal, la Prusse,
la Savoie et la Hollande.
13 août 1713, les grands prés sont entièrement couverts
d’eau, la pluie ruine la vigne, le blé coupé germe sur place faute de deux
jours de suite pour le sécher et le ramasser, mais abondance extraordinaire de
pommes.
14 septembre 1713, Jacob Guitau seigneur de la Marche, lieutenant général
au Présidial et Sénéchaussée, est installé dans la charge de président à l’Election,
exercée précédemment par son beau-père François Dublineau.
1714, malgré la
Paix, les impôts restent exorbitants, les gages des offices
royaux ne sont plus payés depuis plusieurs années, l’argent est rare, force
banqueroutes.
3 mars 1714, Gilles Marais principal du Collège est en
procès avec les habitants du faubourg d’Azé pour raison de la propriété et de
l’usage des cloches de Notre-Dame du Genetay.
14 mars 1714,
M Thoumin achète devant Me Maignan, notaire la charge de
contrôleur au grenier à sel à pour 7 000 livres, qui appartenait pour moitié
au sieur Guitau, et pour 1/6 chacun aux sieurs Cohon du Parc, Gouësse et à la
veuve Vignon.
1er septembre 1715, décès de Louis XIV, nul deuil
mais des épitaphes diffamantes, le peuple espère un soulagement mais tout va
son train, des charges sont supprimées ou perdent de leurs privilèges, la nouvelle
noblesse détruite.
1716, Pierre Arrault, architecte à Château-Gontier, reçoit 40 livres par toise pour
faire un double entablement en tuffeau dans et à l’extérieur de la chapelle de
l’hôpital Saint-Joseph.
26 avril 1716, commence une Mission des Jésuites qui durera
8 semaines, avec prêches sous les Halles, processions, retraites, communion
générale.
14 juin 1716,
suite de la mission, Mgr Poncet de la Rivière évêque d’Angers prêche trois fois sous
les Halles.
21 juin 1716, procession de 6 000 fidèles avec cierges
et crucifix à la main, la noblesse en tête portant le poêle, un autel à la
romaine est dressé sous la Halle,
exposition du Saint Sacrement et bénédiction au peuple.
4 juillet 1716, une retraite est prêchée aux 120 élèves du
collège.
1716, établissement de la confrérie du Saint Sacrement dans
les églises Saint Jean l’Evangéliste, Saint Rémy et Notre Dame du Genetay.
1717, les ormeaux morts de la promenade des remparts sont
vendus pour remplacer le pont d’Olivet.
4 juin 1717, Jacob Guitau fait à Sablé, en qualité de
commissionnaire de la Cour,
une enquête de commodo et in commodo
pour l’établissement d’un hôpital.
12 décembre 1717, Charles Gallichon de Courchamp conseiller
d’honneur au présidial est nommé maire électif.
Juillet 1719, tonnerre dix jours de suite sans pluie.
7 août 1719 par acte devant Maignan notaire, Jacob Guitau
achète à madame de Cevillé veuve (cf. histoire de la
famille de Cevillé) une maison rue Dorée pour 5 500 livres
de principal et 150
livres de pot de vin ; maison retirée ensuite par
retrait lignager par mademoiselle de Cevillé fille de la vendeuse.
Août et septembre 1719 sécheresse
extraordinaire, les moulins de la Mayenne ne tournent plus, les meuniers vont
moudre sur la Sarthe.
18 mai 1720, par contrat devant Duroger notaire à Craon,
Jacob Guitau et Jeanne Dublieau acquièrent de la veuve de M. Douart de
Lorgerie, sénéchal de Craon, une maison sur la place des Halles pour 8 000 livres
de principal et 200
livres de pot de vin. [futur hôtel
Guitau de Cossé]
28 avril 1720, Jean Laurent Trochon de Morteux, second
président au Présidial, élu procureur syndic veux prendre le titre de maire que
lui refuse Jacob Guitau.
3 mars 1721, Guy Buffebran de la Cotelière,
négociant, par testament lègue tous ses biens soit 50 à 60 000 livres
à l’hôpital Saint Joseph. (On donna son nom à la rue qui allait de l’hôpital à
la ville.)
11 juin 1721, maître René Boucault conseiller du Roi
président au Grenier à sel, décédé de la veille, est inhumé en l’église Saint
Rémy de Château-Gontier.
1723, sécheresse, les bestiaux sont conduits à 2 ou 3 lieues
pour boire.
24 mars 1723, Jacques Dupuy, exécuteur (bourreau) est logé
dans la grosse tour d’Olivet et les chambres qui sont sur les portes de la
ville, à la charge de fermer la porte à 23 heure et de l’ouvrir à 4 heure de
Pâques à la Toussaint,
et de la ferler à 22 heure et de l’ouvrir à 5 heure de la Toussaint à Pâques.
Nuit du 3 au 4 août 1723, plusieurs prisonniers se
rebellent, tentent d’étrangler le geôlier René Guérin, étouffent sa femme Renée
Lemaire, les volent, et s’évadent, le tocsin assemble les habitants à 10 lieux
à la ronde, les évadés sont repris ; le 7 août et jours suivant le Présidial
les condamne à la question ordinaire et extraordinaire, à avoir les bras, les
jambes, les cuisses et les reins rompus à coup de barres de fer sur une croix
de Saint André, étranglés, les corps morts exposés aux fourches patibulaires.
20 août 1723, visite de l’évêque d’Angers qui loge au
presbytère Saint Rémy.
25 août 1723, l’évêque bénit la chapelle neuve de l’Hôpital
Saint Joseph, construite aux frais de Guy Buffebran, le curé bénit le
cimetière.
22 mai 1724,éclipse
du soleil qui commence à 5 heure et demi du soir et a fini à 6 heure ¼.
« Elle a été parfaite car quand la lune a eu totalement couvert le soleil,
la nuit et les ténèbres ont couvert la terre, les étoiles paraissaient dans le
ciel et les oiseaux se sont couchés. Et lorsque l’éclipse a été finie, le soleil
et la lumière ont éclairé la terre et les étoiles ont disparu. Le temps de la
nuit et des ténèbres a été de deux minutes et deux secondes. Immédiatement
après l’éclipse il a paru un gros nuage qui voulait offusquer le soleil. »
1er au 10 septembre 1724, une centaine de
mendiants et vagabonds sont emprisonnés puis envoyés à l’hôpital d’Angers.
12 septembre1724, le
curé de Ménil, accusé de relation scandaleuse avec sa belle-sœur, est incarcéré
en conséquence d’un arrêt du Parlement de Paris.
18 novembre 1724, sur les 9 heures du matin, décède dame
Renée Rollée veuve du défunt Président Dublineau, morte d’apoplexie.
29 janvier 1725, René Moulin curé de Saint Rémy, quête pour
la construction d’une aile neuve à l’église Saint Rémy.
29 mars 1725, René Le Masson du Haras juge magistrat de la Sénéchaussée
et Présidial visite les prisons qui comptent près de 40 prisonniers et pas
assez de lits. L’insalubrité causée par la proximité cause le décès des deux
chapelains, d’un médecin et de presque tous les prisonniers.
2 juin 1725, un prisonnier, accusé de fausse-monnaie et de
vol d’argenterie, s’évade. Le lendemain Guillebault de la Roberie substitut du
procureur du Roi et Le Tessier de Forges lieutenant de la Maréchaussée
se disputent la procédure, le concierge soupçonné de complicité est arrêté le
9.
1726, le procureur du Roi fait saisir les sommes prévues
pour la réfection des prisons chez François Geslin notaire royal, qui avait
différé depuis longtemps de procéder aux travaux.
