Bauchée
(la Haute) : Y sont hosteliers : 1658-1668 François Jallot
& Barbe Poipail – 1671 Pierre Bodinier & Françoise Cyllière
- 1686 Michel Adron & Rose Monnier - Claude Morin, contrôleur
des traits y meurt en 1783
Le
16.6.1645, Jean Lemetayer et Jean Magdeline, chirurgiens en la ville
de La Guerche, visitent le corps mort de Nicolas Beaudon au bourg de
Brains sur les Marches. Ils certifient avoir trouvé un coup d'arquebusade,
partie sur le muscle frontal, partie du couronnal, le tout à dextre,
soit une douzaine de plaies, dont quelques grandes, ayant défoncé l'os
et pénétré la substance du cerveau, lesquels coups ont causé la mort
dans 5 ou 6 heures.
Renée
Hardy, sa veuve, Dt au Bourg de Brains en la demeure de Jean Beaudon
le Jeune, a porté plainte devant Dominique Lenfantin Sr de la Tibergère.
Après informations recueillies par Drouard archer, Charles d'Helliand
Sr de la Mallonnière, Cr au présidial de Château-Gontier, ordonne au
premier archer, sergent royal ou autre, la saisie au corps des nommés
Jean Cohon dit Sevaudaye**, Louys Goisbault, serviteur domestique,
René Gaumer curé de Brains, François Cointet prêtre à Brain, dt
à la Simonnais à Brains, complices de l'assassinat, pour être mis en
prisons du roi à Château-Gontier, et la saisie de tous les biens desdits
Cohon et Cointet.
Cohon
et Cointet ont quitté le pays. Leur assignation à comparaître est affichée
sur les halles de la ville de Craon le lundi 26 juin. Un mois plus tard,
le 26 juillet, Crosnier, sergent royal de Craon, passe aux bans publics
au son de la trompette sous les halles de Craon, devant un grand nombre
de personnes assemblées, pour appel à témoins. Le 29 octobre Cohon,
défaut, représenté par Chauldet, est toujours poursuivi pour assassinat
devant la porte de l'église de Brain et condamné à 75 L d'amende envers
le roi, moitié moins envers ladite Hardy veuve, et bien sûr au procès
criminel, mais le dossier s'arrête là et on ne saura jamais la suite.
*
le ségrayer (écrit segrier dans le texte) est le garde d'une ségrairie,
synonyme de gruerie, qui désigne un bois possédé par indivis.
**Jean
Cohon de la Sévaudais est probablement le fils de Jean et Julienne Derval
qui est dit fils unique en 1647