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à Angers StPierre 28.5.1533

Le mercredy XXVIIIe jour de may, l’an mil V cent XXXIII furent baptizéz Eustache et Jehan, enfans gemeaulx de Hymbert Dorléans Me boucher en Angiers & de Perrine sa femme et furent les parains & maraines en suivant :

 

 

 

Le mercredy de may vingt et huytiesme
L’an mil cinq cens trois auci le trentiesme
Eustache et Jehan deux frères et sachés
Jumeaux et fils de Ymbert maistre boucher
Dict Dorléans et Perrine Bruneau
Sa femme espouse, un homme bien et beau
Ces deux enfans ensemble procréèrent
Quatre parains pour les deux acceptèrent
Et avec eulx deux nobles maraines
Solempnizant les choses souveraines
Le premier fut Eustache ainsi nommé
Par deux parains de nom bien renommé
Et la maraine aussi estoit de mesme
Faisant l’honneur qui appartient au basptesme
L’un estoit dict Maistre Eustache Georget
Licencyé aux Saintes loix subjet
Jehan Daniel et Jehanne Barbetorte
Jehan Le Hayez homme d’honneste sorte
Acompaigné de Pierre Fenouzet
Maistre boucher compaignon de bon lyet
Avecques eulx Benoiste Bruneau dicte
Nommèrent Jehan selon la loy escripte
Maistre Symon Goyslaud les baptisa
Qui justement tout le cas divisa
Eustache et Jehan sont les enfans nommés
Jesus leur doict leur cours bien complète

Epitaphe de Messire Pierre Rousseau doyen et curé d'Avesse (Sarthe) en 1574, décédé le 12 may 1616 agé de 82 : (trouvé par Eric Estrabeau)

Passant, passe sans avoir lû ces vers
Ils t'apprendront qu'icy les os on a couverts
Et les os d'un doyen curé de cette église
Rare prêtre en vertu et chrétien sans feintise
Rond, affable, dévot, prédicateur fameux
Excellend astronôme et qui chantait des mieux
Rien ne luy défaillait que le temple céleste
Ou notre Dieu l'a mis en cet an de bixeste
Uigoreux, bien qu'il eut passé quatre vingt ans
Souvenons toujours de ce bon père, enfants
Sans doute de sa part, il a de nous mémoire
Et nous peut obtenir la couronne de gloire
A Dieu, si de bon coeur nous cantons ce rondeau
Uive au ciel pour jamais maître Pierre Rousseau 
 
famine de 1598 selon le curé de Savenay (R.P.)
De l'an mil cinq centz quatre vingtz dix sept
Aux moys de May, Juign et Juillet,
Le septier de seigle valloict communément
La somme et nombre de trante francs.
Du fourment aussi pareillement,
Le septier valloict trante et deulx francs.
Jamais oncques homme vivant
Ne l'avoit neu valloir autent.
Le cherté parmy le munde estoit si grande,
Que jamays homme ne l'avoict veu de cognaissance.
Les hommes, femmes, et jeunes enffens mouroinct en divers lieux
De faing, rien de trouvoienctz pour soustenir leurs pauvres coeurs.
Bourriers agrestes allointz chercher parmi les champs
Ancores trouvoinctz ils peu souvent
Gaingnaige menu à grand cherté,
Que jamays homme vivant ne l'avoict veu si cher.
Le bled noir, le septier, valloict communément
La somme et numbre de vingt et quatre frans.
Et aussi faiszoit le mil pareillement ;
Et aultres gaingnaiges, aux priis de l'argent,
Le munde part les foyres et marchez ne chercoint que du pain ;
Car pour lors anduroinctz grand besoign
Les pauvres jusques à vingtz lieulx à la ronde
Mouroins de faim en grand numbre
Encorre qu'on eust princt des vivres en grand nombre
Ne rasatiast le pauvre munde.
Priend Dieu et la Vierge Marie
Qu'ilz nous puisse ouster ceste famine,
Et aussi de touttes guerres, pestillance et d'espictémye
Et nous doinctz son Paradis là sus
Où est chanté : Puer nobis natus. Amen Jesus. Amen Maria Jesus
 
 

curé amateur de bandes dessinées à Chéméré-le-roi

 écuyer, avec ses épées, son chapeau, sa barbe et ses favoris, car il représenté toujours les attributs  il a dessiné en marge pendant 25 ans, à tous les décès, et j'en ai plusieurs autres comme cela : homme, femme, enfants, jumeaux, etc.. demandez les moi si vous les voulez haut de page