20 janvier 1726, suite à une nouvelle évasion, maître Jacob
Guitau seigneur de la Marche,
lieutenant général en la Sénéchaussée
et Présidial, rend une ordonnance contre François Geslin, qui, furieux, publie
un libelle diffamatoire contre les officiers de la
Sénéchaussée et particulièrement contre Guitau. Le clergé, la
noblesse et de nombreux juristes signèrent des certificats qui constatent que
maître Guitau est un magistrat de distinction et sans aucun reproche, bon
chrétien et charitable, populaire et zélé pour le bien public, sage père de famille
et que son épouse et ses enfants sont capables de servir de modèle à toute la
ville.
15 avril 1726, en conséquence d’une ordonnance royale pour
la levée de 60 000 hommes de milices, la ville tire au sort 5 hommes, le
faubourg d’Azé 3.
25 février 1727, mariage à Saint Rémy de Messire Louis
Philippe des Hayes chevalier seigneur de Cry et de Cosmes avec Jeanne Renée
Françoise Guitau, fille aîné de Jacob et Jeanne Dublineau. [1ère
d’une suite d’alliances qui verront pendant trois générations les demoiselles
Guitau épouser exclusivement des gentilshommes d’épée, les fils épouseront des
cousines éloignées.]
7 septembre 1727, le maire et les échevins se réunissent au
château de Giziers, résidence des gouverneurs, par suite de la destruction du
Palais royal.
1727, début de la construction du nouveau palais qui servait
aux audiences de la Sénéchaussée et Présidial, de l’Election et de
l’Hôtel de ville. [L’ancienne mairie, abandonnée au profit de l’ancien Palais
de Justice, vendue récemment]
24 octobre 1727 par contrat passé par Tessier etBronod, notaires aux Chatelet de Paris, le
duc et la duchesse de Villard Brancas vendent les terres de Bannes, l’Effrières
et de Cossé en Champagne pour 72 000 livres à Jacob Guitau de la Marche et Jeanne Dublineau
son épouse.
23 décembre 1728, Jacob Guitau acquiert l’office de
secrétaire du Roy pour 14 200 livres, charge anoblissant lui et sa postérité.
4 janvier 1729, Jacob Guitau obtient les provisions de son
office de secrétaire du Roy en la chancellerie près la Cour des monnaies de Lyon et prête serment de fidélité au Roy entre les mains du Chancelier
Garde des Sceaux de France.
1730, un breton, accusé d’avoir tenté d’assassiner le
guichetier des prisons et de s’évader, est condamné à être rompu vif.
1730, Guy Chevraye de Marthebize, docteur ès lois,
président au Présidial achète l’hôtel Gallichon de Courchampet le jardin d’Ampoigné, pour faire bâtir son
hôtel [l’Hôtel de Marthebise, appartint au début XIXème à Jean Duparc veuve de
Pierre Martin Dublineau, qui le laissa à Michel Richard de la Guyonnière qui
le légua à sa nièce Mélanie Trochon épouse d’Anselme Bucher de Chauvigné (cf. histoire de la famille Bucher) d’où il échut à
ses filles la comtesse Armand Huchet de Cintré et Mme Saturnin Le Mercier des
Alleux ; vendu à Emma Jousselin veuve Urbain Le Motheux, il en a gardé le
nom. L’hôtel Le Motheux, aujourd’hui résidence HLM]
11 mars 1730, Alexis Allaire sieur de l’Oysillière,
bourgeois est inhumé en l’église de Saint Jean l’Evangéliste, décédé le veille.
15 novembre 1730 sur les cinq heures du soir, Jeanne
Dublineau, épouse de Jacob Guitau meurt en leurterre de Cossé en Champagne, elle est inhumée le lendemain dans le cœur
de l’église de Cossé, sous le banc de la seigneurie.
30 juin 1731, présence à Château-Gontier de Labé Losse
chanoine de la cathédrale de Reims, exilé en cette ville pour le fait de la Constitution Unigenitus.
17 septembre 1731, rétablissement du pont de Tréhu
complètement ruiné et de la clôture des promenades de la ville.
26 mars 1732, les entrées de la Promenade sont décorées
de 4 pilastres, construits par l’entrepreneur LeGué de Larivière, et garnies de
tourniquets pour empêcher les animaux d’entrer.
5 juin 1732, bénédictions de troiscloches à Ménil, Marie nommée par
Marie Louise Charlotte Le Roux de la
Roche des Aubiers épouse du marquis de Magnannes, Michelle
nommée par son époux Henri Michel Augustin de Racappé marquis de Magnannes et Gabrielle-Barbe.
31 décembre 1732, commande d’ormeaux à la pépinière royale
de Tours qui les fournis gratis, pour décorer la
promenade du Bout-du-Monde et replanter le Mail.
6 septembre 1733 sur les onze heure du matin, est morte
Renée Jeanne Françoise Guitau épouse de monsieur de Cosmes en la maison de Beau
Repos paroisse de Cosmes. [Le manoir de Beau Repos avait été construit à la fin
des guerres civiles par le capitaine ligueur de Craon, Pierre Le Cornu du Plessis
& Cosmes, pour y jouir de la paix, son arrière-arrière-petit-fils, Louis
Philippe des Hayes y faisait sa résidence ordinaire avant de faire construire à
Château-Gontier l’hôtel de Cosmes, rue du Cheval Blanc.]
29 décembre 1733 mort
de Gilles Marais, principal du collège.
24 juin 1734, incarcération de François Moulard, tissier
et tambour de la ville.
27 juin 1734, l’assemblée générale nomme Jean Marais prêtre,
principal du Collège à la place de Gilles Marais son oncle, et successivement
Pierre et Gilles ses frères.
17 avril 1736, Urbain Guitau,
commandeur de l’Ordre de Malte résidant à Saint-Jean de Latran de Paris, marie
en l’église Saint Eustache de Paris etaprès dispenses de Rome, son neveu Jacob [II] Pierre François Guitau à
sa cousine Elisabeth Nicolle Gouësse du Bignon.
11 août 1737, bénédiction de la croix stationale sur la
place Saint Just par Dominique Arthuys chanoine.
7 janvier 1738, par acte devant maître Millet notaire,
François Le Motheux sieur du Plessis achète l’office de Président à l’Election
pour 9 000
livres à Jacob Guitau écuyer et ses enfants, avec
caution de son père Le Motheux de la Papinnais.
15 août 1738, processionsolennelle pour le centième anniversaire du vœu de Louis XIII.
28 décembre 1738, les 4 tambours de la ville sont remplacés
pour désobéissance.
12 mai 1739, Félix Aubéry marquis de Vastan, un des
héritiers des Bailleul, devient par licitation seul propriétaire du marquisat.
20 mai 1739, Henry Michel de Racappé marquis de Magnannes et
son épouse Marie Louise Charlotte Le Roux de la Roche des Aubiers acquièrent
le marquisat de Château-Gontier.
22 mars 1740, un arrêt du Conseil d’Etat maintient contre
les sieurs Léridon, Desnos et Lizé échevins et Pierre Trochon procureur syndic,
Jacob Guitau de la Marche
écuyer dans sa fonction de maire ; il fait défense au procureur syndic
Pierre Trochon et à ses successeurs de prendre la qualité de maire, ordonne que
ledit sieur Trochon soit rayé sur les registres des hôpitaux et de l’hôtel de
ville et condamne les sieurs Leridon, Desnos et Trochon à faire excuse dans une
assemblée générale.
9 juin 1740, les 4 tambours sont rétablis en leur fonction.
8 mai 1741 à l’audience du Présidial Jacob Guitau de la Marche, laisse sa
chargede Lieutenant général à son fils
aîné Jacob Guitau.
