- de Trecé à Pouancé Contrat
de travail : le 1.2.1741 Marie Charault
épouse de Jean-Baptiste Boyer écuyer conseiller du roi, secrétaire
près le parlement de Navarre, fondée de sa procuration, demeurante
aux forges de Trecé, traite avec Pierre et Elie Colombet frères, mouleurs demeurant ledit
Pierre à StFront et ledit Elie à Notre-Dame
de Biron, province de Périgord, de présent aux Forges
de Pouancé, qui s’engagent solidairement à faire des moules
de grandes chaudières, et les couler au
fourneau de la fonte qui en proviendra de différentes grandeurs,
ensemble des tambours s’il en est besoin, et les
couler comme dessus, à condition que ladite dame Charault audit nom
leur fournira sur la place les matières et outils nécessaires
et propres pour parvenir aux ouvrages ci-dessus, et le coût du temps
qu’ils emploieront pour disposer, et faire les moules, et préparer
les matières, ils seront nourris et auront
pour leur salaire chacun 10 s par jour, lorsqu’il travailleront et
le jour de repos ils seront seulement nourris, et aussitôt que les
moules seront couverts de terre, lesdits et qu’ils en auront fait le nombre
de 10 à 12, lesdits mouleurs se nouriront et ceux qu’ils emploiront
à leurs aires, et payeront aussi les ouvriers qu’ils occuperont dans
tout le cour de l’ouvrage qu’ils fassent d’autres moules. Et alors accordé
que pour les chaudières de 25 à 36 poulies de diamêtre
la dame Charault audit nom leur paiera par chaque 8 L, pour celles de 36
à 48 poulies de diamètre 10 L par chaque, et à l’égard
des tambours si on en fait, ils seront payés pour les plus grands
à raison de 6 L chaque et moyens 5 L et les autres d’un ordre inférieur
4 L, et au cas que quelqu’un des ouvrage ci-dessus manque et ne soit point
parfait, lesdits mouleurs n’en seront point payés, comme aussi ils
ne seront point tenus d’en indemniser ladite dame Charault, ne pourront
lesdits mouleurs abandonner leur ouvrage sans laisser des ouvriers capables
de les conduire jusqu’à leur perfection, dont ils seront responsables,
et ne les abandonneront point pour se livrer et aller travailler avec aucun
Me de Forges et fourneau au préjudice du préent traité,
excepté s’ils s’en allaient en leur pays travailler aux forges dont
ils sortent, ou pour lors ils feraient parfaire les ouvrages commencés
comme est ci-dessus dit e convenu que pour peine et
en haine de l’infédilité qu’ils commettraient, ils seraient
rapportables de 20 louis d’or, dont ils ont été gratifiés
et de la perte du travail qu’ils auraient fait sans retour ni recours, laquellepeine
ne sera considérée commutatoire qu’ils n’aient consenti qu’à
cette condition et outre de rapporter les frais de voyage, et 1 000 L en
augmentation de la peine susdite, et qui seront de même qualité
à quoi ils obligent leur corps à tenir prison fermée
faute de payement, comme pour deniers royaux, ce qui a été
voulu et consenti, passé en notre étude en résente
de Me René Gauld huissier et Julien Belot charçon chapelier
demeurant à Pouancé (AD49-5E40/35 haut
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droit
de marque des fers ou, à
qui, et comment payer ? Maurice Barré procureur du duc
de Villeroy pour la régie des forges de Pouancé, demeurant au
lieu des Forges, déclare audit nom que depuis que le fourneau de Pouancé
est en feu, il a journellement offert aux commis de la marque
des fers le droit des fontes qui s'y sont coulées, lesquels commis
ont toujours réfusé de recevoir ainsi que les contrôleurs
ambulants qui viennent de temps en temps pour examiner le produit du fourneau,
qu'en continuant les mêmes offres, il a par acte du 7.10.1712 offert 1
610 L pour tout le droit des fontes coulées depuis que le fourneau est
en feu jusques au jour de l'offre, laquelle fut faite aux personnes et dans
le bureau des sieurs Tabault et Dormet commis exerçant
actuellement ledit fourneau, lesquels refusèrent en déclarant
qu'on leur avait défendu de recevoir, pour quoi ledit sieur Barré
aurait protesté de consigner ladite somme aux risques périls et
fortunes du sous-fermier de la marque des fers. Nous a parreillement ledit sieur
Barré déclaré que ladite forge ayant été
abonnée jusqu'au 1.1.1713, il doit seulement tant du reste dudit abonnement
que pour le droit des fontes coulées pendant le mois de janvier 1713
une somme de 567 L 14 sols ainsi qu'il offre justifier par les payements qu'il
au fait au sieur Germain précédent directeur, laquelle somme de
567 L 14 s jointe à celle de 1 610 L fait ensemble celle de 2 177 L 14
s, laquelle il a présentement offert consigner entre nos mains pour deux
raisons : la 1ère que n'étant obligé de porter ni envoyer
le droit des fontes au bureau général au Mans, il en a fait offre