 

 

curé artiste à Vergonnes

curé honnête : à Saint-Erblon-sur-Araize(53), le 24.1.1604 ont été épousés Clémens Allaing fils de †Pierre & Jehanne je ne say qui (sic !) avec Guillemine Gournie fille de Mathurin Gonnier (sic) & Guillemine Delanoe, mariés par nous Jehan Brisard les autres mettent un blanc, il a le mérite d'avouer qu'il n'a rien vérifier de la filiation du marié, qui au  reste n'est pas de la région, et a pu raconter n'importe quoi haut de page

curé jugeant ses paroissiens : En 1733, le curé Morin écrit de ses paroissiens : « Remarques de l’année 1733 qui est le second de mon reigne, c’est-à-dire que je suis curé. Comme nous sommes dans un pays où le peuple est fort grossier par conséquent difficile à gouverner, il y a de grandes mesures à prendre, car pour s’y soutenir, il faut se tenir chez soi autant que l’on peut, ne point se familiariser avec des paroissiens ny guère avec d’autres, par ce qu'on seroit bientôt la victime, attendu que ce peuple glorieux méprisant, sans respect, violent, impudique, et porté à la vengeance, l’yvrognerie. Ne jamais donner à redire, autrement vous serez obligé de recevoir des sottises. Pour récompenser donner l’aumône, sans s’embarasser à qui. Annoncer la parole de Dieu avec fermeté, ne point fléchir, quand il s’agit de son devoir, car rien n’est plus à craindre que la lacheté. C’est aussi dans cette année 1733 que j’ai prié Mgr d’Angers de vouloir bien fêter la feste de St Mainboeuf au premier dimanche d’aoust qui est jour de la translation de ses reliques pour détruire les assemblées qui se font dans les jours solennels, qui donnent occasion à toutes sortes de crimes. Le bled estoit de bonne qualité on ne l’a vendu le plus cher que 36 s le grand boisseau. Les lins étaient bons et en assez grande abondance. Enfin, c’est dans cette année quel roy de France a entrepris la guerre contre les polonnais pour y rétablir Stanislas son beau-père qui en estoit sorti après s’estre démi de sa royauté » (AD49-Registre paroissial de Noëllet, écriture de Vaugayaud vicaire) haut de page

concubinage : x Pouancé 3.8.1639 François Hamon et Perrine Bizet "après avoir vécu ensemblement en concubinage, séparés de 18 mois sous prétexte d'avoir été valablement et légitimement épousés hors de cette paroisse par un prêtre étranger, n'ayant pu lesdits Hamon et Bizet valablement et légitimement contracter en cette paroisse à cause de l'affinité qui était entre eux à cause que ladite Bizet avait tenu sur les fonds baptismaux un enfant dudit Hamon et de Perrine Lesné vivant femme du 1er lit dudit Hamon à raison de quoi aurait été besoin d'obtenir la dispense attachée à ce feuillet. Au même jour a été légitimée une fille issue desdits Hamon et Bizet" (R.P.)

abjuration : « Aujourd’hui 22 du mois de mai 1653 par devant nous Julien Belot prêtre vicaire de StMartin-du-Limet nous a été présentée une fille se disant être normande de nation nommée [blanc] hérétique de naissance, qui ne nous a pu dire le lieu la paroisse ni l’evesché mesme dont elle est issue, en l’aage de 14 ans. Et nous a été présentée par Jean Guillet et Mathurine Gaudin sa femme nos paroissiens chez lesquels elle demeure ; laquelle estant meüe de piété et de dévotion, ayant dessin d’ambrasser la vraye foy et religion, d’abjurer entièrement et publicquement son hérésie ; voulant faire profession de la foy et religion catholique apostolique et romaine ; voulant vivre et mourir en icelle ; après avoir esté deüement informée de sa vie et capacité qu’elle pouroit avoir en cette sainte religion ; ayant receu plain pouvoir de monseigneur l’Evesque d’Angers et commandement suivant une lettre à nous escripte de Mr Gault curé de StMichel-de-la-Palud d’Angers en datte du 26 avril 1653, à l’issue de procession avant la messe paroissialle, après avoir chanté l’hymne veni creator verset et oraison, luy avons fait faire abjuration publicque de son hérésie, les deux genoux devant le principal autel en ladite église de StMartin-du-Limet, tenant la main sur les livres de la sainte évangile, et absolue selon la forme enjoincte, ayant entendu la messe solennelle, luy avons administré le très saint sacrement de l’autel ; à quoy ont esté présents les soussignez et infinité d’autres. Signé M. Letort, Pointet, Belot, Goullay, Lamerye » haut de page