27 janvier 1745, Jean-Baptiste du Tertre chevalier seigneur
ou marquis de Sancé, rachète à ses cohéritiers dans la succession de son cousin
Pierre Armenauld des Alleux, la grande bâtisse XVIème rue du Bourg Roussel
autrefois habitée par ses arrières-grands-parents Pierre Armenauld de Marmaigne
et Bernardine Poulain ;il va en
faire un très bel hôtel qui se distingue à Château-Gontier par la qualité de
son décor architectural. [Jean-Baptiste du Tertre aurait pu faire appel à des
artistes parisiens, son épouse Renée Gabrielle Trochon, petite-fille d’une
parisienne avait hérité en 1738 d’un grand-oncle collectionneur maître des
comptes à Paris. L’Hôtel Dutertre de Censé est depuis 1999, patiemment et habilement
restauré par sa propriétaire et ses enfants.]
15 novembre 1746, deux compagnies suisses arrivent à
Château-Gontier en quartier d’hiver, chacune de 200 hommes, elles y restent
cinq mois afin d’être à portée de défendre les côtes des incursions anglaises
ou aller en Flandres.
12 mars 1747, passage à Château-Gontier du Régiment de
Rath-Irlandais de 650 hommes ; qui le lendemain couche à Laval d’où il va
en Flandre, venant des côtes de Bretagne où les Anglais avaient voulu descendre
à Port Louis et Lorient pour détruire les magasins de la Compagnie des Indes.
12 mars 1747, depuis trois ans, grandes maladies épidémiques
et pestilentielles de bestiaux dans le Maine, Alençon, Saint-Denis d’Orc,
Morannes, Précigny et autres lieux : « l’animal tremble, la vue est
chargée, pleurant et jetant son sang par le fondement ; les uns se jettent
en l’air avec fureur, les autres jetant leurs boyaux, râlent et crient,
tremblent et paraissent embarrassés de la tête, les oreilles ballantes, ce
couchent de tout leur long sans vouloir manger. Ceux qui en ont ouvert leur ont
trouvé le livré gâté et plus de cervelle. » A Morannes 500 bestiaux périssent
en 15 mois. Le père Ripoche, procureur des Jésuites de la Flèche dit qu’un
mémoire marque que 200 ans plus tôt une pareille maladie à
régné en France. Ces bestiaux ne sont pas admis dans les foires et à ceux qu’on
y amène doivent être munis de billet de santé signé du
syndic et du curé.
17 avril 1747, messire Jacob Guitau écuyer seigneur de la Marche, Cossé, Bannes,
l’Effrière & autres lieux, lieutenant général honoraire en la Sénéchaussée
d’Anjou et siège Présidial de Château-Gontier décède chez son fils curé de Marigné
près Daon, son corps est inhumé le 19 en l’église deMarigné (ou Notre-Dame du Geneteil) et son
cœur le 21 dans le chœur de l’église de Cossé en Champagne près de son épouse.
16 mai 1747, Pierre Enjubault de la Roche, avocat du Roi est
nommé maire.
1748, la paix est notifiée cette année entre l’Empereur,
l’Angleterre, la
Sardaigne et la
Hollande d’un côté, la France, l’Espagne et les Génois de l’autre.
2 juillet 1748, entre les 2 et 3 heures du
matin, bénédiction nuptiale de Marie Anne de Quatrebarbes âgée de 33 ans, fille
du chevalier d’Argenton Hyacinthe de Quatrebarbes, qui épouse Augustin Boucault
de Méliant, chevalier seigneur de la Boussardière.
2 août 1748, assemblée à l’hôtel de ville de
Château-Gontier, où il est décidé de faire abattre tous les chiens mâtins dans
toutes les paroisses où est la maladie épidémique. En effet le seul moyen
trouvé de faire cesser cette peste est de tuer tous les chiens qui vont aux
cadavres à 7 lieux à la ronde. Depuis la foire de Ballée où plusieurs marchands
ont vendu des bestiaux malades, la maladie s’est étendue à Ballée, Saint-Denis,
Chemiré, Morannes, Saint-Loup, Baucé, Nuillé, Quelaines, Saint-Brice,
Saint-Denis Dioré, Pressigny, Bouessé, Auvers, Grez, Miré, tous les environs de
la Flèche,
Bierné, Saint-Aignan, Châtelain, Argentré, Bonchamp près Laval ...
7 mai 1749, l’abbé de Montécler, âgé de 28 ans, est fait
grand vicaire d’Angers et directeur spirituel des ursulines de Château-Gontier.
17 mars 1749,grand
orage et grêle à Château-Gontier et environs avec grands ravages. De même le 10
juin.
21 mars 1749, Gabriel Donfeu d’Alençon est exécuté et pendu
à Château-Gontier ; échappédes galères,
venu à Château-Gontier où il volait nuitamment dans les boutiques. Le bailly à
qui il avait volé 12 à 15livres le fait prendre à Parcé, par la maréchaussée,
dans un bois entouré par les paysans...
28 mai 1749, par arrêt du Conseil du Roy, l’église N.D. du
Geneteil au faubourg d’Azé a été séparée en deux ; le cœur va au principal
du collège, la nef servira aux habitants du faubourg, le tout divisé par un
mur.
10 juin 1749, le blé qui valait 23 à 24
livres
le setier, mesure de Château-Gontier en 1748 ne vaux plus le que 15 à 16 livres,
le froment qui valait 21 à 22
livres le setier mesure d’Angers ne vaux que 16,17 à 18livres
6 juillet 1749, Augustin de Melliant acquiert la maison que
Brice Fléchard (cf. histoire des familles Houdmon),
receveur au grenier à sel et greffier de la subdélégation, avait acheté de Mlle
Le Tessier de Coulonge située au carrefour du petit Saint Jean. [futur Hôtel de Mélian]
9 juillet 1749, bénédiction de la grosse cloche de Saint
Jean l’Evangéliste, nommée par messire Michel de Racappé marquis de Magnannes
et de Château-Gontier et par Renée Augustine Elisabeth de Juigné épouse de
Pierre Philippe d’Héliand chevalier seigneur d’Ampoigné, baron d’Ingrandes et
d’Azé.
1749, la foire de
Saint Mathurin qui se tient de temps immémorial à Grez en Bouère, celle du 1er
juin, celle du 25 juin de Ballée, sont tenues à Château-Gontier à cause de
l’épidémie.
Toussaint 1749, la maladie a cessé, mais recommence à se
manifester en Limousin et Poitou en 1750. Il y a 50 livres d’amende par bœuf
lorsqu’on en fait le trafique et qu’il est malade.
1750, Benjamin Ramard, sculpteur donne les plans et devis
d’un tabernacle pour la chapelle Saint Joseph.
Mai 1751 : pluies continuelles, neige, vents terribles
mêlés d’orages ; tremblement de terre qui se fait sentir depuis Blois
jusqu'à la mer ; terribles ravages en Saumurois, maisons découvertes,
arbres fruitiers arrachés ; en forêt de Vésin, 10.000 pieds de chênes
sont abattus ; à Angers l’eau est si haute qu’il faut faire une trouée
près du Pont.
22 octobre 1751, mort subite de M. Pean curé de Saint Michel
de Fein, à Laval, au moment de dire la messe.
18 janvier 1752, Hyacinthe de Quatrebarbes prête500 livres en écus de 6 livres à l’hôtel de
ville de Château-Gontier pour acheter des blés à Nantes, pour la subsistance du
peuple en attendant la nouvelle récolte, la ville trouve ainsi 10 à 12 000 livres
auprès de particuliers.