par écrit aux commis qui sont parties capables pour le recevoir, lesquels
commis ont réfusé de recevoir et signé leur refus ; la
2e c'est que quoi qu'il y ait un directeur et receveur général
de la marque des Fers au Mans, qui est le sieur Levesque, lequel sans avoir
fait connaître s'il est établi par Augustin Picard adjudicataire
général de la marque des Fers du royaume, ou par autre, a fait
demande audit sieur Barré des sommes ci-dessus spécifiées
par plusieurs lettres missives entre autres des 8 & 9.10.1712 avec menace
de le poursuivre faute de payement, néanmoins le sieur de La Mottre Moraine
receveur du grenier à sel de la Gravelle et Me des forges du Port Brillet
qui se prétend sous le nom de Gerard son valet sous fermier du droit
de marque des fers dans la généralité de Tours et département
du Mayne a aussi établi un receveur général en la ville
de Laval qui est le sieur Nupié de Malibert, lequel par exploir du 11
présent mois de novembre a fait commandement audit sieur Barré
de lui payer lesdites sommes en son bureau général de Laval, en
sorte que quand il serait vrai comme le prétend mal à propos le
sous fermier que ledit sieur Barré audit nom fut obligé de faire
porter ce qu'il doit au bureau général éloigné,
ce qui serait une vexation inoüie, il serait incertain
dans lequel des deux bureaux, la même somme
lui étant demandée en même temps et au Mans et à
Laval, mais comme il n'est nullement obligé de payer à
autres qu'aux commis qui exercent son fourneau, lesquels résident sur
les lieux et y ont leur bureau particulier, il a pour leur refus actuellement
consigné entre nos mains la susdite fomme de 2 177 L 14 s … fait aux
forges de Pouancé, maison dudit Barré, en présence de n.h.
François Coutard sieur du Brossay, de Charles Bellime capitaine des fermes
du roi à Pouancé (AD49-5E2O/174 - 20.11.1713 dvt Rousseau
Nre Royal Vergonnes) haut
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- le personnel
- Jacques BELOT †1611 fermier des Forges de la Poitevinière en
1600 à Pouancé x Catherine GUILLOT veuve de Pierre PARIS bourgeois
d'Alençon
1-Galais BELOT maître de Forges à
Pouancé en 1617 les Belot Me des Forges
- 1635 Galais Belot maître de forges (Registre
Paroissial de Pouancé StAubin)
1668 René Chaston
maître de forges, qui prend en 1668 un intérêt
dans le bail des forges de Riaillé (Jean Meyer, La Noblesse Bretonne,
p.903)
1692 Jacques Girard sieur de Chasteauvieux, maître
de forges, protestant originaire du Dauphiné, époux de
Marguerite Lemoine les 27.11.1692 (Registre Paroissial de Pouancé
StAubin)
1702 Jean Jouanne maître de forges le
14.2.1702 (AD44-EVIII-1, rendue des forges de Riaillé)
1707
Jacques Rote †/7.1707 affineur aux forges de Trecé, époux
de Magdeleine Denyau dt au village du Vignault à Armaillé,
achète le 11.7.1707 aux Gisteau une chambre de maison au Vignault
à Armaillé (AD49-5E20/173 dvt Rousseau Nre Vergonnes)
1709 Maurice Barré maître de forges, ex-président
au grenier à sel de Pouancé prend le bail du 1.1.1709 au 31.12.1717
1739 Jean Loiseau directeur des forges baille à
½ le 25.2.1739 pour 7 ans la métairie de Trécé
au nom de Jean Baptiste Boyer écuyer secrétaire du roi fermier
général de la baronnie de Pouancé (AD49-5E40/035 Dvt
Anthoine Menard Nre royal à Pouancé)
1747 Pierre
Franco fondeur mari de Delle Louise Ravard témoin le 20.3.1747
en faveur du mariage de Pierre Ravard fils mineur de †Me Jan Ravard et Delle
Philippe Foucault avec Jeanne Douaud (AD44-B11504 dvt René Fresnais
Sieur de la Richardays avocat à la cour, sénéchal et
seul juge de la juridiction du prieuré dudit Juigné)
1763 demeurant
aux forges de Pouancé Pierre Mahot seigneur de Gemasse (à
Saint-Ulphace (72) non loin de la Ferté-Bernard, à 186 km
de Pouancé) est caution à concurrence de 6 000 L (sur sa terre
de Gémasse estimée à 30 000 L) d’Alexandre-Jean-Baptiste
Lemoine de Neuville le 5.7.1763 pour la ferme de la régie des Eaux-de-Vie
sortant du Comté Nantais (AD44-4E8/30)
1786 Julien
François directeur des forges de Pouancé & Marie
Petithome son épouse dt à Pouancé LaMadeleine achète
la closerie de la Haute Boharais le 12.12.1786 pour 3 000 L à Julien
Eschallié boisselier & Marie Chopin son épouse dt au bourg
de Noëllet (AD44-B13132)
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lexique
mouleurs
FORGEUR, s. m. c'est ainsi qu'on appelle dans plusieurs atteliers,
l'ouvrier qui préside à la forge & qui conduit l'ouvrage, pendant qu'il
chauffe & quand il est sous le marteau. Voyez GROSSES-FORGES.
en savoir plus Ministère
de la Culture, Cahiers de l'Inventaire, Pays de Loire, Les Forges du pays
de Châteaubriant, 1990
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