bataille pour un banc à l'église de Pouancé : Pierre Planté, 59 ans, avocat à Pouancé, veuf de Geneviève Hiret, acquiert le 20.2.1702 auprès du marguiller le 4e banc dans la nef de l’église du prieuré de la Magdelaine, au haut au côté de la ligne gauche, que lui et ses auteurs occupent depuis plus de 20 à 30 ans, pour y placer un banc de 4,5 pieds de largeur et 4 pieds de longueur, pour sa famille et ses successeurs, pour 30 s de rente annuelle à la fabrique et 8 livres 10 sols de fonds. Il fait faire un banc, mais ne peut le placer dans l’endroit accordé car Me Jean Leroux, sans titre de concession, s'est emparé de cette place, et Pierre Planté ne peut occuper que la 5e place !
Pierre Planté décède en 1708 sans s'être battu pour son banc. Le temps passe, et les bancs non payés restent à la 4e place. Ils seront expulsés en 1723, soit 21 ans plus tard ! Son fils aîné, Pierre Planté, conseiller du roy juge grenetier au grenier à sel de Pouancé, offre alors à la fabrique de continuer la rente de 30 sols qu’il a même déjà payée depuis la mort de son père, et assignée sur sa maison située sur la place où il demeure. Puisqu'il est créancier de la fabrique dont il a été marguiller en 1712 et 1713, pour 56 libres, il offre de faire don à la fabrique de cette créance, si on lui rend son banc tout en l'augmentant à 5 pieds de largeur sur 8,5 pieds de longueur.

L'offre est publiée au prosne de la grande messe dimanche 24 et 31 janvier 1723 et du 7 de février. Puis, le vendredi 12.2.1723 les habitants de la ville de Pouancé et de la succursale de la Magdelaine, s'assemblent pour délibérer : vénérable et discret Me Mathurin Ronpion prêtre desservant la succursale et principal du collège établi à Pouancé, Me Simon Girard prêtre chapelain de la succursale, noble homme Me Pierre Poisson seigneur de Saint Erblon, bailli et seul juge civil et criminel et de police de cette ville et baronnie et gouverneur du château d’icelle, Me Louis Barré sieur de la Salle, procureur fiscal, Me René Richard conseiller du roy contrôleur au grenier à sel, Me Jean François Le Tort conseiller procureur du roy audit grenier, Me Léon René Marchandye avocat et à présent marguiller de ladite succursale, Me René Vallas greffier en chef de ladite baronnie, Mes Mathurin Desgrées, François Fortin, François Prevost, Antoine Menard, et Claude Planté avocats procureurs audit siège, François Cherruault, Jean Morisseau le Jeune, René Esluard marchands, et autres habitants. Après délibération, l’assemblée lui accorde le banc augmenté, compte tenu qu’il ne s’est trouvé aucune offre pour la 5e place. (AD49-5E20/177 Vergonnes) haut de page

bénédiction du soleil : « le 1.4.1722 le soleil de la paroisse de la Daguenière a été béni avec la permission de monseigneur » (relevé de Georges Cadieu) « Soleil se dit aussi des choses qui représentent le soleil, qui sont peintes avec des rayons : on met le Saint Sacrement, l’Hostie, dans un soleil, ou vaisseau d’argent orné de rayons pour le faire voir au peuple ». (Dictionnaire Trévoux). La forme de l'ostensoir est en soleil depuis le 16e siècle, d'où le nom de soleil autrefois. La paroisse en a acheté un, d'où la bénédiction.
 