30 mars 1752, une nouvelle cloche, fondue par Michel
Guillaume de Craon, est montée au clocher d’Argenton, nommée par Hyacinthe de
Quatrebarbes chevalier seigneur de la Sionnière et Argenton et Françoise Buhigné épouse
de Thomas Rallier de la Tertinière. Ladite cloche est tombée 5 mois après ;
il faut la faire refondre.
18 octobre 1752, le chevalier d’Argenton Hyacinthe de Quatrebarbes
et son épouse Anne Le Masson se font portraiturer en leur château de la Sionnière par
Jean des Charmes, natif de Lyon peintre à Paris, qui passait à Château-Gontier
Toussaint 1752, René Chaillant sieur de la Fautraise, curé
d’Argenton a commencé les grandes écuries du presbytère d’Argenton.
Décembre 1752, décès de Pierre Marais, principal du collège
N.D. de Château-Gontier, en survivance de Gilles Marais, son oncle, qui repris la place après lui. Gilles Marais fit faire le
portrait de son neveu Pierre par Des Charmes et Aulivié peintres le 1er
de Paris, l’autre d’Angers, qui étaient alors à Château-Gontier.
26 avril 1753, huée générale pour chasser les loups, toute
la noblesse de la ville s’y retrouve, 17 paroisses commandées, 4 000
habitants mobilisés – peine de 10 livres d’amende pour le manquant
- la plupart battent les bois et font la huée avec des cornes-flûtes et
les tambours de Château-Gontier, les autres se tiennent sur les fossés à la
tête des bois sur 3 lignes ; carillon étonnant qui n’a abouti qu’à tirer un
renard et un loup qu’on a manqué…
15 août 1753, construction de l’arche du pont Marchand de
Châtelain pour le passage du chemin de Saint Laurent à Château-Gontier, par
Bouché entrepreneur des Ponts et Chaussées de la Généralité
de Tours : le sable est venu de l’étang de Sens paroisse de Daon, charroyé
par corvée par ceux de Soeudres, un partie de la pierre venue de la ferme de la Beutalerie paroisse de
Bierné tirée par les habitants de Saint Michel et Miré, charroyée par les
métayers desdites paroisses par corvée, une autre partie de la pierre venue par
eau de Laval jusqu'à Château-Gontier, conduite par les métayers d’Azé par corvée,
la chaux amenée par les métayers de Grez, gratis, les jeunes gens des paroisses
d’Argenton, Châtelain et Saint Laurent ont été commandés de venir avec hottes
et civières pour aplanir la montée du chemin ; le Roi paie à
l’entrepreneur 1 500livres plus 300 livres à la terminaison.
13 avril 1754,mort à
l’hôtel d’Anjou, rue Maçon à Paris d’Augustin de Racappé seigneur de Magnannes
et de Château-Gontier, ayant titre de marquis, où il était pour un procès avec
le Roi pour l’acquisition de Château-Gontier des Bailleul, qu’il voulait faire
passer pour un échange.
15 mai 1755, prise du fameux Mandrin, le 24 mai 1755 il est
exécuté.
Toussaint 1755, horrible tremblement de terre au Portugal,
Lisbonne est presque détruite, 80 000 hommes ont péri, le fléau s’est fait
sentir en France où le Rhône a débordé et la levée de la Loire a crevé entre Blois et
Orléans.
20 & 21 janvier 1756, nouveau tremblement de terre qui
achève la destruction de Lisbonne, les Anglais y perdent 300 millions, les
négociants de Laval 1 million de livres, à Nantes Negros et Michel 3 300 000 livres.
1756, Nicolas Budet de Champfleury époux de Marie Anne Le
Masson hérite de trois maisons rue du Bourg Roussel achetés par ses parents
Nicolas Budet et Marie Agnès de Monnière le 22 août 1733, il les transformera
en un bel hôtel, qui prendra le nom de l’époux de Marie Jeanne Budet de
Champfleury sa fille unique : Hôtel de Montécler. [aujourd’hui,
La Poste]
30 mai 1756, arrivée à Château-Gontier du régiment de
Rouergue composé de 2 bataillons faisant 1.400 hommes, qui après un jour est
parti pour le Lion d’Angers et Niort ; les sous-officiers ont fait engager
le fils de René Trochon de la
Sellerie, maire, son rachat lui a coûté 384 livres ; M.
Joubert, médecin, a laissé son fils suivre son destin.
27 Octobre 1756, mort dans son jardin de Marthebise à
Nuillé de Guy Chevraye président au Présidial, frappé d’apoplexie à la suite de
3 bourrades de fusils du chevalier de Preault de Charnières qui sera condamné à
mort à Laval et acquitté au Parlement de Paris en appel.
3 novembre 1756, ban de vendange à Argenton, mauvais raisin,
mauvais vin
1757, le chevalier d’Argenton commence la construction de
son hôtel à Château-Gontier « contre le puy à 76 pieds de long ... sans
y comprendre le mur de la rue Dorée ni celui de la rue Bruchemotte »
[Hôtel d’Argenton ou Quatrebarbes, devenu depuis 1984 la bibliothèque, n’a malheureusement
pas fait l’objet d’une restauration fidèle, mais au contraire perd petit à
petit tout ses éléments anciens.]
1er février 1757, le soir, veille
de la chandeleur, Louis XV roi de France, prêt d’aller monter en carrosse pour
s’en aller de Versailles à Fontainebleau, est manqué d’être assassiné par un
nommé Damiens, natif d’Aras.
24 avril 1757, un bataillon de milice de Saintonge, composé
de 500 hommes venant de Saint Jean d’Angély arrive à Château-Gontier, pour y
séjourner, il est logé chez les bourgeois et l’artisan, avant de se rendre à
Bayeux en Normandie.
12 juillet 1757, mort de Jean Marais curé de Saint Laurent.
1er octobre1757, Louis Recoquillé sieur de l’Oucheraie chirurgien à Château-Gontier
est enterré.
8 octobre 1757, la ville arrête que les 2 gardes du corps et
les 4 tambours auront, pour le Sacre [Fête-Dieu ou du Saint-Sacrement qui donnait
lieu à une grande procession dans la ville pavoisée de tous les habitants
réunis en corps] et autres cérémonies, des uniformes qui seront enfermer dans
une armoire fermant à clef.
14 mars 1758, décès en sa maison de Château-Gontier de
maître Pierre Dublineau conseiller assesseur au siège Présidial et Sénéchaussée
de Château-Gontier, subdélégué de l’Intendant de la généralité de Tours,
laissant autour de 200 000livres à son fils Pierre Martin âgé de 36 ans
non marié (se mariera à 60 ans à Jeanne Duparc) et à sa fille Louise « qui
a pris le parti du célibat et de la dévotion » : fondatrice et
supérieure de l’hospice des Incurables ou de l’Immaculée conception, maison
d’éducationpour les filles pauvres et
asile pour les malades non admis dans les hôpitaux. [une
rue porte son nom]
Septembre 1758, Louisbourg (Canada) - colonie de l’Isle du
Cap breton, nommée autrement l’Isle royale que nous avions pour la pêche à la
morue - est prise par les Anglais, ainsi que 3 000 hommes de troupes, 5
vaisseaux et 4 frégates. Les habitants sont renvoyés en France, ayant laissé
tous leurs effets.
Septembre 1758, une armée de 13 000 anglais débarque
près Dinan et Saint-Malo. Les troupes françaises, au nombre de 12 000
hommes, sous les ordres du Duc d’Aiguillon, s’interposent, 4 000 Anglais
se noient en rembarquant, le régiment des gardes du Roy d’Angleterre a presque
tout péri, ainsi que beaucoup d’officiers de marque ; les Français perdent
800 hommes et à proportion plus d’officiers que de soldats.
