- le forgeron
est l'artisan serrurier, taillandier, coutelier... En Haut-Anjou
il est appellé « maréchal en oeuvres blanches ». ci-contre l'une
de planches de l'encyclopédie Diderot, ou l'on voit les trépieds, la
marmite, la crémaillère, les crochets, et les cuillers
- le taillandier
est l'artisan qui travaille aux ouvrages de taillanderie, savoir les
oeuvres blanches, la vrillerie, la grosserie, & les ouvrages
de fer-blanc & noir.
- les oeuvres
blanches sont proprement les gros ouvrages de fer tranchans &
coupans, qui se blanchissent, ou plutôt qui s'éguisent sous la meule,
comme les coignées, besiguës, ébauchoirs, ciseaux, terriers, essettes,
tarrots, planes, haches, doloires, arrondissoirs, grandes scies, grands
couteaux, serpes, bêches, ratissoires, couperets, faux, faucilles, houes,
hoyaux, & autres tels outils & instrumens servant aux Charpentiers,
Charrons, Menuisiers, Tourneurs, Tonneliers, Jardiniers, Bouchers, Pâtissiers,
&c. On met aussi dans cette premiere classe les griffons, &
outils de Tireurs d'or & d'argent, & les marteaux & enclumes
pour Potiers d'étain, Orfevres & batteurs de paillettes. (Encyclopédie
Diderot). Et les ustenciles ménagers tels que vous pouvez les découvrir
dans les inventaires sur ce site : chenêts, trépieds, marmite, cuiller
etc...
- le maréchal
en oeuvres blanches est le taillandier en Haut-Anjou. Il n'a
strictement rien à voir avec le suivant, qui lui s'occupe des bêtes,
et leur point commun est l'utilisation d'une petite forge et d'une enclume.
On est maréchal en oeuvres blanches de père en fils voir les Guillot
| Vaslin et la description de leur forge
- le maréchal-ferrant
ferre les chevaux, les panse quand ils sont malades ou blessés,
et même en apprécie le prix dans les transactions, en quelque sorte
à la fois maquignon et vétérinaire.
- le
serrurier était la formation la plus longue. Il existait des corporations
de serruriers, et ils devaient
présenter un chef-d'oeuvre pour y être admis.
-
contrat
d'apprentissage de forgeur, 1677
-
- Le
lundi 15 novembre 1677 après midy, par devant nous Jean Brossais notaire
de la baronnie de Candé furent présent établis et dument soumis sous
ladite cour, honnestes personnes Charles Garnier, forgeur demeurant
au village de Molambert paroisse d'Angrie et Jan Peloquin serviteur
domestique demeurant en la maison de Michel Gohier au lieu de la Bretière
paroisse de la Cornuaille, procédant sous l'autorité de Julien Gavallan
cardeur de laine, demeurant en la paroisse de Saint Mars la Jaille,
son curateur aux causes à ce présent et duement soumis sous ladite cour,
entre lesquels a été enoncé de ladite apprentissage qui ensuit, scavoir
est que ledit Garnier a promis nourrir, coucher, laver et blanchir ledit
Peloquin en sa maison et lui montrer son mesetier et estat de forgeur
sans luy rien en receler, fournir d'outils, le temps de deux années,
qui commenceront jeudy prochain dixhuitiesme de ce mois et pendant lequel
temps iceluy Peloquin a promis demeurer en la maison dudit Garnier pendant
lesdites deux années, luy obéir à ce qu'il luy commandera de licite
et honneste, et luy a promis payer ledit Gavallan pour ce estably et
duement soumis sous ladite cour, audit Garnier solidairement chacun
d'eux un seul et pour le tout sans division de personne ni de bien renonçant
au bénéfice de personne ni de bien la somme de 25 L à deux termes égaux
payement, savoir moitié qui est douze livres, dix sols, dans le temps
de Noël prochain et l'autre moitié dudit 18 de ce mois en un an et lui
délivrera copie des présentes dans quinzaine, ce qui a esté ainsi voulu
stipulé et accepté par les parties qui à l'accomplissement des présentes
se sont respectivement obligées, sous l'obligation de leurs biens, iceux
à prendre vendre ... et particulièrement ceux dudit Peloquin et Gavalan
solidairement fondés au paymeent de ladite somme de 25 L chacun terme
ou l'un d'eux expiré, dont les avons jugés et condamnés foy jugement
condamnation etc. fait et passé audit Candé maison dela veuve Pierre,
en présence dudit Gohier et de Jan Garnier praticien demeurant audit
Candé, tesmoins à ce requis, et appelés lesdites parties ont déclaré
ne savoir signer de ce enquis, et lequel Garnier s'oblige de faire donner
audit Peloquin par chaque ferrure de charette qu'il fera 5 sols. Signé
M. Gohier, J. Garnier, Brossais.
-
Mathurin
Guillot, maréchal en oeuvres blanches
au bourg de Gené, encaisse 64 L 7 s le 11.1.1736 pour « la ferrure
d’une charte et avoir rechargé l’esseul (essieu) d’icelle tant pour
le fer dudit ouvrage que pour l’avoir travaillé et placé dans ladite charte
(charette) » chez François Rouseau métayer à la métairie de Champiré
à Ste Gemmes (AD49-5E32/016). Ainsi, il remet en état les ferrures d'une
charette pour un prix comparable à celui d'un cheval, ou d'une année de
revenus d'une métairie. C'est cher, mais inclut les matériaux qu'il a dû
fournir pour la réparation.
- Les inventaires
après décès sont riches en articles en fer. On fait la cuisine dans
cheminée qui a besoin de chenêts, crémaillère, cuiller, trépied, marmite
et son couvercle, broche à rôtir, réchaud, pelle à feu, garde-casse,
etc... mais le chaudron est d'airain. Et les outils de jardinage...
pelle...
-
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