visite pastorale de La Cornuaille

ADLA-G53, relevé par Pierre Grelier

« scavoir le dimanche quatorziesme dudit mois de juillet dit an 1686 sur les deux heures d’après midiy en l’église paroissiale de St Pierre de La Cornuaille (page 196) sise sur la province d’Anjou et pour le spirituel en cet évesché à deux lieues de Freigné, de Candé, du Louroux, d’Angrie et Belligné une lieue et peut avoir cinq lieues de tour.
En laquelle ayant été reçu par Missire Michel Roguet recteur d’icelle et ayant fait les mesmes prières et oraisons qu’es précédentes visites, nous aurions vu visitant le tabernacle que
contre les ordonnances et le respect dus au Saint Sacrement les armes de la maison de la Tourlandry sont gravées sur la porte d’iceluy et qu'il n’est point doublé par le dedans d’estoffe de soye ;
reliques : (page 197) On nous a dit qu’il n’y en avait pas ;
la lampe : Avons esté informé qu’elle est entretenue jour et nuit allumée d’une queste que le Sieut Pathon prestre fait tous les ans par la paroisse
visitant les fonds baptismaux : les avons trouvés en bon estat
visitant le cimetière : l’avons trouvé
plein d’espines et de halliers et vu qu’il n’y avait point de lieu séparé pour enterrer les enfants morts sans baptême
visitant l’église et autels : Avons vu qu’elle est belle et grande, composée d’un chœur, une nef et deux aisles, qu’elle est bien carrelée et lambrissée, et six fenestres garnies de belles vitres, et qu’elle est bien entretenue de couverture, que les murailles sont bonnes à l’exception du pignon qui est à l’entrée d’icelle, qui est lézardé et appuyé d’un pilier par le dehors, que le chapitreau qui est sur la petite porte de l’église a besoing d’estre réparé et
qu’on élige au dessus un reliquaire pour les os surabondants du cimetière
Et avons esté informé qu’elle a esté consacrée, mais quele chœur et les deux ailes ayant esté rebastis à neuf, elle a perdu sa consécration, et qu’une desdites aisles du costé de l’évangile estait la chapelle de la maison de la Burelière et l’autre celle de la maison de Villegontier, à l’autel de laquelle il y a deux images en bosse, l’une d’un Saint Blaize, et l’autre d’un Saint Loup, sy difformes que nous aurions esté obligés de les faire enterrer sur le champ sy le sieur recteur ne nous eust pryé de les laisser jus-qu’à en avoir fait faire d’autres, pourquoy il a demandé un an, avons aussy vu sur le grand autel un autel portatif
(page 198) consacré mais fort vieil, et les images en bosse de saint Clair et de Saint Fiacre si diformres que nostre promoteur aurait esté obligé de requérir que nous eussions ordonné qu’à la diligence du sieur recteur et fabriqueurs il en serait fait faire deux neufves dans un an, et qu’à fautte de ce elles seront ostés
visitant la sacristie : Elle est propre et garnie d’armoires à tirettes pour les ornements, on n’a pas encore fait reborder le vieil ornement.
Avons esté informés que nonobstant les excommunications faites contre ceux et celles qui n’ont pas rendu aux fabriqueurs les papiers, actes et enseignements concer-nant l’église et fabrice qu’ils retiennent induement et les notaires qui ne donneront pas advis auxdits fabriqueurs des testaments qu’ils ont rapportés ou rapporteront au profit de ladite fabrice, et contre ceux des bénéficiaires qui n’ont pas encore fourny auxdits fabriqueurs des copies collationnées des fondations ou défauts des provisions et présentations des bénéfices qu’ils possèdent en cette paroisse pour le tout estre par les-dits fabriqueurs mis au coffre des archives de ladite fabrice il y a peu de personnes qui l’ayent exécuté
A l’endroit le sieur recteur a dit avoir quelques uns entre les mains qu’il a promis de mettre entre les mains des dits fabriqueurs
Lesdistes choses visitées nous serions allés prendre nos places à la manière ordinaire sur le marchepied du grand autel où le susdit recteur nous ayant présenté son brevet de visite nostre secrétaire en avait faict l’évocation comme il suilt
recteur : Missire Michel Roguet p.
prestres : (page 199) Missire Julien Piton p.
Missire Nicolas Lefevre p.
fabriqueur dernier sorty de charge : René Gautier
fabriqueur en charge : Pierre Gauvain
tesmoins synodaux : Jean Jouan
Gabriel Gavalon p.
Pierre Gilot p.
Sébastien Macaud p.
patrons, charges et revenus de la cure : ledit recteur a déclaré qu’elle est en présentation de l‘ordinaire
qu’elle contient environ six cents communiants