Mars 1758,
M. Auber prêtre chanoine de Saint Just décède en sa
maison de Château-Gontier, ayant donné son calice à M de Luigné d’Andar.
13 mai 1758, Hyacinthe René de Quatrebarbes, fils du
chevalier d’Argenton, se marie à Paris avec Marie Anne de Bonnaire, fille de
messire Charles de Bonnaire chevalier baron de Forges, vicomte de Châteaufort,
seigneur de Marcé et autres lieux, conseiller du Roy en son Grand Conseil et de
dame Françoise Nau des Arpentis (descendante de René Choppin), en présence de
Louis Philippe d’Orléans, duc d’Orléans, de Valois, de Chartres, Nemours et
Montpensier, 1er prince du Sang, de Louis Guy Guérapin de Vauréal évêque
de Rennes, ambassadeur extraordinaire de France à la Cour d’Espagne, grand
d’Espagne de 1ère classe, de Guillaume de Lamoignon chancelier de
France, de Chrestien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes 1er
président de la Cour
des Aides de Paris et directeur de la Librairie [futur défenseur de Louis XVI], de leur
cousin « M. le marquis de la
Motte qui a beaucoup contribué à ce mariage » [Henri
Augustin Guillaud de la Motte,
marquis de Jaligny, comte de la
Motte au Mesnil-Geoffroy et de Saint-Denis du Maine, baron de
Boucé, seigneur du Boisjourdan, du Coudray et autres lieux, gouverneur de
Moulins], ainsi que d’un grand nombre de seigneurs de la Cour et du Parlement.
16 juillet 1758 Hyacinthe René de Quatrebarbes et Marie Anne
de Bonnaire font leur entrée à Château-Gontier, escortés des gardes et tambours
de l’hôtel de ville et de quantité de monde que la curiosité conduisait à les
voir arriver.
17 juillet 1758, le chevalier d’Argenton, donne, en
l’honneur du mariage de son fils, un dîné à 24 des principaux de la ville tant
de robe que d’épée, suivi d’un feu d’artifice.
1759, pendant le carême, pose des stalles du chœur de Saint
Rémy.
1759, les Anglais se sont rendu maîtres de Québec, capitale
du Canada ; l’année suivante Montréal fut pris faute de secours, les
ennemis étaient maîtres du Saint Laurent.
30 juin 1759,arrive
à Château-Gontier le régiment de Dragons de Languedoc, composé de 6 à 700
hommes qui s’en va Laval et de là à Caen ou Avranches, 2 escadrons de chevaux
sont logés sous la halle, avec piquets et ceinture de cordage, les cavaliers
chez les artisans et les officiers à l’auberge.
1er mai 1760, Marie Louise Charlotte Le Roux de la Roche des Aubiers, remariée
au vicomte Pierre-Georges de Rougé, vend le marquisat de Château-Gontier dont
elle avait hérité du marquis de Magnannes son premier époux, à Hardy Germain de
Villoutreys.
4 mai 1760, orage et foudre de grêle qui gâtent
plusieurs contrées de l’Anjou ;Argenton
et Bierné perdent 1/5 de leur récolte.
4 juin 1760, autre orage qui abîme16 paroisses d’Anjou, tue nombre de moutons à
Tiercé et à Briolay, (120 moutons et 4 petits pâtres sonttués à Peloiles, village à 3 lieues de
Briolay), éborgne plusieurs chevaux en Craonnais vers Saint Quentin, brise pour
150 livres de vitres au château de Villesvesque du marquis de Montécler, les
grêlons pesaient de 3 à 5 quarterons ; Château-Gontier est épargné.
28 avril 1760, bénédictions des deux anciennes cloches
refondues et d’une troisième ajoutée à la sonnerie de l’église de la collégiale
Saint Just, la 1ère fut nommée Juste par Hardy Germain de
Villoutreys marquis de Château-Gontier, la deuxième nommée Etiennette et
la troisième nommée Sainte Croix.
26 février 1761, Jean Thérèse Louis de Beaumont marquis
d’Autichamp acquiert le marquisat de Château-Gontier, qu’il conservera jusqu’à la Révolution.
Mars 1761, prise par le corsaire Cornu, de Moraly en
Bretagne, du vaisseau de guerre Anglais la Protée qui venait des Indes et valait 3 millions,
on a trouvé dans la cargaison 900 000 livres de perles et de diamants.
2 mai 1761, Augustin Boucault de Melliant et son épouse
Marie Anne de Quatrebarbes prennent possession de leur hôtel. [Hôtel de Mélian,
rue de Thionville, Marie Anne de Quatrebarbes, sans enfant, le léguera à son
neveu le vicomte Augustin Lancelot de Quatrebarbes sur qui il sera confisqué à la Révolution ;
en dessous, Hôtel Thionville ou Le Masson, construit sur la maison d’Alexis
Allaire de l’Oisillière, greffier à l’Election]
17 avril 1762, après 7 mois de pluie continuelle le temps
se met enfin au beau, la moitié des terres n’a pu être semées, le blé vaut 30livres
mesure de Château-Gontier.
4 janvier 1763, des voleurs dérobent les plus beaux
ornements de Saint Rémy conservés dans la sacristie.
6 janvier 1763, établissement du marché des grains de
Château-Gontier, tant désiré, au minage et halle, pour remédier aux abus des
farines falsifiées et à l’accaparement des grains par les meuniers, « il
n’y a plus que la petite ville de Craon où il n’y a point de marché
réglé. »
25 février 1763, arrivée à Château-Gontier de deux
compagnies de carabiniers vêtus d’un habit bleu, parement et collets rouges,
avec les officiers, au nombre de 106 hommes du régiment M de Ponian inspecteur
général de la cavalerie.
20 octobre 1763, bénédiction de trois cloches à Saint
Jean-Baptiste, Jeanne la plus grosse est nommée par Florentin Martin
Hudeline d’Yanval d’Hauricourt directeur des Aides et Marie Suzanne Niot des
Loges épouse de Jean René Buhigné avocat en Parlement, la deuxième Laurence
nommée par Jean René Buhigné avocat en Parlement et par Marie Anne Maumousseau
de Lévaré épouse de Florentin Martin Hudeline d’Yanval d’Hauricourt, la
troisième Barbe, nommée par François Léridon des Aillières et par Marie
Arthuys épouse Pierre Pascal Joubert de la Mothe.
17 juin 1764, Elie Laurent Le Motheux procureur du Roi
demande à ce qu’il soit planté de nouveaux arbres au Bout-du-Monde et prie
l’intendant de fournir les fonds.
6 septembre 1764, Jacques de Grasses évêque d’Angers visite
l’église Saint Just.
1765, François David, marguillier de Saint Rémy donne pour
le clocher une horloge réalisée par Taunay valant 500 livres.
14 septembre 1765, en vertu d’un Edit royal, la municipalité
est réformée et composée d’un maire, de 3 échevins, de 4 conseillers,
d’un syndic receveur et d’un secrétaire greffier.
20 septembre 1765, messire Pierre de la Barre chevalier seigneur du
Teilleul veuf de Geneviève Renée du Tertre teste, étant en la chambre haute du
bâtiment neuf donnant sur les fossés de la ville de son hôtel de Tivoli.
19 novembre 1765, messire Hyacinthe de Quatrebarbes
chevalier d’Argenton, décède en son hôtel de la rue Dorée, il est inhumé le
lendemain en l’église d’Argenton.
1766, année sèche, mais bon lin et bon chanvre.
16 mars 1767, lettres patentes du Roi, qui accorde à Jean
Thérèse Louis de Beaumont marquis d’Autichamp l’office de gouverneur de
Château-Gontier
31 août 1767, René Beaudouin, voleur et assassin est pendu.