, que son revenu consiste en sa maison presbitériale et jardin, prés, vignes, le tout en un tenant tant d’ancien domaine que d’acquets par luy faits et en toutes les grosses et menues dixmes mesme des aignaux et cochons et toutes les novalles de la paroisse quy s’élèvent su treizieme à l’exception des trois quart des grosses dixmes quy appar-tiennent au chapître d’Angers au fief noble d’Aneau et la moytié dans le coturier, et encore à l’exception de ce quy appartient au chapelain de Sainte Catherine et de Sainte Barbe dont sera parlé cy-après es fiefs de la Burlière et Censy, et encore à l’exception du quart des grosses dixmes qui appartiennent au chapelain de la chapelainie de Saint Martin de Candé dans le canton de la Hautte Provosté et la moityé d’icelles dans le fief de Villegontier, et aussy à l’exception des trois quarts des grosses (page 200) dixmes qui appartiennent aux Augustins de Candé, en la mestairye de la Boulairye, comme encore la moictyé des grosses dixmes quy appartiennent à l’abbaye de Pontron dans le fief Saulaye, et enfin à l’exception d’un quart des grosses dixmes que le prieur de Beaulieu lève en le trait des Augustins, et le tout dans le trait de la Bottrie.
Plus ledit recteur a dit avoir droit et estre en possession de prendre quatre deniers par chaque veau
Plus qu’il luy est du plusieurs rentes par argents reconnues par les aveux rendus au seigneur de la Burlière
Plus qu’il a le droit et est en possession de prendre tous les ans à la feste de Pasques cinq deniers par chaque chef de famille, et trois deniers par chaque femme veuve, et de prendre toutes les offrandes qui se font sur les autels de Saint Louis et Saint Blaize et 20 sols par chaque enterrement de grande personne, et 10 sols pour les petits, et que toute la cure pouvait valoir quatorze cents livres
Et a dit que pour raison d’icelle il estait obligé d’administrer les sacrements à tous les paroissiens et aux catéchismes prosnes et instructions en chaire tous les dimanches de l’année, et aux grandes messes et secondes vespres chantées tout les dimanches et festes conformément aux ordonnances et autre offices curiaux ordinaires, et à mas-tines aux quatre festes solennelles et du patron
chapelles publiques : celle de Saint Martin dépendante de l’abbaye de Pontron prophanée et en ruine
couvents : L’église de Saint Sauveur et couvent des religieux de Saint Augustin sis près la ville de Candé en Anjou fondé par les seigneurs de Bourmont qui peuvent avoir six cents livres de rentes en fonds outre leurs questes composée de six pretres et un frère
chapelles domestiques : celle de la  maison de la Burelière non fondée bien lambrissée et couverte, mais toute décarelée, sans table d’autel, images ny ornement, dont les vistres sont cassées, en un mot polluée et sert à présent de grange
chapelainies et légats fondés en ladite église paroissiale : celle de Saint Pierre de la Genverie fondée par Pierre Gaudras pretre le 29 septem-bre 1501 emologuée le 1er octobre dudit an en la présentation du premier fabriqueur qui en doibt pour voir un ecclesiastique natif de la paroisse y résidant lors de la vac-cance s’il n’est actuellement aux estudes, consistant en la mestairie de la Genverie et la closerie de la Bedaudrye situées en cette paroisse, et en un quartier de pré et en vignes rouges et blanches sise proche la cour du Pin et la Gohardière en la paroisse de Chantocé, et en un fond de quatre cents livres quy sont en bestiaux dans lesdites métairies dont le titulaire est chargé par acte passé par Pierre Mocquard et Bonaventure Fourmy notaire registrateur le 9e septembre 1682, le tout vallant service fait et dé-cime payées deux cent cinquente livres chargée de deux messes par semaine au grand autel à jours non limités possédé et desservye par Missire Nicolas Lefevre
A l’endroit le sieur curé a déclaré que ledit chapelain estait chargé de la fondation de la chapelainie
Celle de Sainte Catherine et de Sainte Barbe fondée par Messire Pierre de Brye et damoisse Jeanne de Bournau sa femme le 1er novembre 1503 en la présentation du seigneur de la Burelière consistant en dixmes en cette paroisse qu’il partage avec le curé scavoir au fief de la Burlière dans le canton de la Haulte Hallière de seize gerbes, et dans la closerie de la Babinière au fief Sensy trois quarts des bled seigle et la moitié dans les froments et avoine chargée de deux messes par semaine à jours non limités à l’autel Saint Blaise et de décime à laquelle a esté adjoutée une maison jardin dans le bourg par Michel Mesnard pretre à la charge au chapelain de faire dire à jamais pour luy un service solennel de deux messe chantées et une à basse voix et vigiles des morts le 22 aoust jour de la sépulture le tout vallant cent vingt livres, possédée et servye par missire Julien Piton qui a dit allendroit que ladite chapelainie ne vallait au plus que soixante livres