1768, des inondations anéantissent les cultures, plusieurs
personnes sont noyées, les chemins défoncés gênent l’approvisionnement en bois
de la ville.
1768, Jousselin, marguillier de Saint Rémy fait crépir les
murs extérieurs de l’église et posé une statue de saint Rémy sur la chapelle
neuve.
1769, mauvaises récoltes à cause des pluies torrentielles de
l’année précédente qui avaient retardé les semailles, les riches habitants font
venir des grains de l’étranger pour nourrir la population mais la disette sévie
dans toute la contrée, la misère n’a jamais été aussi grande depuis 1709.
23 mars 1769, les habitants sont autorisés par arrêt du
Conseil du Roi à démolir les 4 portes de la ville –portes de Téhu, d’Olivet, du
Port et de la Tour
et à en vendre les matériaux à leur profit.
2 mai 1769, l’assemblée générale est présidée par le
lieutenant général Jacob Guitau [3ème et dernier du nom.]
3 mai 1769, l’un des 4 tambours est remplacé par un fifre.
1770, belle récolte de blé, mais peu de lin et de vin.
3 mars 1770, Philippe Seureau, voleur, est rompu vif.
Avril 1772, début des travaux de le
nouveau chemin de Laval à Château-Gontier.
Juin 1772, la ville est pavée.
8 décembre 1772, bénédiction de la chapelle des Incurables,
nommée Immaculée Conception.
1773, bonne récolte de céréales, pas de cidre.
26 mai 1774, les officiers de la Sénéchaussée
et Présidial font célébrer à Saint Rémy un service solennel pour le repos de
l’âme du Roi Louis XV. Le 31, nouvel office à Saint Jean Baptiste par mandement
de l’évêque d’Angers ; 1er juin autre office par la municipalité
au petit Saint Jean.
2juillet 1775, le
Présidial et la Mairie
font chanter un Te Deum à Saint Jean-Baptiste en l’honneur du sacre de
Louis XVI, puis un feu de joie est allumé sur la place, où les habitants armés
tirent une décharge de mousqueterie, des barriques de vin sont mis en perce, le
soir la ville est illuminée et le peuple crie Vive le Roi.
1776, lettres patentes du Roi qui réunissent les justices
des seigneuries de la
Sionnière et Agenton et des châtelleniesde Châtelain et Romfort au profit Hyacinthe
René marquis de Quatrebarbes.
21 avril 1776, procession qui va chercher chez les Ursulines
des reliques de sainte Chantal et des saints Vincent, Patients, Juste, Prudent,
Sévère et Théophile pour les mener à Saint Jean-Baptiste.
6 février 1779, Pierre Le Cercler, avocat, est élu maire
« … la perruque à courte queue, le front dégagé, le gros nez pacifique, la
bouche trop large pour ne pas sourire, formaient une figure un peu rude mais
avenante grâce à de petits yeux bleus, lumineux comme des fenêtres ouvertes sur
un ciel serein. » Gauchet in le Dialogue des Maires.
10 juillet 1779, le sieur Boulay est acquéreur du Port au
vin, seul port où il est permis de charger et décharger des marchandises.
17 juillet 1779, Perrine Recoquillé veuve LeGué de
Larivière, achète pour 300
livres les pierres de la Porte-Neuve, pourtant
« la plus belle de la ville »,qu’elle s’engage à démolir avant le 30 septembre.
20 juillet 1779, lettre de Hue de Miroménil, garde des
sceaux, énonçant que le sieur d’Autichamp est seigneur de Château-Gontier par
arrêt du Conseil du 15 novembre 1774, mais que les portes, douves et fossés
appartiennent au domaine royal et par apanage à Monsieur, frère du Roi.
23 mai 1782, à cause de la confection des nouvelles routes
d’Angers et de Craon, les arbres sur la promenade entre la Porte neuve et la Porte de Tréhut sont
déracinés et replantés au Bout-du-Monde.
Octobre 1784 à septembre 1785, sécheresse, les bestiaux
périssent faute de fourrage, pas un jour de pluie à Chatelain.
Hiver 1785, la neige couvre la terre.
Décembre 1787 àjanvier 1788 des pluies diluviennes noient les cultures.
1788, le faubourg d’Azé compte 400 pauvres, le prix du
froment et du seigle est multiplié par deux.
1789, les habitants font clore par des barrières les
promenades et remparts.
4 mars 1789, rédaction du cahier de doléances du tiers état
de Château-Gontier.
14 mars 1789, Jacob Guitau ( III, lieutenant général) écrit
au Garde des sceaux à propos de la rédaction des cahiers de doléances de la Sénéchaussée :
« Tout s’est bien passé et tous ont paru on ne peut plus disposer à
remplir les favorables intentions de Sa Majesté. »
16 mars 1789, ouverture de l’assemblée des trois ordres
d’Anjou en la
Cathédrale d’Angers, qui doivent rédiger leurs cahiers
respectifs et élire des députés. François-René Bescher procureur au grenier à
sel, Jean-Pierre Sourdille de Lavalette avocat au Présidial, Louis-François
Allard médecin et Vincent Thoré marchand de draps représentent le tiers-état de
Château-Gontier ; Jean-François Le Masson prieur de Saint Jean Baptiste,
Joseph Bernier chanoine de Sain Just et René-Barthélémy Millet prêtre représentent
le clergé (les curés de Saint Rémy, Saint Jean l’Evangéliste et d’Azé, les
cordelières du Buron, les Ursulines et les Augustines de Saint Julien envoient
des procureurs) ; Claude-Augustin Bourdon de Grammont, Etienne-Thomas Déan de
Luigné, Augustin-Lancelot de Quatrebarbes, Claude Foucault des Bigottières,
Jean-Joseph Trochon de Beaumont, le marquis de Champagné-Giffard et René-Henri
d’Héliand d’Azé représentent la noblesse.
18 mars 1789, élection des députés aux Etats généraux à
Angers, Louis François Allard, médecin de Château-Gontier, populaire et très
charitable, est élu représentant du tiers-état.
17 juillet 1789, le marquis de Château-Gontier est un des
premiers émigrés.
18 juillet 1789, révolte à Château-Gontier, la mairie est
prise d’assaut par environ 200 citoyens ; cette assemblée composée en
majorité par les magistrats, l’aristocratie, les prêtres et même le représentant
du marquis déclare vouloir s’opposer au despotisme, crée une milice bourgeoise,
confisque les deniers royaux, supprime protocole et préséance … [Les patriciens
commencèrent la
Révolution, les plébéiens l’achevèrent. Chateaubriand in Mémoires
d’Outre-Tombe]
21 juillet 1789, le « corps national des
habitants », craignant l’anarchie, crée un comité militaire chargé
d’élaboré les règlements et ordonnances propres au maintient de l’ordre. Les
villes voisines, envoie des émissaires pour féliciter les habitants, deux craonnais
François Doussault et Pierre Daigremontviennent en gage « d’union et de fraternité »
9 août 1789, la ville se dote d’un bureau d’administration
avec 3 membres inamovibles - le lieutenant général de police, le procureur du
Roi au Présidial, un secrétaire - et huit membres renouvelables par moitié
chaque mois.
24 août 1789, les problèmes d’approvisionnement commencent,
il est interdit de vendre le beurre, salé.
13 septembre 1789, pour se soumettre aux décrets de
l’Assemblée nationale, la ville invite tous les citoyens à continuer à payer
leurs impôts comme par le passé, la vieille fiscalité survit.
3 octobre 1789, remontrances du ministre Saint Priest qui
ordonne le rétablissement de la libre circulation des grains et farines.