Le légat des Petits Ponts fondé le 7e mars 1643 par Jean Denys et Ambroise Aunillon en la présentation du recteur que ledit présente à un prestre de la ligne desdits fondateurs et à défaut à un prestre résidant dans la paroisse consistant en une maison et jardin sis en ce bourg vallant dix livres, chargé par la fondation de vingt quatres messes par un samedy et à la fin d’icelles de la recommandation, et d’un pater et d’un avé quy furent réduite à douze messes par an les 15 juin … à la visite du du seigneur évesque de Nantes le 9e fevrier 1685, possédé et servye par missire Nicolas Lefevre
fondations faictes en ladite église paroissiale : (page 203) Une messe basse toutes les semaines à jour et autel non limités et un service solemnel de deux messes chantées et une basse le jour de Saint Yves fondée par Yves Le Gentilhomme et Jeanne Marcé sa femme le … de l’an 1674 par acte pas-sé par Potier notaire royal à Candé dont le fonds consiste en l’acquisition qu’ils au-raient faite du lieu de la Jalerye de François Leprestre et Françoise Denys sa femme, et autre acquet fait de François Denys le jeune rapporté par ledit Potier et en cent livres de bestiaux qui sont sur ledit lieu et en deux septiers de bled de rente qui se doi-vent prendre sur tous leurs biens de tous lesquels fonds on ne doit jouir qu’après la mort de l’un ou de l’autre, et encore en cas que l’un survive il doit encore jouir des mesmes fonds jusqu’à sa mort en payant seulement quinze livres par an pour faire dire des messes pour l’autre,
A l’endroit a esté déclaré que René Prier avait les actes concernant ladite fondation, et qu’il n’en a encore fourny de copye pour mettre aux archives, et que ledit acte n’a pas mesme esté homologué et que l’indemnité n’en a pas encore esté payée au seigneur et que ladite Marcé estant devenue veuve jouissait desdits fonds et payait seulement les quinze livres sont on dit des messes, et qu’il en estait du des arrérages.
Le 25e janvier une messe basse de Sainte Geneviève fondée par Mathurin Poitevin et Jeanne Cormerais sa femme par acte passé en ce bourg par Gaultier notaire regis-trateur le 12 décembre 1583 consistant en un morceau de pré, ledit pré contenant deux boisselées et demye ou environ, et un jardin contenant deux cordes et demye ou environ
Le 20 mars, jour de la sépulture de Jan Livenais (page 204) l’an 1677 une messe chantée de requiem et deux autres messes basses par luy fondées de quatre livres dix sols de rente payables sur tous ses biens et spécialement sur la closerie de la Scittole-rie possédée par ses héritiers.
Le 20e avril, jour de la sépulture de Jeanne Fremond veuve d’Estienne Roujou, un service solennel de deux messes chantées, et une à basse voix, plus une messe à basse voix le jour de Saint René par elle fondée passé par Pierre Gillot notaire le … de l’an 1681 dont la retribution se doit prendre sur le lieux de la Caillerye et sur ses biens à elle appartenant à la Bessonnais dont est fermier François Guillet
Le Jour Saint Pierre, ou autre jour suivant vu que c’est le patron de la paroisse, un service solemnel fondé par Pierre Denys le 5e avril 1686 par acte rapporté par Lefevre notaire à Candé sur sa part des biens de la succession de François Denys son père, sis en cette paroisse
Le jour de Saint Michel, un service solennel de trois messes chantées fondé par Pierre Talour prestre de 4 livres de rente sur une maison et jardin en ce bourg possé-dée par les enfants de Pierre Livenais.
Plus à jour non limité une messe chantée et deux à basses vois fondée par Michelle Coquereau veuve de Pierre Taumin par acte passé par Tudou notaire le … d’une rente foncière de 5 livres sur certains héritages sis au village de Bois Gasnier en la paroisse de Loroux en Anjou possédés par Pierre Hierosme
(page 205) A l’endroit a esté délivré qu’on n’a point encore fourny de copie collationnée des susdites fondations pour estre mises aux coffres des archives conformément aux ordonnances.
Le recteur a eu aussy déclaré que la première messe des dimanches et festes se dit par les prestres dont la retribution consiste en la glesne qu’ils font par la paroisse.
Plus que lesdits prestres disent une seconde messe les dimanches et festes dont la rétribution se prend de la planche des trépassés
fonds de la fabrice : Consistent en un escu par chaque fosse de ceux et celles qui se veulent faire enterrer dans l’église oultre et par dessus le susdit droit du curé, ce quy ne fait nul fond vu qu’on n’y peut enterrer que fors peu de personnes, le fond de l’église estant de roc très dur.
Plus en la planche de Nostre-Dame
confrairies : Il n’y en a point
bureau de charité : Il n’y en a non plus point et ce serait inutilement qu’on y travailleroit
petites escolles : Le sieur curé a déclaré que le sieur Piton les tenoist pour les petits garçons ; (page 206) et qu’il n’y en avait point pour les filles
Ladite évocation finye nostre promoteur ayant esté informé qu’il y avait des
gens qui continuaient de boire et des cabaretiers de leur donner du vin pendant les offices, les festes, et les dimanches, contre les reglements et arrest, a requis que nous eussions ordonné au sieur curé d’en faire incessemment des procès verbaux et de les envoyer au vénérable promoteur de l’eveché pour à sa diligence les susdits estre condamné aux amandes reglées à ce subjet.
Nostre vénérable promoteur ayant demandé si l’on continuait à mener la procession en des lieux ou l’on n’allast et retournast pas chantant la croix et la bannière levées, on a dit que cela ne se faisait plus
Ayant aussi demandé si le sieur curé faisait dans les prosnes des recapitulations des principaux mistères de la foy, et si les ordonnances avaient esté publyées le sieur recteur a dict qu’ouy.
A l’endroit les paroissiens se sont plaints de ce que ledit sieur recteur disait les grandes messes et vespres trop tard.
De ce qu’il ne faisait pas le tour de la paroisse aux processions des rogations, ni le tour du cimetière aux processions des messes dominicales
Et de ce qu’on disait toutes les messes en mesme temps aux festes retranchées
Nostre promoteur ayant dit à hautte voix que sy quelqu’un des fabriqueurs avaient des comptes prests à rendre ils eussent à le faire, à l’endroit le sieur recteur a déclaré qu’ils ont esté rendus jusque en l’an 1685, que Me l’abbé de Lerat les avait examinés à l’endroit de sa visite
(page 207) Sur toutes lesquelles remonstrances mis et nécessités les plus pressantes, nous aurions esté obligé de faire les ordonnances contenues au livre d’icelle feuillet … desquelles nous aurions envoyé copie audit sieur recteur pour estre publiées au prosne de la grande messe et à sa diligence mises à exécution.
Ca fait nous nous serions retirés en la sacristie avec notre susdit secrétaire pour recepvoir en la manière ordinaire les déclarations des tesmoins synodaux et d’autres qui se seraient présentés
Puis nous serions retournés au presbitaire lequel visitant nous aurions trouvé en bon estat et tout réparée par le sieur curé et incontinant après nous serions allé visiter la susdite
chapelle de Saint Martin : Dépendant de l’abbaye de Pontron sise à demi et de lieue de l’église paroissiale à costé du chemin de Pontron
De laquelle ayant trouvé les deux portes ouvertes fors vieilles et entre autres celle de la grande entièrement uzée, nous y serions entré et aurions vu qu’elle a esté consacrée, et que les marques en paraissent encore sur ses murailles qu’elle est
entièrement prophanée et sert de grange et de cave y ayant dedans des pailles, meubles, lits, saloueres et ordures en grand nombre, que toutes les murailles sont fort vieilles, que le pan qui est de costé de midy est centré plombé, et menace de ruine, aussy bien que le pignon où est la principale entrée sur lequel pignon est un petit campanile et une closhe quy tombe aussy (page 208) de vieillesse, et faute d’entretien, au joignant de l’autel de costé de l’évangile est une espèce de petite chapelle en appentis dont les murailles commencent à s’écrouler, les couvertures sont vieilles et uzées, mais sont passablement entretenues d’ardoises, les lambris sont de terrasse peinte de fleurs de lis, la plupart tombée de pourriture, la place n’est point carrelée, il y a quelques tombres de pierre plates, les vitres des fenetres sont presque toutes cassées et il n’en reste qu’un écussion d’armes avecq une crosse, dont l’écussion est freté d’or et de gueule qu’on dit estre celle de l’abbaye de Pontron. Il n’y a pour toute parure sur l’autel que cinq ou six petites images en bosse de divers saints et quelques autres sur celuy qui est ladite petite esle.
Ledit procès verbal fait, nous serions retourné au presbitaire, où nous nous serions faire représenter les approbations des susdits prestres et leur aurions donné et au susdit recteur les avais que nous aurions jugé nécessaires et le lendemain matin en serions parti en nos équipages en compagnie du sieur Sébastien Corgnet vicaire du sieur recteur de Belligné, lequel estant incommodé de la goutte l’aurait envoyé au devant de nous pour nous convier à aller disner chez luy, et conduire à faire la visite suivante