12 octobre 1789, une troupe saisit huit chevaux chargés de
céréales, les gardes citoyens doivent intervenir pour relâcher les conducteurs
et leurs marchandises.
2 novembre 1789, jour où la Constituante vote la
confiscation des biens d’église, la municipalité perd ses éléments modérateurs.
8 décembre 1789, le comité municipal accompagné des quatre
compagnies de gardes par une longue procession prend possession des tours,
murs, places et port de la cité.
13 au 18 janvier 1790, la Constituante ayant
organisé les municipalités, les électeurs sont appelés à choisir un corps
municipal composé d’un maire, d’un procureur et de 7 conseillers ; et
dix-huit notables qui forment le conseil général de la ville et commune.
25 février 1790, la ville est maintenue dans sa possession
du Bout-du-Monde.
2 mars 1790, malgré la contribution patriotique fixée au
quart des revenus, l’Assemblé nationale « instruite du refus de plusieurs
citoyens de la ville d’acquitter ses impôts » blâme vigoureusement le
conseil.
4 mars 1790, Château-Gontier devient chef lieu d’un district
du département de La Mayenne.
31 mars 1790, la municipalité écrit à l’Assemblé pour
obtenir le siège du tribunal supérieur de justice de la Mayenne et le siège de
l’évêché ; le docteur Allard, député, est chargé d’appuyé la demande.
31 mars 1790, fin de la gabelle.
7 juillet 1790, élection des 36 administrateurs du conseil
départemental, 4 habitants de Château-Gontier y siègent.
14 juillet 1790, Urbain Fouqueret curé de Saint Rémy célèbre
la messe de la Fête de la Férération.
22 novembre 1790, les électeurs de Château-Gontier se
choisissent une municipalité révolutionnaire avec à sa tête l’orfèvre
Yves-Marie Destriché comme maire et l’avocat Martin Habert comme procureur
syndic.
7 décembre 1790, dernier jour d’existence du chapitre de
Saint Just.
11 mars 1791, François Goussé-Lalande, juge de paix, achète
à Nantes deux canons, un baril de poudre et une douzaine de boulets pour le
service de la garde civique.
27 juin 1791, le conseil municipal envoie 60 hommes du
régiment Royal-Cravate avec un canon et des munitions au secours de Craonmenacé par des bretons qui viennent d’incendier le château
de Cuillé.
18 septembre 1791, le maire Destriché est destitué par
l’administration centrale pour son excès de zèle dans la persécution des
prêtres.
3 octobre 1791, Claude-Augustin Bourdon de Grammont quitte
Château-Gontier pour l’Emigration, il arrive le 20 à Fribourg où il retrouve sa
fille Félicité et son gendre Augustin-Lancelot de Quatrebarbes, qui s’y
trouvaient depuis quatre mois.
19 octobre 1791, le tonnerre tombe sur le clocher de Saint
Jean-Baptiste qui s’embrase.
13 novembre 1791, Destriché est réélu maire.
29 juin 1792, la garde nationale plante un arbre de la Liberté surmonté
d’un bonnet phrygien place de la Fédération.
14 juillet 1792, érection d’un autel de la Patrie, sous l’arbre de la Liberté.
15 juillet 1792, la municipalité reçoit un décret de
l’Assemblée nationale annonçant « la Patrie en danger », ordre est donné de
déclarés armes et munitions, un appel est lancé aux volontaires pour s’engager.
5 août 1792, établissement de 4 foires supplémentaires et
d’un marché aux veaux et moutons tous les jeudis.
15 août 1792, 50 gardes nationaux sortent avec un canon pour
protéger les recruteurs.
17 août 1792, la municipalité ordonne que le 1er
octobre toutes les maisons occupées par les religieux et religieuse soient
évacuées et mises en vente.
20 août 1792, les parents et domestiques d’émigrés doivent
livrer les armes en leur possession.
31 août 1792, toutes les personnes suspectes à la
municipalité sont soumises à un appel nominal quotidien.
11 septembre 1792, la municipalité vote l’arrestation et
l’envoie des prêtres non sermentés à Laval.
18 septembre 1792, confiscation des biens des émigrés.
21 septembre 1792, début de l’ère républicaine par
l’ouverture de la Convention
nationale.
19 novembre 1792, les électeurs du district élisent les
membres du Tribunal.
Décembre 1792 à janvier 1793, la Convention juge Louis
XVI, admirablement défendu par son ancien ministre Malesherbes (Chrétien
Guillaume de Lamoignon.)
21 janvier 1793, Louis XVI monte courageusement à
l’échafaud.
20 au 24 février 1793, l’Assemblée nationale décrète une
levée de 300 000 hommes, les hommes de 18 à 40 ans, célibataires ou veufs
sans enfants sont réquisitionnés.
5 mars 1793, la ville qui doit fournir 36 soldats ouvre un
registre d’inscription pour les volontaires.
9 mars 1793, 6 volontaires seulement s’étant présentés, dont
un réformé, la ville fait sonner le tambour pour convoqués les mobilisables,
mais les jeunes des campagnes se révoltent et la garde nationale doit
intervenir, la loi martiale est décrétée, en soirée les 31 hommes requis sont
tirés au sort.
Juin 1793, lors des élections Château-Gontier choisit le
camp des plus extrêmes alors que les Vendéens remportent leurs premières
victoires.
5 septembre 1793, un comité de Subsistance est créé pour
tenter d’enrayer la disette, en fixant les prix, les salaires et les taxes.
12 septembre 1793, le tocsin et la générale appèlent les
mobilisables.
13septembre 1793, 8
à 900 hommes de la ville, accompagnés d’autant d’Azé, Bazouges, et Loigné
partent se battre contre les Vendéens.
17 septembre 1793, loi qui met en état d’arrestation
« tous les suspects et réputés tel. »
21 octobre 1793, l’armée vendéenne composée de 30 000
fantassins, 12 000 cavaliers etde
180 artilleurs desservant 54 canons entre dans Château-Gontier « que les
républicains avaient essayé de défendre un instant. » Elle prendra Laval
le 23.
22 octobre 1793, les malades de l’armée royaliste, laissés
en ville, sont jetés dans la
Mayenne, méthode qui inspirera Carrier à Nantes.
26 octobre 1793, les troupes républicaines d’environ 30 000
hommes, campent à Château-Gontier.
27 octobre 1793, les républicains de Léchelle, Kleber,
Westermann, Turreau, Savary, Turreau, Marceau …, rencontrent à 11 heure à la Croix-Bataille près
d’Entrammes les Vendéens commandés par La Rochejaquelein, le
prince de Talmond, du Boisguy, Jean Chouan, Stofflet, Marigny, Beaumont
d’Autichamp, Jambe-d’Argent, Cadoudal, Pierre Mercier la Vendée …, à 15 heure
les républicains cèdent, reculent, à la nuit passent le pont de Château-Gontier
et s’enfuient jusqu’au Lion d’Angers,
laissant derrière eux 10 000 des leurs tués et 30 canons. Les Vendéens qui
ont perdu 600 hommes, rentrent à Laval pour poursuivre leur virée.
9 novembre 1793, la municipalité qui avait fuit, reprend ses
fonctions, recense et réquisitionne.
20 novembre 1793, pour établir une force armée de 30 hommes
les ex nobles de la ville sont requis de verser 40 000livres.
12 décembre 1793, les Vendéens sont battus au Mans.
22 décembre 1793, le comité de surveillance révolutionnaire
de Château-Gontier décide de mettre en arrestation : les pères, mères,
femmes, enfants, frères, sœurs d’émigrés, ceux qui ont pris parti pour les
brigands, et ceux qui n’ont pas montré leur civisme et attachement à la Constitution et de
les écrouer immédiatement aux Ursulines [une quarantaine, bientôt 200 dont
Jeanne Duparc épouse de Pierre Dublineau, Anne Daudier épouse Le Motheux,
d’Héliand, Le Tessier, les demoiselles de Vaufleury et leur sœur Mme des Hayes
de Cosmes, les enfants Bourdon de Grammont, d’Andigné, Guitau, Bidault de Glatigné,
Jean Baptiste Malécot, les ci-devants marquis et marquise de Quatrebarbes, leur
fille Perrine de Quatrebarbes épouse de Toussaint Déan de Luigné et leurs enfants,
Louise de Farcy épouse La Lande,
du Tertre, Perrière de Mauny, Boisjourdan, Cadock, Le Cercler, Coustard de
Souvré, Lancrau de Bréon, Bouchard de la Poterie, les Coquereau … ]
6 janvier 1794, tous les titres féodaux doivent être
détruits.
1er février 1794, 103 femmes prisonnières à la
maison du Calvaire d’Angers sont menées à Avrillé où elles sont fusillées, dont
Louise Olympe Rallier de la Tertinière veuve René Emeric Déan de Luigné et sa
fille aînée Catherine Madeleine pour avoir caché des prêtres à la Bossivière
d’Argenton. [béatifiées le 19 février 1984 par S.S.
Jean Paul II comme martyres]
15 février 1794, débute la vente des biens nationaux
confisqués aux Emigrés (le marquis de Château-Gontier,
d’Héliand, comte et vicomte de Quatrebarbes, Montécler, la Planche marquis de Ruillé,
Villoutreys de Brignac, Bourdon de Grammont, Gallichon de Courchamp, Gaultier
de Brulon, des Hayes de Cosmes, Daudier, Bucher de Chauvigné… estimés 1.244962livres
ils auront rapporté 2.362.012 francs à la clôture le 15 mars 1795.
19 février 1794, toutes les anciennes religieuses sont
arrêtées et internées aux Ursulines.
19 avril 1794, Jean-Bernard Levayer, apothicaire, notable en
1790, officier municipal en 1791, membre du comité de Salut public et du comité
révolutionnaire est élu maire : « … sa grosse tête ronde, sans cou, à
la Mirabeau,
enfoncée directement dans uncorps de
taille médiocre, mais d’embonpoint respectable. Le front s’auréole d’une toison
blanche, fine, ébouriffée à souhait pour une tête patriotique. Les yeux châtains
filtrent un regard défiant ; la bouche trop petite se perd dans la large
face, jaune et glabre. Une redingote noire, à boutons d’acier, exalte le gilet
blanc et la chemise à jabot. Le tout bien fait, élégant, souligné d’une fine
écharpe tricolore, témoigne qu’un sans-culotte n’est pas toujours sans coquetterie
… non sans laisser une senteur troublante de tabac, d’alcool, de pharmacie et
de poudre à canon» Gauchet in le Dialogue des Maires.
12 mai 1794, le comité révolutionnaire impose d’office les plus riches détenus.
25 juin 1794, Marie Lhuillier, sœur Monique, converse
des hospitalières de Château-Gontier, est guillotinée pour refus de
serment à Laval ; pour désemplir les prisons, les détenus sont envoyés
« par paquets » devant les Commissions révolutionnaires de Laval et
d’Angers pourvues d’une guillotine.
22 juin 1794, le comité révolutionnaire doit réorganiser la
garde républicaine, les chouans de Joseph-Juste Coquereau tiennent la campagne
et empêchent les approvisionnements.
19 juillet 1794, sur ordre de Paris le comité doit libérer
une cinquantaine de laboureurs, moissonneurs et ouvriers agricoles.
27 juillet 1794, jour de la chute de Robespierre, la
commission militaire présidée par Huchedé s’installe à Château-Gontier, pour
juger les près de 400 prisonniers aux Ursulines et à Saint Jean ; et,
letemps que la mort du tyran n’arrive,
envoie entre le 29 juillet et le 9 août, 18 victimes à la guillotine, tous
roturiers. [Pierre Gougeon de Lucé marchand fermier, Julienne Barré fileuse, Jean
Mahier laboureur à Ménil avec sa femme Marie Tarrane, leur fils Jean et leur
fille Marie, Louis Cousin couvreur, Louis Jouin laboureur, Christophe Vigneron
et Charles Requert soldats Vendéens, Jean Queurie rouettier de Cosmes, Julien
Gaultier laboureur, Simone Houdbine fermière avec son fils et sa fille Jean et
Cécile Lévêque, Michel Delaune journalier, Jean-Baptiste Malécot ingénieur
géographe du Roi à l’Observatoire de Paris « la République n’a
pas besoin de savants » et Claude Gilleberge prêtre curé de Châtelain]
24 août 1794, la menace des chouans se fait plus pressante,
le couvent des hospitalières de Saint-Julien sert de magasins de farines et de
son, de dépôts de pains, sel, riz, alcool, vinaigre…
25 octobre 1794, Boursault, représentant du peuple envoyé
par la Convention,
vient faire cesser la Terreur,
libère 83 détenus à Château-Gontier, renvoie les révolutionnaires les plus extrémistes.
26 novembre 1794, Boursault crée le Comité philanthropique
chargé de vidée les prisons.
2 décembre 1794, Boursault offre une amnistieaux chouans.
6 décembre 1794, le ravitaillement de 5 500 habitants
est de plus en plus difficile ; imputéeaux chouans, la pénurie est autant due aux réquisitions militaires et
aux assignats sans valeurs que refusent les paysans.
24 décembre 1794, les hôtels de Champagné et de Marthebize
sont réquisitionnés pour le casernement de canonniers.
10 janvier 1795, presque tous les prisonniers ont été
libérés par le Comité philanthropique, excepté les religieuses qui refusent
tout serment.
28 janvier 1795, les forgerons militaires abattentles châtaigniers des Ursulines pour faire du
charbon, le bois manque aussi pour les habitants qui arrachent la charpente du
petit Saint Jean, bien que haies et taillis soient rasés pour empêcher les chouans
de s’y cacher.
10 mars 1795, suite au traité de pacification de la Jaunay près Nantes du 17
février, les chouans commandés par Coquereau et les républicains de la ville se
retrouvent pour des danses, revue de troupes, illuminations, repas fraternels et
libations, au faubourg d’Azé, à l’hôtellerie du Louvre tenue par Pierre Mercier
et Lucrèce Touzé, parents de trois chouans et de Lucrèce, fiancée de Cadoudal.
C’est par cette fraternisation cocasse et irréaliste que se
terminent ces chroniques.
Château-Gontier continuera à vivre révolutionnaire et
affamée au milieu d’une campagne aux mains des chouans, entre apaisements et
reprises des hostilités.
La pacification sera de courte durée, en juin 1795, les
chouans de Coquereau et Jambe-d’Argent, tenteront de s’emparer de la ville.
Le 27 juin, 3 600 émigrés débarqueront à Quiberon, ils
seront battus par Hoche le 21 juillet. Claude-Augustin Bourdon de Grammont
(fils) y perdra la vie.
Le 29 juin 1795, Coquereau périra du coup de sabre d’un
hussard.
Le 27 octobre 1795, Jean-Louis Treton dit Jambe-d’Argent
expirera après une rencontre avec les républicains.
9 novembre 1799 ou 18 brumaire an VIII, coup d’état de
Napoléon Bonaparte, qui engagera immédiatement une politique de pacification.
En accordant la liberté de culte et en supprimant la conscription, il pourra
signer le 12 décembre 1799 le traité de Pouancé qui mettra fin à la chouannerie.