mises en demeure : (page 314) Dans l’église paroissiale de Saint Pierre de la Cornuaille le dimanche quatorzieme dudit mois de juillet, après visite de la paroisse de La Cornuaille mises en demeure le 14.07.1686.
Ayant vu avec douleur que contre le respect du à lieu aussy saint que le tabernacle, on a fait graver sur la porte d’iceluy les armes où l’on ne doit rien mettre que ce qui peut représenter le très saint sacrement qui repose au dedans, et qu’il n'est même pas doublé par le dedans, nous avons enjoint au sieur recteur de faire incessement connoistre au seigneur desdites armes l’obligation où l’on est de les oster de ce saint lieu principalement en ce temps où nous ne devons donner aucun lieu de scandale aux nouveaux convertis àfin que de son agrément on les fasse oster pour y mettre en la place une figure du très saint sacrement, et à faute de ce faire lui enjoignons d’en donner avis au vénérable promoteur de l’evesché.
D’autant que visitant le cimetière nous l’avions trouvé plein d’épines et de halliers, et vu qu’il n’y a point de lieu séparé pour les enfantsmorts sans baptême (page 315) et qu’il n’y a point de lieu pour mettres les os surabondants d’iceluy, et que l
es paroissiens se seraient plaints de ce que le recteur ne faisait pas la procession autour les festes et les dimanches, nous avons ordonné aux fabriqueurs et au sacristain sur peine de privation de ses gages de tenir ledit cimetière net d’épines et frostes, au sieur curé de faire la procession autour, par le dedans d’iceluy, les festes et les dimanches à la manière ordinaire, et qu’à la diligence desdits sieurs curé et fabriqueurs, il sera séparé de palis, murailles ou haye un petit lieu pour enterrer lesdits enfants morts sans baptême, et que le chapitreau qui est sur la petite porte de l’église et menace de ruine sera fait racommoder et qu’on y éligera un reliquaire pour mettres les os surabondants dudit cimetière.
D’autant que visitant le grand autel nous aurions vu dessus une image en bosse de Saint Clair et de Saint Fiacre très indécentes et diformes, et un autel portatif tout uzé et que visitant pareillement la chapelle de Villegontier nous aurions vu sur l’autel d’icelle deux autres images aussy en bosse qu’on nous a dit être des images de Saint Louis et de Saint Blaise, encore si déformées, que pour éviter le scandale qu’elles peuvent porter aux nouveaux convertis, nous les aurions fait oster toutes sur le champ si le sieur curé en nous avait prié pour ccertaines considérations de les laisser encore là pour un an pendant lequel il se faisait fort d’en faire faire d’autres nous luy avons ordonné d’en faire faire de neufves pour mettre en leur place et d’avoir un autel portatif neuf dans un an, et passé de ce temps luy avons fait défense de se servir du vieil autel.
D’autant que visitant la sacristie nous aurions vu que le vieil chasuble noir n’a pas encore esté faict racommoder nous avons fait défenses de s’en servir jusqu’à l’avoir esté.
Ayant pareillement esté informé que nonobstant les excommunications faites par le seigneur evesque et grand vicaire (page 316) contre ceux qui ne renderaient pas aux fabriqueurs les papiers concernant la fabrice, qu’ils retiennent induement et contre les notaires qui ne l’auront pas donné et ne leur donneront pas des copies en les salairi-sant ou des avis de testament et autres actes qu’ils ont rapportés ou rapporteront par lesquels il aurait esté ou sera fait des dons à ladite fabrice et les censures qu’encoureraient les bénéficiers qui ne leur donneroient pas des copies collationnées des fondations ou à défaut des provisions collation et fermes des bénéfices qu’il possèdent en cette paroisse pour le tout estre par lesdits fabriqueurs mis ès archives de cette paroisse, nous avons ordonné audit sieur curé de publier de nouveau par trois foys »
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